Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Sondage sur les dons d'organes

"L'Institut Global Net Survey (GNS) a réalisé, du 9 au 15 juillet derniers, un sondage qui révèle que 88 pour cent des Français seraient favorables au don d'organes, et que 77 pour cent d'entre eux seraient prêts à donner leurs organes.
Les personnes qui pensent donner leurs organes le feraient pour sauver la vie de quelqu'un (85 pour cent), parce que s'ils étaient en attente d'un organe, ils apprécieraient que quelqu'un leur fasse un don (66 pour cent) ou parce qu'ils accordent peu d'importance à leurs organes après leur mort (41 pour cent). Cette dernière donnée révèle que 59 pour cent des sondés sont sensibles au respect de la dépouille.

23 pour cent des Français refusent le prélèvement de leurs organes après leur mort, la plupart du temps par égard pour leurs proches, d'autres parce qu'ils ne supportent pas l'idée que l'on touche à leur corps. Certains estiment enfin que leurs organes sont en trop mauvais état pour être prélevés."

Yahoo ! Actualités 25/09/09
http://www.genethique.org

L'extraordinaire histoire de la petite fille aux deux cœurs

"Hannah Clark, de Londres, a aujourd'hui 16 ans. Elle est en pleine
santé et son histoire permet aux médecins d'envisager de nouvelles techniques de greffe cardiaque temporaire."
"L'ablation du cœur greffé de Hannah du fait de complications graves a mis en évidence la guérison incroyable de son cœur naturel, malade depuis sa naissance.

Hannah Clark a 16 ans, et elle gagne son argent de poche en gardant des animaux de compagnie. Cet été elle part en famille à la mer. Loin des docteurs, des hôpitaux, loin, si loin du sort funeste qui lui était promis peu après sa naissance. Car Hannah est une miraculée moderne de la science médicale, guérie d'une 'cardiomyopathie du nourrisson' qui aurait dû la tuer.
Née en mai 1993 à Mountain Ash, près de Cardiff au pays de Galles, Hannah est amenée en urgence en janvier 1994 à l'hôpital de Harefield (Middlesex) spécialisé dans les maladies cardiaques et pulmonaires : elle présente alors tous les symptômes d'une grave défaillance cardiaque. Hannah est atteinte d'une maladie du cœur, une cardiomyopathie (surtout fréquente avant l'âge de 12 mois) au pronostic très sombre.
Immédiatement inscrite sur la liste d'attente des superurgences, pour une greffe cardiaque, Hannah est opérée en juillet 1995. Le Pr Magdi Yacoub, pionnier britannique des greffes pulmonaires et cardiaques, installe dans sa poitrine, un cœur de donneur (d'un bébé de 5 mois), mais au lieu de retirer le cœur malade de la fillette, il le laisse en place. Le minuscule cœur greffé est installé en parallèle et joue en quelque sorte le rôle d'une assistance ventriculaire pour aider le cœur malade à pomper le sang dans l'organisme.
Pendant 4 années, cette greffe va fonctionner parfaitement. Bien sûr, Hannah, comme tout transplanté, doit prendre des médicaments antirejet qui assurent une immunosuppression suffisante pour que son corps ne rejette pas le cœur. Son cœur malade va même récupérer et fonctionner à nouveau de façon satisfaisante.
Mais, en août 2001, nouveau coup dur : Hannah est victime d'une complication classique de ces médicaments. On diagnostique en effet chez elle une forme de cancer baptisée 'syndrome lymphoprolifératif', une tumeur maligne, activée par le virus d'Ebstein-Barr, qui s'est installé en elle grâce aux immunosuppresseurs.
'Douze heures à vivre'
À 8 ans, les deux cœurs d'Hannah semblent fonctionner normalement, mais ce cancer secondaire continue à progresser. Il 'flambe' même, et menace la vie de la fillette. Plusieurs chimiothérapies anticancéreuses parviennent malgré tout à contrôler la maladie, sans pour autant la faire disparaître. En janvier 2003, une récidive du cancer réclame à nouveau un cycle de plusieurs protocoles anticancéreux. Pendant deux ans, le combat de Hannah se poursuit sans relâche.
Comme si ce n'était pas assez, en 2005, une échographie cardiaque de contrôle inquiète beaucoup les médecins : le cœur naturel de la jeune fille continue à bien travailler, mais le cœur greffé donne des signes incontestables de fatigue.
En réalité, pour stopper la progression du cancer, les médecins ont diminué les doses de médicaments immunosuppresseurs et son greffon n'est plus protégé contre le phénomène de rejet. La seule solution possible pour sortir de cette boucle infernale, c'est de retirer le greffon cardiaque, d'arrêter les médicaments qui 'alimentent' la tumeur, et espérer que le cœur d'origine soit capable de travailler seul.
Jamais une telle tentative d'extraction n'avait été faite. Le Pr Magdi Yacoub la tente pourtant au Great Ormond Street Hospital de Londres en février 2006. Paul, le papa de Hannah, s'est souvenu lors d'une conférence de presse lundi à Londres, qu'une infirmière lui avait alors dit que 'sa fille n'avait plus que 12 heures à vivre' et lui avoir répondu : 'Croyez ce que vous voulez, et moi ce que je veux.' Trois ans et demi après l'ablation de ce cœur greffé sans lequel on pensait qu'elle ne pourrait pas vivre, Hannah est en pleine santé, vit au milieu d'une bande d'amis, et vient même de passer l'équivalent du BEPC. Cet apparent miracle médical laisse, selon le Pr Yacoub, entrevoir la possibilité de greffes cardiaques temporaires en l'attente de la guérison spontanée du cœur malade."

Source :
http://www.lefigaro.fr/sante/2009/07/15/01004-20090715ARTFIG00010-l-extraordinaire-histoire-de-la-petite-fille-aux-deux-c339urs-.php

Et si un coeur artificiel pouvait jouer le rôle de cette greffe temporaire ? ...

Royaume-Uni : précisions sur le suicide assisté

"Suite aux recours déposés par Debbie Purdy, le responsable des poursuites judiciaires, Keir Starmer, a émis mercredi 23 septembre de nouvelles directives sur le suicide assisté. Si l'euthanasie reste interdite en Grande-Bretagne, les proches d'un malade qui voudrait se donner la mort, dans son pays ou à l'étranger, ne seront plus poursuivis pour l'avoir aidé ou accompagné. Le Suicide Act de 1961 prévoyait pour ce délit une peine de quatorze ans de prison.
La justice tolérera donc le suicide assisté aux conditions suivantes : si le défunt a émis un "souhait clair, définitif et informé de se suicider", s'il souffre d'une "maladie incurable" ou en phase terminale, et s'il a "pris l'initiative" de demander l'aide d'un parent ou d'un ami intime. Ce dernier ne pourra lui rendre ce "service" en toute légalité que s'il est "entièrement motivé par la compassion" et que son concourt se limite "à une aide ou influence mineure". En tous les cas, il n'existe "aucune garantie de ne pas être poursuivi", a insisté Keir Starmer.
L'association Dignity in Dying se réjouit de cette "avancée importante pour un plus grand choix des patients". Elle souhaite pourtant que le Parlement légifère sur la question. La Law Society of England and Wales, qui rassemble 110 000 avocats, a émis la même demande. "
Le Monde (Virginie Malingre) 26/09/09
http://www.genethique.org/revues/revues/2009/septembre/28_09_09.html#4

Euthanasie aux Pays-Bas : mise en garde des Nations-Unies

"Lors de sa 96e session, qui s'est tenue à Genève du 13 au 31 juillet 2009, le Comité des droits de l'Homme de l'ONU a mis en garde les Pays-Bas pour son "taux élevé de cas d'euthanasie et de suicide assisté". Les membres du Comité s'inquiètent notamment que "la loi permette à un médecin d'autoriser de mettre fin à la vie d'un patient sans recourir à l'avis d'un juge" et que "le deuxième avis médical requis puisse être obtenu au travers d'une ligne téléphonique d'urgence". (cf. Lettre mensuelle Gènéthique de juin 2009)
C'est la commission parlementaire française dirigée par le député Jean Leonetti qui a alerté l'ONU. En effet, lors du travail d'évaluation de la loi du 22 avril 2005 relative à la fin de vie, mené en 2008, la commission avait été se rendre compte sur place de la réalité des pratiques hollandaises en matière d'euthanasie. On a ainsi appris que la justice hollandaise ne requiert plus que deux critères pour valider la procédure d'euthanasie : le consentement du malade et la présence de souffrance irrémissible, critères somme toute bien subjectifs si l'on considère que jamais un médecin ne rédigera un rapport en admettant soit que le malade qu'il a euthanasié ne souffrait pas soit qu'il ne lui avait rien demandé. Jean Leonetti en avait conclu : "Cette législation consacre un nouveau pouvoir médical". Le médecin endosse en effet simultanément les fonctions d'expertise, de décision et d'exécution de la sentence.

