Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Nouveau site web d'information sur les transplantations en Belgique !

Le site Beldonor a été créé tout récemment. Son but est d'informer sur les transplantations, il s'adresse à la fois au grand public et aux professionnels des transplantations en Belgique.
Son édito de mai 2005 fait le point sur la situation des transplantations au Viet-Nam (lire plus bas).

"La loi belge exige que le diagnostic de mort cérébrale soit posé par trois médecins tout à fait indépendants des équipes de prélèvement et de transplantation et qu’ils se fondent sur l’état le plus récent de la science pour constater le décès.
Les médecins vont maintenir en vie artificielle les organes autres que le cerveau grâce à certains appareillages :

la respiration est maintenue et la cage thoracique se soulève grâce à un respirateur
la tension artérielle et le rythme cardiaque sont maintenus par des médicaments et des perfusions
le teint est rose
la température est maintenue à 37°, le corps est chaud.
Cet aspect du mort est encore à l’heure actuelle peu habituel pour la plupart des familles. L’équipe médicale leur parle de décès alors que l’aspect est similaire à celui d’un vivant."




Don d’organes
Espace « Les professionnels de la santé »

DETECTION DES DONNEURS
"2 à 3 % des personnes décédées dans un hôpital et 10 à 14% des personnes décédées dans un service de réanimation développent une mort cérébrale.
Environ 20% de ces donneurs détectés présentent une contre-indication médicale au prélèvement.
D’après ces données, le nombre de donneurs effectifs pourrait atteindre 40 par million d’habitants.
Tous les professionnels de la santé peuvent contribuer à identifier les donneurs potentiels.

La coordination de transplantation
Un prélèvement d’organes nécessite une organisation parfaite et souvent difficile qui doit être confiée à des professionnels.

Dès qu’un donneur est identifié, le médecin informe le coordinateur de transplantation. Celui-ci consulte en premier lieu le Registre National afin de vérifier qu’aucune opposition au prélèvement d’organe n’y a été consignée. En l’absence d’opposition au registre, le coordinateur s’assure qu’aucune opposition n’a été exprimée oralement auprès de la famille au 1er degré (époux, enfants, conjoint vivant sous le même toit). La volonté du donneur est scrupuleusement respectée.

Le diagnostic de mort cérébrale est daté et signé par trois médecins différents n’appartenant pas aux équipes de prélèvement ni de transplantation et doit figurer obligatoirement dans le dossier médical qui sera conservé pendant 10 ans pour contrôle éventuel.

Le coordinateur prend connaissance du dossier complet (antécédents, résultats sanguins, résultats d’examens techniques, traitement en cours, paramètres vitaux et physiques...) et constitue un dossier « donneur ». Une fois le dossier « donneur » établi, le coordinateur de transplantation entre en contact avec Eurotransplant.

Ce travail est réalisé en collaboration étroite avec les médecins et les équipes infirmières de l’unité où se trouve le donneur.

L’organisation logistique des différentes transplantations est conditionnée par l’organisation des prélèvements d’organes.

Le coordinateur de transplantation assure la coordination des temps de prélèvements en fonction des organes prélevés, des horaires et parfois, de l’instabilité hémodynamique du donneur.
Le coordinateur participe aux prélèvements et accueille les équipes extérieures. Il constitue le trait d’union entre les équipes de prélèvement et les équipes de transplantation.

Par l’intermédiaire du coordinateur, les chirurgiens prenant en charge les transplantations sont informés de l’évolution du prélèvement, de l’aspect macroscopique des organes, des différents temps chirurgicaux comme l’heure de clampage de l’aorte.

A la fin du prélèvement, le chirurgien établit un rapport détaillé mentionnant notamment l’anatomie des greffons et rédigé à l’intention des équipes chirurgicales qui effectueront la transplantation.

Après le prélèvement des organes, les équipes de prélèvement de tissus (os, peau, cornée…) procèdent aux différents prélèvements de tissus.

Dès que le typage HLA du donneur est connu, il est transmis à Eurotransplant par le coordinateur.

C’est au coordinateur que revient la responsabilité de la conservation des organes prélevés et de leur expédition vers les centres de transplantation.

Les prélèvements et transplantations d’organes ne seraient pas possibles sans la compétence et le dévouement des médecins réanimateurs, des anesthésistes, des équipes infirmières, des chirurgiens, des équipes des différents laboratoires.

Prise en charge médicale du donneur

Les critères d’acceptation
Tout est mis en œuvre pour que tous les organes prélevés chez un donneur soient d’une qualité optimale et ne présentent pas de risques inacceptables pour le receveur.
L’évaluation du donneur doit comprendre un entretien avec la famille, un contact avec le médecin traitant, l’examen du dossier médical, l’évaluation de ses antécédents médicaux et comportementaux, un examen physique complet, les tests de laboratoire et éventuellement une autopsie après le prélèvement.
Les contre-indications au prélèvement sont les suivantes :

Contre-indications générales :
Maladies transmissibles (VIH, SIDA déclaré ou séropositivité, néoplasie maligne active quelque soit sa localisation, à l’exception de certaines tumeurs primitives et non métastatiques du système nerveux central, d’épithéliomas cutanés basocellulaires et du cancer du col de l’utérus in situ).
Graves infections systémiques non traitées ou d’origine inconnue - risque lié au prion : donneurs traités avec des extraits dérivés de l’hypophyse humaine (hormone de croissance, …), antécédents familiaux de maladies de Creutzfeld-Jakob ou d’encéphalopathie spongiforme transmissible analogue, ou donneurs ayant reçu une greffe de dure-mère humaine
Hépatite virale : il est cependant possible de faire appel à des donneurs antigène HBs positif pour des receveurs antigène HBs positif et à des donneurs hépatite C positif pour des receveurs hépatite C positif.
Critères spécifiques actuels
Compte tenu de la pénurie d’organes, la plupart des contre-indications ne doivent pas être considérées d’emblée comme absolues mais plutôt comme relatives en tenant compte notamment du degré d’urgence de la transplantation.

