Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Europe : un registre pour les lignées de cellules souches embryonnaires.

"La Commission européenne a approuvé jeudi le financement, à hauteur d'un million d'euros, d'un registre européen de lignées de cellules souches embryonnaires humaines."


"Le projet a pour but de : 'fournir des informations exhaustives sur l'ensemble des lignées de cellules souches embryonnaires humaines disponibles en Europe'. Pour Janez Potoônik, commissaire chargé de la science et de la recherche, 'ce registre joue un rôle important en ce qu'il permettra d'utiliser au mieux les lignées de cellules souches existantes et d'éviter toute création inutile de nouvelles lignées'. 'Il contribuera également à l'adoption de normes internationales communes pour la standardisation et la caractérisation de ces cellules souches, ce qui est essentiel pour progresser vers le développement de nouveaux traitements et thérapies.'

Actuellement, 81 lignées de cellules souches embryonnaires sont utilisées dans des projets soutenus par l'Union européenne.

L'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, les Pays-Bas, la République Tchèque, le Royaume-Uni et la Suède sont les dix pays membres associés au projet. Tous ces pays font déjà de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.

L'Australie, les Etats-Unis, Israël, la Suisse et la Turquie seront aussi associés au projet."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Nouvelobs.com 29/03/07

Debate about stem cell cloning

"Stem cell cloning needs you"

"In a unique experiment we're inviting you to participate in a discussion that will help shape our next feature on stem cell research"


"Deriving a stem cell line from a cloned human embryo still represents one of the most formidable scientific barriers in biology. Challenged with deep ethical questions, misled by high-profile research fraud, and obfuscated in the eyes of the public, it's fair to say that in the race to overcome this hurdle no one's close to being at the starting blocks.

At a recent high-level meeting on reproduction, several experts in the stem cell field said it is time we rethought our approach to cloning. But for a challenge of this scale, success requires input from a broad section of the scientific community and the public at large.

This is where you can help.

In the June issue of The Scientist, we will be publishing a special feature that re-casts the scientific approach and public image for the process that has become known under several guises, including 'stem cell cloning', 'somatic cell nuclear transfer' (SCNT)," 'research cloning,' or 'therapeutic cloning.'

Taking a page from groundbreaking social media experiments like Wikipedia and OhMyNews, we want to hear your thoughts on the questions we pose below, any questions you have, and your ideas for what you think should appear in this feature. Post them as comments to this page or Email your thoughts to experiment@the-scientist.com.

Also, take part in the opinion polls that we will be running on The Scientist Web site over the next few weeks.

We'll be inviting leading experts in the field to provide their thoughts, and we'll be regularly updating this page with their answers. We especially welcome novel ideas from scientists outside of the fields generally associated with this kind of work. And for a topic of this weight and importance, feedback from the public is critical. Everyone is invited to share in sculpting the discussion.

Here are three questions that we hope will get the conversation started. Please join in the discussions, offer your thoughts, and add questions of your own here.

Is the nuclear transfer challenge one of understanding or technique?
It would seem that the scientific community presumes successful stem cell cloning is a matter of resources and technical skill. Put enough technicians on a problem and eventually it will be overcome. This isn't the way we normally perceive scientific challenges and there seem to be too many gaps in our understanding to proceed this way. How might we approach the situation as a scientific, rather than a technical, challenge and who has ideas for new approaches? Click here and let us know your thoughts.

Is it time to reevaluate the ethics of stem cell cloning?
The ethical quandaries about reproductive cloning have evolved from discussions that took groups like the Raelians seriously. Nevertheless, the idea that cloning for reproductive purposes might at some point be possible warrants discussion, and the debate about the status of an embryo is not something to take lightly. Moreover, the rights of egg donors need to be considered. What are the most pressing ethical concerns about proceeding with a nuclear transfer research program and who has novel ideas on how to address them? Click here and let us know your thoughts.

Does stem cell cloning need new terminology?
The terminology for stem cell cloning has become so obtuse that it strains public understanding and may also obscure the best scientific approaches. The avoidance or attenuation of the word cloning has left us with names that describe a technique, not the study of a phenomena that includes such fascinating biological puzzles as nuclear programming, development, and pluripotency. Is there a better name for this type of research program? Click here and let us know your thoughts.

We hope the questions above spark discussions and debate here, on other Web sites, and in labs and universities around the world.

That's enough from us for now, over to you."

Source:
http://www.the-scientist.com
By The editors of The Scientist
mail@the-scientist.com

"La relation entre société et médecine va changer"

Elias Zerhouni, directeur des Instituts américains de la santé : "La relation entre société et médecine va changer"


Hervé Morin : "Devant le Sénat américain, vous vous êtes opposé à la politique du président Bush, qui refuse le financement public de nouvelles recherches sur les cellules souches embryonnaires. Quels travaux sont menés aux Instituts nationaux de la santé (NIH), que vous dirigez ?"

Elias Zerhouni : "Avant 2001, le gouvernement fédéral américain n'a jamais financé la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Le compromis de 2001 a été d'accepter de faire des recherches sur les lignées disponibles à cette date et de permettre, sans limite, le financement fédéral. Mais, aujourd'hui, les lignées dont nous disposons ne suffisent plus aux besoins de cette recherche."

Un radiologue au parcours atypique

"Elias Zerhouni, né à Nédroma (Algérie) en 1951, a suivi un parcours atypique, qui l'a conduit à prendre, en 2002, la direction des National Institutes of Health (NIH), le plus grand organisme mondial de recherche médicale. En 1975, diplômé de l'école de médecine d'Alger, il a rejoint le département de radiologie de la Johns Hopkins University, à Baltimore (Maryland). Il en a gravi les échelons, tandis que plusieurs brevets en imagerie médicale assuraient sa fortune.

Les 27 centres de recherche des NIH emploient 18 000 personnes. Leur budget a atteint 28,6 milliards de dollars (21,4 milliards d'euros) en 2006. Par l'intermédiaire de bourses, ils contribuent à financer les travaux de 350 000 chercheurs à travers le monde."

Elias Zerhouni : "Il y a beaucoup de distorsion 'publicitaire' dans les deux camps - ceux qui sont favorables aux recherches sur les cellules souches embryonnaires et ceux qui y sont opposés. Mon rôle est de présenter la vérité scientifique. Il est clair que nous ne sommes pas à la veille de disposer de traitements : cela va prendre quelques années. Mais il est faux d'affirmer que les cellules embryonnaires n'ont pas le même potentiel que les cellules adultes, sur lesquelles on travaille depuis quarante ans. Le vrai problème, à l'échelle fondamentale, c'est la compréhension de la reprogrammation de l'ADN.

Tous les mécanismes de différentiation cellulaire en découlent. C'est bien plus essentiel que la question de traiter une maladie ou une autre. Pour pouvoir comprendre ces phénomènes, on doit vraiment étudier tous les stades de différenciation cellulaire, embryonnaire et adulte.
"

Un changement de président modifierait-il la donne ?


"C'est un débat de société qui touche tous les pays, et qui doit se poursuivre. Mais les choses vont se clarifier. Une majorité du public pense déjà qu'il ne faut pas limiter le potentiel de cette recherche. Au Congrès, la ligne de partage ne passe d'ailleurs pas entre démocrates et républicains.

Historiquement, il y a eu des réactions contre les transplantation d'organes, la transfusion sanguine, la fécondation in vitro... Toute avancée scientifique ou technologique provoque une réaction. Il faut que le débat soit éclairé par un avis scientifique compétent, au-dessus de la politique. C'est là que doivent se placer les NIH, sans sacrifice de leur intégrité scientifique."

Entre 1999 et 2003, le budget des NIH avait doublé. Depuis, il s'érode. Comment gérez-vous cette situation ?