Par ailleurs, depuis l'entrée en vigueur de la loi, aucune poursuite pénale n'a été exercée à l'encontre d'un médecin. Vingt-quatre cas litigieux ont en tout et pour tout fait l'objet d'une transmission par les commissions de contrôle au Collège des procureurs généraux. Jean Leonetti, là aussi, s'était inquiété : "L'absence totale de saisine judiciaire amène à s'interroger sur la réalité du contrôle a posteriori effectué : soit on est en présence d'un professionnalisme exceptionnel [...] soit on est conduit à avoir des doutes sur la réalité de ce contrôle".
En 2007, on a dénombré 2120 euthanasies aux Pays-Bas. Ce que les statistiques ne disent pas, c'est la persistance d'euthanasies clandestines : une étude néerlandaise estime que 20% des euthanasies seraient cachées. Les pouvoirs publics évaluent à 3600 le nombre véritable des euthanasies.
On constate également que la généralisation de la pratique euthanasique a mené à un véritable exil de la population âgée en Allemagne. C'est là aussi la mission parlementaire française qui fait état de cette information, précisant que dans le Land frontalier de Rhénanie du Nord-Westphalie, se sont ouverts "des établissements pour personnes âgées accueillant des Néerlandais [...] Ces personnes craignent en effet que leur entourage ne profite de leur vulnérabilité pour abréger leur vie. N'ayant plus totalement confiance dans les praticiens hollandais, soit elles s'adressent à des médecins allemands, soit elles s'installent en Allemagne. De telles réactions dont la presse allemande s'est fait l'écho démontrent que les pratiques médicales hollandaises sont mal vécues par une partie de la population"."
Liberté politique (Pierre-Olivier Arduin) 25/09/09
http://www.genethique.org/revues/revues/2009/septembre/28_09_09.html#4

Signes de conscience chez les personnes en "état végétatif"

"Une étude britannico-argentine montre que des patients dont la conscience est altérée seraient capables d'apprendre. Ces travaux pourraient contribuer au diagnostic des états végétatifs ou de conscience minimale.L'expérience repose sur la réponse conditionnée de type pavlovien, qui nécessite un certain degré d'éveil. Les chercheurs des universités de Buenos-Aires et de Cambridge ont ainsi montré que des sujets inconscients étaient capables d'intégrer une réponse conditionnée. L'étude consistait à faire du bruit et à souffler juste après de l'air sur les yeux du patient. Rapidement, les sujets se sont mis à cligner des yeux avant même que l'air ne soit envoyé, ce qui nécessite que le patient établisse une relation "consciente" entre les stimuli, le son et la pulvérisation d'air sur les yeux. Ces réponses ont été observées chez les sujets en "état végétatif" ou en état de conscience minimale.Pour le Dr Beckinschtein, "ce test est un outil simple qui pourrait être utilisé en pratique pour évaluer l'état de conscience sans recourir à l'imagerie". Il permettrait de prédire une récupération future et d'affiner la classification des sujets dans le coma."
Le NouvelObs.com
(Cécile Dumas) 22/09/09 -
Le Quotidien du Médecin (Dr Irène Drogou)
http://www.genethique.org/revues/revues/2009/septembre/28_09_09.html#4

Macif Prévention lance un nouveau jeu concours

"Le don d'organes a été déclaré 'Grande Cause Nationale 2009' par le Premier Ministre. En 2008, seulement 4 620 personnes ont bénéficié d'une greffe alors que 13 687 malades étaient en attente d'un greffon (Source : Agence de la Biomédecine – 2008). Par manque d'informations, il existe beaucoup de peurs et d'idées reçues sur le don d'organes. Dans 6 cas sur 10, les familles refusent le prélèvement d'organes le plus souvent parce qu'elles ignorent la volonté du défunt.. Dans cet axe, Macif Prévention lance un nouveau concours C-Nario sur ce sujet : 'Dons d'organes, don de vie'. Celui-ci est ouvert au grand public du 21 septembre au 15 novembre 2009 sur le site Internet
http://c-nario.macif.fr.

Macif Prévention propose aux internautes de créer un film ou une affiche pour sensibiliser les Français au don d'organes, qui reste minoritaire."

Source

Flagrant déni de mort ?!

==> Lire cet article sur Agora Vox, le journal citoyen en ligne : lien

Récupérer le sperme de son mari décédé, ou l’extraction de semence post-mortem, est-ce la même chose ? Que dit l’actu sur l’insémination post-mortem ? Le 23 septembre 2009, le tribunal de Rennes examinait la demande de Fabienne Justel, qui veut récupérer le sperme de son mari décédé. La loi de 1994 l’interdit. Dans l’édition d’Ouest-France du 24 septembre 2009, on pouvait lire :

"Fabienne Justel et son avocat Me Collard répondent aux journalistes à la sortie de l’audience du tribunal de Rennes. Le conjoint, malade, avait fait des dépôts avant sa mort, en 2007. Sa femme veut, à présent,récupérer les gamètes pour se faire inséminer. Jugement le 15 octobre. Fabienne Justel s’est contentée d’une brève déclaration, hier matin, à la sortie du tribunal. Cette Lannionnaise de 39 ans a perdu son mari, en septembre 2008. Aujourd’hui, elle veut se faire inséminer avec les spermatozoïdes que son époux avait déposés, pour une éventuelle insémination, au Centre d’études et de conservation des oeufs et du sperme (Cecos) de Rennes. La loi l’interdit. Le Cecos a donc refusé. La veuve a saisi le tribunal de grande instance de Rennes, en référé (procédure d’urgence). Hier, à l’audience, Cécile Vivien, vice-procureur, a souhaité le rejet de la demande, estimant qu’’il n’y a pas de trouble manifestement illicite’ qui justifierait que le tribunal se prononce en référé. Le tribunal rendra sa décision le 15 octobre. ’L’épouse ne figure pas au contrat’. ’J’irai jusqu’au bout, s’est indignée la veuve. Je me bats pour cet enfant. Je ne perds pas espoir et j’encourage aujourd’hui le tourisme reproductif.’ Pour Me Gilbert Collard, son avocat, ’il y avait un contrat entre le Cecos et les époux Justel. L’engagement de l’époux est valable pour les deux.’ ’Le document a été signé entre le Cecos et le mari, rétorque Me Michel Poignard. Son épouse ne figure pas au contrat.’ L’avocat du Cecos rappelle que les dépôts de sperme ont été réalisés alors que le couple vivait encore en concubinage. Ils datent de 2006 ; le mariage a été prononcé en juin 2008. ’La mort du mari met fin au contrat, insiste la représentante du parquet. La veuve souhaite la restitution des gamètes pour contourner la loi.’ Me Collard ne s’en cache pas. Il met en garde : ’Les gens vont aller à l’étranger pour se faire inséminer.’ Aucune dérogation n’a encore été accordée dans l’Hexagone. Me Collard reproche au Cecos de ne pas avoir prévenu les époux Justel de l’interdiction.’Environ 2 500 hommes viennent chaque année déposer du sperme’, répond plus sereinement le professeur Le Lannou, responsable du Cecos de Rennes. Souvent, c’est par précaution, comme Dominique Justel, qui devait suivre un traitement médical lourd. ’Est-ce la peine d’insister sur leur diagnostic vital et de leur casser le moral ?’, s’interroge le scientifique.Au printemps 2010, le Parlement débattra du sujet lors de la révision de la loi bioéthique. Le Cecos de Rennes s’est engagé à conserver jusque-là les gamètes réclamées par Fabienne Justel. » (Source)

Mais qu’est-ce donc que l’extraction de sperme post-mortem ?! Aux Etats-Unis, En 1993, en Floride, Pam et Manny Maresca, étaient mariés depuis quelques semaines au moment du décès de Manny dans un accident de moto ; la veuve obtient que du sperme soit extrait du corps mort de son mari. Une de ses préoccupations a été de faire accpeter son choix par l’église catholique (source)En Espagne, en mars 2007, un institut de fertilité a réalisé à Valence la première fécondation in vitro d’une femme dont le mari était décédé un an plus tôt. Le mari avait auparavant indiqué par écrit qu’il autorisait un prélèvement de semence en cas de décès afin que sa femme puisse avoir un enfant. (source)

Petit décryptage de ces cas de procréation post-mortem, dans le cadre des révisions des lois bioéthiques à horizon 2010 ...

