Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

CHU de Bordeaux : accident vasculaire cérébral (AVC) : une nouvelle filière de soins

L'accident vasculaire cérébral (AVC) peut conduire à la mort encéphalique. Il
est donc source de don d'organes.

"Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la première cause de handicap physique chez l'adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de décès en Europe. En France, on estime le nombre de personnes atteintes à 500 000 tandis que celui des nouveaux cas annuels est évalué à 150 000 (soit 1 toutes les 4 minutes).

L'AVC en quelques chiffres :
- 3 heures pour agir ; 6 heures après, les dommages sont souvent irréversibles
- 1 personne sur 5 décède dans le mois qui suit
- Les ¾ des survivants gardent des séquelles définitives
- 1/3 devient dépendant
- 1/4 ne reprendra jamais d'activité professionnelle
L'AVC ne frappe pas que des personnes âgées. Chaque année en France, 10 000 à 12 000 personnes de moins de 45 ans sont touchées.
Au CHU de Bordeaux, une nouvelle unité neurovasculaire (la 1ère en Aquitaine) vient d'être créée. Elle permet la prise en charge en urgence de l'AVC par une équipe spécialisée.
 
Prise en charge de l'AVC au CHU de Bordeaux :
En 2008, en Aquitaine, 8000 personnes ont été touchées par un AVC. 2000 ont été prises en charge au CHU de Bordeaux. L'Unité Neurovasculaire (UNV) du CHU de Bordeaux est la première à voir le jour en Aquitaine. Le schéma régional d'organisation sanitaire prévoit 6 autres ouvertures d'ici 2011 : trois à Bayonne, Pau et Dax (très prochainement) – trois à Libourne, Agen et Périgueux.

Organisation :
L'UNV du CHU de Bordeaux bénéficie de :
- 8 lits de soins intensifs (2x4 lits dans 2 salles différentes)
- 32 lits d'hospitalisation traditionnelle dont 4 lits de semaine

Les équipes médicales et paramédicales :
L'UNV travaille en lien étroit avec plusieurs équipes médicales : le SAMU, l'équipe Urgences, l'imagerie. Au sein du service interviennent : des médecins rééducateurs, des cardiologues, des diabétologues, des chirurgiens vasculaires.

A noter : Le fonctionnement du service de neuroradiologie en urgence, 24h / 24, contribue à l'efficacité et la réactivité de cette nouvelle unité.

Une Equipe paramédicale dédiée comprenant : 1 infirmière et 1 Aide-Soignante pour 4 malades en soins intensifs, 1 kinésithérapeute, 1 ergothérapeute (qui va au domicile des patients, avec la famille, pour évaluer les lieux, proposer des aménagements, s'occuper de trouver le bon matériel…), 1 orthophoniste, 1 diététicienne, 1 assistante sociale."

Sources :
CHU de Bordeaux et http://www.franceavc.com

Pour plus d'informations contacter :

Frédérique ALBERTONI
Directrice de la communication
CHU de Bordeaux - 12 rue Dubernat
33404 Talence Cedex
Téléphone : 05 56 79 53 42
Fax : 05 56 79 48 85
email : frederique.albertoni@chu-bordeaux.fr

Source :
Le lettre du Réseau CHU
Newsletter N°470 - 26/05/2009

France : "La pénurie d’organes coûte cher"

"La pénurie d’organes est avant toute chose génératrice de drames humains. Mais elle a également un coût non négligeable en ces temps de pression budgétaire très forte dans les établissements de soin. C’est ce qu’ont démontré plusieurs intervenants du séminaire européen sur les stratégies de lutte contre la pénurie d’organes en Europe, organisé à l’Université Pierre et Marie Curie mardi et mercredi.

Prenons l’exemple de l’insuffisance rénale terminale (IRT). Non seulement la transplantation rénale est aujourd’hui reconnue comme étant 'le meilleur traitement de l’IRT', a rappelé le Pr Michèle Kessler, chef du service de néphrologie au CHU de Nancy, mais son coût est bien inférieur à celui du traitement alternatif qu’est la dialyse.

Une étude comparative d’une équipe de l’Agence de biomédecine dirigée par Emilie Savoye et portant sur plus de 3.000 patients souffrant d’IRT a montré que les patients restant sous dialyse avaient un risque relatif de décès 2,54 fois supérieur à celui des patients greffés. Or, si le coût moyen annuel d’une dialyse se chiffre à 70.000 euros, la greffe de rein ne revient qu’à 43.000 euros la première année puis 13.000 euros en moyenne par an les années suivantes, indique le Dr Christian Jacquelinet, de l’Agence de biomédecine."

