Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Canada : Simplification du processus d'inscription au réseau UniVie

Une trousse de frottis buccal sera expédiée à votre domicile si vous souhaitez vous inscrire comme donneur potentiel.


OTTAWA, le 28 fév. /CNW Telbec/ - "La Société canadienne du sang permet aux donneurs potentiels de s'inscrire plus facilement et rapidement au réseau de moelle et de cellules souches UniVie, quel que soit leur lieu de résidence. Pas moins de 1 100 personnes se sont d'ailleurs inscrites en Colombie-Britannique, dans le cadre d'un projet-pilote de frottis buccal mené pendant les trois derniers mois pour recruter d'éventuels donneurs. Le nombre de jeunes inscrits de diverses origines ethniques a ainsi augmenté de 341 pour cent, une hausse impressionnante !"

"Une prise de sang était auparavant nécessaire pour s'inscrire. Cette époque est révolue ! S'inscrire pour venir en aide à des personnes souffrant d'une grave maladie, telle qu'une leucémie, un lymphome ou une drépanocytose, est aussi simple et indolore que de se brosser les dents. En prenant quelques secondes pour faire un frottis buccal, comme les enquêteurs de la série américaine CSI, les donneurs potentiels font ce premier pas qui pourrait les conduire à sauver une vie.

Après s'être inscrits en ligne à www.univie.ca, ils reçoivent, par la poste, une trousse de frottis buccal contenant toutes les instructions nécessaires ainsi qu'une enveloppe pour expédier leurs échantillons au laboratoire de typage HLA de la Société canadienne du sang. Une épreuve de typage HLA peut alors être effectuée grâce à leur ADN, en vue d'enregistrer leur profil dans la banque de données du réseau UniVie. Cette banque de données contient actuellement le profil de 227 000 Canadiens. Chaque nouvel inscrit pourrait être compatible avec une personne attendant une greffe, au Canada ou à l'étranger.

'Nous avons déjà sensibilisé beaucoup de monde, mais il faut poursuivre sur notre lancée, car la composition de la population canadienne évolue sans cesse. Trouver un donneur approprié pour une greffe de cellules souches revient encore à chercher une aiguille dans une botte de foin, malgré l'expansion du réseau UniVie', souligne Mme Sue Smith, directrice exécutive du réseau de moelle et de cellules souches UniVie.

Si vous êtes autochtone, noir, chinois, originaire du Sud de l'Asie ou philippin et devez bénéficier d'une greffe de cellules souches, les chances de vous trouver un donneur ne sont, à l'heure actuelle, pas aussi élevées qu'elles pourraient l'être, car nous manquons de donneurs disponibles de ces origines. Précisons qu'il est plus probable de trouver une personne compatible au sein de votre propre groupe ethnique. En revanche, nous avons près de 75 pour cent de chance de vous trouver un donneur si vous êtes de type caucasien.

Les médecins savent que certaines maladies sont plus fréquentes dans certains groupes ethno-culturels que dans d'autres. De plus, les groupes sanguins étant héréditaires, les personnes ayant les mêmes origines génétiques ont davantage de chances d'être compatibles. Il est toutefois rare de trouver le bon donneur au sein du cercle familial. Près de 70 pour cent des patients doivent ainsi compter sur la générosité d'un inconnu pour bénéficier de cette greffe qui peut leur sauver la vie. Par ailleurs, les études scientifiques ont révélé que les greffes de cellules souches et de moelle osseuse provenant de jeunes donneurs offrent de meilleures chances de survie à long terme."
A propos de nous

"La Société canadienne du sang est un organisme de bienfaisance national sans but lucratif dont la mission consiste à gérer, d'une part, l'approvisionnement en sang dans l'ensemble des provinces et des territoires, sauf au Québec, et, d'autre part, le réseau de moelle et de cellules souches UniVie. Forte de son équipe de quelque 800 employés et 17 000 bénévoles, elle assure le fonctionnement de 40 établissements permanents de collecte et organise plus de 20 000 collectes de sang par année. La Société canadienne du sang est une organisation non gouvernementale dont les activités sont financées par les ministères provinciaux et territoriaux de la Santé et réglementées au niveau fédéral par Santé Canada. Vous pouvez vous inscrire au
réseau UniVie par Internet, à l'adresse suivante : www.univie.ca."

Renseignements: Personne-ressource pour les médias: Mme Anne Trueman,
(613) 739-2548, Cell.: (613) 295-5622, anne.trueman@blood.ca

SOCIETE CANADIENNE DU SANG

Source :
http://www.newswire.ca

Projet de rapport sur le don et la transplantation d’organes au niveau de l’UE

"Bruxelles, 27 fév /Rompres (Roumanie)/ - "L’eurodéputé PSD Titus Corlatean a été nommé mardi soir rapporteur du Parlement européen pour l’évaluation de la mise en oeuvre du Règlement du Conseil 1206/2001, du 28 mai 2001, relatif à la coopération entre les juridictions des États membres dans le domaine de l’obtention des preuves en matière civile ou commerciale, selon un communiqué de la délégation sociale-démocrate roumaine dans le législatif communautaire.

L’eurodéputé social-démocrate a précisé que, dans le cadre de la réunion de la Commission juridique du PE, qu’il a présidée mardi soir, deux sujets extrêmement importants ont été abordés : un projet de rapport sur le don et la transplantation d’organes au niveau de l’UE et un projet de rapport sur la protection de l’environnement par le biais du droit pénal."

Source :
http://www.investir-roumanie.com

Le nombre de donneurs vivants a quadruplé au Canada

"Les transplantations font augmenter le taux de survie des jeunes patients souffrant d'insuffisance rénale. Plusieurs jeunes patients reçoivent des organes provenant de leurs parents ou d'autres membres de la famille, de sorte que le nombre de donneurs vivants a quadruplé."


OTTAWA, le 28 fév. /CNW Telbec/ - "L'augmentation du recours aux transplantations rénales chez les jeunes patients explique en partie l'accroissement du taux de survie des jeunes chez qui on a diagnostiqué une insuffisance rénale. Cette observation est tirée du rapport Traitement du stade terminal de l'insuffisance organique au Canada, 1996 à 2005 (rapport annuel de 2007) de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), un nouveau rapport qui comprend pour la première fois un chapitre spécial portant sur les jeunes patients, soit ceux âgés de 19 ans et moins, qui sont au stade terminal de l'insuffisance rénale (STIR)."

"Bien que le nombre de jeunes Canadiens chez lesquels on a récemment diagnostiqué une insuffisance rénale au stade terminal soit demeuré relativement stable année après année de 1981 à 2005 (nombre le plus faible de 66 et le plus élevé, de 103), le taux de survie a augmenté considérablement depuis 1981, et ce, essentiellement en raison de l'augmentation du nombre de transplantations rénales chez les jeunes patients. Le nombre de jeunes au STIR a augmenté de 169 % entre 1981 et 2005 (550).

'Un diagnostic d'insuffisance rénale en début de vie peut entraîner des conséquences permanentes d'une grande portée', affirme Margaret Keresteci, gestionnaire des Registres cliniques à l'ICIS. 'La bonne nouvelle, c'est que les enfants souffrant d'insuffisance rénale vivent plus longtemps depuis que la transplantation est devenue le traitement par excellence pour ces patients.'

La grande majorité des jeunes patients souffrant d'insuffisance rénale vivent avec un greffon rénal; leur taux est passé d'un peu plus de 44 % en 1981 à 77 % en 2005. Inversement, au cours de cette période, la proportion d'enfants en dialyse a baissé, passant de 56 % en 1981 à 22 % en 2005. En ce qui concerne les patients soignés entre 1991 et 2000, le taux de survie sur cinq ans des jeunes patients au STIR qui vivent avec un greffon rénal était beaucoup plus élevé (96 %) que celui des jeunes patients en dialyse (84 %).

'Nous considérons que l'augmentation des transplantations et la baisse parallèle des traitements de dialyse constituent un pas dans la bonne direction en ce qui concerne la qualité de vie des jeunes patients, déclare le Dr M. Clermont, pédonéphrologue à l'hôpital Ste-Justine de Montréal.

L'insuffisance rénale à elle seule peut être dévastatrice pour un enfant au STIR et pour sa famille. Elle l'est encore plus lorsqu'elle est combinée à une dialyse sur le plan du développement physique, de la qualité de vie et de la longévité.'

Les enfants ont davantage de chances de vivre avec un greffon rénal que les patients adultes au STIR

En 2005, la proportion de jeunes patients au STIR qui vivent avec un greffon (77 %) était beaucoup plus élevée que celle des patients de 20 ans ou plus (39 %). Les jeunes patients en traitement pour insuffisance rénale étaient aussi beaucoup plus susceptibles de bénéficier d'une transplantation préventive (23 %) que les patients adultes à qui on prodiguait le même traitement (3 %). Par transplantations préventives, on entend celles qui sont subies par les patients n'ayant jamais entrepris de dialyse.

Dons d'organes des parents ou des frères et soeurs aux jeunes patients

Le nombre de reins donnés à de jeunes Canadiens par un donneur vivant a quadruplé au cours de la période d'étude de 25 ans et la majorité de ces organes (90 %) proviennent d'un parent (78 %) ou d'une soeur ou un frère (12 %). 'Nous savons que les jeunes patients en traitement pour insuffisance rénale chronique qui reçoivent un greffon rénal réussissent mieux que les patients en dialyse, ajoute Margaret Keresteci. Rien n'illustre mieux le don de vie que les changements positifs que nous avons observés dans les résultats des jeunes Canadiens au STIR. Une transplantation est synonyme d'une amélioration remarquable de la qualité de vie et de meilleures chances de survie à long terme'.

L'information sur le nombre d'enfants en attente d'une transplantation est disponible uniquement pour la période de 1996 à 2005. Pendant cette période, le nombre de patients en attente d'une transplantation rénale a diminué de 59 en 1996 à 23 en 2005. Cette baisse constante est différente de la tendance observée chez les patients adultes au STIR. En effet, le nombre de patients adultes en attente d'une greffe a augmenté de 2 331 en 1996 à 2 920 en 2005. Aucun décès n'a été enregistré chez les jeunes patients en attente d'une transplantation rénale en 2004 et 2005.

Autres faits saillants du rapport

Voici d'autres faits marquants du rapport Traitement du stade terminal de l'insuffisance organique au Canada, 1996 à 2005 :

Transplantations hépatiques :

- Le nombre annuel de premières transplantations hépatiques pratiquées
sur des jeunes patients a augmenté de 24 % de 1996 à 2005.
- En date du 31 décembre 2005, 713 patients (de tous âges) étaient en
attente d'une transplantation hépatique au Canada.
- Le nombre de transplantations hépatiques a augmenté de façon constante
au cours de la décennie; l'augmentation globale s'établit à 241 %.