Dans son livre "Le coeur réparé", paru aux Editions Robert Laffont en 1999, le Professeur Daniel Loisance, qui dirige le service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire à l’hôpital Henri-Mondor, Créteil, écrit :
"La mort a disparu.
(...)
En réalité, la société comme la médecine ont plus changé au cours des trente dernières années que pendant plusieurs siècles précédents. Elle a tout fait, et fait encore tout, pour évacuer la maladie, la mort. Progressivement, nous nous sommes mis à vivre dans le culte du moi, le culte du beau, du sain, du sportif triomphant. Les exemples sont trop nombreux pour être cités, qui montreraient que la maladie est désormais vécue comme une injustice, comme une charge inacceptable. Dans cette logique, la mort a disparu. On ne meurt plus à domicile, mais à l’hôpital. Le défunt n’est plus veillé parmi les siens, mais pris en charge par les spécialistes. Nous ne voyons plus les convois funéraires, les marques visibles du deuil. Qui aujourd’hui porte ce ruban noir ou la cravate noire qu’arboraient, il y a encore quelque temps, les proches du défunt ?L’hommage rendu aux morts est programmé, facilité par Interflora et les promotions sur les chrysanthèmes.
Ce souci constant d’évacuer la maladie, la souffrance, la mort explique une réceptivité sans mesure à l’annonce du moindre progrès médical. Cette attente excessive autorise en réalité les excès les plus déraisonnables."
Copyright : Editions Robert laffont S.A., Paris, 1999.

Illustration directe de ces propos :
Nous avons évoqué le cas de Pam et Manny Maresca, qui date de 1993. Selon le New York Times, le premier cas identique remonte à 1978. "Le Dr Cappy Rothman aurait prélevé le sperme d’un adolescent récemment décédé dans un accident de la route à Los Angeles. A la demande de sa soeur qui arguait que le jeune homme était le dernier descendant mâle de la famille, le médecin a obtempéré. Quelques années plus tard, il dit ne pas savoir si la famille a fait usage de la semence."
"Le Dr. Rothman a été le premier à faire état de cette pratique. Dans un article scientifique publié en 1980, il a décrit comment il avait prélevé, en 1978, du sperme sur un homme de 32 ans qui s’était retrouvé en état de mort encéphalique suite à un accident de la circulation impliquant un camion. [Rappelons que l’état de mort encéphalique permet le prélèvement d’organes vitaux, Ndlr.]

Peu après, le Dr. Rothman, de Los Angeles, reçut l’appel d’un avocat de Boston, parlant pour le compte de sa cliente, dont le frère, âgé de 15 ans, ayant reçu une balle dans la tête, se trouvait dans un hôpital à trois heures de voiture de L.A. Ce frère étant le seul héritier mâle de la famille, la soeur demandait si le Dr. Rothman accepterait de se rendre à l’hôpital afin d’effectuer un prélèvement de sperme sur le corps de son frère en état de mort encéphalique. En effet, personne à l’hôpital n’avait voulu endosser la responsabilité de ce prélèvement, jugé contraire à l’éthique. Le Dr. Rothman accéda à la demande de la soeur, et les proches du défunt le suivirent jusqu’à L.A., où il examina le sperme prélevé sous microscope, observant le mouvement de spermatozoïdes. ’La mère se mit à sourire à travers ses larmes’, rapporta le Dr. Rothman. ’Elle se pencha, me baisa la joue en me donnant un billet de 20 $ en guise de pourboire’. ’Mais’, ajouta-t-il, ’à ma connaissance, elle ne fit jamais aucun usage de ce sperme’"

"Dr. Rothman was the first to report on the practice. In a paper published in 1980, he described how he retrieved sperm in 1978 from a 32-year-old man who had been hit by a truck and was brain dead.
Shortly afterward, Dr. Rothman got a call from a Boston lawyer whose 15-year-old brother had been shot in the head and was in a hospital that was a three-hour drive from Los Angeles. The boy was the family’s only male heir. No one at the hospital would remove his sperm — they said they thought it would be unethical. And so, the sister asked, would Dr. Rothman do it ?
By the time Dr. Rothman drove to the hospital, the boy had died. He removed the sperm and drove with it back to his hospital in Los Angeles. The family followed him. When Dr. Rothman arrived at his laboratory, he looked under a microscope at the sperm and saw that it was moving.
’’The mother smiled,’’ Dr. Rothman said. ’’There were tears in her eyes. She leaned over, gave me a kiss on the cheek, and tipped me $20.’’
But, he added, ’’to my knowledge, she never used the sperm.’’" (
source)

Si on veut rester en amont de ces histoires d’extraction de semence post-mortem, parlons de l’usage militaire des banques de sperme aux USA : en effet, outre-Atlantique, il y aurait plusieurs milliers de "bébés post mortem". Plusieurs veuves de soldats morts en Irak ont utilisé ce mode de procréation. Des soldats ont déposé leur semence dans des banques de sperme avant de partir au front. En 2003, l’une d’elles, California Cryobank, leur offrait même une réduction de 30%. (source)

Du sperme en guise de "ruban noir" pour rendre hommage au défunt ? Le Professeur Loisance parle de promotion sur les chrysanthèmes ; ici nous avons une promotion de la California Cryobank. Etrange impression de déjà-vu : le baby boom (comme celui d’après 1945) s’organise désormais avant de partir au front. "Ce souci constant d’évacuer la maladie, la souffrance, la mort explique une réceptivité sans mesure à l’annonce du moindre progrès médical." (Pr. Loisance, cité plus haut). Cela me rappelle une "highway" californienne où, sur un panneau, on pouvait lire, pendant la guerre en Irak : "God save America". Lorsqu’on prenait cette autoroute en sens inverse, à peu près à la même hauteur, on pouvait lire : "America save God".

Venons-en à présent à l’affaire Fabienne Justel. Fabienne et son mari, Dominique Justel, souhaitaient un enfant. Se sachant malade, le mari avait effectué des dépôts de sperme au Cecos de leur région (Centre d’Etudes et de Conservation des Oeufs et du Sperme). Mais les conjoints ne savaient pas qu’à la mort de ce dernier, sa veuve ne pourrait pas récupérer les paillettes en vue d’une insémination. Le parquet s’est opposé à la veuve lorsque celle-ci a porté sa demande devant le TGI de Rennes, après s’être heutée au refus du CECOS qui n’a pas accédé à sa demande : récupérer les dépôts en vue d’une insémination post-mortem.

Concilier "droit à l’enfant" et "droits de l’enfant" : un exercice difficile :

Dans l’Express d’hier, on pouvait lire, au sujet de cette affaire :
"[En France], la loi de 1994 est paradoxale. Tant que la personne est vivante, même si l’on sait qu’elle va mourir, l’insémination est théoriquement possible. Mais dès qu’elle décède, l’insémination devient interdite. Le débat porte donc sur ces cas particuliers. Dans le cas présent, l’époux avait donné son accord. Il faudrait instaurer une ’durée raisonnable’ après la mort du mari, durant laquelle l’insémination resterait possible, dans certains cas uniquement. Il est évidemment hors de question de laisser une femme se présenter dix ans après la mort de son conjoint !Si l’on procède au cas par cas, un nouveau problème va apparaître, celui du ’droit à l’enfant’ et du ’droit de l’enfant’. Le problème se pose déjà. Une femme qui a stocké des paillettes en Belgique et vient accoucher de son enfant en France se retrouve avec un enfant considéré comme orphelin alors que du point de vue affectif l’enfant a bien un père ! Dans la législation française, un enfant qui naît plus de neuf mois après la mort du père n’est pas reconnu comme son enfant légitime. Cela pose un problème de filiation et de transmission du patrimoine. Si nous nous orientons vers une autorisation de l’insémination post-mortem, il faudra modifier le droit sur ces points là.Cela fait plus d’un an que Fabienne Justel a entamé un parcours juridique. Pourra t-elle obtenir gain de cause ? Pour être honnête, je ne le pense pas. Mais elle a eu le mérite de soulever le débat. Il faut toujours des cas particuliers pour que des sujets aussi importants soient débattus dans les hautes sphères. Il y a de nombreuses questions fondamentales et quotidiennes qui ne sont pas assez évoquées, bien qu’elles concernent des milliers de personnes : l’euthanasie, l’évolution du consentement dans le don d’organe... Madame Justel bénéficiera très certainement d’un dédommagement pour ’déficit d’information’ mais cela ne lui donnera pas l’enfant qu’elle et son mari ont tant désiré."