Consentement présumé

"Seulement voilà, en France en 2007, on a recensé 2.911 greffes rénales (dont 235 avec donneur vivant) alors même que 6.181 personnes étaient en attente de transplantation rénale au 1er janvier 2007 et que 3.510 nouveaux inscrits ont rejoint la liste d’attente au cours de l’année. Ces chiffres illustrent cruellement la grave pénurie d’organes qui règne en France et qui, pour le seul rein, a coûté la vie à 128 personnes cette année-là.

D’où la nécessité d’en faire toujours plus pour réunir chaque fois que possible toutes les conditions – et elles sont nombreuses - pour que les prélèvements d’organes puis les greffes puissent se dérouler dans les conditions de sécurité et de transparence optimales.

L’un des freins au développement massif de l’activité de greffe en France, qui semble marquer le pas après plusieurs années de croissance, réside dans l’opposition des proches des donneurs potentiels. Aux termes de la loi française, un défunt est présumé consentant au don d’organes dès lors qu’il n’est pas inscrit au registre national des refus. Mais dans les faits, les équipes qui procèdent au prélèvement d’organes recherchent systématiquement auprès de la famille des témoignages de la non opposition du défunt. Reflet de la réalité ou non, le taux de refus des proches consultés se situe autour de 30 pour cent. Il arrive même qu’un prélèvement ne soit pas effectué par respect pour l’opposition de la famille à cet acte alors même que le défunt est porteur d’une carte de donneur d’organes."

"Des 'missionnaires' pour sensibiliser le public"

"La question du consentement éclairé en matière de don d’organes est donc cruciale, tout comme l’est la manière de faire respecter la volonté des personnes. Dans le cadre des débats censés alimenter les états généraux de la bioéthique en vue de la révision des lois homonymes prévue pour 2010, plusieurs propositions visent donc à sensibiliser le grand public à la question du don d’organes.

Ainsi le Pr Alain Grimfeld, président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), propose-t-il que les jeunes gens soient systématiquement invités à exprimer leur consentement ou leur opposition au don d’organes à l’occasion de la Journée du citoyen, cette journée d’appel et de préparation à la Défense qui a remplacé le service militaire obligatoire. Dans l’esprit du Pr Grimfeld, cette consultation ne devrait se faire qu’au terme d’un long processus de sensibilisation aux thématiques de la vie, de la mort et du don d’organes, effectué dans le cadre de l’enseignement scolaire 'dès le plus jeune âge'.

Le Pr Christian Cabrol, membre de l’Académie de médecine et ancien chirurgien célèbre pour avoir réalisé la première transplantation cardiaque d’Europe en 1968, suggère lui l’envoi de 'missionnaires dans tout le pays pour expliquer au public le don d’organes, son importance et sa simplicité'."

"Besoin de 'temps médical et paramédical'"

"Pierre Petitgas, président de France ADOT (Fédération des Associations pour le Don d'organes et de Tissus humains), regrette pour sa part 'que la volonté de donner ses organes post-mortem ne soit pas protégée par la loi' au même titre que la volonté d’être inhumé ou de donner son corps à la science, laissant à la famille le loisir de s’opposer au prélèvement d’organes, même si cela contrevient à la volonté du défunt.

Quoi qu’il en soit, 'la bonne organisation du prélèvement d’organes repose grandement sur les ressources humaines dédiées', estime le Dr Jacquelinet, et donc sur 'le temps médical et paramédical' dégagé pour cela, tant est déterminant 'le rôle de l’équipe qui traite avec la famille endeuillée'."

Source :
Article de Cécile Almendros
http://www.espaceinfirmier.com

USA : une double greffe des mains

"Pour la première fois aux Etats-Unis un homme, qui avait perdu l'usage de ses membres après une infection il y a dix ans, a subi une greffe des deux mains dans un hôpital de Pittsburgh. L'opération a duré neuf heures.

Huit opérations de ce type ont déjà été menées dans le monde, notamment en France le mois dernier (cf. Synthèse de presse du 07/04/09)."
Le NouvelObs.com 06/05/09
http://www.genethique.org

Réactions au rapport du Conseil d'Etat sur la bioéthique

"La presse revient largement sur le rapport du Conseil d'Etat (CE) relatif à la révision des lois de bioéthique (Cf. Synthèse de presse du 06/05/09).