Transplantations cardiaques :

- Le nombre d'enfants âgés de moins d'un an ayant reçu un coeur a
fluctué tous les ans au cours de la période visée de 25 ans; le nombre
le plus élevé, soit 15, a été enregistré en 2005.
- De 1996 à 2005, 1 564 patients (de tous âges) ont reçu une première
transplantation cardiaque et 58 d'entre eux ont dû recevoir une
deuxième transplantation.

Transplantations pulmonaires :

- De 1996 à 2005, 38 personnes de moins de 18 ans ont reçu une première
transplantation pulmonaire.
- Le nombre de transplantations pulmonaires chez les adultes a augmenté
de 91 % de 1996 à 2005 (de 76 à 145).

Transplantations pancréatiques :

- De 1996 à 2005, le Canada a enregistré 553 transplantations
pancréatiques.

Donneurs d'organes :

- Au Canada, le nombre de donneurs d'organes décédés (de tous âges) a
très peu changé de 1996 (419) à 2005 (414).
- De 1996 à 2005, on dénombrait 4 006 donneurs vivants (de reins et de
foies seulement). Le nombre de donneurs vivants est passé de 265 en
1996 à 502 en 2005.

A propos de l'ICIS

L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) recueille de l'information sur la santé et les soins de santé au Canada, l'analyse, puis la rend accessible au grand public. L'ICIS a été créé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux en tant qu'organisme autonome sans but lucratif voué à la réalisation d'une vision commune de l'information sur la santé au Canada. Son objectif : fournir de l'information opportune, exacte et comparable. Les données que l'ICIS rassemble et les rapports qu'il produit éclairent les politiques de la santé, appuient la prestation efficace de services de santé et sensibilisent les Canadiens aux facteurs qui contribuent à une bonne santé."

Source :
http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/February2008/28/c6940.html
Renseignements: Véronique Perron, (613) 241-7860, poste 4143.
Cell.:(613) 725-4097, vperron@icis.ca

ALCIMED va assister la Commission Européenne dans la définition de bonnes pratiques qualité communes à tous les établissements de l'UE

"ALCIMED va assister la Commission Européenne dans la définition de bonnes pratiques qualité communes à tous les établissements de sang, cellules et tissus humains de l’Union Européenne."

"ALCIMED, société d’aide à la décision en sciences de la vie et chimie-matériaux, va, dans le cadre d’un appel d’offre de la Commission Européenne, proposer des bonnes pratiques relatives à la mise en place de systèmes de gestion de la qualité au sein des établissements européens de sang, tissus et cellules."

"Qu’advient-il des échantillons de tissus, de cellules ou de sang humains, prélevés dans une salle d’opération ou en laboratoire ? Ceux-ci sont stockés, avec les données personnelles associées aux donneurs, dans des établissements dédiés. Le cœur d’activité de ces établissements de sang, cellules et tissus humains est de recueillir, tester, stocker et redistribuer ces substances dans un but thérapeutique, mais ils peuvent également développer des projets de recherche autour de ces substances. Il est donc crucial pour ces établissements d’être très vigilants quant à la qualité des échantillons humains et des procédures auxquels ceux-ci sont soumis, pour ne jamais perdre la confiance du public et des professionnels.

La Commission Européenne a ainsi mis en place un certain nombre de directives, telles que les Directives relatives au sang (2002/98/EC et 2005/62/EC) et celles relatives aux tissus et cellules (2004/23/3C et 2006/86/EC). Tandis que la Directive 2004/23/3C a pour objectif d’obliger les Etats membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que chaque établissement dispose d’un système de gestion de la qualité, la Directive 2006/86/EC vise à établir des standards communautaires sur les activités liées à ce système de qualité (traçabilité des échantillons, notification d’effets secondaires sévères, conservation, stockage et distribution d’échantillons...).

Cependant, cinq ans après leur mise en place, de multiples interrogations subsistent quant à la mise en place concrète de ces directives. ALCIMED, société de conseil en sciences de la vie et chimie-matériaux, va proposer des recommandations, ainsi qu’un guide prêt à l’emploi et facile d’utilisation, offrant un soutien pratique aux établissements de sang, tissus et cellules dans leur mise en place des standards communautaires mentionnés dans les Directives correspondantes. 'Pour ce faire nous allons notamment rencontrer les autorités compétentes en la matière des 27 pays de l’Union Européenne ainsi qu’un échantillon représentatif d’établissements dans ces pays, afin de définir une interprétation optimale des directives existantes et par là même, un guide pratique le plus opérationnel possible', explique Nadège Halet, responsable de mission au sein de la BU Biotechnologies & Innovation.

ALCIMED connaît d’ores et déjà bien les problématiques liées au rôle et à la structuration des établissements de sang, cellules et tissus humains : ALCIMED a ainsi accompagné la biobanque de Picardie et publié plusieurs articles sur l’évolution de ces établissements. 'ALCIMED apportera également son expertise dans le domaine des biotechnologies et son savoir-faire en termes de politiques publiques' souligne Carlos Meca, en charge des activités européennes au sein de la BU Biotechnologies & Innovation. En effet, ALCIMED a assisté de nombreux institutionnels et industriels liés aux biobanking tels que l’Etablissement Français du Sang (EFS), le Bio Products Laboratory en Angleterre (BPL), le Laboratoire français du Fractionnement et des Biotechnologies (LFB).

ALCIMED a par ailleurs déjà assisté la Commission Européenne ou plusieurs Ministères français en analysant le cadre réglementaire européen ainsi que ses applications dans des domaines variés (e.g. évaluation de l’impact de la législation sur les maladies orphelines, de l’impact dans les dix nouveaux Etats membres des règles communautaires régissant les marchés pharmaceutiques).

Pour cette étude hautement stratégique, ALCIMED a constitué un comité scientifique qui sera présidé par le Dr. Isabelle Desbois, Responsable du pôle ingénierie cellulaire et tissulaire à la Direction Médicale et Scientifique de l’EFS, et qui comprend notamment le Dr. Eliane Gluckman, Présidente de l’association européenne Eurocord sur le banking de sang de cordon et la recherche sur les cellules souches.

Les résultats de l’étude sont attendus pour la fin de l’année 2008."

A propos :

"ALCIMED (www.alcimed.com) est une société de conseil et d’aide à la décision appliqués aux sciences de la vie et à la chimie. Elle traduit les avancées scientifiques et technologiques en positionnements stratégiques, en innovations marketing et en résultats économiques. Spécialisée en 1993 dans les biotechnologies, ALCIMED a progressivement étendu son activité d’aide à la décision aux sciences de la vie et à leurs secteurs d’application (santé, agroalimentaire, cosmétique) ainsi qu’à la chimie et aux matériaux. ALCIMED s’appuie sur une équipe de 150 ingénieurs, biologistes et chimistes de très haut niveau, dotée d’une double compétence scientifique etéconomique - financière, capable de prendre en charge des missions extrêmement variées (études de marché, analyses stratégiques, Business Plans, Business Development, valorisation…), à la frontière entre la R&D et le business."

Relations Presse :
H&B Communication
Marion Molina - Claire Flin
m.molina@hbcommunication.fr

Source :
http://www.gazettelabo.fr

Ouverture au public à Beijing et à Tianjin de deux banques du sang de cordon ombilical

"Deux banques du sang de cordon ombilical de Beijing et de Tianjin viennent d'être ouvertes pour la première fois au public. Dans la capitale chinoise, plusieurs dizaines de Pékinois et de provinciaux se sont pressés à l'entrée de la banque en question tôt dans la matinée. Puis, après l'ouverture des portes, ils ont passé par un 'couloir spécial de visite' et ont pu contempler et observer à travers la vitre tout le processus du prélèvement sanguin : extraction du sang du cordon ombilical, sélection aseptique, évaluation analytique, désagrégation, congélation et stockage."

"D'après les informations recueillies, le Ministère de la Santé publique prévoit d'établir avant 2010 dans tout le pays quatre à dix banques de sang de cordon ombilical. Pour le moment, on en compte six qui sont installées respectivement dans les villes de Beijing, de Tianjin, et de Shanghai, ainsi que dans les provinces du Guangdong, du Sichuan et du Shandong.

A Beijing, la banque de protocellules sanguines du sang de cordon ombilical a été construite en 1996 et elle dispose du plus grand dépôt de congélation par azote liquéfié. Il y est stocké actuellement plus de 40.000 protocellules sanguines du sang de cordon ombilical. Parmi tout le stock de sang, la quantité en provenance de don public à titre gratuit représente le tiers de celle des dépôts particuliers.

La banque pékinoise en question organisera des journées d'ouverture publique à des dates non déterminées.

D'après les statistiques établies par le Ministère de la Santé publique, on compte jusqu'à présent dans tout le pays 25.000 protocellules sanguines du sang de cordon ombilical offertes de plein gré par des citoyennes, dont une partie a été utilisée dans la transfusion clinique réussie de plus de 400 cas. Mais jusqu'à maintenant, il n'y a aucun cas réussi de malade dont la transfusion du sang provient du cordon ombilical du corps personnel."

Source :
le Quotidien du Peuple en ligne

Transplantation hépatique après hépatite B fulminante : l'APHM alerte (Marseille)

"Suite à la transplantation hépatique d'une patiente souffrant d'hépatite B fulminante, l'AP-HM alerte sur le risque de transmission du virus de l'hépatite B dans un contexte de faible couverture vaccinale en France."

"Une patiente de 61 ans a été hospitalisée samedi 9 février à l'hôpital Conception à l'AP-HM dans un tableau d'hépatite fulminante. Les analyses virologiques ont retrouvé que l'hépatite B était la cause de ce tableau clinique gravissime qui a justifié une greffe de foie en urgence. L'investigation des facteurs de risque est en cours mais il existe une notion de contacts avec une personne elle-même ictérique dans le mois précédent.

Ce cas souligne le risque non négligeable de transmission du virus de l'hépatite B en France compte tenu d'une prévalence élevée des porteurs chroniques du virus dans un contexte de faible couverture vaccinale.

L'hépatite B est une maladie infectieuse extrêmement contagieuse (le virus de l'hépatite B (VHB) est environ 100 fois plus infectieux que celui du SIDA) qui se transmet par voies sanguine et sexuelle. Elle peut être prévenue par la vaccination.Dans 0,1 à 1 pour cent des cas, l'hépatite B aiguë se présente sous la forme d'une hépatite fulminante.