Et si la justice décidait de lui restituer les paillettes, considerant l’Assistance Médicale à la Procréation comme un ’service’, que Fabienne Justel est en droit d’obtenir dans un autre pays de la Communauté, en Belgique par exemple ? Il y a eu un cas similaire en Grande-Bretagne :

"En 2002, l’affaire Diane Blood défraye la chronique ; Son mari ayant contracté une méningite qui l’a plongé dans le coma, Diane Blood sollicite une insémination qui lui est refusée ; elle demande alors à pouvoir exporter le sperme congelé vers la Belgique afin d’y faire procéder à l’insémination. La Cour d’appel lui fait restituer les paillettes, considerant l’Assistance Médicale à la Procréation comme un ’service’, que Mrs Blood est en droit d’obtenir dans un autre pays de la Communauté." (source)

Que dit la loi en Belgique ?

"En Belgique, où l’implantation d’embryon ou l’insémination post-mortem se pratiquent, chaque centre d’insémination est libre de restituer ou non les gamètes du défunt, pour autant que les parents l’aient expressément précisé. La loi belge prévoit un délai spécifique pour ces opérations, qui ne peuvent avoir lieu ni moins de six mois ni plus de deux ans après le décès." (Source : article cité précédemment).

Est-il déraisonnable d’imaginer qu’après une période de deuil de quelques mois, voire d’un an et-demi, la veuve soit en droit de vouloir réaliser, si elle le désire, un projet parental qui avait été partagé, souhaité, par elle-même et par son conjoint, du vivant de ce dernier ? La République (française) est-elle en droit de juger cette demande comme non conforme à l’éthique, a-t-elle une leçon (d’éthique) à donner à cette veuve ?

"Les Wallons meilleurs donneurs d'organes en 2008"

"En Wallonie, 4,25 transplantations d'organe pour 10.000 habitants ont été effectuées en moyenne en 2008. A Bruxelles, on en a compté 3,75 pour 10.000 habitants et en Flandre seulement 3,4 pour 10.000 habitants, indique mardi la publication médicale 'Tendances pour les Spécialistes'.

Ces statistiques proviennent d'un audit mené par l'INAMI. Dans la province de Liège, près de 5 transplantations pour 10.000 habitants ont été effectuées. Ce record est suivi par le Brabant wallon avec plus de 4,5 transplantations pour 10.000 habitants. Les chiffres restent dans la plupart des provinces wallonnes plus élevés qu'en Flandre. La Flandre orientale, avec moins de 3 transplantations pour 10.000 habitants, et Anvers sont en queue de peloton.

Selon l'audit de l'INAMI, le nombre transplantations d'organes a diminué de plus de 15 pour cent en Belgique entre 2007 et 2008."

http://www.rtlinfo.be

CHU : 50 ans d'innovations exposés à l'Hôtel-Dieu

"Pour leur jubilé, les centres hospitalo-universitaires ont organisé une exposition itinérante - visible actuellement à l'Hôtel-Dieu de Lyon (1) - retraçant cinquante ans de progrès médical à travers quinze innovations sélectionnées aux Victoires de la médecine fin 2008 à Paris.

Ce tour d'horizon débute en 1958 avec la carte d'identité génétique tissulaire définie par le Pr Jean Dausset (AP-HP)- Prix Nobel - point de départ de la greffe et s'achève en 2005 avec la première allogreffe du visage par le Pr Bernard Devauchelle (CHU d'Amiens) et le Pr Jean-Michel Dubernard, chirurgien aux HCL [Hospices Civils de Lyon]. Aujourd'hui retraité du CHU lyonnais, membre de la Haute autorité de santé, Jean-Michel Dubernard est aussi bien présent dans l'exposition présentée à l'Hôtel-Dieu par les HCL sur les premières réalisées à Lyon, avec la première greffe de pancréas et les premières allogreffes de mains. 'On a eu la chance de vivre une époque extraordinaire avec de l'argent pour les locaux, une unité Inserm dans le même bâtiment. La recherche faisait partie de notre vie', remarque le Pr Dubernard qui se dit aujourd'hui 'inquiet pour les CHU' car on ne 'retrouve pas l'esprit de 1958'. 'La recherche clinique n'est plus une priorité', estime le médecin en soulignant 'la responsabilité majeure pour ceux qui sont aux commandes si on veut les mêmes choses dans cinquante ans'. 'On est là pour les malades. Les soigner le mieux possible, c'est aussi anticiper ce qui sera le mieux pour eux', explique le spécialiste de la transplantation. Il remarque que le 'carcan administratif s'est alourdi'. 'On n'aurait sans doute jamais pu lancer le lithotriteur (ndlr : appareil permettant de détruire les calculs) : on ne nous aurait jamais laisser utiliser un appareil de 20 000 volts dans l'eau ! Mais cet appareil a permis d'éviter des opérations à 5 millions de personnes', sourit le Pr Dubernard. Insistant sur la nécessité de travailler en équipes et la coopération internationale, Jean-Michel Dubernard ne se montre cependant 'pas pessimiste'. 'On sort du creux de la vague. La notion d'autonomie des universités va peut-être permettre de relancer le système et la mission Marescaux va compléter cette réflexion. Il faut repenser la dimension hospitalo-universitaire qu'on a oublié sinon le CHU est mort', conclut le chirurgien avant d'ajouter : 'J'ai été très heureux d'avoir 25 ans en 1966 mais je serais aussi très heureux de les avoir aujourd'hui !'"

Article de Sylvie Montaron
http://www.leprogres.fr

(1) Du 21 au 25 septembre et du 28 au 30 septembre, de 12 heures à 14 heures Grand Dôme de l'Hôtel-Dieu 1, place de l'Hôpital, Lyon 2e. Entrée gratuite

25ème édition des Virades de l'espoir contre la mucoviscidose

"Ce dimanche 27 septembre 2009, les Français sont invités à donner leur souffle pour ceux qui en manquent pour la 25ème édition des Virades de l'espoir. A travers plus de 500 virades organisées dans 90 départements, chacun peut, à sa manière, participer à la lutte contre cette maladie qui a un fort impact tant sur le quotidien des malades que sur leur espérance de vie.

Organisées par l'association Vaincre la mucoviscidose, ces Virades ont pour objectif de sensibiliser le grand public à cette maladie mais aussi et surtout à recueillir des dons, 60 pour cent du budget annuel de l'association étant réalisé durant ces virades.
Même s'il y a des réelles avancées thérapeutiques, les enfants qui naissent aujourd'hui avec cette maladie peuvent espérer vivre jusqu'à 47 ans. Il y a 25 ans, cette espérance de vie était de 25 ans seulement. C'est dire l'importance des dons qui servent notamment à financer la recherche et les programmes de soins et d'accompagnement des malades.

Aujourd'hui encore, la transplantation pulmonaire est la seule alternative pour prolonger la vie des malades atteints de mucoviscidose.

Cette année, le don, de sang, de plaquettes, de plasma, de moelle osseuse et d'organes, est à l'honneur puisqu'il est Grande cause nationale. Les Virades, ont à coeur de relayer ce message et invitent les Français à réfléchir et à parler autour d'eux du don d'organes. Les patients atteints de mucoviscidose représentent 50 pour cent des décès sur liste d'attente de greffe pulmonaire. En France, 6 000 personnes sont touchées par la maladie.