Cœur
- antécédents de maladies cardiaques, d’hypertension artérielle, de diabète sucré, de consommation d’alcool et tabac, d’artériosclérose, d’hyperlipidémie, de traumatismes thoraciques après évaluation, de la durée du temps passé dans l’unité de soins, de l’arrêt cardiaque et de la mesure de la surface corporelle
- une échographie permet d’évaluer la contractilité, la fraction d’éjection
- une radiographie du thorax et une angiographie coronarienne peuvent être nécessaires.
Poumons
- antécédents de pneumopathies, de consommation tabagique, d’infection pulmonaire existante, d’inhalation, de sécrétion purulente, de traumatisme thoracique et de chirurgie thoracique
- la fonction pulmonaire doit être évaluée (pO2 > 300 pour une FiO2 à 100%)
une radiographie du thorax est indispensable. Elle peut être associée à une bronchoscopie et une tomodensitométrie thoracique.
Foies
- antécédents de maladies virales, d’alcoolisme, de stéatose, de chirurgie hépatique, d’infection abdominale non contrôlée, d’intoxication altérant la fonction hépatique et de traumatisme du foie
- une échographie du foie peut être nécessaire.
Reins
- pas de limite d’âge
- l’hypertension chronique, le diabète sucré, l’albuminurie et les néphropathies doivent être prises en considération
- la fonction rénale doit également être évaluée sur la base de la diurèse, du taux actuel et antérieur de la créatinine sérique, de la clearance à la créatinine, de l’urée, de la protéinurie, du sédiment urinaire, de l’échographie des reins et des voies urinaires.
- en cas de dysfonction rénale chronique, une biopsie peut être pratiquée afin de déterminer la nature de la maladie sous-jacente.
Pancréas
- antécédents de maladies pancréatiques, d’alcoolisme, de diabète sucré, d’infection abdominale existante, de traumatisme abdominal
- une échographie pancréatique ou une IRM sont rarement demandées.
Intestins
- Absence d’obésité du foie
- Les critères sont les mêmes que pour le foie. Dans la plupart des cas, il n’y a pas de ligne directrice bien établie parce que la transplantation des intestins en est encore à ses débuts."


Parlons-en ! :
** Pour accéder au matériel didatctique de la transplantation, cliquer ici.

** Testez vos connaissances !

L'édito de la Présidente :
Les transplantations au Viet-Nam : :

Cet édito de mai 2005 fait un point sur la situation au Viet-Nam, où tout reste encore à mettre en place, enfin, tout ou presque. Ce qui permet au grand public de mieux appréhender quelles sont les mentalités et les pratiques à mettre en place pour que les transplantations passent dans les moeurs. C'est particulièrement intéressant quand on se dit : on a dû faire pareil en France, on a dû en passer par là aussi ! On voit alors que cela n'a rien d'évident...


"Avril 2005 au Viet Nam
Le printemps est la saison du renouveau par excellence. Il nous apporte à tous l’envie de créer, d’aller plus loin… d’aider les autres à créer. Ce mois-ci, deux sujets seront à l’ordre du jour : le Viet Nam et son projet de transplantation d’organes et de tissus de cadavres.
Le deuxième sujet est belge et est lié à l’information du don d’organes et de tissus dans notre pays.

Et bien voilà, l’OMIDOT, Organisation Mondiale pour l’Information du Don d’Organes et de Tissus, dont l’ABDOT/BVBOW fait partie, s’est inscrite dans cette ligne de conduite, aider d’autres pays à sauver de nombreuses vies par la transplantation.
C’est plus particulièrement au Viet Nam que notre action s’est portée, ce pays étant très "demandeur". Depuis avril 2001 (voir lien OMIDOT au Viet Nam) l’OMIDOT la sensibilisation à la problématique du Don d’Organes et de Tissus à commencé dans les Hôpitaux Gouvernementaux. Il était en effet très important de motiver en premier lieu le personnel tant médical que paramédical.

Ce 29 mars commençait au Viet Nam la 5e période de sensibilisation aux Dons d’Organes et de Tissus allait m’emmener de Hanoï à Ho Chi Minh City, en passant par Hué "la jolie",…
Depuis 1992, environ 150 reins "Donneurs vivants apparentés (DVA)" ont été transplantés au VN. Pour tous ceux qui n’ont pas de DVA à disposition dans la famille, le seul recours est de se rendre à l’étranger et d’y réaliser une greffe rénale avec Donneur vivant non apparenté (DV). Ceci implique des frais énormes pour le patient qui doit payer le voyage, le rein, les frais d’hospitalisation et qui, à son retour, n’a aucune garantie de réussite de sa greffe !
En conclusion seuls, et uniquement les patients fortunés peuvent avoir accès à la transplantation. C’est inadmissible. Le Gouvernement Vietnamien veut mettre un terme à cet horrible trafic. On le comprend et on l’approuve. Une législation est en cours d’élaboration à Hanoï. Elle devrait être votée fin 2005 (voir lien : Projet de loi).

La première difficulté au VN sera de voter une loi compatible avec la culture vietnamienne. En effet, si la religion principale "le Bouddhisme" (les autres religions considèrent aussi que le don d’organes et de tissus est un geste de charité) accepte et encourage le don d’organes, l’aspect culturel reste le problème essentiel : le corps du défunt appartient à "toute la famille"… En cas de prélèvement d’organes "la famille au complet" devra donc donner son accord ! Epineux tout cela ! Cependant la compassion et la générosité naturelle du peuple vietnamien surmonteront cette difficulté. Les médias prennent déjà le relais et je suis persuadée qu’elles trouveront les mots pertinents pour guider la population. Leur collaboration est acquise d’emblée.

De mon côté, lors de chaque séjour au VN , je me suis efforcée de comprendre l’esprit, la culture et les religions vietnamiennes en fréquentant des gens de tout milieu. C’est par le biais des religions et des croyances (le culte des Ancêtres) qu’il faudra parvenir à une acceptation des prélèvements d’organes… Les moines et nonnes bouddhistes ainsi que les prêtres catholiques nous y aideront.

Suite aux nombreux accidents de circulation des grandes villes du VN on signale +/- 5 à 10 patients en état de mort cérébrale par jour et par Hôpital. A Ho Chi Minh City, pour 8.000.000 d’habitants, il y a 2.000.000 d’accidents dus au trafic routier. 150 à 200 personnes sont hospitalisées, par jour, pour traumatismes graves. 2 à 3 % de ceux-ci meurent au premier jour d’hospitalisation et, parmi ceux-ci, il y a des Donneurs d’Organes potentiels.


Ce séjour (en mars/avril 2005) a été consacré à sensibiliser uniquement le personnel (médecins et infirmiers) de réanimation ; à l’Hôpital BACH MAI de Hanoï, à l’Hôpital Central de Hué (où ils ont déjà réalisé 12 greffes rénales avec DVA) et à l’Hôpital CHO RAY de Ho Chi Minh City ( la 100e greffe rénale du même type y a été réalisée en avril 2005) où des équipes médicales belges se sont déjà rendues plusieurs fois. (cf lien OMIDOT au VN)

Très vite la motivation du personnel de réanimation pour le prélèvement d’organes est acquise, les questions fusent, et de futurs coordinateurs pointent le bout du nez, discrètement, mais comme chez nous, avec enthousiasme.