Il existe en France un réservoir non négligeable pour la transmission du VHB. En effet, il a été estimé en 2004 que 280 000 personnes (âgées de 18-80 ans) étaient chroniquement infectées. Seulement 45 pour cent d'entre elles se savent infectées. Il faut souligner que cette prévalence (0,65 pour cent) est environ 2 fois plus élevée que celle estimée au début des années 1990 (0,2-0,4 pour cent). Une autre étude récente a estimé la mortalité liée au VHB en France à 1 500 décès par an. De plus, il a été estimé en 2004 que 3,1 millions de Français (7,3 pour cent) ont été infectées par le VHB.

La déclaration obligatoire des hépatites B aiguës en France a identifié 469 cas depuis 2003 (147 en 2005), mais le nombre annuel d'hépatites B aiguës symptomatiques a été estimé à 628 cas en 2005. 13 hépatites fulminantes, ayant conduit à 5 décès et 6 transplantations hépatiques, ont été notifiées. Chez l'adulte, un risque sexuel a été retrouvé dans 1/3 des cas.

A l'AP-HM, environ 140 infections chroniques par le VHB sont nouvellement diagnostiquées chaque année, et près de 2 pour cent des 20 000 personnes testées annuellement sont chroniquement infectées. Plusieurs réactivations d'une hépatite B ancienne 'guérie' sont diagnostiquées chaque année suite à l'introduction d'un traitement immuno-suppresseur. En 2004-2005, 3 de ces réactivations ont conduit au décès du patient.

La couverture vaccinale contre le VHB est faible en France

Malgré les recommandations de l'OMS de vaccination universelle contre l'hépatite B incluant les pays de faible endémie, la couverture vaccinale reste faible en France : elle a été récemment estimée à 41 pour cent. A titre de comparaison, elle était comprise en 1999 entre 77 et 99 pour cent dans les autres pays européens ayant des programmes de vaccination universelle ; par exemple, elle était >95 pour cent en Italie. L'efficacité de cette stratégie sur la réduction des cas d'hépatite aiguë a ainsi été démontrée aux USA.

Cette faible couverture vaccinale peut s'expliquer en partie au moins par la polémique concernant le vaccin VHB en France. Celle-ci est liée à la survenue de cas de sclérose en plaque (SEP) ou pathologies démyélinisantes après vaccination contre le VHB. Cela a conduit certains auteurs à formuler l'hypothèse, en l'absence de toute preuve statistique ou scientifique, que ces affections neurologiques pourraient être liées au vaccin. En fait, l'incidence spontanée de la SEP en France est d'environ 2000 cas par an. La vaccination contre le VHB de près de 30 millions de personnes au cours des années 1990 (notamment de plusieurs millions de personnes âgées de 20 à 40 ans) ne pouvait donc que conduire à des associations temporelles entre SEP et vaccination.

En revanche, il n'a pu être démontré dans des études nationales ou internationales que la vaccination anti-VHB augmentait de façon statistiquement significative l'incidence des SEP. De même, il n'existe aucune preuve scientifique concernant un lien de causalité entre la vaccination contre l'hépatite B et la survenue de pathologies démyélinisantes, notamment la SEP.

Néanmoins, la médiatisation forte et récurrente de la polémique par les médias ainsi que certaines mesures comme l'interruption en 1998 de la vaccination dans le cadre scolaire (condamnée par l'OMS) ou l'indemnisation de certains patients entretiennent la méfiance vis à vis du vaccin anti-VHB en France, pays où a pourtant été mis au point le vaccin.

Le principe de précaution l'a emporté en France sur le principe de prévention vis à vis de cette maladie grave et très contagieuse.

Le cas de cette patiente souligne que s'il n'existe aucune preuve d'un lien entre la vaccination anti-VHB et la survenue de pathologies démyélinisantes, le risque d'hépatite B mortelle est lui bien réel."

Contact Pr Raoult 04 91 38 46 10 - 04 91 32 43 75

Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille,80 rue Brochier
13354 Marseille cedex 5
Téléphone : 04 91 38 20 20
Mobile :
Fax : 04 91 38 20 02
email : Denis.Burgarella@mail.ap-hm.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 405 - 25 février 2008

A propos d'éthique

"'Pour moi l'éthique, c'est l'exercice d'une morale active, innovante, prospective qui doit cependant maintenir un équilibre extrêmement subtil entre compassion et raison et s'ouvrir vers l'action', a déclaré Alain Grimfield, nouveau président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) ce week-end. Il a affirmé que cet équilibre concernait notamment l'euthanasie et les soins palliatifs."
Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix 25/02/07

Don d'organes au Luxembourg

==> http://www.le-quotidien.lu/edition/article.asp?ArticleId=13526

Don d'organes au Luxembourg

==> http://www.lessentiel.lu/news/luxembourg/story/13339319

AVC et précurseurs neuronaux

"Des chercheurs de l'université de Stanford (Californie) auraient amélioré, chez la souris, des déficiences motrices provoquées par un accident vasculaire cérébral (AVC) en greffant des cellules souches neurales obtenues par différenciation de cellules souches embryonnaires humaines.

D'autres études sur le traitement des AVC ont été réalisées par d'autres équipes avec des greffes de cellules de sang de cordon, de moelle osseuse, des cellules nerveuses d'origine fœtale ou des cellules souches embryonnaires."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (E.B.) 26/02/08

Prélèvement et greffe d'organes en France : 4 664 greffes ont été réalisées en France en 2007

"La progression de l'activité se confirme en 2007, la lutte contre la pénurie de greffons se renforce. Présentés le 19 février par l'Agence de la biomédecine à l'occasion de sa conférence 'prélèvement et greffe d'organes en France, des activités dynamiques et innovantes', les premiers chiffres du prélèvement et de la greffe d'organes pour l'année passée confirment le développement continu de cette activité.

4 664 greffes ont été réalisées en France en 2007, soit 5,3 pour cent de plus qu'en 2006. Le nombre de donneurs prélevés atteint aussi un niveau jamais approché auparavant, avec 24,7 pr élèvements par million d'habitants.

Ces résultats très encourageants ne doivent cependant pas masquer le besoin croissant en organes à greffer (greffons), que la hausse de l'activité ne suffit pas à satisfaire. En 2007, 13 074 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organes et 231 patients sont décédés faute de recevoir un greffon à temps. Pour lutter contre cette pénurie persistante, l'Agence de la biomédecine soutient le développement de nouvelles sources de greffons."
Le 22-02-2008 10:05 | émis par : Agence de la Biomédecine
Copyright News Press 2008
http://www.tv5.org

LES ORGANES À GREFFER, UN MARCHÉ MONDIAL

"Vos reins nous intéressent"

"Rien qu’en Europe, 40 000 personnes attendent la transplantation d’un rein. La demande d’organes nourrit tout un marché noir. L’OMS réclame une législation internationale. En vain."

"Laudiceia Cristina da Silva eut une très mauvaise surprise lorsqu’elle consulta son médecin de famille : celui-ci lui apprit que l’un de ses reins avait disparu. Ce fut un choc pour cette jeune femme de São Paulo : avait-elle été victime de voleurs d’organes ? Ses soupçons se portèrent immédiatement sur un hôpital public où elle s’était fait opérer d’un kyste à l’abdomen. Interrogés par la police, les médecins de l’établissement donnèrent une explication surprenante : le kyste enveloppait le rein et l’organe avait été enlevé avec la tumeur – c’était tout simplement une erreur médicale idiote. Le rein de Laudiceia a très probablement été vendu au marché noir international des organes humains. Le vol et le trafic d’organes ont beau être interdits dans la plupart des pays, ils prennent, selon les experts, une ampleur qui ne cesse de croître. La police n’a pratiquement aucune chance face à la mafia des organes, et la question n’est régie par aucune réglementation internationale. 'La clientèle s’étend', déclare Nikola Biller-Andorno, qui s’occupe de la question à Genève pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’Europe compte à elle seule 40 000 personnes en attente d’un nouveau rein. Les intéressés doivent en moyenne patienter trois ans avant d’obtenir un nouvel organe, et le délai risque bientôt de passer à dix ans compte tenu du manque de donneurs. Cet allongement aura des conséquences mortelles : de nombreux patients en attente de transplantation mourront avant. Pour ne pas perdre un temps précieux, nombre d’entre eux se tournent vers le marché noir. 'On n’y trouve pas que des reins et des foies. On peut acheter des rétines, des yeux entiers, des valvules, des parties du cerveau, pratiquement tout', affirme Nancy Scheper-Hughes. Cette anthropologue américaine qui enseigne à l’université de Berkeley, en Californie, a fait du trafic d’organes son principal sujet de recherche. Le prix des organes d’occasion varie considérablement. Aux Etats-Unis, une greffe de rein peut coûter jusqu’à 200 000 dollars, alors que quelques milliers de dollars suffisent dans les hôpitaux des pays moins développés. Avant la chute de Saddam Hussein, Bagdad était la destination favorite du tourisme des greffes. 'On ne dispose cependant pas de chiffres précis sur l’ampleur du trafic dans le monde', confie Nikola Biller-Andorno. Une chose est sûre : c’est une véritable mafia qui contrôle le marché, et elle n’hésite pas à s’en prendre aux cadavres – en Afrique du Sud, par exemple. Andrew Sitshetshe, 17 ans, de la township de Guguletu, mourut lors d’une fusillade entre bandes rivales et son corps fut conservé à la morgue. Quand ses parents voulurent dire adieu à leur fils, ils découvrirent avec horreur que les yeux du jeune homme avaient disparu. Les voleurs d’organes doivent être très bien informés, car on ne dispose que de vingt à trente minutes après le décès pour prélever des organes vendables. Les experts excluent donc que les victimes du tsunami asiatique aient pu attirer les voleurs. 'Les corps se décomposent très vite sous le climat des tropiques', explique Lars Rothermund, médecin au CHU de la Charité de Berlin. La mafia des organes s’est depuis longtemps assuré des complicités au sein du corps médical – au Brésil, par exemple. Selon Nancy Scheper-Hughes, les organisations criminelles travaillent en coopération avec des directeurs d’hôpital, des médecins urgentistes et des ambulanciers. Les trafiquants d’organes opèrent aussi dans les grandes métropoles du tiers-monde. Les pauvres hères de Rio ou de New Delhi font l’affaire de leur vie en vendant un de leurs organes. On a récemment démasqué un gang international qui proposait des reins de Brésiliens pauvres dans une clinique de Durban, en Afrique du Sud. Les bidonvilles du sous-continent indien représentent également une mine pour les malades européens, arabes ou asiatiques qui ont désespérément besoin d’un nouvel organe. Les jeunes Indiennes, en particulier, sont tout à fait disposées à passer sur le billard et à vendre leurs organes pour se constituer une dot. On appelle d’ailleurs 'ceinture des reins' les régions où cette activité est le plus florissante. L’Europe pauvre n’est pas en reste. En Moldavie, par exemple, un nombre croissant de personnes sont prêtes à mettre leur corps sur le marché. Elles perçoivent moins de 3 000 euros pour un rein – qui se revendra dix fois plus cher en Turquie. Ce dernier pays est, selon la police belge, devenu la plaque tournante du trafic d’organes international. La Toile n’a fait qu’accélérer les choses. En quelques clics, les acheteurs trouvent le rein ou le pancréas qui convient. Mais les transactions ne sont plus aussi transparentes qu’il y a quelques années : en 1999, un acquéreur avait offert 5,7 millions de dollars pour un rein sur eBay, le site de vente aux enchères en ligne. Le portail interrompit la procédure. La police est quasi impuissante. Un fonctionnaire d’Interpol à Lyon note que le trafic d’organes est 'un secteur très difficile, parce que les lois sont différentes selon les Etats'. De fait, la question n’est toujours pas réglementée à l’échelle internationale, ce que souhaiterait pourtant l’OMS. De plus, le silence règne chez les trafiquants comme chez leurs clients, car tout le monde en profite : les patients gagnent quelques années de vie, le donneur encaisse souvent une jolie somme et le négociant empoche sa marge. Pourquoi aller trouver la police dans ces conditions ? Certains économistes, comme le Prix Nobel Gary Becker, demandent même la légalisation de ce marché. Tout être humain devrait selon lui être libre de faire ce qu’il veut de son corps. 'Toutes les tentatives, que ce soit en Amérique ou en Europe, visant à convaincre les gens de donner leurs organes ont échoué. Il faut trouver d’autres solutions.' La libéralisation, espère-t-il, coupera l’herbe sous le pied aux criminels. L’OMS y est catégoriquement opposée. 'Les gens qui vendent leurs organes de leur vivant sont souvent endettés. Et ils souffrent souvent de séquelles par la suite – entre autres parce qu’ils ne bénéficient pas d’un suivi postopératoire correct', explique Nikola Biller-Andorno. Et les conséquences à long terme de l’ablation d’un organe restent inconnues. Dans la 'ceinture des reins' indienne, les conséquences du trafic sont, elles, bien visibles. Quand, dans les bidonvilles, un souffle de vent soulève le sari des femmes ou la chemise des hommes, il dévoile les traces de l’opération : une cicatrice en forme de faucille."

