Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Mark Siegler, MD, PhD (Chicago): "Should we invite elective surgical patients to serve as living kidney donors?"

Le centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin (Paris) nous informe de la conférence du MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011, à 18 heures, qui sera donnée par le Professeur Mark SIEGLER, directeur du centre d'éthique clinique et médicale, Université de Chicago, USA.

Centre d'éthique Clinique
Hôpital Cochin
27 rue du Fbg St-Jacques - 75014 PARIS
Tél : 01 58 41 22 33
Fax : 01 58 41 22 32
ethique.clinique@cch.aphp.fr
Site : http://www.ethique-clinique.com/

Sujet de la conférence (en anglais) : "Should we invite elective surgical patients to serve as living kidney donors?"
 
==> PROGRAMME ET INVITATION

Relancer la production d'insuline grâce aux cellules souches ?

"Des chercheurs japonais du National Institute of Advanced Industrial Science and Technology (AIST Institute) ont mené une expérience chez le rat montrant la capacité des cellules souches neurales de devenir une source alternative naturelle d'insuline. Leurs travaux sont parus dans la revue EMBO Molecular Medicine d'octobre 2011.
Conduits par le Dr Tomoko Kuwabara, les chercheurs ont prélevé des cellules souches neurales situées dans le bulbe olfactif de la cavité nasale et dans l'hippocampe de rats atteints d'un diabète de type 2. Après avoir cultivé ces cellules in vitro, ils ont transplanté à chaque rat ses propres cellules, au niveau du pancréas. L'autotransplantation a pour avantage d'éviter tout rejet immunitaire.

Sept mois après l'opération, la glycémie des rats traités (diabète de type 2) était devenue quasi normale et la régulation de la concentration en glucose sanguin des rats ayant un diabète de type 1 s'était également améliorée. De plus, après ablation des cellules transplantées, les glycémies des rats avaient retrouvé des niveaux élevés.

Le Pr Kuwabara estime que cette découverte démontre le potentiel important des cellules souches neurales pour un traitement du diabète sans rejet de l'organisme et sans recours à la manipulation génétique."

Bulletins Electroniques Japon (Eric Perrot) 14/10/11 - Science Daily.com 06/10/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Octobre/21_10_11.html#1

Suisse: augmentation du don de rein de son vivant

"Après deux greffes de rein réussies coup sur coup aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), qui fêtent le 40e anniversaire de la transplantation, une plate-forme se met en place pour coordonner les dons croisés à Genève. Cette dernière sera opérationnelle l'an prochain. En Suisse, un millier de patients ont besoin d'une greffe de rein et sont en liste d'attente pour un organe d'un donneur décédé.

Le don croisé se pratique entre deux 'couples donneur-receveur', ont précisé lundi les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), qui fêtent le 40e anniversaire de la transplantation (...) et s'associent le 22 octobre à la Journée européenne sur le don d'organes. Il permet à chaque donneur de venir en aide, indirectement, à la personne qui lui est proche et qui se trouve en attente d'une greffe, en faisant don de l'un de ses reins au receveur de l'autre 'couple'.

Alors que la Suisse se distingue déjà dans la greffe de rein à partir de donneurs vivants, qui représentent 60 pour cent des interventions, le reste des greffes sont réalisées à partir de donneurs décédés. Les dons croisés ouvrent donc de nouveaux horizons pour cette pratique.

Un milliers de patients en attente

En Suisse, un millier de patients ont besoin d'une greffe de rein et sont en liste d'attente pour un organe d'un donneur décédé. Le temps d'attente ne cesse de s'allonger - à quatre ans en moyenne - alors que le nombre de greffes pratiquées demeure stable.

Le développement des greffes croisées de rein doit permettre d'augmenter de 30 pour cent le nombre de donneurs de rein vivants. Cette pratique autorisée par la loi suisse sur la transplantation représente donc un véritable espoir pour les malades en attente d'une greffe."

http://www.tsr.ch/info/sciences-tech/3518639-a-geneve-les-dons-d-organes-seront-coordonnes.html

17 octobre : journée mondiale du don d'organes

Hier, c'était la 7eme journée mondiale du don d'organes, qui a lieu tous les 17 octobre ...