"Le doublement était intervenu dans un contexte de surplus du budget fédéral, mais le 11-Septembre 2001 a fait augmenter les besoins dans d'autres domaines. Désormais, le défi, c'est de déterminer les atouts stratégiques que l'on veut privilégier en recherche fondamentale et appliquée. La priorité est à la préservation de l'avenir, des nouvelles générations de chercheurs, car on assiste à un effet démographique fort avec le départ à la retraite des baby-boomers."

Les effets des efforts financiers des années précédentes se font-ils déjà sentir ?


"Il est difficile d'être catégorique. Entre le temps de la découverte et sa réalisation, il y a quinze à vingt ans de travaux. Ce qui est clair, c'est que nous avons modifié les stratégies de recherche. Les découvertes interviennent à un rythme beaucoup plus soutenu qu'auparavant - quatorze vaccins en cinq ans, par exemple. La description du génome humain a permis des découvertes impensables il y a peu. Le coût du séquençage a été divisé par dix depuis trois ans.

Plus fondamentalement, on sent que la recherche modifie la médecine. Par le passé, on attendait d'être malade pour aller voir le médecin. C'était de la médecine curative. Or, de plus en plus, on essaie de comprendre les désordres moléculaires qui surviennent vingt à vingt-cinq ans avant que vous ne tombiez malade."

C'est la course aux biomarqueurs ?


"En effet, mais plus largement le passage à la biologie de système. On a beaucoup progressé sur les maladies cardiaques. Pour l'athérosclérose, on sait que cela vient du cholestérol, mais on n'a pas compris les causes fondamentales de cette maladie, qui, en réalité, commence très tôt, vers l'âge de 25 ans. On s'aperçoit qu'il y a une très forte contribution de la composante inflammatoire. Il en va de même pour une forme de diabète, des maladies neurologiques.

La recherche suggère des mécanismes communs à plusieurs maladies. Il va y avoir une reclassification fondamentale de celles-ci, qui se dessine déjà aujourd'hui."

Quelles seront les conséquences de cette révolution ?


"Le meilleur exemple qu'on puisse donner, c'est l'hypercholestérolémie. On prescrit aujourd'hui des statines à des millions de gens. Mais on sait, du point de vue épidémiologique, que, sans ce traitement, seulement 15 à 20 pour cent de cette population auraient développé cette maladie. Donc plus de 80 pour cent des prescriptions n'ont pas d'objet. Si on arrivait à déterminer, à l'échelle individuelle, quelle fraction de la population présente un gros risque de développer vraiment la maladie, on se rendrait compte du pouvoir de cette nouvelle médecine, plus prédictive, plus personnalisée.

Concernant le cancer du sein, des équipes ont découvert que 16 gènes, sur 250 identifiés, déterminent le degré de malignité. Avec ces nouveaux éléments, on pourra déterminer les femmes qui ont vraiment besoin d'une chimiothérapie.

Même chose pour la dégénérescence maculaire liée à l'âge, où l'activation de trois gènes représentatifs de la réponse inflammatoire multiplie par cent le risque de cécité. Des traitements anti-inflammatoires existent, qui font l'objet d'essais cliniques très prometteurs.

La relation entre société et médecine va donc changer : elle va induire une participation directe des individus. On va traiter les gens sains pour prévenir la maladie. Le concept même de santé va s'imposer."

Quand vous avez à embaucher des "cerveaux", comment procédez-vous ?


"Les besoins de nouvelles connaissances sont énormes, en santé comme en environnement. Quand on parle de compétition, il faut penser à une forme de collaboration créative. Il est très important de faciliter le mouvement des idées et du capital humain. Il y a des cerveaux dans le monde entier.

Moi, je suis un immigrant, aux Etats-Unis. Je suis arrivé d'Algérie en 1975. Ma philosophie est la suivante : l'esprit de découverte est la forme la plus élevée de liberté humaine, et ne s'accommode pas de restrictions. En tant que directeur des NIH, mon rôle est de réduire tous les obstacles à cette créativité.

A mon avis, les gouvernements sont dans l'erreur lorsqu'ils se montrent trop dirigistes dans la recherche. Parce qu'on ne sait jamais d'où viendra le prochain progrès."

Source :
LE MONDE (Nature et Sciences)
Propos recueillis par Hervé Morin
Article paru dans l'édition du 30.03.07.

Cellules souches adultes : thérapies prometteuses pour le cœur

"Deux nouveaux essais cliniques avec des cellules souches adultes ont été présentés lors du 56ème congrès annuel de l'American College of Cardiology (ACC). Ces deux thérapies expérimentales se sont révélées prometteuses dans le traitement de l'infarctus du myocarde.

La première étude, menée par le Dr Joshua Hare de l'école de médecine de l'université de Miami en Floride, a utilisé des cellules souches issues de la moelle osseuse, ce qui constituerait une première en cardiologie."

[Pour en savoir plus : http://www.acc.org/media/ann_scientific_session_07/pdfs/2405-3_MSC_Press Release.pdf]

Le second essai, conduit par le Dr Nabil Dib, directeur de la clinique de thérapie cellulaire cardiaque à l'université de Californie, a utilisé des cellules souches musculaires (myoblastes) prélevées sur le patient.

[Pour en savoir plus : http://www.acc.org/media/ann_scientific_session_07/pdfs/2405-5_ASM_Press Release.pdf]

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
la-Croix.com 25/03/07 - Le Figaro 27/03/07

Chine et prélèvement d'organes

NOUVELLE-ZELANDE - CHINE : "20 spécialistes de greffes d'organes ont demandé au Premier Ministre néo-zélandais de faire pression sur le régime chinois afin qu'il cesse le commerce d'organes. Craignant que les organes proviennent de prisonniers vivants et de pratiquants de Falun Gong, ils recommandent également de suspendre la formation en chirurgie de transplantation des médecins chinois, tant qu’on n’a pas la certitude de leur implication dans des trafics d’organes juteux. La Société de Transplantation d'Australie et Nouvelle-Zélande a mis en garde, contre le tourisme de greffes en Chine. Enfin, on a pu lire dans le numéro de mars de la Société Royale de Médecine que les médecins chinois de chirurgie de transplantation, pouvaient être comparés aux médecins impliqués dans le génocide durant l’holocauste."
Source :
http://www.sondelespoir.org

"Le don d’organes 'coeur arrêté', c’est pour demain"

"La France manque de donneurs d’organes. Pour remédier à cette situation, l’Agence française de Biomédecine décide le prélèvement 'sur donneurs à coeur arrêté'. Jusque-là, seuls les prélèvements sur patients en état de mort cérébrale (mais coeur battant) étaient autorisés. Désormais, les défunts de mort encéphalique 'après arrêt cardiaque persistant' pourront être donneurs. Il s’agit notamment de victimes d’accidents, de suicides, d’hémorragies cérébrales ou d’anoxies (une absence d’oxygénation de l’organisme).