Source :
Article de Jan Dirk Herbermann
Handelsblatt
http://www.courrierinternational.com

Greffes : des autorisations de prélèvements plus larges

"En France, 40 000 personnes vivent grâce à une greffe d'organes. L'année dernière, 4 664 transplantations, surtout de rein et de foie et à un moindre degré de cœur, ont été réalisées. En publiant ces résultats, l'Agence de la Biomédecine s'est félicitée de ces chiffres en constante augmentation. Elle a toutefois souligné le manque important de greffons. Rappelons que plus de 90 pour cent des greffons sont prélevés chez des patients en état de mort encéphalique (suite à un traumatisme crânien après un accident de la circulation ou à un accident vasculaire cérébral) à l'hôpital, en service de réanimation. Pour permettre le prélèvement, l'activité cardiaque et la respiration sont maintenues quelques heures après le décès pour préserver les organes. Mais ces morts encéphaliques ne représentent que 1 pour cent des décès à l'hôpital.

Deux autres alternatives ont donc été mises en place pour pallier ce 'manque'. En premier lieu, le prélèvement sur donneur vivant, au profit d'une personne très proche de lui. Ceci quasiment exclusivement pour des greffes de rein.

En second lieu, le prélèvement sur des personnes décédées d'un arrêt cardiaque. Quand le SAMU ou les pompiers qui ont pris en charge ces personnes estiment que toutes les méthodes de 'ressuscitation' ont échoué, ils contactent le service de prélèvement. Ces greffes ne concernent pour l'instant que les reins. Le service hospitalier doit s'assurer de l'accord de la famille du défunt. Pour l'instant, seuls 10 centres hospitaliers ont été autorisés à avoir recours à une telle pratique."

==> Lire en ligne le dossier sur les prélèvements et les greffes d'organes en France

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro (Catherine Petitnicolas) 21/02/08

"Prélèvement et greffe d’organes en France, des activités dynamiques et innovantes"

Le 19/02/2008 s'est tenue la conférence "Prélèvement et greffe d'organes en France : des activités dynamiques et innovantes" (Agence de la biomédecine).

Prélèvement et greffe d’organes en France

"La progression de l’activité se confirme en 2007, la lutte contre la pénurie de greffons se renforce. Présentés le 19 février par l’Agence de la biomédecine à l’occasion de sa conférence 'prélèvement et greffe d’organes en France, des activités dynamiques et innovantes', les premiers chiffres du prélèvement et de la greffe d’organes pour l’année passée confirment le développement continu de cette activité. 4 664 greffes ont été réalisées en France en 2007, soit 5,3 pour cent de plus qu’en 2006. Le nombre de donneurs prélevés atteint aussi un niveau jamais approché auparavant, avec 24,7 prélèvements par million d’habitants."

==> Télécharger le dossier d'information complet avec tous les résultats préliminaires pour l'année 2007 (898 Ko).

Source :
http://www.agence-biomedecine.fr

Réflexion autour d'un cas de coma

"Une large consultation a eu lieu en Suède autour d'un cas de coma. Environ 1000 personnes et 410 praticiens ont été interrogés, à l'automne 2004, sur leur comportement face au cas suivant : une femme de 72 ans arrive aux urgences dans un coma profond. Un accident vasculaire cérébral avec hémiplégie droite est suspecté. Au scanner les images montrent une hémorragie intracérébrale du côté gauche. L'opération chirurgicale est délicate en raison de la localisation de l'hématome mais sans intervention le décès risque de survenir rapidement. Doit-on ou non opérer cette patiente ? Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue en ligne 'Critical Care'."

"Au final, 82,3% des médecins se sont déclarés contre l'intervention alors que 59,8% du public y était favorable. Le refus des médecins s'explique par le mauvais pronostic, le caractère héroïque de l'intervention qui n'améliorerait pas la qualité de vie de la patiente. Quant au public, il déclare que 'le premier devoir d'un professionnel de santé est de sauver la vie'.
Les auteurs de l'étude ont poursuivi leur exploration par une description de la phase postchirurgicale en soins intensifs. Au bout d'une semaine, aucune amélioration n'est observée et il est clair que la patiente ne survivra pas. Doit-on poursuivre la ventilation ? Cette fois-ci, 94% des médecins et 77,7% des personnes interrogées ont choisi l'arrêt de la ventilation.
Finalement, l'arrêt de la ventilation est décidé. Au bout de quelques heures, la patiente convulse et présente des troubles respiratoires. On suggère un traitement à base de morphine et sédatif mais qui risque d'aggraver la détresse respiratoire et de précipiter la mort. Doit-on traiter ? Sur ce point, tout le monde est d'accord ; il faut que la patiente soit calme et ne souffre pas. Cependant pour 1/4 des participants cela relevait plus d'une euthanasie que d'un effet secondaire du traitement.
Cette étude suggère que 'les attentes du public quant à ce que le système de santé est capable de faire sont très élevées'. Elle permet également aux médecins de mesurer les différences d'appréciation entre le public et eux dans ce type de situation."

Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 18/02/08

Découverte médicale par des chercheurs flamands concernant la greffe d’organes et les maladies cardiovasculaires

Leuven, Belgique – "Quand un vaisseau sanguin s’obstrue, ceci aboutit à une déficience en oxygène localisée, causant du coup la mort des tissus environnants. Toutefois, en travaillant avec des souris, les scientifiques VIB de la Katholieke Universiteit Leuven ont réussi à empêcher les tissus musculaires atteints d’hypoxie sévère de mourir. Les muscles semblent 's’adapter' au manque d’oxygène – un tour de force métabolique effectué par les animaux en hibernation, demeuré un mystère jusqu’aujourd’hui. Dans le domaine médical, cette découverte représente un pas important pour la limitation des lésions suite à une crise cardiaque, par exemple, ou pour une meilleure préservation des organes destinés à la greffe."

"Pas de vie sans oxygène – mais celui-ci peut aussi être nuisible
L’oxygène est nécessaire à la vie. Les êtres humains et les animaux utilisent l’oxygène afin de convertir les graisses et les sucres en énergie qui préserve les processus vitaux et maintient la température du corps. En même temps, l’oxygène peut également être nuisible une fois converti en particules toxiques d’oxygène, causant des lésions sérieuses aux tissus et aux organes.

Et pour un peu moins d’oxygène ?
Certains animaux peuvent survivre dans des endroits contenant peu d’oxygène. Les oiseaux Volant à haute altitude, par exemple, ou les animaux vivant sous terre ou pouvant rester sous l’eau pendant longtemps. Les animaux qui hibernent ralentissent leurs processus corporels au maximum et vivent avec une quantité réduite d’oxygène.
Nous pouvons détecter les modifications de la quantité d’oxygène grâce à certains détecteurs. Ces oxygénomètres sont essentiels à l’adaptation du corps de métabolisme corporel durant la transition d’un environnement riche en oxygène à un environnement déficient en oxygène.

L’oxygénomètre PHD1 joue un rôle crucial
Julián Aragonés, Martin Schneider, Katie Van Geyte et Peter Fraisl – sous la direction de Peter Carmeliet – étudièrent le rôle de l’oxygénomètre PHD1. Dans ce but, ils utilisèrent des souris ‘knock-out’ incapables de produire du PHD1. Ils observèrent que le blocage d’une artère chez ces souris – empêchant ainsi la fourniture d’oxygène au muscle – n’aboutit pas à la mort des tissus musculaires environnants. Ce résultat fut très surprenant, étant donné que le muscle reçut trop peu d’oxygène pour survivre en temps normal. Chez les souris manquant d’oxygénomètre PHD1, le tissu s’est apparemment ‘reprogrammé’ à travers un changement métabolique, de manière à ce que le muscle ait moins besoin d’oxygène pour fonctionner. En outre, moins d’oxygène dans le muscle veut dire moins de particules toxiques d’oxygène, donc moins de lésions. Ainsi, le muscle put mieux utilisée la petite quantité d’oxygène disponible et de manière plus sure. Ces modifications permirent au muscle de rester en bonne santé dans ces conditions mortelles. De plus, les chercheurs démontrèrent également que le traitement de souris en bonne santé, même brièvement, à l’aide d’un bloqueur de PHD1 protègerait les muscles contre la déficience en oxygène – ouvrant ainsi la voie à de nouvelles thérapies.