L’étape suivante, et non des moindres : familiariser les équipes médicales avec le patient en mort encéphalique, "ce mort particulier " !

Reconnaître "la mort cérébrale" et la différencier d’un autre coma d’origine X…
Ensuite en poser le diagnostic, en respectant les critères cliniques ; exigence de tout premier ordre.


Enfin passer au diagnostic de confirmation, par un test objectif (EEG ou autre test), choisi en fonction des possibilités techniques et financières locales.

L’ensemble des soins à apporter aux ORGANES du Donneur est le maillon suivant de cette longue chaîne de solidarité et d’amour. Sur le terrain, actuellement, impossible d’essayer de donner de tels soins à un patient en "mort cérébrale" car il n’y a pas encore de législation sur les prélèvements d’organes.

Toutefois il faut commencer à en parler car "soigner un mort" est tout à fait illogique pour le médecin, pas du tout éduqué à soigner ce nouveau type de patient !!! Tous les jeunes réanimateurs confrontés à un premier Donneur sont soumis aux mêmes doutes et aux mêmes angoisses que partout ailleurs dans le monde !
Il n’est pas facile de changer les mentalités et les habitudes.


Plusieurs séminaires de formation sont organisés pour permettre aux équipes qualifiées des USI (Soins Intensifs) de se familiariser avec les " soins à donner aux organes du donneur". Les mêmes médecins et infirmières se représentent plusieurs fois à ces séminaires, prouvant ainsi de l’intérêt apporté au sujet et de leur volonté à bien faire les choses.
Dans un tout premier temps seule la greffe rénale est au programme de transplantation. D’autres types de greffes suivront. L’évolution se fera progressivement, comme chez nous.
D’autres séminaires de sensibilisation se succèdent où tout ce qui concerne le donneur et sa famille est abordé et discuté…respect du corps du défunt, chagrin des familles, Culte des Ancêtres, religions, et autres croyances.
Ebauche de mise en place de futurs coordinateurs : locaux (USI/ICU) et centraux (hôpitaux). Moins de candidats à ce séminaire, mais deux infirmières reviennent de leur jour de congé pour s’informer ! [...]"


Betty Van haelewijck
Présidente
Mai 2005


Insuffisance rénale au Maroc : greffons insuffisants !

Et pourtant : "La greffe est une nécessité" !

Présidente de l’association «Reins», Pr. Amal Bourquia vient de dévoiler les résultats de la première étude sur l’hémodialyse et la greffe rénale au Maroc. Le coût global du traitement des malades s’élève à 809 millions de dirhams. Entretien.

"ALM : Vous venez de réaliser une étude pharmaco-économique sur l’hémodialyse et la greffe rénale au Maroc. Quels sont les résultats que vous avez obtenus ?



Pr. Amal Bourquia : D’abord, il faut préciser que cette étude a été menée dans l’intention d’obtenir des résultats chiffrés concernant le problème de l’insuffisance rénale au Maroc, notamment sur le plan financier. Rappelons, dans ce sens, qu’une séance d’hémodialyse coûte 900 dirhams et qu’un malade a besoin de trois séances par semaine. Annuellement, le montant avoisine les 140.400 dirhams. Une personne souffrant d’une insuffisance rénale représente, en fait, une lourde charge financière pour sa famille. Pour cette première étude pharmaco-économique sur l’hémodialyse et la greffe rénale, le coût global du traitement est estimé à 809 millions de dirhams, dont une grande partie est absorbée par le matériel de l’hémodialyse importé. D’ailleurs, ce coût supporté par les mutuelles, les assurances, mais aussi les bienfaiteurs, ira crescendo dans les prochaines années. Actuellement, on estime à 10.000 le nombre de personnes atteintes d’insuffisance rénale, tandis que le nombre de malades hémodialysés a été de 3.900 à fin 2004. Avec un taux d’incidence de 100 nouveaux cas par an, le Maroc devrait accueillir chaque année 3000 personnes souffrant d’insuffisance rénale. À partir de ces constatations, et sachant que le nombre de malades est cumulatif, la solution qu’il faut est la greffe.

Vous avez démontré qu’une greffe rénale a d’énormes avantages par rapport à un traitement ordinaire. Comment ?
Effectivement, une greffe rénale est plus efficace que des séances hémodialyses coûteuses et contraignantes. D’abord, une greffe ne nécessite que 12 mois de traitement. Pour le coût d’une transplantation sans complications, il est estimé à seulement 250.000 dirhams, en plus de 8.000 dirhams de traitement suivant l’année de greffe. C’est ainsi qu’une personne souffrant d’insuffisance rénale retrouvera sa santé et pourra reprendre son travail de façon normale. Cette étude révèle également que le suivi des séances de l’hémodialyse se répercute sur le rendement des malades. Avec 4 heures pour chaque séance, soit 40 heures mensuellement, la baisse du taux de rentabilité est de 50 %.

Vous avez également mené un sondage d’opinion à propos de la perception du prélèvement et de la transplantation d’organes, dont le résultat est négatif. À votre avis, qu’est ce qui explique cette réaction ?
Grosso modo, il y a un manque d’information concernant les opérations de greffe. Pour des raisons purement sociologiques, les gens sont un peu réticents quant au don d’organes. C’est pour cette raison que nous tenons à informer le grand public aux avantages des greffes rénales. Nous comptons également sensibiliser les bienfaiteurs en leur convaincant qu’investir dans une greffe est plus important que dans l’hémodialyse.

Que prévoit la loi en matière de greffe d’organes humains ?
En manière de greffe d’organes humains, les textes de loi existent. Et ce soit pour les donneurs vivants ou pour des sujets en coma avec mort cérébral. En fait, les textes définissent les droits des donneurs et des bénéficiaires d’organes. Ce qui handicape le recours à cette option, au lieu de dépenser tant d’argent à vie pour l’hémodialyse, est le manque d’information autour de ce genre d’opérations."

Source : Aujourd'hui le Maroc
Le 29-6-2005
Par : Atika Haimoud


"Le secret de la Salamandre"

Axel Kahn et Fabrice Papillon ont publié "Le Secret de la salamandre : la médecine en quête d'immortalité", Nil Editions, Paris, 2005.

La salamandre est symbole d'immortalité. Cet animal a été gâté par la nature : son corps peut s'autorégénérer. Saurons-nous un jour percer son secret ?


"L'homme pourra-t-il, lui aussi, régénérer naturellement tout ou partie de son corps si complexe ? Pourrons-nous faire repousser des tissus ou même des organes entiers ? Les paralytiques pourront-ils remarcher ? Et, si l'on pousse plus loin, pourrons-nous vivre éternellement ?