Dans son édito, Le Monde se félicite de la 'sagesse éthique' dont a fait preuve le CE qui a voulu conjurer 'le risque de surenchère vers le moins disant éthique' tout en se montrant pragmatique pour ne pas 'brider les évolutions et les attentes de la recherche médicale'.

Philippe Bas, ancien ministre de la famille et de la santé qui a présidé le groupe d'experts, rappelle que 'les questionnements éthiques doivent être tranchés par l'affirmation de convictions démocratiquement partagées'. Et de rappeler qu'il y a des principes intangibles, comme celui du respect de la vie et de la dignité humaine qui ne peuvent évoluer au gré des progrès de la science.

Le Monde rappelle que le CE a orienté son rapport pour qu''aucun embryon humain ne soit conçu à d'autres fins que la procréation' et pour que soit servi en premier 'l'intérêt de l'enfant'. Pour le quotidien, le CE a rendu un avis sage.

Pour La Croix, il est entendu que le CE a voulu, sur certains points, concilier le respect de grands principes avec une certaine évolution de la législation. La fermeté sur le principe et le pragmatisme sur les situations concrètes ont orienté ses choix.

Pour Mgr d'Ornellas, responsable du groupe de travail sur la bioéthique de la Conférence des évêques de France, le plus important est 'le respect de l'enfant que je vois apparaître'. Il reconnaît que les juristes du CE ont été 'sensibles aux principes éthiques'. Pour autant, l'autorisation de la recherche sur l'embryon reste un point de désaccord. Pour Xavier Lacroix, membre du Comité consultatif national d'éthique, 'une autorisation, même accompagnée de conditions, indique une disponibilité de l'embryon et on perd la dignité de l'embryon en cours de route'.

Le professeur Paul Atlan, rapporteur du Consistoire de France au Conseil consultatif national d'éthique (CCNE), se dit satisfait de ces propositions. 'Le texte est prudent et manifeste quelques ouvertures', indique, pour sa part, Ahmed Jaballah, théologien musulman, membre du Conseil européen de la fatwa et des recherches.

En ce qui concerne le diagnostic prénatal, Paul Atlan aurait souhaité que l'on aille plus loin. 'Il est important de continuer le dépistage de la trisomie 21, mais il faut mettre l'accent sur les alternatives que l'on doit proposer à l'interruption volontaire de grossesse si l'on veut éviter la dérive eugéniste', souligne-t-il.

Rappelons que deux rapports sont encore attendus : l'un conclura fin juin les états généraux de la bioéthique ; l'autre sera celui de la mission parlementaire conduite par le député socialiste Alain Claeys qui doit terminer ses travaux en octobre prochain."

Libération (Eric Favereau) 07/05/09 - Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 07/05/09 - Le Monde (Cécile Prieur) 07/05/09 La Croix (Marianne Gomez&Elodie Maurot ) 07/05/09- La Vie (Claire Legros) 07/05/09 -Le Figaro (Anne Jouan) 07/05/09 - Nouvel Obs.com 06/05/09 - viva.presse 07/05/09 - lejdd.fr 07/05/09

Source :
http://www.genethique.org

UK: heart transplant refusal: "Girl, 13, standing by on refusal"

"A terminally ill girl who won the right to refuse a heart transplant says she is confident she made the right decision not to be operated on again.

Hannah Jones, 13, of Marden, near Hereford, has been to Disneyworld in Florida and met Prince Charles since she refused further operations in 2008.

She said she had more energy thanks to new medication for a hole in her heart and was now able to attend school more.

Hannah is writing a book about her life and had no regrets.

She was diagnosed with leukaemia and her heart has been weakened by medication she has been required to take since the age of five."

"Really well"

"Hannah has been helped by her mother and a ghost writer to tell her life story.

She said: 'It's going quite well actually. Occasionally we have differences of opinion about how I felt at a particular point in my life but we work it all out and put it down on the laptop and we get on really well.'

She said she had started taking a new vitamin supplement which she said had given her more energy in the past few months.

The pupil at St Mary's High School, in Lugwardine, added: 'I notice a lot more and I'm able to do a lot more.'

'I went to Cornwall, I'm going to London again soon. I've done a lot since I started this tablet.'"

"No regrets"

"Despite a temporary respite from constant hospital visits and pain Hannah said she stood by her earlier decision to refuse a heart transplant.

She said: 'I wouldn't change anything. If the tablet is working that's fine I will keep taking it, I don't regret my decision. It's still something I will stick with for a while and see how it goes but at the moment this decision is the right one for me, it may not be for anybody else but for me it is.'