Nouvelles possibilités thérapeutiques ?
Ces conclusions comportent des implications considérables pour plusieurs applications médicales. Les scientifiques peuvent commencer à enquêter sur la possibilité des bloqueurs PHD1 à prévenir les lésions causées par le blocage d’un vaisseau sanguin suite à une thrombose ou une crise cardiaque (durant laquelle le muscle cardiaque subit un manque d’oxygène). De nouvelles alternatives aux traitements seraient possibles pour les accidents cérébrovasculaires et les chirurgiens pourraient également réduire la fourniture d’oxygène aux organes pendant une longue période, pendant plusieurs types d’opérations.

L’absence de PHD1 expliquerait aussi l’adaptation mystérieuse des animaux en hibernation, comportant des implications sérieuses pour la préservation des organes destinés à la greffe. De tels tissus doivent souvent lutter contre une déficience prolongée en oxygène, détruisant leur viabilité pour la greffe. Si ces organes pouvaient être préservés en état 'd’hibernation', plus de vies pourraient être sauvées... "

Source :
http://www.informationhospitaliere.com

Centre multidisciplinaire de développement de génie tissulaire - Québec, parmi les leaders mondiaux en génie tissulaire

QUEBEC, le 11 fév. /CNW Telbec/ - "C'est en présence du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard, que la directrice générale du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA), Dre Marie Girard, et le directeur de la recherche du CHA, Dr François A. Auger, ont lancé le processus de construction du futur Centre multidisciplinaire de développement de génie tissulaire du CHA, d'une superficie de plus de 4 700 mètres carrés, et nécessitant un investissement de plus de 25 M$ dans la région de la Capitale-Nationale."

"'C'est avec une immense fierté que nous voyons ce projet se concrétiser. Le génie tissulaire est un créneau en pleine effervescence et ce centre permettra à Québec et au Québec de devenir des leaders mondiaux en la matière. Voilà un signe du dynamisme des chercheurs d'ici', a déclaré Dre Girard. Ce centre poursuivra les travaux actuellement en cours au Laboratoire d'organogénèse expérimentale (LOEX) en matière de culture de la peau, de vaisseaux sanguins, de valves cardiaques, de ligaments, de bronches, de cornée et de vessie en plus de se lancer dans de nouvelles recherches pour pallier au manque d'organes disponibles pour les greffes en fabriquant des organes de remplacement. Ce centre multidisciplinaire de recherche scientifique à la fine pointe de la technologie, affilié à l'Université Laval, sera le premier au Canada à être dédié entièrement au génie tissulaire et jouera un rôle complémentaire à la recherche effectuée en traumatologie ainsi qu'à celle dédiée aux grands brûlés.

'Notre laboratoire, qui se positionnera parmi les quatre plus importants sur le plan mondial, sera le plus multidisciplinaire au Canada et le plus ciblé en matière de médecine régénératrice. Sur la scène internationale, ce nouveau centre multidisciplinaire de développement de génie tissulaire permettra de faire rayonner le savoir-faire de la Capitale-Nationale tout en y maintenant et y créant des emplois de haut niveau en plus de regrouper les forces vives d'un secteur de pointe. Grâce à cet investissement, notre équipe passera de 70 personnes à près de 170 à terme', a pour sa part affirmé Dr Auger.

Le concept innovateur du génie tissulaire consiste à prélever une petite quantité de tissu, d'en extraire les cellules et de reconstruire in vitro un nouvel organe fonctionnel qui puisse être transplanté au patient. Ce type de traitement ne provoquera pas de réaction de rejet puisque ce sont, en règle générale, des cellules de l'hôte lui-même qui sont réimplantées.

Le gouvernement du Québec contribue à la hauteur de 14,5 M$. La Fondation des hôpitaux Enfant-Jésus-Saint-Sacrement participe aussi à ce projet en y injectant 2,3 M$. La Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) investira plus de 5 M$ dans ce centre multidisciplinaire de développement de génie tissulaire. Le montage financier est complété par près de 3 M$ provenant d'entreprises privées, de fondations diverses et d'autres partenaires. Enfin, ce projet n'aurait pas été possible sans la participation et le soutien de l'Université Laval et de la Ville de Québec."

Renseignements : Mathieu St-Amant, Conseiller, HKDP Communications et
affaires publiques, (418) 523-3352 poste 271, mstamant@hkdp.qc.ca;
Source : Centre hospitalier affilié universitaire de Québec
http://www.newswire.ca

Allemagne : Relance du débat sur les cellules souches au Bundestag

Selon la loi, seules les cellules souches embryonnaires obtenues en dehors du territoire allemand avant le 1er janvier 2002 peuvent être importées et utilisées. Cette limite pourrait être fixée à une date ultérieure.



"Alzheimer, Parkinson, diabète, leucémie... Les cellules souches, de l'avis général, représentent certes un formidable espoir face à des maladies jusqu'à présent incurables, mais la polémique n'en reste pas moins animée : les uns n'y voient que la possibilité de trouver des remèdes, les autres également un homicide. Où est la priorité?
Annette Schavan, la ministre de la recherche : 'C'est une comparaison difficile, car en réalité il n'y a pas d'alternative entre une éthique qui veut protéger et conserver la vie et une qui veut guérir - ce sont les deux revers de la même médaille. Nous devons peser le pour et le contre.'

Selon Oliver Brüstle, directeur de l'institut de neurobiologie à l'université de Bonn, il était temps de relancer le débat : 'Une révision de la loi est nécessaire ! En ce moment nous travaillons avec de vieilles lignées de cellules, qui sont souvent endommagées. Pour travailler de manière efficace - aussi face à la concurrence internationale - un assouplissement de la loi est indispensable !'

De nouvelles avancées sur les cellules souches, publiées par des équipes de recherche américaines et japonaises viennent d'alimenter le débat sur la libéralisation de la loi en Allemagne. A partir de cellules adultes de peau humaine, les chercheurs ont obtenu des cellules souches possédant des caractéristiques semblables à celle des cellules souches embryonnaires. Mais pour continuer ces recherches le travail sur les cellules souches embryonnaires est essentiel.

'Il ne s'agit pas de créer des embryons à des fins de recherche. Il est question de travailler avec des lignées de cellules qui existent déjà et qui pourraient servir à continuer les recherches sur les cellules souches. Ces lignées ont été crées à partir d'ovules fécondées mais devenues inutiles pour une grossesse artificielle et qui d'habitude sont jetées dans les cliniques. En tant que médecin je me pose la question si on peut justifier la perte de ce matériel précieux qui pourrait servir à développer des médicaments.' Selon Oliver Brüstle, il n'est question ni d'homicide ni de meurtre."

Source :
Article d'Annabelle Steffes
http://www.dw-world.de

Cellules souches : le parlement allemand envisage de libéraliser la recherche

BERLIN (AFP) — "Le parlement allemand a entamé jeudi un débat sur l'utilisation des cellules souches embryonnaires humaines pour la recherche médicale, nombre de députés souhaitant libéraliser les règles encore très restrictives en vigueur. Une proposition, défendue par la ministre conservatrice (CDU) de la Recherche, Annette Schavan, vise seulement à autoriser l'achat à l'étranger de cellules souches embryonnaires datant d'avant mai 2007, alors qu'actuellement elles doivent dater d'avant janvier 2002."

"Ceci permettrait l'étude d'environ 500 lignées de cellules souches contre 40 actuellement, selon les spécialistes.

Or cette libéralisation limitée est elle-même très contestée : le thème de la recherche génétique, comme tout ce qui touche aux origines de la vie, est très sensible en Allemagne, en raison du traumatisme causé par le nazisme et du poids des Eglises.

Un vote sur la question n'est pas attendu avant mars. Nombre des 613 députés, qui n'ont pas de consigne de vote de leur parti, n'avaient pas encore arrêté leur décision à l'issue de trois heures et demi de débat. Les clivages sont observés au sein des partis, par exemple au sein du parti chrétien-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel. Beaucoup de députés verts sont contre l'utilisation des cellules souches embryonnaires, rejoignant pour une fois les conservateurs.

'Il faut prendre en compte le fait que les chercheurs ont besoin de cellules de bien meilleure qualité', a plaidé jeudi Mme Schavan.

'Je pense qu'un changement de la date est quelque chose qu'on peut raisonnablement envisager', a-t-elle ajouté.

Parmi les autres propositions débattues par les parlementaires figurent le maintien des règles en vigueur, la levée de toute limitation de date à l'achat de cellules, et l'interdiction pure et simple de la recherche sur les cellules embryonnaires.

'Je crains que l'autorisation de nouvelles lignées de cellules souches sape la crédibilité morale' des principes sur lesquels repose la loi allemande, a déclaré le chef du groupe parlementaire chrétien-démocrate (CDU), Volker Kauder."

Source :
http://afp.google.com
Copyright 2008 AFP

Nouvelles avancées dans les cellules souches pluripotentes induites

En novembre 2007, l'équipe du Pr Shinya Yamanaka (Université de Kyoto) annonçait avoir réussi à reprogrammer des cellules adultes de peau humaine, en y introduisant quatre gènes (Oct4, Sox2, klf4, c-myc), en cellules souches pluripotentes, c'est-à-dire capables de se différencier en tous types de cellules du corps humain (cf. Synthèse de presse du 21/11/07). Néanmoins, quelques questions restent en suspens, auxquelles il est nécessaire de répondre avant d'utiliser ces cellules iPS (cellules souches pluripotentes induites) en thérapie cellulaire ; la principale étant de savoir s'il est possible de remplacer le rétrovirus potentiellement tumorigène.
Dans une étude publiée dans la revue Science en ligne, l'équipe de Shinya Yamanaka rapporte de nouveaux progrès dans les cellules souches pluripotentes induites. A partir de cellules épithéliales du foie ou de l'estomac de souris adulte, les chercheurs ont réussi à générer, avec la même méthode d'insertion rétrovirale, des cellules souches pluripotentes induites. L'oncogène Myc jouant cette fois un rôle mineur dans l'induction des cellules, les souris implantées avec les cellules iPS-Hep (iPS-Hepatique) ou iPS-Stm (iPS-Stomac) ne développent aucune tumeur pendant un suivi de six mois.