La recherche concentre également tous les espoirs puisque de grandes avancées ont été faites depuis l'identification de gène responsable de la maladie en 1989, permettant notamment le dépistage néonatal de la maladie.

Un essai clinique de thérapie génique portant sur 27 patients est en cours au Royaume-Uni. Les résultats devraient être connus fin 2009. Mais c'est bien la découverte de la protéine CFTR, dont le fonctionnement est altéré, qui est l'origine de recherches et d'essais cliniques porteurs d'espoir. D'ailleurs, une équipe française a récemment publié un modèle de la structure tridimensionnelle de la protéine, ouvrant la voie à des stratégies thérapeutiques spécifiques.

Pour l'instant, les essais cliniques de thérapie de la protéine sont en cours, notamment sur le miglustat. Alors si vous aussi vous voulez vous joindre au million de personnes attendues ce dimanche 27 septembre, consultez vite le programme, il y a forcément une virade près de chez vous.

A noter qu'étant donné le contexte d'épidémie grippale, Vaincre la Mucoviscidose suit les recommandations du Ministère de la Santé et des Sports et des mesures d'hygiène seront appliquées sur chaque Virade. Traditionnellement, les Virades se terminent par un lâcher de ballon, symbole de souffle et porteur d'espoir."

Source : DOCTISSIMO Dossier de presse de Vaincre la mucoviscidose

Israël : le rabbinat donne son aval à une loi favorisant les dons d'organes

JERUSALEM - "Les instances officielles du rabbinat en Israël ont annoncé mercredi avoir donné leur aval à une loi définissant la mort par la cessation de l'activité cérébrale en vue de favoriser les dons d'organes.

'Le Conseil central du rabbinat a entériné mardi la loi adoptée en 2008 par la Knesset reconnaissant la mort par arrêt de l'activité cérébrale', a déclaré à l'AFP un porte-parole de cette instance.

Le Conseil central du rabbinat comprend quinze rabbins dont les deux Grands rabbins d'Israël, tous fonctionnaires de l'Etat.

Selon la loi, le décès est constaté avec l'arrêt des activités cérébrales et non plus lorsque le coeur cesse de battre, comme le stipulait jusqu'ici la tradition religieuse juive.

Cette nouvelle définition de la mort permet de prélever des organes (poumons, coeur, foie, reins, etc.) qu'il est impossible d'utiliser pour des greffes lorsque le coeur a cessé de battre.

Les réticences, notamment des milieux juifs ultra-orthodoxes, ont jusqu'ici provoqué une grave pénurie de donneurs en Israël.

Les juifs ultra-orthodoxes représentent 10 pour cent environ de la population juive et ne reconnaissent pas l'autorité morale du Conseil central du rabbinat. Ils sont divisés sur la question des transplantations d'organes à partir de personnes décédées."
http://www.romandie.com
(Copyright AFP / 23 septembre 2009 10h34)

"Sperme congelé : le parquet s'oppose à la veuve"

Fabienne Justel et son avocat Me Collard répondent aux journalistes à la sortie de l'audience du tribunal de Rennes.

"Le conjoint, malade, avait fait des dépôts avant sa mort, en 2007. Sa femme veut, à présent,récupérer les gamètes pour se faire inséminer. Jugement le 15 octobre.
Fabienne Justel s'est contentée d'une brève déclaration, hier matin, à la sortie du tribunal. Cette Lannionnaise de 39 ans a perdu son mari, en septembre 2008. Aujourd'hui, elle veut se faire inséminer avec les spermatozoïdes que son époux avait déposés, pour une éventuelle insémination, au Centre d'études et de conservation des oeufs et du sperme (Cecos) de Rennes. La loi l'interdit. Le Cecos a donc refusé.

La veuve a saisi le tribunal de grande instance de Rennes, en référé (procédure d'urgence). Hier, à l'audience, Cécile Vivien, vice-procureur, a souhaité le rejet de la demande, estimant qu''il n'y a pas de trouble manifestement illicite' qui justifierait que le tribunal se prononce en référé. Le tribunal rendra sa décision le 15 octobre.

'L'épouse ne figure pas au contrat'

'J'irai jusqu'au bout, s'est indignée la veuve. Je me bats pour cet enfant. Je ne perds pas espoir et j'encourage aujourd'hui le tourisme reproductif.' Pour Me Gilbert Collard, son avocat, 'il y avait un contrat entre le Cecos et les époux Justel. L'engagement de l'époux est valable pour les deux.'

'Le document a été signé entre le Cecos et le mari, rétorque Me Michel Poignard. Son épouse ne figure pas au contrat.' L'avocat du Cecos rappelle que les dépôts de sperme ont été réalisés alors que le couple vivait encore en concubinage. Ils datent de 2006 ; le mariage a été prononcé en juin 2008.

'La mort du mari met fin au contrat, insiste la représentante du parquet. La veuve souhaite la restitution des gamètes pour contourner la loi.' Me Collard ne s'en cache pas. Il met en garde : 'Les gens vont aller à l'étranger pour se faire inséminer.' Aucune dérogation n'a encore été accordée dans l'Hexagone. Me Collard reproche au Cecos de ne pas avoir prévenu les époux Justel de l'interdiction.

'Environ 2 500 hommes viennent chaque année déposer du sperme', répond plus sereinement le professeur Le Lannou, responsable du Cecos de Rennes. Souvent, c'est par précaution, comme Dominique Justel, qui devait suivre un traitement médical lourd. 'Est-ce la peine d'insister sur leur diagnostic vital et de leur casser le moral ?', s'interroge le scientifique.

Au printemps 2010, le Parlement débattra du sujet lors de la révision de la loi bioéthique. Le Cecos de Rennes s'est engagé à conserver jusque-là les gamètes réclamées par Fabienne Justel."

http://www.ouest-france.fr
Article de Serge LE LUYER

Insémination post-mortem : "Fabienne Justel a le mérite de soulever le débat"



"Le tribunal de Rennes examine aujourd'hui la demande de Fabienne Justel, qui veut récupérer le sperme de son mari décédé. La loi de 1994 l'interdit. Grégoire Moutel, adjoint du laboratoire de la faculté de médecine Descartes à Paris, l'a aidé à entamer une démarche juridique.

Quels arguments Fabienne Justel peut-elle invoquer devant le tribunal ?

On peut penser qu'il y a eu un déficit d'information. Fabienne et Dominique Justel ne savaient pas qu'à la mort de ce dernier, sa veuve ne pourrait pas récupérer les paillettes en vue d'une insémination. Le couple avait pourtant clairement exposé son projet parental et le corps médical savait que Dominique Justel n'avait plus que quelques mois à vivre. Cette loi soulève plusieurs questions, notamment sur la disparité de la réglementation européenne. En Belgique ou en Espagne, le transfert est possible même après la mort du père. S'ils avaient su, les époux auraient très certainement stocké les paillettes de sperme dans un autre pays.

Si le projet parental était en cours, pourquoi Fabienne Justel ne peut-elle pas récupérer le sperme de son époux ?

La loi de 1994 est paradoxale. Tant que la personne est vivante, même si l'on sait qu'elle va mourir, l'insémination est théoriquement possible. Mais dès qu'elle décède, l'insémination devient interdite. Le débat porte donc sur ces cas particuliers. Dans le cas présent, l'époux avait donné son accord. Il faudrait instaurer une 'durée raisonnable' après la mort du mari, durant laquelle l'insémination resterait possible, dans certains cas uniquement. Il est évidemment hors de question de laisser une femme se présenter dix ans après la mort de son conjoint !

Si l'on procède au cas par cas, un nouveau problème va apparaître, celui du 'droit à l'enfant' et du 'droit de l'enfant'.

Le problème se pose déjà. Une femme qui a stocké des paillettes en Belgique et vient accoucher de son enfant en France se retrouve avec un enfant considéré comme orphelin alors que du point de vue affectif l'enfant a bien un père ! Dans la législation française, un enfant qui naît plus de neuf mois après la mort du père n'est pas reconnu comme son enfant légitime. Cela pose un problème de filiation et de transmission du patrimoine. Si nous nous orientons vers une autorisation de l'insémination post-mortem, il faudra modifier le droit sur ces points là.

Cela fait plus d'un an que Fabienne Justel a entamé un parcours juridique. Pourra t-elle obtenir gain de cause ?