Le procédé n’a rien de révolutionnaire. Plusieurs pays le pratiquent déjà depuis des années. Nos voisins Britanniques, Belges, Néerlandais sont dans ce cas. Les Japonais ont également opté pour cette voie. En fin de compte, entre donneurs à 'coeur arrêté' et à 'coeur battant', la différence est assez artificielle. Car ainsi que le rappelle le Pr Christian Cabrol dans un rapport à l’Académie nationale de Médecine, 'il n’y a qu’une seule mort, la mort encéphalique. Qu’elle soit primitive ou secondaire à l’arrêt cardiaque'. Mais dans un premier temps et par mesure de précaution, seuls les reins pourront être prélevés.
Neuf sites pilotes ont été agréés pour réaliser ces nouveaux prélèvements : Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy, Strasbourg. Et à Paris, les hôpitaux Saint-Louis, Kremlin Bicêtre et Pitié Salpetrière. Il y a urgence. En 2005 sur les 11 907 patients en attente de greffes, seuls 4 240 ont pu être opérés. Soit moins de 36 pour cent... Et 295 sont décédés pendant leur attente."
Source : Académie nationale de médecine, 8 mars 2007
Copyright 1996-2007 Destination Santé SAS

Donation After Cardiac Death: Practical Issues and Ethical Dilemmas

"A national conference on organ donation after cardiac death (DCD) was convened in Philadelphia, Pennsylvania, on April 7-8, 2005, with the goals of sharing DCD experience and garnering a consensus on the medical and ethical propriety of organ donation after cardiac death. Conference participants represented a broad spectrum of health care professionals, including transplant specialists, critical care intensivists, neuroscientists and ethicists. Six working groups were assembled to deliberate on specific DCD issues and fulfill the conference objectives: 1) to define cardiopulmonary criteria for the determination of death, 2) to establish predictive criteria for circulatory arrest within one hour of withdrawal of donor life support, 3) to establish protocols for DCD organ recovery (kidney, liver, pancreas and lung) and transplantation, 4) to develop strategies to initiate and increase DCD in donation service areas, 5) to discuss the allocation of DCD organs for transplantation and 6) to examine perceptions of DCD held by the media and the public."

"As a representative of the ASA Committee on Transplant Anesthesia with 20 years of experience as a liver transplant anesthesiologist and a recognized expert in donor management, I was invited to serve as a member of the Executive Committee and participate in Group 3, led by Tony D’Alessandro, M.D., and Bob Gaston, M.D. A complete summary of the discussion, findings, recommendations and list of participants in each group has been published (Am J Transplantation. 2006; 6:281-291).

Given that DCD is an evolving science in the field of transplant medicine, anesthesiologists should be positive, knowledgeable and informed of the major practical and ethical issues surrounding DCD and organ retrieval.

Practical Issues
Most anesthesiologists are confused about their role in DCD and have legitimate concerns regarding participation. Typically withdrawal of intensive care support and extubation of these donors occurs in the operating room (O.R.), followed by an observation period of up to two hours during which time the criteria for cardiac death must be met (absence of responsiveness, heart sounds, pulse and respiratory effort). After circulatory cessation and a waiting period that varies (at least two minutes of observation, with more than five minutes not recommended), declaration of death is then made by a physician who is not a member of the surgical or anesthetic care team. The transplant surgeons will then initiate cold flushing of the organs with preservation solution and proceed with the donor operation. As the lungs require re-inflation before retrieval, the anesthesiologist may be asked by the surgical team to re-intubate the donor or to provide patient care during a bronchoscopy, which is necessary to assess suitability of the lungs for donation prior to withdrawal of support. It is important that anesthesiologists are familiar with their institutional DCD protocol and the following key points:

• The care of DCD patients should not be transferred to anesthesiologists in the O.R. for withdrawal of life support. Provision of quality end-of-life care for patients and their families is the absolute priority of care and must not be compromised by the donation process. Managing withdrawal of nonbeneficial treatments is not within the expertise or practice of all anesthesiologists, and as such, continuity of care for patients presenting for DCD optimally should be provided by the donor patient’s own physician.

• Determination of death is made using cardiopulmonary criterion (for DCD), which does not require evidence of irreversible brain injury (for donation after brain death, or DBD).

• We should be respectful of the wishes of donor patients, their families and their physicians when they are in the O.R. setting.

• Anesthesiologists should have an active role in the formation of DCD protocols within their own hospitals for the provision of ethical terminal care for living donors and their families.

Increasing the donor pool is crucial for providing a sufficient number of organs to accommodate the more than 90,000 patients currently wait-listed for transplantation in the United States. As such the U.S. Department of Health and Human Services recently initiated the Organ Donation Breakthrough Collaborative in a strategic attempt to establish organ donation best practices and implement highly effective organ donation systems nationwide. Since 2002 the total number of deceased donors has increased from 6,190 to 7,152 (2004) as a result of an increase in the total number of brain-dead donors and an acceleration in DCD organ recovery.

Prior to 1999, there were 345 DCD, of which more than 98 percent were kidney donors. From 1999-2004, the total number of DCD increased to 1,224, with the most dramatic increase from 270 cases in 2003 to 391 cases in 2004 (Organ Procurement and Transplantation Network/Scientific Registry of Transplant Recipients Annual Report 2005). DCD now accounts for more than 5 percent of all deceased organ donors. Approximately 79 percent of all intra-abdominal organs recovered from DCD donors are transplanted, which compares favorably with non-DCD (89 percent). Current data show equivalency in graft and patient survivals of DCD and DBD primary kidney transplants despite higher delayed graft function rates in DCD organs. The risk of graft failure for DCD livers is higher compared with non-DCD livers (relative risk, 1.85).

Ethical Dilemmas Resolved
Efforts to increase organ donation have been met with resistance from anesthesiologists who are concerned about being coerced into morally, legally and professionally compromising situations. The major ethical issues in DCD organ donation and procurement are held in the balance between the doctrines of beneficence (doing good for the patient and society as a whole) and nonmaleficence (do no harm). This national conference overwhelmingly affirmed the ethical propriety of DCD as not violating the dead-donor rule in that the retrieval of organs for transplantation does not cause the death of a donor. A prospective organ donor’s death may now be determined by either cardiopulmonary (DCD) or neurologic criteria (DBD). Based on a cardiopulmonary criterion, DCD donor death occurs when respiration and circulation have ceased and cardiopulmonary function will not resume spontaneously.

Protocols for DCD organ recovery routinely include the prerecovery administration of anticoagulants, vasodilators and drugs designed to minimize ischemia-reperfusion injury. The issue that remains unresolved concerns timing of administration. In addition it is mandatory that drug therapy must not hasten the death of the donor unless there is a direct benefit to the patient (double effect). An example of this would be administration of opiates for pain relief, which has the inherent risk of respiratory depression. Rapid core cooling of perfusable organs is essential to limit the warm ischemic insult, but informed consent of the patient or family is necessary for any premortem cannulation of large arteries and veins or other interventions (i.e., extracorporeal membrane oxygenation or chest incision for open cardiac massage). As the risk of graft failure is greater for DCD livers, recipients will be asked if they are willing to accept DCD liver offers. Obtaining final consent for transplant should include a discussion of transplantation of organs from donors with varying degrees of risk of failure versus the mortality risk of waiting for the next available ideal donor.

The National Conference on Donation After Cardiac Death affirmed DCD as an ethically acceptable practice of end-of-life care capable of increasing the number of deceased-donor organs available for successful transplantation. The public message to be conveyed is that DCD honors donor wishes in the continuum of quality end-of-life care, it can provide comfort and support to donor families, and it saves lives."

Source:
American Society of Anesthesiologists (ASA)
Kerri M. Robertson, M.D., F.R.C.P. (C), is Associate Clinical Professor, Chief of General, Vascular, High-Risk, Trauma, Transplant and Surgical Critical Care Medicine, Chief of Transplant Services, Department of Anesthesiology, Duke University Medical Center, Durham, North Carolina.
http://www.asahq.org

France : priorité nationale pour le prélèvement et la greffe

Annonce en conseil des Ministres du 25 mai 2005


"Alors que chaque année, des patients de plus en plus nombreux ont besoin d’une greffe d’organes, Philippe Douste-Blazy, ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille, annonce de nouvelles dispositions destinées à favoriser l’accès à la greffe pour les patients en attente. Des mesures réglementaires sont d’ores et déjà prises ou le seront tout prochainement : faisabilité du prélèvement sur donneurs décédés à cœur non battant ; dispositions tarifaires destinées à soutenir l’activité des services de prélèvement et de greffe ; décret d’application sur l’élargissement du cercle des donneurs vivants ; préparation d’un schéma d’organisation de la greffe basé sur les données territoriales produite par l’Agence de la biomédecine.
Au lendemain de l’inauguration de l’Agence de la biomédecine, qui reprend les missions de l’Etablissement français des Greffes, ces dispositions réaffirment que le prélèvement et la greffe constituent une priorité nationale.