Selon les auteurs : 'cette étude démontre que les 4 facteurs de transcription ont reprogrammé avec succès des cellules somatiques différenciées. (...) Nous montrons de plus que la production de cellules iPS-Hep et iPS-Stm ne requiert pas l'intégration rétrovirale en des sites spécifiques. Cela suggère qu'on pourrait produire des cellules iPS avec des méthodes de transfert génique exemptes d'un mécanisme d'intégration pouvant entraîner des tumeurs après transplantation chez les patients'.

Par ailleurs, notons que, après l'équipe de Shinya Yamanaka et celle de James Thompson (Université du Wisconsin), une troisième équipe, dirigée par Kathrin Plath (Université de Californie), a réussi a reprogrammer des fibroblastes de peau humaine en cellules souches pluripotentes."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Dr Véronique Nguyen, E.B.) 15/02/08

L'avenir des greffes d'organes

"L'Académie des sciences et l'Agence de la Biomédecine organisaient, mardi 12 février, un colloque sur la recherche en transplantation. Des travaux récents laissent penser que des progrès thérapeutiques devraient intervenir prochainement dans ce domaine.

Les premières prouesses chirurgicales en matière de greffe ont eu lieu dans la seconde moitié du XXème siècle. Dans les années 1980, une avancée majeure a été franchie avec le développement des premiers médicaments contrôlant les réaction immunitaires. Aujourd'hui, certains travaux commencent à établir de quelle manière l'organe greffé peut être la cible mais aussi le siège de l'agression immunitaire qui entraîne le rejet.

'En matière de greffes d'organes, l'avenir résidera dans le développement de l'organogenèse : la création d'organes thérapeutiques à partir de cellules souches issues du propre corps du malade. Tous les problèmes immunitaires auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés auraient alors trouvé leur solution', conclut le professeur Henri Kreiss (hôpital Necker, Paris)."

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Monde (Jean-Yves Nau) 14/02/08 - Le Figaro (Jean-Michel Bader) 14/02/08

USA : "La science est-elle soluble dans la politique ?"

BOSTON (Agence Science-Presse) - "Où investir en science ? À quel moment ? Quelles priorités ? Ces décisions se prennent dans des comités d’experts et il y a longtemps que des militants réclament que le public puisse y prendre part. Mais même les plus favorables à cette démocratisation de la science se montrent très critiques : 'balkanisation de la science', 'trivialisation de la science', les qualificatifs ne sont pas tendres, au milieu d’un groupe de gens pourtant gagnés d’avance."


"Un exemple qui, souhaitent ces militants, pourrait faire école : la décision de la Californie d’investir dans les cellules-souches, à l’encontre de la volonté du Président George W. Bush. Ce virage fut le résultat d’un processus typiquement californien, où la démocratie directe a court-circuité le processus politique normal.
Explication : en 2002, en réaction au moratoire imposé par la Maison-Blanche sur le financement public de la recherche sur les cellules-souches, une coalition se met en place en Californie : puisque le gouvernement fédéral ne veut pas financer, est-ce que la Californie pourrait le faire? Il se trouve que la Californie est un de ces États où n’importe qui, pourvu qu’il récolte un nombre suffisant de signatures, peut exiger que sa proposition fasse l’objet d’un référendum. C’est ainsi qu’aux élections de novembre 2004, les électeurs californiens retrouvent, sur leur bulletin de vote, la proposition 71 : êtes-vous favorable à un financement, par l’État de Californie, de la recherche sur les cellules-souches ?
'Il y a eu une excellente campagne de marketing', a noté Donna Gerardi Riordan, du Conseil californien de la science et de la technologie, au cours d’un atelier présenté dans le cadre du congrès de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), le 15 février : les partisans du 'Oui', dit-elle, ont su marier les arguments bien vus du public (traitements possibles contre le Parkinson, la fibrose cystique, etc.) et les arguments économiques (investissements dans la région). Mieux encore, la proposition a reçu l’appui de vedettes d’Hollywood et du gouverneur Arnold Schwarzenegger. Résultat, elle fut approuvée par 59 pour cent des voix, au grand déplaisir de la Maison-Blanche.

Un succès pour la démocratie ? C’est ce que laisse supposer le portrait enthousiaste tracé par Mme Riordan, à qui on doit l’euphémisme de la semaine : 'la démocratie directe n’est pas une façon traditionnelle de financer la science'.
Mais le reste de l’atelier, intitulé 'We the People', apportait quelques bémols inattendus.
Tout d’abord le premier résultat de ce référendum, ce fut la création de l’Institut californien de médecine régénérative. Une grosse affaire : un budget prévu de 3 milliards sur 10 ans, récolté en partie par la vente d’obligations. Mais si ce genre d’initiative issue 'du peuple' devait se répéter, n’y aurait-il pas un risque de 'construire des institutions redondantes' ? Autrement dit, un pays pourrait avoir déjà une institution majeure dans un domaine, mais une province ou un comté, pour des raisons purement locales, se mettrait à lui construire un concurrent.
Le fait que le public prenne ainsi en main un dossier crée des attentes démesurées, ajoute Peter McIntyre, de l’Université Texas A&M, qui fut l’artisan de la venue d’un accélérateur de particules au Texas dans les années 1980 : on espère le médicament-miracle, la source d’énergie illimitée, etc. 'Utiliser la démocratie pour la science, c’est la trivialiser', renchérit Daniel Sarewitz, de l’Université d’État de l’Arizona, un spécialiste des relations entre science et politique.
D’un autre côté, n’est-ce pas noircir trop le portrait, a demandé un participant dans la salle? 'On entretient ce mythe selon lequel la science ne doit pas se salir les mains avec la politique. Mais c’est inévitable : la science est impliquée dans la politique, que ça nous plaise ou non.'"

Source :
http://www.sciencepresse.qc.ca
Article de Pascal Lapointe

Nouvelle avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches

CHICAGO (AFP)"Une équipe de chercheurs japonais a annoncé avoir trouvé un moyen de produire des cellules souches, sans risquer qu'elles provoquent des tumeurs, ce qui représente une avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches à des fins thérapeutiques."

"Les cellules souches sont considérées comme une potentielle panacée dans le traitement de nombreuses maladies, grâce à leur capacité, s'il s'agit de cellules souches pluripotentes (douées de multiples potentialités car non spécialisées), à se transformer en à peu près n'importe quelle cellule du corps humain. Cela permettrait le remplacement potentiel de tissus ou organes endommagés ou malades, espèrent les chercheurs.

Mais la recherche sur les cellules souches est hautement controversée car, jusqu'à récemment, il fallait utiliser des embryons pour obtenir des cellules souches embryonnaires pluripotentes.

Deux groupes de scientifiques ont réussi récemment à contourner l'obstacle en transformant des cellules de peau humaine en cellules souches pluripotentes induites (ou iPS) présentant les mêmes propriétés que les cellules souches embryonnaires.

Cette découverte a soulevé l'espoir de parvenir à des traitements sur mesure en fonction du patrimoine génétique des patients, ce qui permettrait d'éviter les lourds traitements anti-rejet.

Mais la méthode utilisée par les chercheurs pour faire régresser les cellules de peau déjà spécialisées en cellules souches pluripotentes pouvait provoquer des altérations génétiques, voire des tumeurs, les rendant impropres à une utilisation clinique.

L'une de ces équipes a désormais réussi à reprogrammer ces cellules sans provoquer de tumeurs et sans risque de mutation génétique.

Ils ont utilisé un rétrovirus pour transporter et insérer quatre gènes dans des cellules du foie et de la paroi de l'estomac de souris adultes. Ces souris n'avaient pas développé de tumeurs au bout de six mois, selon les résultats de l'étude publiée jeudi dans Science Express, la version en ligne de la revue Science.

Les scientifiques ont réussi à montrer que le rétrovirus -porteur des gènes à insérer- n'avait pas besoin de se loger à des endroits spécifiques de l'ADN de la cellule adulte visée. Cela pourrait permettre aux chercheurs d'éviter que le rétrovirus s'insère dans des portions d'ADN où il risque de provoquer des tumeurs.

Même si ces résultats sont prometteurs, il reste beaucoup à faire, a indiqué dans un courrier électronique le professeur Shinya Yamanaka, de l'université de Kyoto, principal auteur de cette découverte.

'Il faudra encore des années de recherches avant que nous ne soyons capables d'utiliser les cellules iPS pour traiter des patients', a averti ce chercheur, qui a cependant promis de faire 'le maximum pour que cela arrive dans les (traitements) cliniques aussi vite que possible'."

Source :
http://afp.google.com
Copyright 2008 AFP.

Projet de loi canadien pour contrer le trafic d’organes

Le député libéral à Ottawa, Borys Wrzesnewskyj, a présenté un projet de loi pour contrer le trafic d’organes au Canada et à l’étranger.

OTTAWA/WINNIPEG – "Un député libéral à Ottawa vient tout juste de présenter un projet de loi qui criminaliserait les transplantations d’organes à l’intérieur ou à l’extérieur du Canada, impliquant des organes achetés ou provenant de donneurs non consentants."

"Le projet de loi C-500, du député Borys Wrzesnewskyj, propose d’amender le code criminel pour punir tout citoyen canadien qui participe à une transplantation d’organe considérée illégale au Canada, peu importe à quel endroit dans le monde la transplantation a lieu.

Ceci inclut les transplantations où le 'donneur' a été rémunéré pour la vente de l’organe, comme dans la récente affaire du 'Docteur Horreur', Amit Kumar, qui habitait à Brampton, Ontario, avec sa femme et ses enfants.

Amit Kumar a été retrouvé et arrêté au Népal le 7 février dernier. Il était recherché par Interpol selon des allégations qu’il dirigeait un réseau de trafic de reins achetés ou volés des fermiers ou travailleurs pauvres en Inde. Les organes étaient ensuite vendus à de riches Indiens ou à des étrangers. Des rapports indiquent que des ordinateurs confisqués, lors d’une descente dans une des cliniques de Kumar en Inde, révèlent une connexion avec le Canada.

Le projet de loi C-500 établirait une liste de gens, comme Kumar, qui seraient bannis du Canada pour leur participation à la vente d’organes.

Le projet de loi impute aussi la responsabilité aux receveurs d’organes de certifier que l’organe qu’ils reçoivent a été obtenu légalement. Toute personne recevant une transplantation devra obtenir un certificat garantissant que l’organe était un don et qu’aucune somme monétaire n’a été déboursée pour son obtention.