En stimulant les cellules souches : chez la souris, un greffon hépatique toléré sans immunosuppresseurs

"SI LE SUCCÈS rencontré chez l’animal par une équipe américaine se confirme un jour chez l’homme, une révolution se fera en matière de greffe d’organe." Zhaoli Sun et coll. (Université Johns Hopkins, Baltimore)

Le Quotidien du Médecin, 18/10/2011

Efficacité des cellules iPS dans une thérapie génique

"La revue Nature a publié les résultats de travaux* montrant que des cellules iPS (cellules souches pluripotentes induites) modifiées génétiquement, sont de bonnes candidates pour une thérapie génique chez un modèle murin d'insuffisance hépatique.

C'est la première fois qu'est démontrée la possibilité d'utiliser des cellules dérivées de cellules iPS humaines dans le cadre d'une thérapie génique. Cette découverte a été faite par l'équipe du Sanger Institute et de l'université de Cambridge qui a travaillé en collaboration avec des chercheurs de l'Institut Pasteur et de l'Inserm. Les chercheurs sont parvenus à corriger une mutation dans les cellules iPS humaines issues de patients atteints d'un déficit en alpha-1 anti-trypsine, maladie métabolique héréditaire du foie la plus fréquente. Résultant d'une mutation du gène AIAT, cette maladie aboutit à une cirrhose dont le seul traitement demeure la greffe de foie.

Après avoir prélevé des cellules de la peau des patients, les chercheurs de Cambridge (équipe de Ludovic Vallier et David Lomas) et du Sanger Institute (dirigés par Allan Bradley) les ont amenées à se dédifférencier en cellules iPS. Ils ont ensuite réussi, par génie génétique, à corriger dans ces cellules iPS la mutation en cause. Redevenues saines, ces cellules iPS ont alors été conduites à se différencier en cellules du foie (cellules hépatiques).

L'équipe de l'Institut Pasteur/Inserm, menée par Hélène Strick-Marchand, a alors testé ces nouvelles cellules hépatiques humaines sur des souris atteintes d'insuffisance hépatique. Les résultats de cette expérience se sont avérés concluants : fonctionnelles, ces cellules étaient capables de s'intégrer dans le tissu existant et de contribuer à la régénération du foie des souris traitées."

* Nature, "Targeted gene correction of α1-antitrypsin deficiency in induced pluripotent stem cells", Kosuke Yusa, S. Tamir Rashid, Helene Strick-Marchand, Ignacio Varela, Pei-Qi Liu, David E. Paschon, Elena Miranda, Adriana Ordóñez, Nicholas R. F. Hannan, Foad J. Rouhani, Sylvie Darche, Graeme Alexander, Stefan J. Marciniak, Noemi Fusaki, Mamoru Hasegawa, Michael C. Holmes, James P. Di Santo, David A. Lomas, Allan Bradley & Ludovic Vallier, 12/10/11

Le Quotidien du médecin.fr (Dr. Emmanuel de Viel) 13/10/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Octobre/14_10_11.html#2

Grande-Bretagne : don d’organes contre offre de funérailles

"Suite à une enquête auprès de la population en Grande-Bretagne, le Conseil de bioéthique de Nuffield a suggéré, le 11 octobre 2011, que le National Health Service (NHS), système de santé public britannique, paient les funérailles des personnes ayant donné un ou plusieurs de leurs organes (Cf. Synthèse de presse du 20/04/10). La branche du NHS en charge des questions relatives aux dons de sang et d’organes (NHSBT) a immédiatement réagi en publiant un communiqué, rappelant qu’il était illégal de rémunérer un don d’organe, acte fondamentalement basé sur l’altruisme. Le NHSBT reconnaît cependant que cette mesure doit être évaluée, puisqu’elle a pour but de lutter contre le manque d’organes en Grande-Bretagne et de sauver ainsi des vies. En France, une proposition similaire avait été faite en 1994 et rejetée en vertu du principe de gratuité du don. Contactée le 12 octobre 2011, l’Agence de biomédecine a réaffirmé sa position sur la question : 'mettre en place ce type d’avantage financier est de nature à altérer la qualité du consentement de personnes de faibles revenus et soucieuses de ne pas être une charge pour leur famille'."
Le Point (Chloé Durand-Parenti) 12/10/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Octobre/20111013.1.asp

Cellules souches : vers des greffes d'organes autoconstruits ?