Dr Tony Calland, chairman of the British Medical Association's ethics committee, said someone of Hannah's age was able to make an informed decision to refuse treatment.

He said this view was supported by a decision in the House of Lords in the 1980s that ruled a child who understood the issues and consequences could be considered legally competent.

Health workers at Herefordshire Primary Care Trust said they accepted Hannah's decision but advised that she retained the right to change her mind at any stage and all professionals supporting Hannah and her family should be sensitive to that right."

Source:
http://news.bbc.co.uk

Le rapport du Conseil d'Etat sur la révision des lois de bioéthique

"Le Conseil d'Etat (CE) vient de rendre publique ses recommandations sur la révision des lois de bioéthique. La haute juridiction se prononce en faveur d’un régime permanent d’autorisation encadré de la recherche sur l’embryon et les cellules embryonnaires."

"Dans son rapport le CE rappelle que la recherche sur l'embryon humain 'soulève des oppositions éthiques car elle porte atteinte non à une chose, mais à une personne humaine potentielle, qui ne saurait donner lieu à l'instrumentalisation'. Malgré cela, il propose de substituer au régime actuel d'interdiction assorti de dérogation posé pour cinq ans, un régime permanent d'autorisation 'enserré dans des conditions strictes'. Ces 'conditions strictes' seraient les suivantes : que ces recherches soient 'susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs' et qu’il y ait 'impossibilité, en l’état des connaissances scientifiques, de mener une recherche identique à l’aide d’autres cellules que des cellules souches embryonnaires humaines'. Par ailleurs, la pertinence des recherches autorisées devrait être préalablement établie ; elles devraient respecter les principes éthiques et être menées sur des embryons dits 'surnuméraires' ne faisant plus l'objet d'un projet parental.

Concernant le diagnostic prénatal (DPN), le CE estime que les conditions d’accès sans écarter d’éventuelles dérives, limitent celles-ci et préconise donc de ne pas empêcher ni retarder l’accès à des techniques de dépistage. Il préconise de renforcer l’accompagnement et l’information de la femme enceinte. Quant au diagnostic préimplantatoire (DPI), le CE se prononce pour le maintien de l’actuel législation. Il préconise en revanche de reconsidérer le double DPI ('bébé médicament') – en ce qu’il pose la question du risque d’instrumentalisation de l’enfant - et propose que l’Agence de la Biomédecine réévalue cette pratique en 2016.

Sur les conditions d'accès à l'assistance médicale à la procréation (AMP), le CE propose de ne pas modifier l’actuel statu quo et écarte donc la possibilité d’ouvrir l’accès à l’AMP aux femmes seules ou aux couples de femmes. Il préconise aussi de ne pas autoriser le transfert d’embryons post-mortem.

Le CE propose ensuite de permettre la levée partielle de l'anonymat du don de gamètes en instaurant un régime combinant un accès à certaines données non identifiantes et la possibilité d’une levée de l’anonymat si l’enfant le demande et si le donneur y consent. Il se prononce ensuite pour le maintien du principe de gratuité du don de gamètes tout en souhaitant neutraliser le coût financier pour le donneur.

Le Conseil d'Etat estime que l’interdiction actuelle de la gestation pour autrui (GPA) est justifiée par des considérations éthiques essentielles et se prononce donc contre l’autorisation de cette pratique. Sans modifier les règles relatives à la filiation, il avance quelques solutions ponctuelles pour palier les difficultés pratiques des familles dans lesquelles des enfants sont nés illégalement d’une GPA.

Face à la généralisation et à la commercialisation des tests génétiques, le CE souhaite encadrer ce nouveau marché et insiste notamment sur l’information à délivrer aux 'consommateurs'.

Le rapport du CE consacre un chapitre au développement des banques solidaires de sang de cordon, pointant du doigt le retard de la France en la matière.

Sur la question du don d’organes, le CE préconise de renforcer l'encadrement réglementaire relatif à cette pratique 'pour exclure tout doute dans l'esprit du public'.

Incluant la fin de vie, le rapport du CE se prononce contre la légalisation de l’euthanasie, les conseillers ne voulant pas remettre en cause l’interdit de donner la mort et estimant que les quelques demandes de mort existantes disparaissent avec la délivrance de soins palliatifs.

Le CE recommande enfin au législateur de ne pas renouveler l'obligation de réexamen de la loi tous les cinq ans."

La Croix (Pierre Bienvault - Marianne Gomez - Céline Rouden) 06/05/09 - Le Monde.fr (Cécile Prieur) 06/05/09

Source :
http://www.genethique.org