Alors que cela ne serait qu’une formalité pour les transplantations survenant au Canada, les Canadiens qui vont à l’étranger pour une transplantation pourraient rencontrer certaines difficultés, particulièrement ceux qui vont dans des pays comme la Chine, reconnue pour son marché d’organes obtenus sans consentement.

Les touristes qui vont à l’étranger uniquement pour subir des greffes dépendent des soins et des médicaments postopératoires fournis par les systèmes de santé provinciaux après leur retour au Canada. Selon le projet de loi, les médecins canadiens auraient l’obligation de soumettre à un programme de certification tout receveur d’organe qu’ils soignent. Ce programme ferait les vérifications nécessaires pour s’assurer que le receveur détient un certificat approprié stipulant que l’organe n’a pas été acheté ou volé. Les receveurs d’organe sans certificat pourraient faire l’objet d’enquêtes et de poursuites.

Le projet de loi prescrit une peine minimale de cinq ans et une peine maximale de prison à vie pour les contrevenants.


M. Wrzesnewskyj mentionne que l’écriture de ce projet de loi a été motivée par des rapports qu’il a entendus dans plusieurs endroits du monde, incluant une série d’articles en Ukraine il y a quelques années, relatant que des enfants disparaissaient des orphelinats.

M. Wrzesnewskyj explique qu’à l’instar d’autres gens, il n’était pas perturbé outre mesure par ces reportages. D’après lui, il devait s’agir d’Occidentaux allant en Ukraine et offrant des pots-de-vin à des fonctionnaires locaux pour pouvoir adopter les enfants. Mais un policier de cette région avait trouvé quelque chose d’autre.

'Au fur et à mesure que [le policier] approfondissait son enquête, quelque chose d’épouvantable est devenu apparent', élabore M. Wrzesnewskyj. 'Ces enfants n’étaient pas adoptés. Ces enfants étaient en fait sacrifiés pour leurs organes; leurs organes étaient vendus.'

Autour de cette même période, il a aussi lu sur le trafic de reins en Inde, où de pauvres villageois vendent leurs organes pour le prix d’une voiture de taxi.
'Parfois, les conséquences ont été tragiques. En fait, ils n’ont même pas reçu l’argent promis', raconte M. Wrzesnewskyj.

Plus récemment, le député libéral a lu le rapport coécrit par deux Canadiens, l’ex-député David Kilgour et l’avocat spécialiste des droits de l’Homme David Matas. Le rapport se penche sur les allégations de meurtre à grande échelle pour le prélèvement et la vente des organes de pratiquants de Falun Gong, emprisonnés en Chine.

M. Wrzesnewskyj décrit le rapport comme 'effroyable'.

'Dans tous les cas, il s’agissait des plus vulnérables personnes dans leurs sociétés respectives', commente-t-il.

Borys Wrzesnewskyj estime que trois tendances favorisent le trafic illicite d’organes : la technologie médicale permettant à n’importe quel organe d’être transplanté à faible coût; les moyens de transport qui permettent d’aller de l’autre côté de la planète en moins d’une journée et les écarts grandissant entre riches et pauvres.

Alors que le projet de loi était seulement en première lecture la semaine dernière et devrait être représenté advenant la chute du gouvernement, M. Wrzesnewskyj croit qu’il est important d’entamer le processus et de donner un exemple à suivre aux autres pays.

'Je le félicite d’ouvrir la voie', exprime l’ex-député David Kilgour. 'J’espère qu’il aura l’appui du parti... C’est exactement le genre de loi que le Canada devrait adopter.'

MM. Kilgour et Wrzesnewskyj décrivent tous les deux le projet de loi comme étant une question non partisane.

David Kilgour estime que le projet de loi est complet, mais il pressent que des critiques pourraient trouver qu’il va trop loin. Néanmoins, il pense qu’il sera adopté.

'Je crois qu’aucun député ne voudra être associé à une position défavorable ou voter contre, c’est une question beaucoup trop sérieuse.'

'C’est un problème majeur qui implique notre propre pays et nos propres citoyens. Je suis persuadé que le moment de parution des rapports venant de l’Inde est une coïncidence, mais c’est très utile [à la cause].'

M. Kilgour soutient que chaque pays devrait avoir sa propre loi sur la question, et il propose qu’il pourrait même y avoir une convention de l’ONU sur les prélèvements d’organes, au même titre qu’il y en a une pour les mines antipersonnel.

'Une convention de l’ONU (...) nécessiterait la ratification de 50 pays, ce qui pourrait être difficile, car la Chine s’y opposerait certainement.'

Un communiqué annonçant le projet de loi indique que le 'projet de loi C-500 concerne l’exploitation des personnes vulnérables dans les pays en développement ou incarcérées par des régimes totalitaires dont les organes en santé sont achetés ou prélevés par coercition et revendus pour l’usage des riches.'

'En adoptant cette loi, le Canada deviendra un leader international dans la lutte contre le sinistre commerce clandestin des organes et membres humains', estime le député libéral Boris Wrzesnewskyj."
Source :
Écrit par Matthew Little et Sharda Vaidyanath, La Grande Époque

Nouvelle avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches

"Une équipe de chercheurs japonais a annoncé jeudi avoir trouvé un moyen de reprogrammer des cellules souches sans qu'elles provoquent des tumeurs, ce qui représente une avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches à des fins thérapeutiques."


"Les cellules souches sont considérées comme une panacée potentielle dans le traitement de nombreuses maladies, grâce à leur capacité à se transformer en à peu près n'importe quelle cellule du corps humain, permettant le remplacement potentiel de tissus ou organes endommagés ou malades.

Mais la recherche sur les cellules souches est hautement controversée car, jusqu'à peu, des embryons viables devaient être détruits dans le processus d'extraction de ces cellules.

Deux groupes de scientifiques ont réussi récemment à contourner l'obstacle en transformant des cellules de peau humaine en cellules souches pluripotentes induites (ou iPS) présentant les mêmes propriétés que les cellules souches embryonnaires.

Cette découverte a soulevé l'espoir de parvenir à des traitements sur mesure en fonction du code génétique des patients, avec pour avantage d'éviter d'avoir recours aux lourds traitements anti-rejet.

Mais la méthode utilisée par les chercheurs pour faire régresser les cellules de peau en cellules souches pluripotentes pouvait provoquer des tumeurs voire des altérations génétiques, les rendant impropres à une utilisation clinique.

L'une de ces équipes a désormais réussi à reprogrammer ces cellules sans provoquer de tumeurs et sans risque de bouleversement génétique.

Ils ont utilisé un rétrovirus pour injecter quatre gènes dans des cellules du foie et de la paroi de l'estomac de souris adultes. Ces souris n'avaient pas développé de tumeurs au bout de six mois, selon les résultats de l'étude publiée dans Science Express, la version en ligne de la revue Science."

Source :
Le Monde

"La recherche sur les greffes d'organes progresse"

Quelques avancées présentées en hommage aux travaux de Jean Dausset, Prix Nobel de médecine 1980.

"Pour fêter le cinquantième anniversaire de la découverte du système HLA de reconnaissance du soi et du non-soi par le Pr Jean Dausset (Prix Nobel de médecine 1980), l'Académie des sciences et l'Agence de la biomédecine ont organisé, mardi, un colloque sur la recherche en transplantation."

"Première cible des chercheurs : le système HLA. Son importance est capitale dans le rejet ou l'acceptation d'un greffon, mais aussi dans les maladies auto-immunes, dans la transfusion. C'est également le système génétique humain, le plus polymorphe qui soit. Il y a six gènes sur le chromosome 6, chacun étant responsable d'un groupe d'antigènes ayant des rôles importants dans la défense des maladies, la reproduction, le cancer, etc.
Pour chaque emplacement chromosomique, les variations individuelles sont gigantesques : la science a déjà répertorié et typé 'plus de 3 000 allèles HLA et en prenant en compte les allèles nuls non exprimés, on devrait atteindre les 6 000 variantes', estime Dominique Charron (Inserm Paris). On comprend dans ces conditions, la difficulté de trouver un donneur compatible avec un receveur.
Une notion est apparue au cours de la dernière décennie, celle de l'immunogénétique dite non-HLA. 'Tout n'est pas dans les gènes, et le projet Human Epigenome va étudier les antigènes importants dans la prise de greffe dans chaque tissu, les variations interindividuelles, le profil de méthylation des protéines codées.' Certaines substances ayant un rôle de signalisation (les cytokines) conditionnent, plus encore que le HLA, le succès de la prise de transplantation de cellules souches.
Des mutations de certains facteurs de croissance tissulaire (comme le VEGF) ont un rôle capital dans le succès des greffes de rein. Et le HLA lui-même, découvert par Dausset, n'a pas encore révélé tous ses secrets : 'Le développement des biothérapies immunitaires doit faire anticiper un fort développement de l'immunopharmacogénétique du système HLA, et des autres gènes du complexe majeur d'histocompatibilité', anticipe M. Charron. Il y a certainement un vivier inconnu de molécules d'intérêt thérapeutique dans ce secteur..."

'Immuno-modulateur'
"En voici un exemple : parmi les gènes du groupe HLA, le système G a une place particulière. C'est lui qui est responsable de la tolérance immunitaire du fœtus par la mère lors de la grossesse. Il varie peu (il n'y a que 7 isoformes protéiques connues) et son expression est restreinte (dans les cellules du placenta et du thymus). Nathalie Rouass-Freiss a exposé son rôle au-delà de la grossesse : 'Dans une étude sur les greffes cardiaques, sur 51 sujets étudiés, 9 receveurs exprimaient la protéine du HLA-G. Ils avaient tous eu un nombre réduit d'épisodes de rejet. De même dans les greffes hépato-rénales, l'expression de la molécule G était associée, chez le greffé, à une meilleure acceptation du greffon.'
De multiples preuves de son rôle 'immuno-modulateur' ont poussé les chercheurs dans deux directions : la molécule G pourrait devenir un marqueur applicable en clinique du suivi de la greffe. Et elle pourrait devenir un médicament antirejet : des microbilles revêtues de la protéine HLA-G injectées à l'animal, ont déjà permis l'allongement de la survie de greffes de peau expérimentales chez la souris.