L'apparition des techniques scientifiques ultramodernes, telles que la génomique, la thérapie génique, la biologie cellulaire ou le clonage thérapeutique, laissent penser que la régénération d'une partie du corps humain est désormais chose possible. Mais les questions soulevées demeurent nombreuses, d'ordre scientifique autant qu'éthique.

Ce livre novateur et à la pointe des dernières découvertes fait la synthèse des avancées dans un domaine encore méconnu du grand public, mais qui mobilise - et fait jubiler - toute une population de scientifiques et de médecins : la médecine régénératrice."


Personnalité scientifique de premier plan et expert reconnu dans le monde entier, Axel Kahn est docteur en médecine et docteur ès sciences, généticien directeur de recherche à l'INSERM, directeur de l'institut Cochin et membre du Comité consultatif national d'éthique.

Fabrice Papillon est journaliste scientifique à Europe 1, spécialiste des questions de génétique. Il collabore également à France 5 et enseigne le journalisme à Sciences-Po Paris.

Don d'organes en Belgique : trop peu de donneurs

"Se déclarer comme donneur d'organe potentiel auprès de sa commune, c’est une démarche simple mais que trop peu de personnes ont effectuée en Belgique. C’est pourquoi une nouvelle campagne de sensibilisation a été lancée, mardi. Il s'agit aussi d'éviter à la famille d'une personne décédée, de devoir faire un choix dans l'urgence, si le défunt n'a pas lui-même exprimé sa volonté de son vivant.

Les listes d'attente pour les transplantations restent longues et ne cessent de s’allonger : l’année dernière 1300 personnes étaient en attente d'une greffe. Mais la Belgique manque de donneurs.



Pour pallier à cette carence, le Service Public Fédéral de Santé publique a décidé de lancer mardi, une nouvelle campagne nationale de sensibilisation.

Première phase de cette campagne, la création du site internet www. Beldonor.be. Un site pour informer, rassurer et ainsi toucher un maximum de donneurs potentiels. Quelque 1,2 million de folders et 6.000 autocollants seront également distribués via les médecins, les hôpitaux, les maisons communales, les mutualités, les associations de transplantations et la Croix Rouge.

Depuis la loi du 13 juin 1986 en effet, les Belges ont la possibilité d'émettre leur opinion sur le don d'organes grâce à un formulaire de consentement ou d'opposition à retirer et à remettre auprès de leur commune. Une démarche qui ne coûte rien, peut être révisée à tout moment mais qui évite pourtant aux familles de devoir prendre une décision dans l’urgence quand rien n’ a été prévu par le défunt. Actuellement, 225.645 Belges ont fait le pas mais c’est encore insuffisant.

La deuxième phase de la campagne devrait, elle, commencer en octobre prochain. Elle ciblera plus particulièrement, notamment, les enseignants, les professionnels de la santé, les étudiants et le personnel des maisons communales."


Source : www.rtbf.be

German ethics council under fire

Opposition politicians say ethics advice should be anchored in parliament, not the Chancellor's office.

With German national elections looming, leading members of the main opposition parties have expressed deep dissatisfaction with the way that the country's National Ethics Council operates.



The council, formed by Chancellor Gerhard Schroeder in 2001, comprises 25 members from science, medicine, law, religion, social sciences, and philosophy. Their mandate is to provide guidance about ethical questions in the life sciences, and to act as a public forum for debate.

On June 23 this year, Schroeder extended the life of the council by a further four years, but the move prompted criticism from several members of the conservative CDU/CSU coalition, who said that bioethical discussions belonged in the Bundestag's Enquete Commission for ethics and rights in modern medicine. They called the National Ethics Council superfluous, alleging that the council had been basically a conduit to promote the views of Schroeder.

Thomas Rachel, a CDU/CSU member of the Enquete Commission, was quoted in the German press as describing the survival of the National Ethics Council as "more than questionable," strongly criticizing Schroeder for renewing the council's mandate, despite looming national elections.

This week, a top official from the coalition hinted that Germany's National Ethics Council would be dissolved if her party coalition wins in national elections in September. In an interview with The Scientist, Maria Böhmer, deputy chairwoman of the CDU/CSU in the Bundestag, Germany's lower house of Parliament, said that her party had always been opposed to the council in its current form because it had been created by Schroeder and not by the Bundestag.

Schroeder is now in an uphill battle to hold his job against CDU/CSU candidate Angela Merkel. When asked whether a Merkel victory in September would mean the end of the National Ethics Council, Böhmer declined to answer directly. "Without a doubt, we need a council to debate ethical questions about the beginning of life and the end of life. But such a council should be anchored in the Bundestag, not in the chancellor's office," she said.

Böhmer acknowledged that the council members are technically independent, but said that in practice it has always backed the positions of Schroeder.

Kristiane Weber-Hassemer, chair of the council since June, strongly disputed any assertion that the council would unquestionably support any position promulgated by Schroeder. "All of us on the council, we think very independently," Weber-Hassemer told The Scientist. "So when they say we are not independent, that is just not true."

Asked how she felt about hints from the CDU/CSU that the council would be dissolved if Merkel wins the election, Weber-Hassemer said. "Not well. Not well at all. This I do not like to hear."

Weber-Hassemer, a former district court judge who has been a council member since 2001, pointed out that other European Union nations have ethics councils that are independent of their parliaments. She said the Bundestag's Enquete Commission was to help advise members of parliament on legal issues, while the National Ethics Council was for the voters. "We are for the people of Germany," she said.

She said that because of Germany's Nazi past, an ethics council representing the people was important to provide guidance on medical research in life sciences. "In Nazi Germany, scientists did horrible things," she said. "For Germans, research in medicine is much more complicated to discuss than it is in other countries."


Article by Ned Stafford.
In: The Scientist, June 1, 2005.

German version: D. Sturm, "Juristin Weber-Hassemer neue Vorsitzende des Ethikrates Union erwägt Abschaffung nach Wahlsieg," Die Welt, June 24, 2005.

SFAR : Société Française d'Anesthésie et de Réanimation : 22 juin : journée nationale sur le don d’organes et la greffe

22 juin : journée nationale sur le don d’organes et la greffe
CHRISTIAN RICHARD, JEAN MARTY


Christian Richard, Président de la Société de Réanimation de Langue Française
Jean Marty, Président de la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation.