Organisée par les académies nationales de médecine et de chirurgie, une journée consacrée aux avancées de la recherche concernant le développement d'organes autoconstruits s'est tenue à Paris le 12 octobre 2011.
"Les recherches visant à développer des organes autoconstruits à des fins de transplantation apparaissent aujourd'hui prometteuses pour les décennies à venir (représentant un espoir pour les malades en attente de greffe). Elles concernent aujourd'hui le rein, le poumon, le cœur et le foie. Des avancées sont effectuées dans ce domaine même s'il est encore prématuré d'envisager la possibilité de greffes pour l'homme. L'équipe du Pr Uygun Korkut, de la Harvard Medical School, est ainsi parvenue en 2010 à greffer chez le rat un foie autoconstruit (Cf. Synthèse de presse du 15/06/10), le foie étant l'organe pour lequel la recherche est la plus encourageante.
Le Pr Dominique Franco, chef du service de chirurgie digestive et viscérale à l'hôpital Antoine Béclère de Clamart, explique que le principe consiste à utiliser 'un foie décellularisé de donneur, c'est-à-dire un foie dont on a enlevé toutes les cellules hépatiques. On le fait en perfusant des détergents pas trop agressifs qui laisse intacte la trame vasculaire et la trame biliaire, mais aussi la matrice extra-cellulaire qui entoure normalement les cellules'. Puis, 'la deuxième étape de préparation du foie à transplanter est de le recoloniser avec des cellules du receveur'. L'objectif de cette autoconstruction du foie est d'éviter un rejet du nouvel organe par l'organisme receveur. Pour se faire, la méthode idéale consisterait à réensemencer l'organe avec des hépatocytes (cellules du foie) sains obtenus à partir des propres cellules du malade. 'On aurait alors un foie autoconstruit entièrement compatible', précise le Pr Franco.
Un certain nombre de problèmes techniques seront à résoudre avant de passer à la greffe chez l'homme mais les chercheurs estiment que la faisabilité d'une telle transplantation a été prouvée. Des applications thérapeutiques importantes pourraient selon eux être réalisées, avec la greffe de 'mini-foie' (Cf. Synthèse de presse du 03/11/10). Pour le Pr Alejandro Soto-Gutierrez, qui travaille au centre des thérapies régénératives innovantes de l'université de Pittsburgh, cette technologie pourrait avoir un impact positif : 'l'organe autoconstruit pourra être utilisé pour traiter les patients avec des maladies enzymatiques hépatiques congénitales, et peut-être permettre une recolonisation du foie du malade par des hépatocytes normaux'. Dans l'avenir, la greffe d'un foie autoconstruit pourrait également suppléer, de façon temporaire, à une fonction hépatique déficiente, dans les cas d'insuffisance hépatique fulminante par exemple.
Enfin, selon le Pr. Philippe Ménasché, expert en thérapie cellulaire cardiaque à l'hôpital parisien Georges-Pompidou, si une autoreconstitution complète du cœur est difficilement envisageable, une autoreconstruction partielle (d'une valve cardiaque par exemple) pourrait s'avérer un progrès important."

Le Figaro (Damien Mascret) 13/10/11 - AFP 12/10/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Octobre/20111013.3.asp

Interview: Art Caplan on boycotting Chinese organ transplants

"In response to the 'barbarous practice of obtaining organs from executed prisoners' in China, the prominent US bioethicist Arthur Caplan, together with other experts, proposed an international boycott of organ transplants in China in a recent issue of The Lancet. Chinese doctors and scientists would be excluded from conferences, journals, and collaborative research. BioEdge asked Professor Caplan to elaborate on the situation in China.

BioEdge: How dependent are Chinese transplant surgeons on the organs of executed prisoners?

Arthur Caplan: They are heavily dependent. While there are living donors of kidneys and once in a while a lobe of liver the Chinese have no cadaver organ procurement system. So the vast majority of transplanted organs according to their own numbers of transplants carried out must come from prisoners. For hearts and livers those certainly are executed prisoners.

Are Chinese doctors and hospitals actively marketing organ transplant services?