Mais la recherche passe aussi par les sciences sociales pour comprendre la pénurie d'organes en France. Avec 1 441 donneurs prélevés en 2006, on dénombrait 12 407 malades en liste d'attente. Il s'agit d'explorer, comme le fait Élisabeth Lepresle, le rapport du citoyen français avec son corps qui, rappelons-le, ne lui appartient pas. 'Le corps est extrapatrimonial. Qui va le vendre ? Qui va le donner ? L'État français ne nationalise pas le corps', a-t-elle rappelé. Mais l'État doit autant protéger la dignité de la personne vivante que promouvoir la greffe.
Y compris la greffe d'organes de donneurs vivants. Ce nouvel usage du corps pose des questions nouvelles sur le consentement présumé, le rôle de la famille du défunt."
Article de Jean-Michel Bader
Le Figaro

"Des progrès à venir dans les greffes d'organes humains"

"En dépit des spectaculaires résultats des récentes transplantations partielles de fractions de membres et de visage, rien ne permet d'espérer, à court terme, de substantielles avancées en matière de greffes d'organes. Pour autant, une série de travaux récents laisse penser que de nouveaux progrès thérapeutiques ne sont pas hors de portée dans ce domaine. Tel est le bilan qui peut être tiré d'un colloque consacré à la recherche en transplantation, organisé, mardi 12 février, à Paris, par l'Académie des sciences, avec le soutien de l'Agence de la biomédecine et celui de la toute jeune fondation 'Greffe de vie'."

"Après les premières prouesses chirurgicales concernant les transplantations rénales et cardiaques accomplies au début de la seconde moitié du XXe siècle, il a fallu attendre les années 1980 pour qu'un nouveau pas - majeur - soit franchi, avec le développement des premiers médicaments contrôlant les réactions immunitaires de rejet de l'organe greffé.
'A écouter nombre de spécialistes de ce domaine, qui réunit des spécialistes de la transplantation et de l'immunologie, on pourrait croire que nous ne progressons plus, explique le professeur Jean-Paul Soulillou (Inserm, CHU Hôtel-Dieu, Nantes). La vérité est que les progrès réalisés sont masqués par l'évolution des pratiques. Nous parvenons aux mêmes résultats qu'auparavant tout en greffant des personnes plus âgées, et en ayant recours à des greffons prélevés sur des personnes également plus âgées qu'auparavant. C'est donc bel et bien un progrès.'

TOLÉRANCE DU GREFFON
Pour autant, le colloque organisé à l'Institut de France a permis de mettre en lumière les obstacles à franchir pour parvenir à la tolérance du greffon par l'hôte. Car, en dépit de la multiplication des nouvelles techniques, hautement sophistiquées, de décryptage cellulaire et moléculaire, les immunologistes sont toujours incapables de fournir des réponses concrètes permettant de prévenir les réactions de rejet des organes (rein, coeur et foie pour l'essentiel) transplantés. Ces greffes imposent donc l'administration continuelle de médicaments immunosuppresseurs, potentiellement toxiques.
La recherche fondamentale dessine de nouvelles pistes. C'est notamment le cas avec des travaux menés par Olivier Thaunat (hôpital Edouard-Herriot, Lyon) et Christophe Legendre (hôpital Necker, université Descartes, Paris), qui commencent à établir de quelle manière l'organe greffé peut être la cible mais aussi le siège de l'agression immunitaire qui vise à son rejet par l'organisme receveur.

'Tout ceci doit être replacé dans le contexte plus général de la pénurie des greffons, qui impose de continuer à travailler sur la mise au point d'organes artificiels et sur des greffes d'organes d'origine animale, souligne le professeur Henri Kreiss (hôpital Necker, Paris). On peut aussi espérer qu'en matière de greffes d'organes, l'avenir résidera dans le développement de l'organogenèse : la création d'organes thérapeutiques à partir de cellules souches issues du propre corps du malade. Tous les problèmes immunitaires auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés auraient alors trouvé leur solution'."
Jean-Yves Nau
LE MONDE
Article paru dans l'édition du 14.02.08

"C'est pas sorcier" : le don d'organes

Frédéric Courant et Jamy Gourmaud présenteront, samedi 16 février à 20h20 sur France 3, un numéro spécial de 'C'est pas sorcier'consacré au don d'organes.

"Fred et Jamy ont suivi la course contre la montre que mènent les équipes de greffes. Une course pour la vie ! Du délicat recueil des organes sur le donneur, à la greffe sur les receveurs, Fred nous fait découvrir chacune des étapes de cette prouesse médicale et humaine qu'est la greffe d'organes.

Dans le camion laboratoire, Jamy nous apportera des réponses aux questions que certains d'entre nous peuvent se poser sur le don d'organes.

Rein, foie, cœur ou poumon... pourquoi certains organes ont-ils parfois besoin d'être remplacé ?

Des organes sains sont disponibles. Comment les receveurs sont-ils choisis parmi tous ceux qui attendent une greffe providentielle ?

Le corps est chaud, le cœur bat... Le donneur semble encore vivant. Pourtant, son cerveau est détruit de manière irréversible. Qu'est-ce que c'est exactement, la mort encéphalique ?

Une fois le cœur du donneur arrêté, les équipes médicales disposent de très peu de temps pour prélever les organes. Que pourrait-il se passer s'ils tardaient un peu trop ?

Pourquoi donneur et receveur ne sont-ils pas toujours compatibles ?

Et même quand le groupe sanguin du donneur et du receveur sont compatibles, il reste malgré tout de fortes chances pour que l'organe greffé soit rejeté. A quoi ce phénomène malheureux est-il du ?"
Source :
http://www.coulisses-tv.fr

Cellules du sang de cordon, "voie à explorer"

La Croix consacre aujourd'hui un article aux cellules de sang de cordon, qui ne posent aucun problème éthique mais dont, d'après Marianne Gomez, les 'indications restent, pour l'heure, limitées'.

"Le quotidien indique toutefois que ces cellules 'servent à réaliser des greffes dans toutes les maladies du sang : cela va de la thalassémie ou de la drépanocytose (maladies héréditaires de l'hémoglobine) aux maladies malignes du sang (leucémies) ou des ganglions (lymphomes), en passant par certaines maladies génétiques rares ainsi que des déficits immunitaires et des insuffisances de fonctionnement de la moelle'.

Médecin dans le service hématologie-greffe de moelle de l'hôpital Saint-Louis (Paris), Agnès Devergie ajoute que 'plusieurs milliers de patients en ont bénéficié' ; 'cela marche très bien, que l'on prenne ces cellules sur un donneur ou qu'on les prélève dès la naissance pour les congeler dans les banques, en vue d'une utilisation ultérieure'.

Lors du colloque sur les cellules souches adultes qui s'est tenu au Sénat le 22 novembre dernier, Nico Forraz, chercheur à l'université de Newcastle (Grande-Bretagne), rappelait que, en 2005, il avait isolé 'un groupe de cellules souches très rares à partir du sang de cordon, qui ont la capacité de former différents types de tissus : sanguin, nerveux, pancréatique ou encore hépatique'.

Grégory Katz-Bénichou, titulaire de la chaire de bioéthique de l'Essec et vice-président d'Eurocord, constate qu''à la différence des cellules souches embryonnaires, celles issues du sang de cordon ont déjà prouvé leurs capacités thérapeutiques'. 'Cette voie de recherche devrait donc être privilégiée, dans l'intérêt des patients', conclut-il.

La Croix donne ensuite la parole à Daniel Aberdam, chercheur à l'Inserm, pour qui 'les cellules du cordon ont un potentiel relativement réduit : elles ne peuvent pas produire tous les types de cellules, contrairement aux cellules souches embryonnaires et pas dans des quantités suffisantes'. Philippe Menasché, chirurgien cardiaque à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), 'travaille avec ces cellules dans certaines indications cardiaques', mais, d'après lui, 'il n'a jamais été démontré que les cellules issues du cordon pouvaient donner des cellules de foie, de cerveau ou de cœur'.

Pour La Croix, 'en l'absence de réponse définitive, il est indispensable de continuer à mener des recherches sur les cellules du cordon'.

© genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Marianne Gomez) 01/02/08

Congrès sur les cellules souches embryonnaires

"Du 31 janvier au 2 février 2008 s’est tenu au Génopole d’Évry le 1er congrès international sur les cellules souches embryonnaires humaines. Ce congrès était sponsorisé par le Génopole d’Évry, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), le conseil régional d’Ile de France, l’Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques (ISTEM), l’université Paris-Sud et l’Association française contre les myopathies (AFM)."

"Les chercheurs ont souligné la faculté des cellules souches embryonnaires humaines à se multiplier en centaines de génération de cellules (de 100 à 500). Il n’est donc pas nécessaire d’immortaliser ces cellules, cette technique aboutissant à l’introduction de particules virales dans les cellules.

La majorité des cultures de cellules se faisait en utilisant du sérum animal (sérum de veau fœtal habituellement), mais cet ajout de protéines animales est incompatible avec l’administration chez l’homme.

De nombreuses cultures peuvent maintenant être réalisées sur milieu synthétique, en cours de développement, afin de contourner cet obstacle.

L’obtention de lignées pures est longue et difficile. Plusieurs techniques très complexes sont mises en œuvre pour isoler les cellules souches dans un embryon.

Les cellules reprogrammées (induced pluripotent stem cells – iPS) - telles celles de Shinya Yamanaka (cellules adultes reprogrammées en cellules pluripotentes) – nécessitent aujourd’hui l’introduction de gènes dans les cellules par introduction d’ADN viraux, ce qui les rend inutilisables en clinique. Pour ce faire, il faudra d’abord trouver d’autres moyens de bloquer les gènes cibles. Sur ce point, tout reste à faire.

Pas d’étude thérapeutique
Si l’aspect thérapeutique des cellules souches embryonnaires humaines était omniprésent tout au long du congrès, aucune étude chez l’homme n’a été présentée. La seule étude clinique présentée était celle de Marc Peschanki sur la chorée de Huntington, réalisée avec des cellules fœtales humaines.

Pour Philippe Menasché, l’absence de résultats chez l’homme est liée au fait qu’il n’est possible de travailler sur les cellules souches embryonnaires humaines que depuis deux ans, en France (rappelons qu’en Grande-Bretagne, la recherche sur les cellules souches embryonnaires est autorisée depuis 1990).

Une des caractéristiques importante des cellules souches embryonnaires humaines est leur pouvoir hautement cancérigène (tératomes), à tel point que cette caractéristique est considérée comme un critère de qualité de la lignée. Après la différenciation, l’élimination des cellules souches embryonnaires humaines non différenciées est donc un enjeu majeur : deux cellules souches embryonnaires humaines dans un million de cellules différenciées suffisent à déclencher un tératome.

La différenciation des cellules souches embryonnaires humaines est encore difficile à obtenir et arriver à un stade 'utile' n’est pas évident.

Enfin, les cellules souches embryonnaires humaines posent des problèmes d’histocompatibilité, comme tout tissu de greffe."

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