"Dès 1954, date de la création du service de Réanimation de l’Hôpital Claude Bernard à Paris, le Professeur Maurice Goulon avait attiré l’attention de la communauté médicale française sur l’existence de patients présentant un tableau neurologique particulier associant sous ventilation mécanique l’abolition totale de la conscience, la suppression de tous les réflexes du tronc cérébral, l’absence de ventilation spontanée à l’arrêt du ventilateur et la nullité de l’électroencéphalogramme. Cinq ans plus tard M Goulon et P Mollaret publiaient dans la Revue Neurologique une série de 23 patients dans cette situation si particulière qu’ils qualifièrent à l’époque de 'coma dépassé'. Force est de reconnaître que cette importante constatation clinique resta fort longtemps méconnue au-delà des frontières françaises ; car à l’époque l’idée de la réalisation de prélèvements d’organes dans cette situation n’avait probablement pas effleuré la communauté médicale internationale. La constatation d’un tel 'coma dépassé' était décrite alors par les auteurs comme 'une révélation et une rançon de la maîtrise acquise en matière de réanimation neuro- respiratoire'."

"Les progrès de la chirurgie, la compréhension des mécanismes immunologiques du rejet de greffe et le développement des traitements immunosuppresseurs permirent dans les années 60- 70 la réalisation de transplantation rénale à partir de donneurs vivants sous l’impulsion en France du Professeur Jean Hamburger. L’idée de prélèvement d’organe sur le patient en état de 'coma dépassé', désormais plus logiquement appelé mort cérébrale ou comme dans le cadre de cet ouvrage mort encéphalique, a correspondu quelques années plus tard au fascinant avènement de la transplantation cardiaque. C’est bien évidemment dans ce contexte que le concept de mort encéphalique a pris tout son sens générant alors la nécessaire réflexion éthique elle- même à l’origine du développement de l’indispensable arsenal législatif analysé en détail dans l’éditorial de Carine Camby, actuelle Directrice de l’établissement français des greffes, récemment devenu l’Agence de la biomédecine.

C’est ainsi que s’est progressivement fait jour la capacité de réaliser la transplantation de la quasi-totalité des organes qu’il s’agisse du cœur, du foie, mais aussi du poumon, du pancréas, de l’intestin et bien sûr de nombreux tissus. Nous sommes désormais bien loin des balbutiements et des premiers développements de cette activité par ceux, médecins, chirurgiens, biologistes et soignants, qui animés d’un formidable esprit visionnaire ont permis la réussite que l’on sait. Cette activité est en France désormais encadrée par les lois de bioéthique promulguées en France en Juillet 1994 et révisées en 2004. Trois principes intangibles doivent guider ceux et celles d’entre nous qui de près ou de loin participent à la prise en charge du donneur d’organe et à l’activité de transplantation : le respect obligatoire du consentement au prélèvement, la gratuité du don et le respect du strict anonymat entre donneur et receveur.

Les progrès des connaissances, le développement fulgurant des nouvelles stratégies thérapeutiques, posant souvent le délicat dilemme éthique du rapport risque- bénéfice, la légitime exigence des patients de pouvoir bénéficier du maximum d’information ainsi que d’une prise en charge parfaitement en phase avec 'l’état de l’art'- tout cela a participé de la nécessaire réflexion sur l’établissement de référentiels de pratique sur lesquels le médecin pourrait s’appuyer pour la prise en charge de malades souffrant de pathologies de plus en plus complexes, relevant chaque jour d’explorations et de thérapeutiques de plus en plus sophistiquées. C’est le mérite en France, dans le domaine de la réanimation, de la Société de Réanimation de Langue Française d’avoir su, sous l’impulsion en particulier du Professeur Jean Claude Raphaël, développer ce mode de pensée importée au départ d’Amérique du Nord et plus particulièrement du Canada. Cette approche s’est progressivement imposée par le biais de l’élaboration de conférences de consensus, de conférences d’experts, mais aussi de recommandations de pratique clinique, tous processus qui font désormais partie de notre environnement professionnel quotidien. Très vite la Société française d’Anesthésie Réanimation s’est également appliquée tant dans le domaine de l’anesthésie que de la réanimation à imposer à sa communauté cette approche rigoureuse qui a participé, chacun le sait, des avancées majeures en matière de sécurité anesthésique.

Quoi de plus naturel alors, que deux sociétés savantes la Société de Réanimation de Langue Française et la Société française d’Anesthésie Réanimation, qui regroupent en leur sein la très grande majorité des médecins impliqués dans la prise en charge des sujets en état de mort encéphalique, aidées en cela par l’Agence de Biomédecine, aient décidé d’actualiser une conférence d’experts dont la publication initiale datait de 1998. Le nombre et la qualité des experts qui ont accepté de se plier à ce rigoureux exercice au service de l’intérêt collectif mérite d’être souligné, car il garantit la pertinence scientifique de cet important ouvrage et autorise ainsi sa large diffusion. L’un des gros intérêts de ce livre est de rassembler pour chacune des étapes de ce processus complexe de prise en charge des sujets en état de mort encéphalique en vue de prélèvements d’organes et de tissus les données scientifiques mais également organisationnelles et éthiques les plus récentes. En abordant successivement le diagnostic de la mort encéphalique, la prise en charge en réanimation du donneur potentiel, les critères d’évaluation des organes et des tissus, mais aussi l’organisation logistique du prélèvement d’organes, cet ouvrage met en exergue combien cette activité nécessite l’implication de tous les professionnels de la santé au service d’un seul objectif l’amélioration de la prise en charge des patients en attente de transplantation. Il permet également à chacun de mesurer combien, en amont du geste de transplantation réalisé par le chirurgien, qui apparaît toujours pour le malade d’abord, pour le public et les décideurs de tout bord ensuite, comme le seul élément marquant de cette immense chaîne, le travail mené par les équipes de réanimation, les coordinations hospitalières, les directions d’établissements hospitaliers et l’ Agence de Biomédecine s’avère primordial.

Il revient enfin à la Société de Réanimation de Langue française et à la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation d’assurer avec d’autres, sur cet important sujet, la diffusion des connaissances et l’information auprès des réanimateurs français, mais aussi auprès de tous ceux et celles qui à des degrés divers s’impliquent au quotidien dans cette tâche si noble qu’elle en est parfois jugée ingrate. Il s’agit d’une réelle mission dédiée au service public hospitalier, dont le plein épanouissement ne peut se concevoir au quotidien, au-delà de la nécessaire sensibilisation des équipes de réanimation que nous animons, qu’à travers une volonté politique clairement affichée d’y consacrer les moyens financiers indispensables."

Source :
Société Française d'Anesthésie et de Réanimation (SFAR)

Mieux protéger le don d’organes entre vivants

La loi de bioéthique du 6 août 2004 élargit les donneurs d’organes entre vivants à la famille au sens large. à l’instar du professeur Soubrane, des médecins réclament un meilleur statut pour protéger le donneur.

Olivier Soubrane est professeur de chirurgie digestive et chef de service à l’hôpital Cochin à Paris. Il a publié samedi dernier dans le Monde une tribune sur «Les aléas du don d’organes entre vivants».