Yes, they are. They promote transplant tourism on the internet. And they are making plans to expand their ability to do transplants and to attract more non-Chinese cash customers by creating what they call 'medical cities'.

How have doctors, journals, and scientists reacted to your proposal? Has there been any resistance?

It is too soon to tell. So far the reaction has been a bit disappointing--no ringing endorsements from any journals or professional societies.

How have the Chinese reacted?

No reaction at all.

The Chinese government has vowed to end the practice of using organs from executed prisoners. Why haven't they stopped? Do you think that they will stop?

I think many Chinese health care professionals do want the practice to end. But they are sceptical about whether they can get the public to support cadaver organ donation. And I believe the military, which appears to play a key role in running prisons and some of the transplant hospitals, is less concerned about execution as a key source of transplantable organs.

As in other Asian countries, there is great resistance to organ donation in China. If they cannot rely upon executed prisoners, what would you advise them to do?

They must create a cadaver organ donor system. Period. There is always resistance when these programs are launched--there was in the USA decades ago and more recently in Denmark and Israel. A strong campaign with clear explanations of rights and safeguards is the key to public acceptance.

What if a prisoner did give his consent? A prisoner on Oregon's death row recently published an op-ed in the New York Times volunteering his organs.

'Prisoners' in China come in all forms--political, religious, criminal. I doubt we can take 'consent' at face value. Nor do I think we can trust consent to donation from persons being executed in the USA. The hope of commutation of a death sentence is a hugely coercive factor even if it does not come to pass. See my just published article in the American Journal of Bioethics for more on using prisoners as sources of organs."

*******
Arthur L. Caplan is the Director of the Center for Bioethics and the Sydney D Caplan Professor of Bioethics at the University of Pennsylvania. He is the author or editor of twenty-nine books and over 500 papers in refereed journals.

BioEdge

Transplantation : appel au boycott des études chinoises

Paris, le mercredi 5 octobre 2011 – "Il ne s’agit même plus d’un secret : les autorités chinoises ont reconnu à plusieurs occasions que des organes avaient été prélevés sans leur consentement chez des condamnés à mort. Cependant, en dépit des promesses répétées du gouvernement chinois de tout mettre en œuvre pour que cesse cette pratique, les chiffres régulièrement présentés concernant l’évolution de l’activité de greffe en Chine entretiennent de fortes suspicions quant à la persistance de ces prélèvements illégaux.
En effet, la progression de l’activité de greffe s’observe en dépit de l’absence de mise en place d’un système de prélèvement dans les établissements hospitaliers similaire à ceux déployés dans les pays occidentaux. De plus, la persistance d’un 'tourisme de la transplantation' qui prolifère grâce à la promesse de délais d’attente bien plus restreints que dans les pays occidentaux semble confirmer que les prélèvements sauvages perdurent. Forts de ces constatations, A L Caplan du département d’éthique médicale de l’Université de Pennsylvanie et plusieurs autres praticiens américains viennent de lancer un appel au boycott des études chinoises concernant la transplantation. Pour ces médecins qui signent leur message dans le Lancet, il est en effet temps d’opter pour des solutions plus radicales que les trop rares signaux précédemment envoyés par la communauté internationale."

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CHAM 2011 : "La santé : coût ou valeur dans notre économie ?"

CHAM 2011 - La santé, coût ou valeur dans notre économie ? from pikel on Vimeo.

CHAM 2011 : "Quels principes pour un système de santé efficient et équitable ?"

CHAM 2011 - Quels principes pour un système de santé efficient et équitable ? from pikel on Vimeo.

CHAM 2011 : "Doit-on rester solidaires ?"

CHAM 2011 - Doit-on rester solidaires ? from pikel on Vimeo.

CHAM 2011 : "La performance en santé, c'est quoi ?"

CHAM 2011 - La performance en santé, c'est quoi ? from pikel on Vimeo.

CHAM 2011 : "Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ?"

CHAM 2011 - Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ? from pikel on Vimeo.

CHAM 2011 : "Y a-t-il un 'juste prix' pour l'innovation en santé ?"

CHAM 2011 - Y a-t-il un "juste prix" pour l'innovation en santé ? from pikel on Vimeo.

Hommage à Steve Jobs

Une pom pom girl bloggeuse rend hommage à Steve Jobs : voir.