LE PRELEVEMENT ET LA GREFFE, PRIORITE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE POUR LUTTER CONTRE LA PENURIE ET PERMETTRE A DE PLUS EN PLUS DE PATIENTS D’ETRE GREFFES

L’activité de prélèvement et de greffe d’organes a connu une progression importante ces dernières années. Le taux de prélèvement a augmenté de 27 pour cent en 5 ans. L’activité de greffe est elle aussi en augmentation : 3 948 greffes personnes ont pu être greffées en 2004. Malgré cette progression, la situation de pénurie persiste : en 2004, en France, plus de 11 500 personnes ont eu besoin d’une greffe d’organes et près de 250 sont décédées faute de greffon. Chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente est plus élevé et le décalage entre le nombre de nouveaux inscrits (4940 en 2004) et le nombre de greffes réalisées s’accroît.

Or, la greffe est une thérapeutique de mieux en mieux maîtrisée, dont les résultats en terme de survie et de qualité de vie sont en constante progression. La greffe pulmonaire, par exemple, a vu ses résultats s’améliorer avec des taux de survie en augmentation ces dernières années. La greffe de rein constitue une formidable amélioration de la qualité de vie pour les insuffisants rénaux et se traduit par une augmentation sensible de leur espérance de vie par rapport au maintien en dialyse. Pour les autres organes, il n’existe bien souvent aucun traitement alternatif et la greffe est la seule chance de survie du patient.

Pour lutter contre la pénurie d’organes et permettre à de plus en plus de patients chaque année d’être greffés, Philippe Douste-Blazy, présente, mercredi 25 mai en Conseil des ministres, les dernières dispositions réglementaires prises ou à l’étude destinées à favoriser l’accès à la greffe et réaffirme que le prélèvement et la greffe constituent une priorité nationale, comme l’a instauré la loi de bioéthique du 6 août 2005.

Améliorer l’accès à la greffe en augmentant le nombre de greffons disponibles

L’Agence de la biomédecine étudie actuellement la possibilité de réaliser des prélèvements d’organes non plus seulement sur des personnes en état de mort encéphalique, mais également sur des personnes dont l’activité cardiaque s’est arrêtée (donneurs à cœur arrêté).

Depuis quelques années, plusieurs pays (Espagne, Royaume-Uni) ont réalisés les prélèvements sur des personnes décédées par arrêt cardiaque. Sous certaines conditions techniques, les résultats sont équivalents. La réglementation française est donc, à la demande de l’Agence de la biomédecine, en train d’être modifiée pour autoriser ce type de prélèvements. Cette nouvelle technique sera dans un premier temps évaluée à titre expérimental pour garantir la qualité des greffons."

Source :
http://www.sante.gouv.fr

H. Tristram Engelhardt Jr. : "The Foundations of Christian Bioethics"

H. Tristram Engelhardt Jr., "The Foundations of Christian Bioethics, Swets & Zeitlinger Publishers, Lisse Abingdon, Exton (PA) et Tokyo, 2000, 414 p.

==> Lire la recension de ce livre sur le site Orthodoxie.

NB : la recension est en langue française.

"Dark angels – the problem of death in intensive care"

"Ethics review: Dark angels – the problem of death in intensive care"

Article du Professeur David Crippen, Professeur Associé, Département des soins intensifs, Directeur Médical à l'Unité des soins intensifs du Département Neuroanesthésie-Réanimation au Centre Médical universitaire de Pittsburgh, USA (Associate Professor, Department of Critical Care Medicine, Medical Director: Neurovascular Intensive Care Unit University of Pittsburgh Medical Center) :

Dans cet article, le Professeur Crippen rappelle qu'avant le démarrage des activités des transplantations, la définition de la mort n'était pas un problème. Ainsi, la définition de la mort traditionnelle, vieille de plus de deux mille ans, implique l'arrêt des fonctions coeur-poumons-cerveau. Lorsqu'il a fallu organiser le prélèvement d'organes sur des personnes qui devaient être à la fois mortes et à la fois posséder des organes pouvant encore servir (donc en aucun cas décomposés, nécrosés), les critères de détermination de la mort sont devenus plus problématiques. Ces critères déterminant la mort encéphalique répondent donc à des choix arbitraires, qui ne sont pas à prendre au pied de la lettre, comme par exemple le taux d'alcoolémie : celui-ci fixe une limite arbitraire, qui permet de réglementer la vie en société. Il s'agit, dans le cas de la mort encéphalique comme dans le cas du taux d'alcoolémie (qui a d'ailleurs été modifié récemment en France) de "fictions juridiques", permettant de fixer des règles pour la vie en société. Il s'agit de pouvoir déterminer quand une personne est morte, afin que ses organes puissent être prélevés et utilisés pour aider des patients malades.

Avec les prélèvements sur patients "à coeur arrêté", qui ont repris récemment en France, et pour lesquels l'Académie de Médecine a déclaré qu'il n'existait aucun problème éthique (voir article du jeudi 15 mars 2007), mais pour lesquels l'espace éthique de l'AP-HP a listé une série de questions d'ordre éthique (voir l'article du
6 mars 2007), il s'agit ni plus ni moins, pour le professeur Crippen, d'euthanasier les patients. On voit que des désaccords entre spécialistes perdurent, concernant la mort encéphalique et les prélèvements d'organes sur patients "à coeur arrêté" (DCD en anglais : Donation under Cardiac Death).

Source:
Article by David W Crippen, Department of Critical Care Medicine, University of Pittsburgh Medical Center, USA, and Leslie M Whetstine, Duquesne University, Health care Ethics Center, Pittsburgh, USA.
Critical Care 2007, published 17 January 2007.

==> Read full version (PDF, 42 Ko.): click here.

Thanks to Professor David Crippen for his kind authorization!

On the legitimacy of using neurologic criteria to determine death

"Bench-to-bedside review: When is dead really dead – on the legitimacy of using neurologic criteria to determine death"

An article by Leslie M Whetstine (lwhets6623@aol.com)
Abstract:
"Determining death using neurologic criteria is probematic since a dead brain does not necessarily indicate a dead organism. This article explores the conceptual and clinical problems with whole brain death and argues for a philosophical change in the current biological definition of death."

Source:
Critical Care 2007, published 13 March 2007

L’arrêt du cœur n’empêchera plus le prélèvement d’organes

"Le traitement de nombreuses maladies orphelines accorde une place importante à la greffe, qu’il s’agisse par exemple de certaines malformations cardiaques, de la mucoviscidose ou de plusieurs maladies métaboliques où la transplantation hépatique se révèle une alternative prometteuse, voire salutaire. Pour les patients concernés par ce type de maladies, la pénurie de greffon est une situation particulièrement inquiétante. Celle-ci semble pourtant difficilement maîtrisable en France, bien que l’augmentation de l’activité de prélèvement apparaisse remarquable. Les derniers chiffres publiés par l’Agence de biomédecine font en effet état d’une progression de l’activité de transplantation de 38 pour cent au cours des six dernières années, tandis que la France a atteint en 2006 un taux record de 23 prélèvements par million d’habitants."

"Ces efforts restent cependant insuffisants pour répondre au nombre toujours croissant de nouveaux inscrits sur les listes d’attente : ils étaient 4 423 à la fin 2005, ils sont 5 433 aujourd’hui. Ce déséquilibre qui continue à se creuser entre le nombre de greffes et la demande d’organes est cher en vies humaines : l’année dernière 229 personnes sont mortes fautes de greffe.