La loi relative à la bioéthique du 6 août 2004 autorise désormais le prélèvement et le don d’organes entre vivants aux membres de la famille au second degré. C’est-à-dire, en plus des parents et frères et soeurs, aux cousins, oncles, tantes, grands-parents et aux conjoints ainsi qu’à toute personne faisant la preuve de deux ans de vie commune avec le receveur. Un élargissement que vous souhaitez mieux encadré, pourquoi ?



Olivier Soubrane. Le côté incitatif de la loi, qui autorise à aller plus loin que par le passé, est une bonne chose. Les décrets d’application de cette loi, sortis fin mai, imposent désormais que le donneur rencontre un collège d’experts chargé de rendre un avis. Avec Valérie Gateau, doctorante en philosophie, nous avons effectué une enquête, financée par l’agence de biomédecine, pour évaluer le ressenti des donneurs un an après le prélèvement. Ce que l’on a voulu mettre en lumière, c’est que d’un point de vue médical, nous étions tout à fait d’accord avec cette loi, mais d’un point de vue psychologique, social et professionnel, des progrès restent à faire. Nous nous sommes aperçus, en écoutant les donneurs, que rien n’était prévu sur le plan matériel. Le prélèvement, les déplacements pour le donneur sont entièrement pris en charge pas la Sécurité sociale, mais rien n’est prévu pour les arrêts de travail et des conséquences sur la vie des gens. Et en cas de complication, le donneur n’a aucune possibilité d’assurance ni aucune compensation possible. Il n’est, bien sûr, pas question d’évoquer une quelconque rémunération, mais plutôt de mieux protéger les donneurs. La sécurité médicale est une chose, mais le soutien social et matériel est aussi important.

Vous estimez que le prélèvement d’un organe sur une personne bien portante pour, parfois, sauver un de ses proches, n’est pas un acte anodin. Expliquez-vous...

Olivier Soubrane. Il est bien difficile de comprendre tous les mécanismes qui régissent une famille, les éventuels conflits, les relations particulières qui peuvent exister dans la cellule familiale. Même après plusieurs entretiens. Parfois, on comprend les choses plus tard, une fois que la greffe a eu lieu. Je me souviens que des membres d’une famille en ont voulu à la femme d’un homme d’avoir donné une partie de son foie, tandis que des contre-indications avaient empêché les frères du greffé de faire ce don. Cette complexité nous a poussés à réclamer un avis extérieur avant d’effectuer l’opération. Le comité d’experts joue ce rôle.

Source :
Entretien réalisé par Maud Dugrand
L'Humanité

Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe

Aujourd'hui a lieu la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, autrement dit sur la transplantation (terme impliquant une double opération, du donneur vers le receveur) :

"Rien n'est moins évident pour une famille brutalement endeuillée par la perte d'un être cher que de donner immédiatement son aval à un prélèvement d'organe, surtout s'il n'y a pas eu de réflexion antérieure sur le sujet. C'est dans cette optique qu'a été créée, en France, la «Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe», organisée aujourd'hui. Celle-ci incite les Français à prendre conscience de ce geste de solidarité incroyable qu'est le don d'organe et à se positionner sur cette question importante.



Quelques chiffres résument la situation : en 2004, plus de 11 000 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organes (coeur, foie, reins...) pour continuer à vivre ou à mieux vivre. Seules 3 948 ont pu être greffées et 260 sont décédées faute de greffon disponible. A l'occasion de sa cinquième édition, cette journée, organisée à l'initiative de la nouvelle Agence de biomédecine, devrait contribuer à largement diffuser un petit guide, Don d'organes. Donneur ou pas... pourquoi et comment je le dis à mes proches, mis à la disposition du public dans plus de 23 000 pharmacies.


Dès samedi, des bénévoles du secteur associatif sensibiliseront le public sur le don d'organe et la greffe et distribueront le guide dans plus de cent galeries marchandes dans toute la France. En 2004, 74% des Français interrogés (sondage Louis Harris/EfG, juillet 2004) s'étaient déclarés favorables au don de leurs organes, mais seuls 39% avaient fait connaître leur position à leurs proches."


Source : LEFIGARO.fr / Sciences & Santé, 22 juin 2005

Suivre l'actualité de cette journée de réflexion sur les don et greffe d'organes !

La revue de presse de Genethique :

"C'est aujourd'hui que l'Agence de biomédecine organise la 5ème "Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe". Si la plupart des personnes se déclarent favorables au don de leurs organes (74% selon un sondage réalisé en juillet 2004), elles ne sont que 39% à avoir fait connaître leur position à leur proche.
En 2004, plus de 11 500 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organes (coeur, foie, reins...) pour continuer à vivre ou à mieux vivre. Seules 3948 ont pu être greffées et 260 sont décédées faute de greffon disponible.

En France la loi prévoit que la volonté du défunt prime en matière de don d’organes. Toute personne est présumée consentante mais en cas de décès la famille est consultée. Les personnes qui y sont opposées peuvent s’inscrire sur un registre national du refus. L’équivalent n’existe pas pour les personnes qui y sont favorables.

Pour faciliter le dialogue sur ce sujet, l’Agence de Biomédecine a édité un Guide du donneur intitulé "Donneur ou pas, pourquoi et comment je le dis à mes proches". Il est disponible dans plus de 23 000 pharmacies depuis la mi-juin et contient une carte de donneur.

Le don d'organes ne peut s'effectuer qu'en cas de mort cérébrale. Il y a eu 2 515 cas de morts encéphaliques en France en 2004 et seulement 1 291 prélèvements d'organes, pour des raisons médicales ou à cause du refus des familles. Pour augmenter les possibilités de dons d’organes les prélèvements pourraient être étendus aux donneurs 'à cœur arrêté'. Une modification de la loi sur ce point est actuellement à l’étude."


Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.
La Croix (Pierre Bienvault) 22/06/05 - Le Monde (Cécile Prieur) 22/06/05 - Le Figaro 22/06/05 - Le Nouvel Observateur (Cécile Dumas) 21/06/05

La mort encéphalique et les transplantations expliquées

L'Association Nationale des Greffés Cardiaques et Pulmonaires (ANGCP, Belgique) expose très clairement le contexte et les enjeux du prélèvement d'organes sur patient "décédé" :
Cliquer ici pour lire l'intro.
Cliquer ici pour lire le développement des problématiques.

Ces pages émanent de l'Association Nationale des Greffés Cardiaques et Pulmonaires.

Le site de l'ANGCP fournit également une liste de liens vers d'autres sites web, concernant le don d'organes, des associations de patients transplantés cardiaques & pulmonaires, le sport et la transplantation, les sociétés médicales, les maladies cardio-pulmonaires conduisant à la transplantation...