Cellules iPS : obtention de cellules souches régénératrices du système nerveux

"Le 28 septembre 2011, la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a publié les résultats obtenus par l’équipe du Pr Hideyuki Okano (université de Tokyo) qui est parvenu à réparer avec succès la moelle épinière endommagée de souris grâce à des cellules souches iPS (cellules pluripotentes induites) (...)

L’expérience, réalisée dans le cadre d’une compétition internationale de stratégies innovantes et sûres de médecine, consistait à greffer dans la moelle épinière de souris infirmes des cellules iPS, obtenues à partir de fibroblastes humains et reprogrammées en précurseurs de cellules du système nerveux. Une fois ces précurseurs implantés, ils se sont multipliés, ont migrés et se sont différenciés en neurones, astrocytes et oligodendrocytes. Les chercheurs ont alors observé la formation de synapses entre les neurones induits par les cellules iPS et les neurones de la souris, l'expression de facteurs neurotrophiques, une angiogénèse marquée, une croissance axonale et une production de myeline dans les zones blessées. 4 mois plus tard, la totalité des 18 souris infirmes faisait preuve d’une mobilité très satisfaisante (8cm/s). Plus tard, aucune n’a développé de cancer et le processus de réparation s’est poursuivi. Selon le Pr Okano, les résultats représentent un espoir quant à la réparation de lésions de la moelle épinière.

L’obtention de cellules souches neuronales capables d’assurer la régénération du système nerveux à partir de cellules iPS est une avancée importante en médecine régénératrice. Ces résultats montrent qu’elles sont aujourd’hui un outil médical prometteur dont on n’a pas fini de découvrir le potentiel thérapeutique."

Bulletins électroniques Japon (Eric Perrot) 07/10/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Octobre/07_10_11.html#4

Les Actes des Journées de l'Agence de la biomédecine (mai 2011)

Accédez directement à toutes les informations concernant les journées de l’Agence de la biomédecine 2011 : programme, résumé des interventions ainsi que les actes dernièrement publiés :

 ==> http://www.agence-biomedecine.fr/agence/les-journees-de-l-agence-de-la-biomedecine.html

Greffe rénale : on a pu arrêter le traitement chez 8 patients

"Après un protocole d’induction d’une tolérance, 8 patients transplantés rénaux ont pu arrêter leur traitement anti-rejet.
On cherche donc le moyen d’arrêter le traitement anti-rejet (dont on connaît les inconvénients) par le biais de l’induction d’une tolérance immunitaire. Des Californiens (John Scandling et coll., Stanford) ont conduit une étude 'preuve du concept' chez 12 patients recevant un greffon rénal HLA compatible.

En pratique, les patients ont reçu 10 doses d’irradiation lymphoïde totale sur les ganglions, la rate et le thymus et 5 doses de sérum anti-thymocytes de lapin pendant les dix premiers jours après la greffe. Les cellules CD34+ des donneurs et des cellules T ont été injectées par voie intraveineuse à J11 en ambulatoire.

Tous les patients ont reçu du mycophénolate mofétil (2 g/j après la perfusion cellulaire) pendant un mois et de la ciclosporine à partir de J0 et pour une durée minimale de six mois.

La ciclosporine a été arrêtée de 6 à 17 mois après la transplantation, cela tant que le chimérisme persistait au moins six mois et tant qu’il n’y avait pas de réaction du greffon contre l’hôte, de rejet clinique ou de rejet sur les biopsies.

Chez 8 patients, les médicaments anti-rejet ont été arrêtés et les patients ont été suivis pendant de 12 à 36 mois, sans que l’on observe d’épisodes de rejet. Il n’y avait pas de signe de rejet chronique ou de lésion du greffon. Un de ces patients, qui avait arrêté son traitement depuis trois ans, a fait une mort subite à l’effort quatre mois après un infarctus du myocarde.

Quatre des 12 patients inclus dans l’étude ont continué à recevoir un traitement immunosuppresseur en raison :
– de la récurrence d’une glomérulosclérose segmentaire et focale chez 1 patient ;
– d’épisodes de rejet lors de la réduction des doses de ciclosporine chez les 3 autres.