Pour limiter la pénurie de greffon, de nombreux pays occidentaux et notamment les Etats-Unis ont opté pour une politique plus intensive de transplantation à partir de donneurs vivants. La France semble aujourd’hui séduite par une autre alternative : la reprise des prélèvements d’organes chez des donneurs à cœur arrêté. Progressivement abandonnée en France, cette technique connaît un regain d’intérêt, depuis que les expériences étrangères ont témoigné de son efficacité et de son utilité [Espagne, Grande-Bretagne, ndlr]. Aussi, après la publication en août 2005 d’un décret d’application des lois de bioéthique, l’Agence de biomédecine a préparé un protocole, appliqué expérimentalement à la fin de l’année 2006 par une équipe lyonnaise qui a procédé avec succès à des prélèvements d’organes chez deux donneurs dont les cœurs n’étaient plus battants.

L’approbation définitive du protocole par l’Académie nationale de médecine le 6 mars dernier devrait permettre à neuf équipes chirurgicales (à Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy, Strasbourg, Saint Louis, la Pitié-Salpêtrière et au Kremlin-Bicêtre) de se lancer à leur tour dans ce type de prélèvements d’organes. Ces derniers devront être réalisés moins de six heures après le décès du patient et ne pourront pas concerner des malades décédés après une décision d’arrêt de soins. Le choix d’exclure ces patients du champ des donneurs potentiels est une spécificité française. A l’étranger, la majorité des pays ayant recours à cette technique a en effet choisi de ne pas écarter ces malades qui représentent en effet, selon le professeur Alain Tenaillon de l’Agence de biomédecine, l’essentiel des donneurs à cœur arrêté."

Source :
http://www.fondation-groupama.com
Article de Martine Pichet, 15/03/2007


Martine Pichet

Suisse : Berne centralise les organes à greffer

Berne centralise les organes à greffer et fâche les chirurgiens


NOUVELLE LOI

"Qui recevra un organe en premier? Une loi fédérale réglementant les greffes remplacera, dès le 1er juillet, vingt-six législations disparates. Un texte très attendu. Mais la nouvelle clé de répartition entre les receveurs provoque de vifs remous.

DON Les transplantations d’organe sont aujourd’hui gérées par l’organisme privé Swisstransplant, qui ne conservera dès le 1er juillet plus qu’un rôle consultatif. Une pilule pas facile à avaler. A qui sera attribué, en premier, un cœur, un poumon ou un intestin? Comment est calculé le temps d'attente d'une greffe d'organe? Quels sont les signes cliniques attestant du décès d'un donneur potentiel ? Ces questions seront désormais réglées à l'échelle nationale.

La loi sur la transplantation, qui a fait couler beaucoup d'encre, entrera bel et bien en vigueur au 1er juillet, accompagnée de quatre ordonnances d'exécution, a annoncé hier le Conseil fédéral. Ces textes, qui remplacent 26 législations cantonales fort disparates, régiront une fois pour toutes l'utilisation de matériel humain (cellules, tissus, etc.). Mais également les conditions de prélèvement sur des personnes vivantes ou décédées. Si les chirurgiens attendaient avec impatience cette nouvelle loi, la Suisse étant mauvaise élève en matière de dons, son règlement d'application crée cependant de vifs remous. Notamment la nouvelle clé de répartition entre les receveurs potentiels.

Swisstransplant floué?

Jusqu'à présent, en effet, 70 pour cent des organes prélevés dans un hôpital sont transplantés sur place ou dans le centre universitaire le plus proche. Les autres 30 pour cent sont dispersés dans toute la Suisse, pour être greffés aux patients figurant sur la liste des cas urgents. Or, dès le 1er juillet, l'attribution des cœurs, reins, foies ou poumons sera centralisée. L'Office fédéral de la santé publique a mis au point un logiciel pour l'attribution des organes. Au grand dam de la fondation privée Swisstransplant, qui gère depuis vingt ans le don d'organes en Suisse, note son vice-président, le chirurgien genevois Philippe Morel. Swisstransplant n'aura plus qu'un rôle de contrôle et de surveillance.

Autre sujet de discorde, la répartition sera effectuée en fonction, d'abord, de l'état de santé des patients. Ensuite, de la durée d'attente de chaque receveur. Or, actuellement, certains cantons sont plus actifs que d'autres en matière de 'détection' de donneurs. De même, certains hôpitaux disposent d'un médecin ou d'un soignant spécifiquement dévolu à cette tâche. Ainsi, au Tessin et en Suisse romande, le don d'organe fonctionne très bien, poursuit Philippe Morel.

Le patient avant tout

Pour le chirurgien de l'Hôpital universitaire genevois, cette réglementation risque donc de provoquer un nivellement vers le bas. 'Les cantons mauvais élèves feront encore moins d'efforts car ils pourront compter sur un pool commun. D'autre part, certains critères de transplantation ne peuvent être traduits en données informatiques. Enfin, pour une équipe médico-chirurgicale, pouvoir greffer des patients elle-même est une stimulation à identifier davantage de donneurs. Cela dit, conclut le médecin, nous ferons tout notre possible pour que le patient ne pâtisse pas de ces problèmes'."

Source :
Copyright Edipresse Publications SA
Article de VALENTINE ZUBLER / BERNE
http://www.24heures.ch

Suisse : le Conseil fédéral met en vigueur la loi sur la transplantation

"Berne, 16.03.2007 - Le Conseil fédéral a mis en vigueur la loi du 8 octobre 2004 sur la transplantation ainsi que quatre ordonnances d'exécution au 1er juillet 2007. La Suisse bénéficiera ainsi pour la première fois d'une réglementation fédérale complète en matière de médecine de transplantation. L'ordonnance sur la transplantation régit l'utilisation d'organes, de tissus et de cellules humains, notamment leur prélèvement sur des personnes vivantes ou décédées, les essais cliniques, les tâches d'organisation et de coordination des cantons ainsi que les tâches relatives à la tenue du registre des cellules souches. Les dispositions pertinentes de la législation sur les produits thérapeutiques s'appliquent pour l'utilisation des transplants standardisés. Le contrôle de ces produits relève ainsi de la compétence de l'Institut suisse des produits thérapeutiques, Swissmedic."

"L'ordonnance sur l'attribution d'organes s'applique pour l'attribution d'organes humains (coeurs, poumons, foies, reins, pancréas, îlots pancréatiques ou intestins grêles). Elle définit les critères d'attribution fixés dans la loi sur la transplantation (urgence médicale, efficacité du point de vue médical, délai d'attente et égalité des chances). Elle réglemente en outre la procédure d'attribution, l'échange international d'organes ainsi que la procédure et les conditions pour l'inscription sur la liste d'attente. Pour ce qui est des critères et des priorités d'attribution, l'ordonnance se limite à énoncer des principes et délègue au DFI la tâche de les préciser.

L'ordonnance sur la xénotransplantation fixe les conditions de greffe d'organes, de tissus ou de cellules d'origine animale sur l'homme dans le cadre d'un essai clinique ou d'un traitement standard. Elle régit les devoirs de diligence à respecter, les mesures de sécurité et les règles de comportement que les personnes concernées par la xénotransplantation doivent observer.

L'exécution de la législation sur la transplantation est financée en grande partie par le biais des émoluments. Les premiers éléments en la matière sont fixés dans l'ordonnance relative aux émoluments de la transplantation.

Lors de l'entrée en vigueur de la loi, l'OFSP mettra en ligne un portail Internet complet (http://www.transplantation.admin.ch), où la population trouvera des informations sur les différents thèmes liés à la transplantation."