Pour être honnête, je ne le pense pas. Mais elle a eu le mérite de soulever le débat. Il faut toujours des cas particuliers pour que des sujets aussi importants soient débattus dans les hautes sphères. Il y a de nombreuses questions fondamentales et quotidiennes qui ne sont pas assez évoquées, bien qu'elles concernent des milliers de personnes : l'euthanasie, l'évolution du consentement dans le don d'organe... Madame Justel bénéficiera très certainement d'un dédommagement pour 'déficit d'information' mais cela ne lui donnera pas l'enfant qu'elle et son mari ont tant désiré."

Article de Victoria Cassagnaud
http://www.lexpress.fr

Les cas de procréation post mortem en France et à l'étranger

Bioéthique- Les cas de procréation post mortem en France et à l'étranger. Article de Catherine Gouëset, publié le 13/08/2009 - La France est un des pays qui limitent le plus strictement l'accès à l'assistance médicale à la procréation en général et à la procréation post mortem en particulier. Rappel de quelques cas emblématiques ici et ailleurs.

"Les pays autorisant ces pratiques exigent en principe le consentement du futur défunt. L'Allemagne, le Danemark, l'Italie et la Suisse prohibent explicitement l'insémination et le transfert d'embryons post mortem, tandis que les Etats-unis, la Belgique, l'Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni admettent ces pratiques."

En France

"Les demandes d'insémination post-mortem sont rares en France. Le Cecos (Centres d'Etudes et de Conservation des Oeufs et du Sperme) les chiffre à une vingtaine. La loi du 29 juillet 1994 réserve l'assistance médicale à la procréation (AMP) aux parents vivants et en âge de procréer.

Le premier cas remonte à 1984 : Corinne Parpalaix réclame à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre de pouvoir utiliser le sperme déposé trois ans plus tôt par son mari. La direction du Cecos refuse : seul l'intéressé pouvait disposer de sa semence, et il est mort. La veuve porte le cas en justice et obtient gain de cause. Le juge estime que cette pratique 'ne heurte pas le droit, l'une des fins du mariage étant la procréation'. En vain d'ailleurs, puisque aucune grossesse n'aboutit. Suite à cette affaire, le législateur fera interdire cette pratique, dans le cadre de la loi de 1994.

En 1990, Maria Pires, qui a fait plusieurs tentatives de fécondation in vitro, perd son mari dans un accident. Le couple dispose encore de deux embryons congelés à Toulouse. La veuve les réclame en vue d'une implantation post-mortem. Les médecins et le comité d'éthique local refusent : ils 'ne veulent pas faire naître un orphelin'. La jeune femme se pourvoit en justice. En 1996, la cour de cassation confirme que le père potentiel étant mort, ces embryons ne peuvent qu'être donnés à un autre couple ou détruits.

En 1991, dans l'affaire Gallon, le Tribunal de grande instance de Toulouse refuse d'ordonner la remise des paillettes à la veuve en soulignant que l'enfant à naître serait dépourvu de filiation paternelle et de droits patrimoniaux."

Aux Etats-Unis

"Outre-Atlantique, il y aurait plusieurs milliers de 'bébés post mortem'. Plusieurs veuves de soldats morts en Irak ont utilisé ce mode de procréation. Des soldats ont déposé leur semence dans des banques de sperme avant de partir au front. En 2003, l'une d'elles, California Crybank, leur offrait même une réduction de 30%. Les pratiques vont de plus en plus loin, avec l'extraction de semence post mortem.

En 1993, en Floride, Pam et Manny Maresca, étaient mariés depuis quelques semaines au moment du décès de Manny dans un accident de moto ; la veuve obtient que du sperme soit extrait du corps mort de son mari. Une de ses préoccupations a été de faire accpeter son choix par l'église catholique.

Selon le New York Times, le premier cas identique remonte à 1978. Le Dr Cappy Rothman aurait prélevé le sperme d'un adolescent récemment décédé dans un accident de la route à Los Angeles. A la demande de sa soeur qui arguait que le jeune homme était le dernier descendant mâle de la famille, le médecin a obtempéré. Quelques années plus tard, il dit ne pas savoir si la famille a fait usage de la semence.

Les problèmes patrimoniaux posés par ces pratiques sont légion comme dans le cas de Amy et Wade Finley. Le couple a fait plusieurs tentatives de fécondation in vitro. En 2001, après le décès de son mari, la veuve se fait implanter deux embryons préalablement congelés. Elle donne naissance à un bébé qu'elle fait reconnaître comme celui de son défunt mari. Quand la veuve demande le versement des bénéfices liés à l'assurance sociale de son mari pour elle et pour l'enfant, les services sociaux refusent au motif que la loi locale ne considère comme héritiers que les enfants conçus avant le décès des parents. La cour suprême de l'Arkansas a confirmé cette décision en 2008.

Les proches parents poussent parfois très loin le bouchon : en mars 2009, l'Etat de New York refuse aux grand-parents d'un jeune homme de 23 ans, Mark Speranza, mort d'un cancer, le droit d'utiliser sa semence ; ils voulaient faire appel à une mère porteuse pour avoir un petit-fils."

En Grande Bretagne

"Depuis 1990, la loi autorisant ces procréations, exige que le père donne un consentement écrit pour l'utilisation de son sperme après sa mort. La reconnaissance de la parenté est relative : si une femme est inséminée après la mort de son compagnon, elle peut demander, dans un délai de 42 jours, que l'enfant porte le nom de son père, mais celui-ci ne sera pas le père légal.

En 2002, l'affaire Diane Blood défraye la chronique; Son mari ayant contracté une méningite qui l'a plongé dans le coma, Diane Blood sollicite une insémination qui lui est refusée; elle demande alors à pouvoir exporter le sperme congelé vers la Belgique afin d'y faire procéder à l'insémination. La Cour d'appel lui fait restituer les paillettes, considerant l'AMP comme un 'service', que Mrs Blood est en droit d'obtenir dans un autre pays de la Communauté."

En Espagne

"La loi de 1988 autorise la fécondation post mortem si elle a été formellement demandée avant sa mort par le mari, et seulement dans un délai de six mois après le décès.

En mars 2007, un institut de fertilité a réalisé à Valence la première fécondation in vitro d'une femme dont le mari était décédé un an plus tôt. Le mari avait auparavant indiqué par écrit qu'il autorisait un prélèvement de semence en cas de décès afin que sa femme puisse avoir un enfant."

En Italie

"En Italie, où l'insémination et le transfert d'embryons post mortem sont interdits, le très controversé Dr Antinori - qui a permis à des femmes ménopausées de devenir mères - a annoncé en février 2009 vouloir procéder à la fécondation artificielle d'une femme dont le mari est dans un coma irréversible à la suite d'un cancer, en dépit de l'opposition du Vatican."

En Belgique

"En Belgique, où l'implantation d'embryon ou l'insémination post-mortem se pratiquent, chaque centre d'insémination est libre de restituer ou non les gamètes du défunt, pour autant que les parents l'aient expressément précisé. La loi belge prévoit un délai spécifique pour ces opérations, qui ne peuvent avoir lieu ni moins de six mois ni plus de deux ans après le décès."

Source :
http://www.lexpress.fr

L'AVC devant l'infarctus

[AVC = accident vasculaire cérébral. Les potentiels donneurs d'organes se retrouvant en état de mort encéphalique sont plus fréquemment des patients de la cinquantaine faisant un AVC que des jeunes ayant un accident de la route ..., Ndlr]

"Conclusions surprenantes d'une étude épidémiologique menée sur plus de 150 000 personnes de la région de Dijon. L'incidence des AVC dépasse celle des infarctus du myocarde. Elle est deux fois plus élevée chez les femmes dès 65 ans et chez les hommes à partir de 75 ans. Pourtant, les deux pathologies partagent des mécanismes physiopathologiques communs. Comme l'explique le Pr Maurice Giroud (CHU de Dijon), cela n'ira pas sans conséquences sur la santé publique en raison du vieillissement de la population. Enfin, le taux de mortalité à un mois est identique dans ces affections ..."


"Plus de 150 000 personnes et 6 ans de suivi

Les AVC dépassent les infarctus

Surprise, après une étude des registres de la région de Dijon, l’incidence des AVC dépasse celle des infarctus du myocarde, essentiellement après 65 ans chez les femmes et dès 75 ans chez les hommes. La politique de santé devra en tenir compte.