Doctissimo propose des fiches médicales claires et concises sur le thème de la mort encéphalique dans le contexte du prélèvement d'organes.

Les évaluations des technologies et des modes d'intervention en santé

L'HAS (Haute Autorité de Santé) est un organisme accréditateur, visant à fournir des évaluations et accréditations, dans le monde de la santé en France :

"L'organisme accréditeur établit avec les professionnels du système de santé, des référentiels pour apprécier les structures, les procédures et les résultats en terme de gain de santé et de satisfaction du patient.

En application de l'ordonnance du 24 avril 1996, cette procédure a été conduite par l'Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé.
Périmètre d'intervention :
L'accréditation concerne tous les établissements de santé publics et privés, et potentiellement les établissements de santé militaires. Elle concerne également les groupements de coopération sanitaire entre établissements de santé et les réseaux de soins.

L'accréditation ne s'applique pas actuellement aux activités médico-sociales même lorsque celles-ci s'exercent au sein d'un établissement de santé.

L'accréditation s'applique à l'établissement de santé au sens juridique du terme. Cela revient à dire que l'accréditation concerne simultanément l'ensemble des structures (services, départements…) et des activités, en raison des interrelations existantes entre elles."


L'HAS :

- Evalue et accrédite les technologies et modes d'intervention en santé. Cet organisme fournit également un répertorie des agences d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé dans le monde.
- Accrédite des hôpitaux de l'AP-HP et des cliniques.

Pour plus d'informations sur les missions d' l'HAS, cliquer ici.

L'OMS et les greffes / WHO and transplantation

OMS = Organisation Mondiale de la Santé
WHO = World Health Organization

Human organ and tissue transplantation :

A global point of view by the WHO.

Read the WHO Madrid Meeting report (Spain, October 2003).

Les Infos scientifiques de France - ADOT

Accéder aux Infos scientifiques de France - ADOT.

Pour mieux saisir l'enjeu des missions de la nouvelle Agence de Biomédecine, faisons un pas en arrière pour comprendre la situation en mars 2005, soit quelque deux mois avant la création de cette agence, et voyons ce que disaient alors les médecins : il reste beaucoup à faire !

Evolution des lois de bioéthique :



"Sept mois après le vote du 6 août 2004, la mise en application de cette loi montre qu'il reste beaucoup à faire.

La loi sur la bioéthique a finalement été votée le 6 août 2004. Avec cinq ans de retard, et la plupart des décrets d'application ne sont toujours pas parus.

Par chance, sur les 40 articles de la loi, 24 ne renvoient pas directement à un texte réglementaire et sont donc devenus applicables, dans leur très grande majorité, dès le lendemain de la publication de la loi (Journal officiel du 8 août 2004). Elle nécessite la parution de 47 textes de nature réglementaire, parmi lesquels 3 ont été publiés.
Au 30 novembre 2004, le taux d'exécution de la loi, défini comme la proportion entre le nombre de décrets publiés et le nombre de ceux prévus par la loi, était de 4% selon les informations communiquées par le scrétariat général du gouvernement.
Ce taux est malheureusement identique au 23 mars 2005, puisque aucun nouveau texte réglementaire n'a depuis lors été publié. Un dispositif transitoire a toutefois été mis en place, jusqu'à la création de la future Agence de Biomédecine, pour permettre aux chercheurs de travailler sur les lignées importées de cellules souches embryonnaires. Le décret de création de la future agence est attendu d'ici la fin du mois d'avril.

Espérons que la mise en application de la loi va s'accélérer dès l'installation de l'Agence de Biomédecine.
Elle est attendue avec impatience par les patients, les familles, les professionnels de santé et les chercheurs."


Source : Le Quotidien du Médecin, mars 2005

1ère Journée Mondiale de la Greffe

Le 17 octobre 2005 aura lieu la première Journée Mondiale de la Greffe et du Don d’Organes, mise en place par l’Organisation Mondiale de la Santé…

La semaine du rein

La Fédération Nationale d'Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) se bat pour améliorer les soins et la vie de tous les jours des personnes atteintes d'insuffisance rénale, mais aussi pour tenter de diminuer, grace à des actions visant à promouvoir la prévention et la recherche sur les maladies rénales, le nombre des personnes astreintes aux lourds traitements de l'insuffisance rénale terminale.

LA SEMAINE DU REIN
"Du 15 au 25 octobre 2005 se déroulera la première «Semaine du Rein»

Un rendez-vous à ne pas manquer !



Ses adhérents le savent bien, la FNAIR a choisi de longue date d’œuvrer non seulement pour améliorer la vie et les traitements des patients touchés par l’insuffisance rénale terminale, mais aussi pour la prévention des maladies rénales en général.

Celles-ci représentent en effet, à l’heure actuelle un fléau méconnu, ce qui est probablement lié au fait qu’elles sont totalement asymptomatiques aux stades précoces. Elles n’ont jamais fait l’objet d’études épidémiologiques en France. Mais on sait que l’atteinte rénale modérée est «très fréquente» dans les populations à risque. On sait aussi que c’est un facteur de risque cardiovasculaire majeur.

Pourtant, la mise en place précoce d’un traitement adéquat, accessible à tout médecin, permet de ralentir la dégradation de la fonction rénale et de prévenir les complications extra rénales. Cette prise en charge a, du reste, fait l’objet d’une série de recommandations de l’ANAES en 2004.

Les maladies et l’insuffisance rénales doivent être dépistées parce qu’elles sont silencieuses. Comme l’a montré le rapport de l’Académie de Médecine publié en 2004, le dépistage doit cibler plus particulièrement les populations à risques, c'est-à-dire les malades atteints de diabète, hypertension artérielle, ischémie coronarienne, uropathies, maladies auto-immunes et ceux traités par des médicaments néphrotoxiques.

Actuellement, de 20 à 35% des insuffisances rénales ne sont diagnostiquées qu’au stade terminal, au moment où la dialyse s’impose en urgence. Ces patients tardivement diagnostiqués arrivent souvent à ce stade dans un mauvais état physiologique et psychologique qui n’est pas sans impact sur le vécu du malade et la qualité de la prise en charge ultérieure, ainsi que sur leur espérance de vie.

Pour tenter de contribuer à une prise de conscience autour de ce problème de santé publique, la FNAIR a décidé de mettre en place en 2005 une vaste opération de communication. On se souvient que l’association avait été en 2001 à l’origine des premières Journées Nationales de l’insuffisance rénale chronique. Le 22 septembre 2001, Bernard Kouchner, alors ministre délégué à la santé, se félicitait lors de l’ouverture du colloque «Insuffisance rénale et santé publique» de l’organisation de cette première journée, rappelant que l’insuffisance rénale chronique était une priorité de santé publique et la nécessité de mieux la prévenir.