Source :
http://www.news.admin.ch
Deutsche Version :
Monitoring Transplantationsgesetz

"Am 1. Juli 2007 tritt voraussichtlich das neue 'Bundesgesetz über die Transplantation von Organen, Geweben und Zellen' (Transplantationsgesetz, TxG) in Kraft. Das 'Monitoring Transplantationsgesetz' (Monitoring TxG) ist Teil der Wirksamkeitsüberprüfung des neuen Transplantationsgesetzes. Es beschafft und sammelt systematisch die relevanten Daten aus dem schweizerischen Transplantationswesen und bereitet sie so auf, dass Veränderungen im Geschehen dieses Handlungsfeldes sichtbar gemacht werden können. Die Beobachtungsdaten bilden eine Grundlage für die spätere Evaluation. Im Gegensatz zur Evaluation verzichtet das Monitoring auf den Nachweis von Wirkungszusammenhängen.

Das Monitoring TxG wurde unter der Federführung des Bundesamtes für Gesundheit (BAG),
unter Begleitung einer Expertengruppe durch die Firma Ernst Basler + Partner AG und die Sozialforschungsstelle der Universität Zürich konzipiert. Im Rahmen dieses Mandats wurde ein Monitoringkonzept erstellt und eine Nullmessung mit Bezugsjahr 2004 durchgeführt.

Die Arbeiten und Ergebnisse aus dem Projekt Monitoring TxG sind in einem Synthesebericht dokumentiert."
==> Synthesebericht

Quelle :
http://www.bag.admin.ch

Prélèvements d'organes "à coeur arrêté" : le rapport de l'Académie de Médecine

Télécharger ce rapport du 14/03/2007 de l'Académie de Médecine :

==> cliquer ici.

Source :
http://www.academie-medecine.fr

Prélèvements d'organes "à coeur arrêté"

"Plus de 12 000 personnes attendent aujourd'hui un greffon. Face à la pénurie des greffons disponibles, neuf équipes hospitalières ont été autorisées à effectuer, à titre expérimental, des prélèvements sur des victimes d'arrêt cardiaque.

L'Agence de la biomédecine a lancé un programme expérimental de prélèvement d'organes, non plus chez des personnes en situation de coma dépassé, et maintenues en survie artificielle dans des services de réanimation, mais chez des individus dont le cœur vient de cesser de battre et qui n'ont pas pu être réanimés.

Neuf équipes hospitalo-universitaires (Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy Strasbourg, Paris : St Louis, la Pitié-Salpêtrière et Kremlin-Bicêtre) vont pratiquer ces prélèvements.

En pratique, les prélèvements ne pourront être effectués que dans les six heures qui suivent l'arrêt cardiaque initial. Ils concerneront, pour l'essentiel, des personnes qui ont fait un arrêt cardiaque en dehors de tout contexte de prise en charge médicalisée, et celles pour lesquelles le massage cardiaque et la ventilation mécanique n'ont pas été efficaces.

Les autorités françaises ont, pour des raisons éthiques, interdit les prélèvements chez les personnes dont l'état de santé a conduit à une décision médicale d'arrêt de soins en réanimation."

Copyright genethique.org (12/03/2007)

Transplantation rénale


Le prélèvement sur donneur à coeur arrêté est possible


"Pour les experts de l'Académie de médecine, le protocole de prélèvements d'organes sur donneurs à coeur arrêté, proposé par l'Agence de biomédecine, respecte toutes les dispositions légales et réglementaires, il satisfait à tous les critères éthiques et déontologiques. Il pourrait permettre d'augmenter le nombre des receveurs de transplantation rénale avec un pronostic satisfaisant."

Source :
Le Quotidien du médecin

==> Voir aussi : "Prélèvements à coeur arrêté : enjeux éthiques"

Chine : les députés de l'APN réclament une loi pour la greffe d'organe

"La Chine a besoin d'une loi sur la greffe d'organe pour réglementer les procédures de donation, encourager les donneurs et faciliter le don d'organe, ont déclaré des législateurs en marge de la session plénière annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, Parlement chinois)."

"La Chine est confrontée à un écart important entre les patients qui ont besoin d'organes fonctionnels et les dons d'organes limités. Près de 1,5 million de patients ont besoin d'une transplantation d'organe chaque année, mais seuls 10 000 obtiennent un organe pour une greffe, selon les statistiques fournies par le ministère de la Santé.

La plupart des organes ont été donnés par des citoyens ordinaires à leur mort après la signature volontaire d'un accord de donation. Il est strictement interdit en Chine de pratiquer des greffes d'organes illégales, a indiqué Huang Jiefu, vice-ministre chinois de la Santé.

Les experts pensent que le concept d'une déclaration de mort cérébrale favoriserait grandement la greffe d'organe.

Cependant, la conception traditionnelle des Chinois de 'vie jusqu'au dernier souffle' a limité le don d'organes humains vivants, selon le député Chen Haixiao, chef de l'hôpital Taizhou dans la province du Zhejiang (Chine de l'Est).

Il a suggéré que la loi autorise les médecins à déclarer la mort cérébrale des personnes afin que leurs organes puissent être utilisés pour sauver des vies.

Le ministère de la Santé a proposé en 2006 une série de réglementations sur la greffe d'organe humain au Conseil des Affaires d'Etat pour examen et amélioration."


Source :
Agence de presse Xinhua

La France reprend les prélèvements d'organes "à coeur arrêté"

"Jamais la France n'avait prélevé, en 2006, autant d'organes humains destinés à être greffés. Pour autant, la situation de pénurie persiste : plus de 12 000 personnes attendent aujourd'hui un greffon et, l'an passé, 229 morts étaient dûes à un manque de greffons disponibles.

L'Agence de la biomédecine a donc décidé de lancer un programme expérimental de prélèvement d'organes, non plus chez des personnes en situation de coma dépassé, et maintenues en survie artificielle dans des services de réanimation, mais chez des individus dont le coeur vient de cesser de battre et qui n'ont pas pu être réanimés. Cette pratique avait progressivement été abandonnée en France."

"En 2006, la France a, pour la première fois, atteint le taux de 23 prélèvements d'organes par million d'habitants. L'activité de greffe a augmenté de 38% en six ans. Pour autant, le nombre de personnes inscrites sur les listes d'attente ne cesse d'augmenter (de 4% en 2006), le nombre de nouveaux demandeurs (5 433) restant supérieur à celui des greffes réalisées (4 426).

La loi française interdisant toute forme de commerce, le législateur avait, en 2004, élargi les possibilités des dons - de reins ou de lobes hépatiques - effectués au sein de leur propre famille par des personnes vivantes. Alors que cette forme de solidarité biologique représente de 30% à 40% des greffes de reins aux Etats-Unis et dans plusieurs pays d'Europe du nord, sa part n'a été que de 9% en 2006 en France. C'est pourquoi les autorités françaises ont décidé d'autoriser, dans un cadre expérimental, un certain nombre d'équipes chirurgicales à prélever des organes sur des personnes mortes brutalement et qui n'ont pu être réanimées.

PRÉCAUTIONS TECHNIQUES ET ÉTHIQUES

Sur la base de résultats obtenus dans plusieurs pays étrangers (Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Japon et Espagne) et sans que le législateur ne se soit prononcé sur le sujet, un consensus s'est dégagé, en France, pour estimer que certaines personnes en situation de mort encéphalique après un arrêt cardiaque persistant (on parle de prélèvement "à coeur arrêté") pourraient dorénavant être considérées comme des donneurs d'organes.

Après la publication, le 2 août 2005, d'un décret d'application de la loi de bioéthique de 2004, un protocole a été établi par l'Agence de la biomédecine. Les deux premiers prélèvements de ce type ont été pratiqués avec succès, fin 2006, à Lyon. En tout, neuf équipes hospitalo-universitaires (à Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy, Strasbourg ainsi que, à Paris, Saint-Louis, la Pitié-Salpêtrière et Kremlin-Bicêtre) se préparent à tenter d'obtenir des résultats équivalents à ceux enregistrés à l'étranger. Dès à présent, une vingtaine de prélèvements à coeur arrêté devraient ainsi être pratiqués.