'En conclusion, la majorité des patients ont été capables d’arrêter les médicaments anti-rejet et tous les patients avaient une excellente fonction de leur greffon à la dernière visite. Nous sommes en train d’appliquer le protocole à des patients qui présentent une incompatibilité pour un haplotype HLA', soulignent les auteurs."

› Dr EMMANUEL DE VIEL
John Scandling et coll. "New England Journal of Medicine" du 6 octobre 2011, pp. 1359-1360.
lequotidiendumedecin.fr 06/10/2011
http://www.lequotidiendumedecin.fr/information/greffe-renale-pu-arreter-le-traitement-chez-8-patients?ku=9v7668AB-BBy8-96EA-vDDE-vDx58ywBy6DC

Le père d’Apple a succombé à une tumeur neuroendocrine

"Le cofondateur et patron d’Apple est décédé hier, à l’âge de 56 ans des suites d’une tumeur neuroendocrine, une forme rare de cancer du pancréas. 'Nous sommes profondément attristés d’annoncer que Steve Jobs est décédé aujourd’hui', a indiqué dans un bref communiqué le conseil d’administration de la firme à la pomme tandis que la page d’accueil du site internet affichait une photo en noir et blanc en hommage à celui qui fut son directeur général jusqu’à sa démission en août 2011.

La mort de Steve Jobs survient après une longue bataille contre un cancer du pancréas diagnostiqué et opéré en 2004. En avril 2009, il subit une transplantation du foie. À la suite de cette intervention, il remerciera son donneur, un jeune homme de 20 ans mort dans un accident de voiture. Cette transplantation hépatique donnera lieu à controverses quant à son indication, mais aussi du fait des modalités d’attribution de la greffe. Résident californien, Steve Jobs a tenté de s’inscrire sur la liste des receveurs en attente de greffe dans plusieurs États, un processus coûteux mais possible aux États-Unis, ce qui lui a permis de multiplier ses chances de bénéficier d’un greffon compatible. Finalement, la greffe aura lieu dans le Tennessee.

À la suite de cet épisode, Steve Jobs se fera le défenseur du don d’organes et réussira à convaincre le sénateur Arnold Schwarzenegger de modifier la loi dans l’État de Californie. Celle-ci votée en avril 2010, prévoit notamment les candidats au renouvellement du permis de conduire devront explicitement déclarer leur souhait ou non de faire don de leurs organes. 'Poser cette simple question pourrait doubler le nombre d’organes disponibles pour une greffe en Californie', avait alors déclaré Steve Jobs. Arnold Schwarzenegger avait salué l’initiative du fondateur d’Apple : 'Ce que j’aime chez Steve, c’est que c’est un homme riche, et nous savons tous que ça l’a aidé à avoir la greffe. Mais il ne veut pas ça, que seuls les gens riches puissent en bénéficier... Il veut que chaque être humain, que vous n’ayez pas d’argent ou que vous soyez la personne la plus riche du monde, que chacun puisse avoir le droit d’avoir une greffe immédiate.'

Dans l’hommage qu’il lui a rendu, le président des États-Unis, Barack Obama a vu en lui 'l’un des plus grands inventeurs américains, assez courageux pour penser différemment, assez audacieux pour croire qu’il pouvait changer le monde, et assez talentueux pour le faire'. Il a aussi ajouté : 'Il a changé la façon dont chacun d’entre nous voit le monde'. À l’annonce du décès du créateur du Mac, de l’Iphone, de l’Ipad, l’émotion était vive. Tous ont reconnu dans l’homme aux lunettes rondes et au pull noir, 'un visionnaire' et un 'génie'. Sur sa page Facebook, le président français Nicolas Sarkozy, a déclaré qu’il était 'l’une des grandes figures de notre temps', 'aussi inspiré qu’inspirant' et sur twitter, le président Russe, Dmitri Medvedev, a salué son 'intelligence et son talent'. La révolution numérique est bien en marche."

Steven Paul Jobs est né à San Francisco le 24 février 1955, d’une mère biologique qui le confiera peu après à Paul et Clara Jobs.

› Dr L. A
lequotidiendumedecin.fr 06/10/2011

http://www.lequotidiendumedecin.fr/information/le-pere-d-apple-succombe-une-tumeur-neuroendocrine?ku=9v7668AB-BBy8-96EA-vDDE-vDx58ywBy6DC