Nous avons décidé de faire évoluer le concept en «Semaine du Rein», et de donner à cet événement une ampleur médiatique forte, avec une approche grand public axée sur la prévention. Mais prévenir quoi et quand ? La gageure n’est pas simple lorsque l’on constate que la majorité du public ne sait pas ce qu’est un rein (ni même où il se trouve) et encore moins à quoi il sert…

En pratique, nous avons donc choisi d’élire un message simple et didactique, d’information et d’éducation, sur le rôle des reins et les conséquences des maladies rénales. Son objectif sera de sensibiliser le grand public (et donc les populations à risque) à se soucier de sa fonction rénale comme il le fait pour son taux de cholestérol.

«Connaissez-vous votre fonction rénale ?
Les risques des maladies rénales»

Pour appuyer et illustrer ce discours, l’accent sera bien évidemment mis sur les conséquences de l’insuffisance rénale, à savoir la dialyse et la greffe. Du reste, hasard du calendrier, le 17 octobre 2005 correspond aussi à la première Journée Mondiale de la Greffe et du Don d’Organes, mise en place par l’Organisation Mondiale de la Santé…

Les médecins non néphrologues, les pharmaciens, les biologistes, les diététiciens feront également l’objet d’une communication spécifique, visant à attirer leur attention sur le dépistage et la prise en charge précoce de ces pathologies.

Concrètement, une grande campagne de presse sera lancée, à la fois vers les médias grand public (presse, télévision, radio…) mais aussi vers les supports spécialisés médicaux. Un site Internet dédié verra le jour…

En attendant, accéder au site de la Fondation Canadienne du Rein : nutrition et insuffisance rénale chronique : cliquer ici.

Une campagne nationale de dépistage gratuit des maladies rénales destinée aux personnes diabétiques et hypertendues sera mise en oeuvre, par le biais de la détection de la micro-albuminurie (qui est un indice permettant de détecter l’existence d’une atteinte rénale avant l’apparition de toute insuffisance rénale, même débutante).

En parallèle, vos AIR régionales mettront en place des opérations ponctuelles dont le programme figurera dans la Revue n°103 de septembre 2005.

Ce projet de la FNAIR a d’ores et déjà obtenu le soutien et/ou développé des partenariats avec la Direction Générale de la Santé, la Haute Autorité de Santé (ex ANAES), l’Institut National de Prévention et d’Education à la Santé, les sociétés savantes concernées (Sociétés francophones de Néphrologie, d’Urologie, de transplantation…), les réseaux de néphrologie français, la Fondation du Rein, l’Académie Nationale de Médecine, etc.
Le souhait de la FNAIR est bien entendu, par la suite, de pérenniser la Semaine du Rein, d’année en année.

Nous vous donnons donc rendez-vous en octobre pour cette grande première, qui, nous l’espérons, sera couronnée de succès !"

Yvanie CAILLÉ

Don & Greffe : le Quizz

Testez vos connaissances sur les prélèvements et greffes d'organes ! Le Quizz de l'Agence de Biomédecine en 10 questions !...

Une campagne pour le don d'organes le 22 juin 2005

Le 22 juin aura lieu la 5ème Journée nationale sur le don d'organes et la greffe.
"A cette occasion, l'Agence de Biomédecine a fait appel au professeur Daniel Marcelli, spécialiste de la famille, pour traiter de la question suivante : "Comment transmettre ma position à mes proches sur le don d'organes ?"

Ce dernier rappelle que ce sont les proches qui doivent restituer au médecin la volonté du défunt lorsqu'un don d'organes est envisagé. Or lorsque les familles ne connaissent pas la position du défunt, un tiers d'entre eux refuse le prélèvement.


Rappelons qu'en 2004, plus de 11500 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organes pour continuer à vivre ou à mieux vivre. 3 948 ont pu être greffées et 260 sont décédées faute de greffon.

Le 16 juin, un Guide "Donneur ou pas, pourquoi et comment je le dis à mes proches" sera disponible dans les pharmacies. Une campagne radio aura également lieu.

En attendant, l'État a déjà annoncé une série de nouvelles dispositions destinées à favoriser l'accès à la greffe pour les patients en attente. Ces mesures sont déjà prises en compte ou à l'étude : faisabilité du prélèvement sur donneurs décédés à cœur arrêté ; meilleure prise en compte, dans l’évaluation puis l’attribution d’un greffon, de la notion de bénéfice risque pour le patient ; dispositions tarifaires destinées à soutenir l’activité des services de prélèvement et de greffe ; décret d’application sur l’élargissement du cercle des donneurs vivants ; préparation d’un schéma d’organisation de la greffe basé sur les données territoriales produite par l’Agence de la biomédecine.


Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.
Agence de biomédecine (Bénédicte Vincent) 02/06/05"


5ème journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe : une campagne orchestrée par l'Agence de Biomédecine.

Prélèvement et greffe : l'annonce du Gouvernement.

Priorité nationale pour le prélèvement et la greffe :
Lire ici l'Annonce en conseil des Ministres du 25 mai 2005.

"La loi de bioéthique du 6 août 2004 rappelle que « tous les établissements de santé, qu’ils soient autorisés ou non, participent à l’activité de prélèvement en s’intégrant dans les réseaux de prélèvement » (article L 1233-2). Pour y parvenir, il est nécessaire de convaincre l’ensemble des personnels hospitaliers de l’importance des enjeux de l’activité de prélèvement et de greffe en terme de santé publique, et pas seulement ceux qui participent directement à cette activité. Un important effort d’information et de formation du personnel administratif, médical et paramédical hospitalier doit être poursuivi par l’Agence de la biomédecine pour vaincre les réticences en matière de recensement et de prélèvement des donneurs."

Création de l'agence de biomédecine

Dans le cadre de la loi de bioéthique du 6 août 2004, un nouvel organisme de santé publique a été créé : l’Agence de la biomédecine, placée sous la tutelle du ministère des Solidarités, de la Santé et de la Famille. Le périmètre des responsabilités de cette nouvelle Agence couvre les domaines de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaine ainsi que ceux, placés depuis dix ans sous la responsabilité de l’Etablissement des Greffes : le prélèvement et la greffe d’organes, de tissus et de cellules. L’Agence de la biomédecine constitue désormais l’autorité de référence pour tout ce qui relève des activités scientifiques et médicales liées à ces domaines.

Lire le discours de Philippe Douste-Blazy et dossier de presse.

Lire l'interview de Carine Camby, directrice de l'agence.

Les missions de l'agence de biomédecine : une agence publique pour l'utilisation du corps.

Lire le blog : croquer la pomme !