Saisie de la question, l'Académie nationale de médecine a estimé, lors de sa séance du 6 mars, que ce protocole "satisfait à toutes les dispositions éthiques et déontologiques". En pratique, les prélèvements ne pourront être effectués que dans les six heures qui suivent l'arrêt cardiaque initial, et en respectant une série de précautions techniques et éthiques.

Ils concerneront, pour l'essentiel, des personnes qui ont fait un arrêt cardiaque en dehors de tout contexte de prise en charge médicalisée, et celles pour lesquelles le massage cardiaque et la ventilation mécanique n'ont pas été efficaces. Les autorités françaises ont, pour des raisons éthiques, interdit les prélèvements chez les personnes dont l'état de santé a conduit à une décision médicale d'arrêt de soins en réanimation.

Dans le dernier numéro de La Revue du praticien, consacré aux greffes d'organes, le professeur Alain Tenaillon, de l'Agence de la biomédecine, observe que cette catégorie représente l'essentiel des donneurs à coeur arrêté aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, au Japon, ainsi qu'au Royaume-Uni."

Source :
LE MONDE (Sciences)
Article de Jean-Yves Nau

Taïwan : des porcs pour les transplantations d'organes

"Une équipe taiwanaise a réussi à créer une race de porcs dont les organes ont peu de risques d'être rejetés par le corps humain. Les porcs, contrairement aux babouins et aux chimpanzés qui partagent également des similarités biologiques avec les humains, n'ont pas autant de protection légale. Aussi c'est l'animal de choix pour la xéno-transplantation.

Cette recherche a été menée par une équipe dirigée par M. TU Chin-Fu, chef de la division de biologie à l''Animal Technology Institute' de Taiwan. Les chercheurs ont transplanté six gènes spécifiques pour éviter les rejets. Du sang humain a circulé dans des reins et des poumons extraits de ces porcs et ces organes se sont parfaitement comportés.

La prochaine étape devrait consister à produire en masse cette race de porcs génétiquement modifiés."

Source :
http://www.chine-informations.com

"Nous avons aidé des patients à mourir..."

"Accusées d'empoisonnement pour avoir donné la mort à une patiente atteinte d'un cancer en phase terminale, le Dr Laurence Tramois et l'infirmière Chantal Chanez seront jugées du 12 au 16 mars par les assises de la Dordogne (cf revue de presse 19/05/06). Elles risquent 30 ans de réclusion criminelle.

Avant ce procès et en pleine campagne présidentielle, 2 314 médecins et infirmières affirment dans Le Nouvel Observateur et Ouest France avoir aidé des patients à mourir avec décence. 'Parce que, de façon certaine, la maladie l’emportait sur nos thérapeutiques, parce que, malgré des traitements adaptés, les souffrances physiques et psychologiques rendaient la vie du patient intolérable, parce que le malade souhaitait en finir, nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir avec décence', affirment les signataires du manifeste."

"Jugeant 'insuffisantes' les améliorations apportées par la loi sur la fin de vie d'avril 2005 (dite loi Leonetti), les signataires relèvent que 'les récentes mises en examen de médecins et d’infirmières ayant aidé leurs patients à mourir prouvent que la loi est toujours aussi répressive et injuste car en décalage avec la réalité médicale'.

La majorité des soignants qui 'assistent régulièrement leurs patients jusqu'à la mort, utilisent, dans les circonstances décrites, des substances chimiques qui précipitent une fin devenue trop cruelle, tout en sachant que cette attitude est en désaccord avec la loi actuelle', ajoutent les signataires.

Ils demandent 'l'arrêt immédiat des poursuites à l'encontre des soignants mis en accusation', 'une révision de la loi' et 'des moyens adaptés permettant d'accompagner les patients en fin de vie'.

Ce 'manifeste des 2 000 soignants' rappelle celui des '343 salopes'. En 1971, ces femmes y affirmaient avoir pratiqué des avortements clandestins, ce qui avait ouvert la voie au débat sur l'avortement et abouti à sa dépénalisation.

Fadek Beloucif, anesthésiste-réanimateur, qui a participé à un avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur 'la fin de vie, l'arrêt de vie et l'euthanasie' tempère : 'La loi Leonetti est l'une des 2 seules lois votées au XXème siècle à l'unanimité. Elle règle les choses de manière humaine'. Elle offre une solution à toutes les situations 'pour des patients qui souffrent', ajoute-t-il. Pour Marie de Hennezel, psychologue, ce n'est pas d'une nouvelle loi dont les mourants ont besoin mais d'un véritable effort en faveur des soins palliatifs, qui sont encore absents de près de la moitié des départements français. Il n'existe que 700 lits pouvant accueillir les patients en soins palliatifs alors qu'au moins 10 000 personnes devraient en bénéficier, ajoute-t-elle.

Bernard Debré, professeur de médecine et auteur de 'Nous t'avons tant aimé. L'euthanasie, l'impossible loi', explique dans La Vie que les 'médecins disposent de l'arsenal thérapeutique nécessaire pour soulager la majeure partie des douleurs [...] mais qu'il est évident que nous manquons d'unités de fin de vie et d'équipes mobiles de soins palliatifs'. Il précise que 'tuer doit rester une transgression pour la société'. L'acharnement thérapeutique est 'inconvenant', explique-t-il. Au cours de sa carrière, il a appris que 'pour beaucoup, la dignité est rendue par le regard de l'autre'. 'Dans les unités de soins palliatifs, les patients n'ont plus envie de demander la mort', souligne-t-il. Revenant sur l'affaire Humbert, il explique que l'important est que la transgression ait été reconnue : 'la transgression doit être jugée. Je ne dis pas qu'elle doit être condamnée'. Enfin, il craint que le recours à l'euthanasie soit lié aux intérêts économiques car 'la maladie, la vieillesse, le handicap coûtent cher'.

Par ailleurs, dans le cadre de la mort de Piergiogio Welby, cet italien qui demandait à être euthanasié (cf revue de presse du 22/12/06), les procureurs n'ont retenue aucune charge contre le médecin qui l'a aidé à mourir. Ils ont estimé que l'anesthésiste avait agi dans l'esprit des droits constitutionnels de son patient. En Italie, l'euthanasie est illégale."

Retrouver en ligne le manifeste en faveur de la dépénalisation de l'euthanasie et la liste des signataires

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Nouvel Observateur (Isabelle Monnin) 8-14/03/07 - Ouest France 08/03/07 - Libération (Julie Lestrade) 08/03/07 - La Croix 08/03/07 - 20 minutes 08/03/07 - La Vie 08/03/07 - 7sur7.be

Prélèvements à coeur arrêté : enjeux éthiques

La phase "pilote" ou "expérimentale" d’une technique nouvelle de prélèvement d’organe dite "à cœur arrêté" a débuté en France. Une dizaine de centres de transplantation sont concernés, et la première transplantation utilisant cette technique a eu lieu le 21 octobre dernier, sans écho dans les médias.


Le prélèvement avec donneur en état de mort encéphalique


"Habituellement, le prélèvement d’organe se fait sur des personnes en état de mort encéphalique (il est prouvé que le cerveau est irrémédiablement détruit par des examens : électroencéphalogramme ou angiographie) mais dont le cœur bat et chez lequel une oxygénation pulmonaire est maintenue artificiellement (par un ventilateur). Dans une telle situation où le cœur de la personne décédée continue de battre de façon « réflexe » pour un temps, les organes restent irrigués avec du sang oxygéné et ne se détériorent pas, ce qui permet une transplantation efficace.