'NOTRE TRAVAIL, unique en France a recensé de façon spécifique, exhaustive et continue les cas d’accidents vasculaires cérébraux et d’infarctus du myocarde survenant dans la population de Dijon intra-muros et sur une longue période échelonnée de janvier 2001 à décembre 2006, explique pour le Quotidien du Médecin le Pr Maurice Giroud. Il a permis de constater, contre toute attente, que l’incidence des accidents vasculaires cérébraux est supérieure à l’incidence des infarctus du myocarde aussi bien chez l’homme que chez la femme.' Le taux de mortalité à un mois, en revanche, apparaît très similaire pour les deux événements.

Entre 2001 et 2006.

Ce constat épidémiologique, qui à l’évidence a surpris l’équipe de médecins bourguignons, a pu être mis en évidence grâce aux données rigoureuses de deux registres dijonnais. Celui des AVC, instauré depuis 1985, et celui des infarctus du myocarde (IDM) à Dijon et en Côte-d’Or, lancé en 2001. Ce sont donc les diagnostics enregistrés entre 2001 et 2006 qui ont fait l’objet du travail dans le cadre d’un projet collaboratif baptisé Diva (DIjon VAscular project). Sa mise en place répondait à un quasi vide statistique : les AVC et les IDM ont rarement été étudiés simultanément sur une vaste population. Celle de Dijon représente plus de 150 000 personnes.

Sur les six années de suivi, 1 660 cas ont été enregistrés. Il s’agissait de 1 020 AVC et de 640 IDM. En première analyse globale les AVC dépassent les IDM avec 112 contre 70,2/100 000/an. Puis les données ont été évaluées plus précisément selon le sexe et l’âge.

Pour les femmes de moins de 65 ans, l’incidence relative des AVC par rapport aux IDM est de 0,88 (IC 95 %, 0,60-1,29 ; p = 0,51). Après 65 ans la différence s’envole avec une incidence de relative de 2,32 (IC 95 %, 1,95-2,75 ; p < 0,001). Quant aux hommes les seuils d’âge diffèrent. Avant 55 ans, l’incidence relative est de 0,60 (IC 95 % 0,42-0,86 ; p < 0,001), c’est-à-dire bien plus d’IDM. Entre 55 et 75 ans les incidences se superposent avec 1,01 (IC 95 % 0,81-1,24 ; p = 0,96). Puis les AVC prennent le pas dès 75 ans : 2,01 (IC 95 % 1,48-2,71 ; p < 0,001).

Mortalité des AVC, 9,80 % et des IDM, 9,84 %.

À un mois, mortalité identique des AVC, à 9,80 %, et des IDM, à 9,84 %. Les auteurs constatent qu’une glycémie › 7, 8mmol/l la majore dans les deux circonstances. En outre, assez classiquement, aux cours des IDM apparaît la prévalence du sexe masculin, d’une hypercholestérolémie et d’un diabète. En ce qui concerne les AVC, il s’agit plus souvent d’HTA.

Dernière donnée épidémiologique, l’âge de survenue. Chez les femmes, l’âge moyen de l’accident est le même pour les deux affections : 75,3 ans pour les AVC, 75,2 ans pour les infarctus. Chez les hommes, les divergences sont plus nettes, l’AVC survient 7 ans plus tard (à 71,5 ans) que l’IDM (à 64,9 ans).

'La réflexion issue de ces résultats, commente le Pr Giroud, est que ces deux maladies, qui partagent les mêmes facteurs de risque vasculaires, les mêmes stratégies et thérapeutiques préventives, ont des taux d’incidence différents. L’explication est que l’AVC est extrêmement lié à l’âge du patient et ceci n’est pas sans conséquence sur l’avenir avec le vieillissement de la population française.'

Les auteurs demeurent conscients des forces et faiblesses de leur travail. Ses avantages sont fondés le suivi continu d’une population bien définie et particulièrement stable. Au plan des limitations, les AVC peuvent avoir été surestimés au cours des dernières années avec l’émergence de l’IRM (26 % de l’ensemble des participants) ; les formes non invalidantes peuvent n’avoir pas été recensées ; la population enfin est très fortement caucasienne. Quant aux IDM, les formes silencieuses peuvent avoir échappé aux procédures. Comme elles augmentent avec l’âge, les résultats risquent d’en avoir été faussés.

Pour le Pr Giroud, cette surreprésentation des AVC 'justifie le développement des unités neurovasculaires dans les hôpitaux, la mise en place de filières régionales pour les AVC et de campagnes de prévention comme celles menées pour l’infarctus du myocarde.' Des circulaires ministérielles sur la prise en charge des AVC permettent d’ores et déjà d’y répondre."

Dr GUY BENZADON

J. Neurol. Neurosurg. Psychiatry 2009 ; 80 : 1006-1011.

Source :
Le Quotidien du médecin du 22/09/09

"Un témoignage pour encourager les dons d'organes"

Paul-Auguste Germain, 27 ans, greffé des poumons.
"Paul-Auguste, 27 ans, greffé durant l'été, témoigne de sa renaissance. Trop de patients décèdent encore faute d'un nombre suffisant de donneurs, un sujet abordé ce lundi soir sur France 3 dans l'émission de Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse.

Le jeune homme arbore le sourire bravache de ceux qui ont flirté plusieurs fois avec la mort. Attablé dans un café parisien, Paul-Auguste Germain prend les journalistes de L'Express à témoin: 'Est-ce que j'ai la tête d'un type qui a reçu une greffe des poumons il y a quelques semaines ?' Non, rien ne trahit son statut de convalescent, tenu à une visite de contrôle hebdomadaire dans le service spécialisé de l'hôpital européen Georges-Pompidou. Si quelque chose intrigue, chez ce garçon de 27 ans plein d'énergie, c'est plutôt le timbre grave de sa voix, qui contraste avec des traits juvéniles et une carrure fluette. Un gabarit poids plume, signature de la mucoviscidose, la maladie génétique responsable de la lente destruction de ses bronches."

==> Lire la suite (lien)

Nantes : "Arrêt cardiaque : Ville, CHU, Fédération, secouristes relèvent le défi"

"A l'occasion de la Semaine du Coeur du 19 au 27 septembre, la Fédération française de cardiologie et l'institut du Thorax du CHU de Nancy organisent en partenariat avec la Ville de Nantes une conférence grand public gratuite et des ateliers de démonstration et d'initiation aux gestes qui sauvent sur le thème 'Arrêt cardiaque : 1 vie = 3 gestes' à la faculté de médecine de Nantes, samedi 26 Septembre 2009.

Rares sont les dispositifs aussi complets qui associent mise à disposition du public d'équipements sophistiqués, formation aux premiers secours et messages de prévention.

Acquisition et installation par Nantes de 30 défibrillateurs cardiaques automatiques externes (DAE) dans les principales artères du centre-ville :

Ces équipements ont vocation à être utilisables par tout le monde. Ils permettent au besoin de délivrer un choc électrique pour effectuer la défibrillation. Objectif: réduire le nombre des 150 cas de mort subite suite à un arrêt cardiaque enregistrés chaque année à Nantes.

D'où la nécessité de former largement les citadins aux gestes citoyens afin qu'ils sachent dispenser les premiers secours en cas d'arrêt cardiaque. Cette initiative répond ainsi à la demande de 2 français sur 3, très concernés par cette intervention d'urgence. Cette démarche est reprise dans tout l'hexagone grâce à la pugnacité de la Fédération Française de Cardiologie et aux relais de 188 clubs coeur et santé présents sur tout le territoire. A noter que l'initiation aux premiers secours (IPS) est dispensée dans le cadre d'un module de courte durée (environ 2 heures) dispensé gratuitement.

Enfin, les cardiologues exerçant à l'institut du thorax du CHU sensibiliseront le public aux risques cardiovasculaires, à leur prévention mais aussi à la détection des premiers symptômes, aux bons réflexes. Il sera aussi question de la vie après l'arrêt cardiaque et d'apprendre à prévenir les rechutes.