Les proches du défunt sont consultés avant le prélèvement : on leur explique le décès, ce qu’est la mort encéphalique, et on leur demande si la personne n’avait pas manifesté d’opposition de son vivant. Un délai "long" avant l’acte chirurgical de prélèvement est rendu possible par le fait que, si la personne est décédée, les organes (sauf le cerveau) restent physiologiquement fonctionnels quelques heures.

La loi exige dans ce contexte où le cœur continue de battre que le diagnostic de mort soit étayé par la preuve que le cerveau est détruit."

Le prélèvement avec donneur à "cœur arrêté"


"La technique dite 'cœur arrêté' (ou non battant) consiste à mettre en œuvre des moyens visant à éviter la détérioration des organes juste après le décès d’une personne... dont le cœur ne bat plus (ce qui est le cas de loin le plus fréquent). Trois étapes doivent se succéder rapidement.

Premièrement, constater – et donc affirmer – le décès : les battements cardiaques de la personne ne reprennent pas malgré les manœuvres de réanimation – dont le massage cardiaque. Cinq minutes d’absence d’activité cardiaque après une réanimation intensive dont la durée varie selon les circonstances (30 minutes environ) conduisent au diagnostic de mort de la personne. Notons que dans ce contexte, le diagnostic de la mort de la personne repose sur le fait que son cœur a cessé irréversiblement de battre, et qu’aucun examen complémentaire n’est requis.

Dès ce moment, commence la deuxième étape. Il faut immédiatement effectuer des gestes identiques à ceux de la réanimation : massage cardiaque et ventilation artificielle, non plus dans l’espoir d’une reprise de la vie, mais dans le but d’irriguer les organes avec du sang oxygéné – en vue de leur conservation physiologique en cas de prélèvement. Le corps de la personne, sur lequel on ne cesse de pratiquer ces manœuvres, est transporté rapidement à l’hôpital s’il ne s’y trouvait pas déjà au moment de son décès.

La troisième étape est alors initiée. Elle consiste soit à remplacer le sang de la personne par un liquide glacé pour permettre un refroidissement aux vertus conservatrices, soit à mettre en place un système d’assistance circulatoire (circulation extra-corporelle) qui permet de maintenir une circulation de sang oxygéné dans les organes. Il ne doit pas s’écouler plus d’une heure trente entre la mise en place de la troisième étape et le prélèvement en tant que tel."

Questions éthiques : l’Espace éthique / AP-HP initie une démarche de réflexion


"Les questions éthiques que soulève la technique de prélèvement à cœur arrêté sont nombreuses.

- En pratique, quand informe-t-on les proches de la personne de son décès ?
- Qui doit le faire ?
- Comment réfléchir l’accompagnement et l’information de ces personnes ?
- Doit-on veiller à recueillir leur témoignage avant ou après la mise en place des moyens de conservation (étapes 2 et 3) déployés sur le corps de la personne ?
- Quelles sont les conditions de respect du corps de la personne juste après son décès lorsque l’on pratique sur lui des gestes techniques de nature invasive ?
- Comment les réanimateurs vivent-ils la dualité de leur mission lorsqu’ils assurent par tous les moyens une circulation sanguine d’abord sur une personne à qui ils espèrent redonner vie, puis sur le corps de la même personne au moment même où ils renoncent à cet espoir ?
- Doit-on craindre la survenue de conflit d’intérêt à cet égard ?
- Est-on, collectivement, aujourd’hui bien au clair sur la définition même de la mort ? Quels sont les fondements d’une telle définition ? Sont-ils connus et admis de tous ?
- Quelles sont, d’un point de vue scientifique, les certitudes et les incertitudes au regard des effets de l’usage d’un dispositif de circulation extra-corporelle s’agissant de son utilisation thérapeutique dans les défaillances cardiocirculatoires réversibles ?
- Quelles sont les différences à analyser entre la situation où le donneur potentiel décède dans la rue et celle où il s’agit d’une personne dont le décès survient alors qu’elle se trouve déjà en réanimation ?
- Comment envisager une pédagogie spécifique du grand public concernant le prélèvement à cœur arrêté, dès lors que la notion de consentement présumé (option retenue en France pour le don d’organe) suppose le préalable d’une information largement disponible et diffusée ?

Cette liste de questions n’est pas exhaustive, et doit faire l’objet de développements et approfondissements. Un tel travail n’a pas encore été conduit en France de manière transversale et transparente. C’est pourquoi l’Espace éthique / AP-HP et le Département de recherche en éthique Paris-Sud 11 ont initié un travail en réseau sur ce sujet, associant de manière multidisciplinaire les compétences requises. Les professionnels de la réanimation et de la transplantation y occupent bien entendu une place fondamentale.

L’objectif de ce travail est de contribuer d’une manière efficace aux débats éthiques qu’impose le recours à cette technique de prélèvement, dont chacun souhaite qu’il permette aux personnes malades de bénéficier plus facilement de transplantations d’organes. Il s’agit donc d’une réflexion éthique sur les pratiques qui entourent le prélèvement, et les modalités de mise en œuvre cohérente et respectueuse des principes affirmés à cet égard par notre société.

Il y va de l’acceptabilité de techniques tant par les professionnels que par le corps social."

Source :
Dr Marc Guerrier
Adjoint au directeur de l’Espace éthique / AP-HP
Département de recherche en éthique Paris-Sud 11
15 novembre 2006
http://www.espace-ethique.org

"Collecter des organes ne peut pas être toléré, dit le Ministre de la justice français"

M. Pascal Clement, Ministre français de la Justice, condamne la collecte d'organes.


"A la récente 3ème Conférence mondiale contre la peine de mort tenue à Paris, le Ministre français de la Justice Pascal Clément et Robert Badinter, Ministre de la Justice sous le gouvernement Miterrand, ont dit que la collecte d'organes pratiquée par le régime communiste chinois était inadmissible et devait être stoppée.

Le groupe du Falun Gong était invité à rendre compte en affichant photos et documents de la persécution de ses membres en Chine à la 3ème Conférence mondiale contre la Peine de Mort.

Durant une discussion à propos de l'intention de la France de signer un traité d'extradition avec la Chine, Alain Tong, Président de l'association française de Falun Dafa, a demandé aux ancien et actuel Ministres de la Justice si le gouvernement français incluerait des mesures pour empêcher le régime de faire extrader des activistes politiques et des pratiquants de Falun Gong.

Robert Badinter a répondu : 'Ma réponse est très claire. C'est un principe commun de droit en France que ceux qui sont accusés pour des raisons politiques ne peuvent être extradés.'

A propos de l'actuelle investigation des accusations de prélèvement d'organes pratiqués par le Parti communiste chinois sur des pratiquans de Falun Gong, Badinter a dit que s'impliquer dans le prélèvement d'organes est une problème moral et humain très sérieux, en particulier pour ceux qui collectent des organes sur la population en Chine. Il a déclaré que prélever les organes de quiconque sur le point d'être exécuté ne pouvait être toléré et devait certainement être stoppé.

Alain Tong a demandé : 'Selon des statistiques, 75 pour cent des organes utilisés dans les transplantations en Chine viennent de prisonniers de conscience. La France a-t-elle adopté des politiques pour dissuader des citoyens français de se rendre en Chine pour des greffes d'organes, où sont utilisés les organes de ceux que le Parti communiste assassine ?'

L'actuel Ministre français de la Justice Pascal Clément a répondu : 'La France ne peut pas tolérer, même pour une seconde, un tel traffic d'organes humains avec la Chine ou avec n'importe quel pays. Ceci doit être complètement interdit et est totalement répulsif et choquant'."

Source :
http://fr.clearharmony.net
http://en.epochtimes.com

Traduit de l'anglais de :
http://en.clearharmony.net/articles/200702/38056.html