Programme de la conférence et des ateliers
ARRÊT CARDIAQUE, 1 VIE = 3 GESTES »Samedi 26 septembre 2009,
14 h 00 – 18 h 00
Faculté de Médecine de Nantes
14 h à 16 h : Conférence – Questions du public dans l'Amphithéâtre 9
16 h à 18 h : Ateliers de démonstrations et d'initiation aux gestes qui sauvent dans le hall 1er étage

Cette manifestation bénéficie également du soutien des urgentistes et sapeurs pompiers : l'Association Départementale de la Protection Civile de Loire Atlantique, les Secouristes Français de la Croix Blanche, Comité Départemental 44, la Délégation Départementale 44, Œuvres Hospitalières Françaises de l'Ordre de Malte, le SAMU 44, l'Union Départementale des Sapeurs-Pompiers de Loire-Atlantique (UDSP 44) et l'Union des Premiers Secours de Loire Atlantique (représentation départementale de l'ANPS Association Nationale des Premiers Secours).

Arrêts cardiaques en France
Chaque année en France, 50 000 personnes décèdent d'un arrêt cardiaque. Soit dix fois plus que les accidents de la route. Sans prise en charge immédiate, plus de 95 pour cent des arrêts cardiaques sont fatals. 7 fois sur 10 l'arrêt cardiaque survient devant témoin, mais moins de 20 pour cent de ces témoins pratiquent les gestes de premiers secours. En France le taux de survie à un arrêt cardiaque est inférieur à 3 pour cent.Ce taux de survie est 4 à 5 fois plus élevé dans les pays où les lieux publics sont équipés en défibrillateurs automatisés externes et où la population est formée aux gestes qui sauvent.

Victime ou proche, chacun d'entre nous peut être confronté un jour à un arrêt cardiaque. Le cours de notre vie en sera changé, il faut donc connaître les bons réflexes.

Qu'est ce que l'arrêt cardiaque ?
L'arrêt cardiaque ou cardio-respiratoire (aussi appelé mort subite de l'adulte) est dû à un trouble du rythme cardiaque. Le coeur cesse de fonctionner normalement (c'est la fibrillation ventriculaire) : le sang, et donc l'oxygène qu'il transporte, ne circule plus dans le corps, les cellules ne sont plus oxygénées. Les séquelles neurologiques peuvent alors êtres très graves et irréversibles. Sans prise en charge immédiate, cet accident est mortel en quelques minutes.

Comment le reconnaître ?
La victime tombe. Elle est inconsciente, c'est à dire :
- qu'elle ne réagit pas quand on lui parle ou qu'on la stimule ;
- que sa respiration est inexistante (ou très irrégulière, par soubresauts).
Que faire en cas d'arrêt cardiaque ? Face à une victime d'arrêt cardiaque, chacun d'entre nous peut agir pour sauver la vie de la victime en pratiquant 3 gestes simples :
- appeler le 18 (Sapeurs Pompiers) ou le 15 (SAMU) ;
- pratiquer un massage cardiaque ;
- défibriller le coeur grâce à un défibrillateur automatisé externe, si un tel appareil est disponible à proximité (le décret du 4 mai 2007 permet à toute personne d'utiliser un défibrillateur automatisé externe, entièrement automatique ou semi-automatique)".

Pour plus d'informations contacter :
Directeur de la communication
CHU Nantes, allée de l'île Gloriette
44035 Nantes cedex 1
Téléphone : 02 40 08 71 80
Mobile :Fax : 02 40 08 71 61
email : service.communication@chu-nantes.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 487 - 22 septembre 2009

Rappelons que les prélèvements "à coeur arrêté" ont repris en France depuis 2007. Ils s'effectuent sur donneurs d'organes se trouvant en "arrêt cardio-respiratoire persistant" suite à arrêt cardiaque réfractaire, c'est-à-dire qui n'a pas pu être récupéré par des manoeuvres de réanimation.

"Sauvez des vies, vos questions, nos réponses : Le 21 septembre sur France 3"

"Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes présenteront Sauvez des
vies, vos questions, nos réponses
, le lundi 21 septembre 2009 à 20h35
sur France 3. Regardez la bande annonce."
"En France, près de 20 000 personnes meurent chaque année d'accidents dans leur environnement familier (à la maison, au travail). Pourtant, un plus grand nombre de vies pourraient être épargnées si 1 personne sur 5 connaissait les gestes d'urgence et si une majorité d'entre nous étaient favorables au don d'organes.

L'émission "Sauvez des vies, vos questions, nos réponses", diffusée le 21 septembre à 20h35 sur France 3 pose la question du don de soi et du don de son temps et répond, à partir de cas concrets, aux questions des téléspectateurs.

Que faire en cas de noyade, d'étouffement ou de malaise ? Quels sont ces gestes qui sauvent ? Qu'est ce que le don d'organes ? Quels organes greffe-t-on ?

Aux côtés de Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes , Jamy Gourmaud et Nicolas Angel apportent des éclairages et des explications sous forme de démonstrations pédagogiques et de conseils pratiques."

Source :
http://tele.premiere.fr/News-Videos/Sauvez-des-vies-vos-questions-nos-reponses-VIDEO-Le-21-septembre-sur-France-3/(gid)/2047756

"Près de neuf Français sur dix approuvent le don d'organe"

PARIS - "Près de neuf Français sur dix (88 pour cent) approuvent le don d'organe et 77 pour cent d'entre eux sont prêts à donner leurs propres organes, mais seulement la moitié ont fait savoir à leurs proches leur position, selon un sondage Sélection du Reader'sDigest/Global Net Survey publié vendredi.

Le don d'organes est la grande cause nationale 2009, avec des campagnes axées sur la nécessité de faire connaître son choix : en effet, c'est à la famille qu'il revient in fine de prendre la décision du don.
Selon ce sondage, réalisé par internet du 9 au 15 juillet auprès de 1.002 personnes représentatives de la population française, à peine plus d'un Français sur deux a fait connaître son choix à ses proches (52 pour cent).

Les hommes sont seulement 47 pour cent à avoir informé leur entourage, contre 57 pour cent des femmes. Le président Nicolas Sarkozy se rendait vendredi à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne) pour y célébrer la 2.500ème greffe du foie réalisée dans cet établissement.

Chaque année, le nombre de patients en attente de greffe augmente en France : 13.687 malades ont eu besoin d'une greffe en 2008, soit 571 de plus qu'en 2007. 222 sont décédés faute d'être greffés à temps.

Le nombre de prélèvements et de greffes d'organes s'est maintenu en 2008 par rapport à 2007 avec 1.563 donneurs prélevés et 4.620 greffes réalisées."

http://www.romandie.com/infos/news2/090918102313.plp2gola.asp

"Sarkozy reçu en grande pompe au CHU de Villejuif"

Nicolas Sarkozy, escorté de Roselyne Bachelot et de Valérie Pécresse, salue
le chirurgien René Adam à son arrivée à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif,
pour une visite consacrée aux transplantations.

"En marge de la venue du chef de l'Etat ce vendredi à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), le personnel de l'hôpital et les habitants ont été confrontés à un important dispositif de sécurité jugé excessif. De leur côté, les syndicats dénoncent une réception hors de prix.
Une vingtaine de camions de gendarmerie postés autour des entrées de l'hôpital, la circulation automobile fortement perturbée par des barrages de police autour de l'avenue Paul-Vaillant-Couturier, plusieurs dizaines de gendarmes mobiles munis de boucliers et de bombes lacrymogènes... Un dispositif qui impressionne les habitants des alentours plutôt calmes de l'hôpital Paul-Brousse.

Une réception aux frais de l'hôpital
En face de l'entrée principale, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l'appel de la CGT et de SUD-Santé pour manifester contre la venue de chef de l'Etat, invité à célébrer la 2500e greffe de foie de l'établissement. 'La venue de Nicolas Sarkozy coûte près de 200 000 euros, s'emporte Bruno Liebon, syndicaliste CGT. Pendant ce temps, avec la loi Bachelot sur la réforme de l'hôpital, nous sommes victimes de suppressions budgétaires.' Le chiffre de 200 000 euros a cependant été démenti ce matin par Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement.

Pascal Thomas, syndicaliste Sud et salarié de l'hôpital Paul-Brousse, fait le décompte. 'Il y en a au bas mot pour 70 000 euros uniquement pour l'installation d'un chapiteau à l'intérieur du CHU. Il faut ajouter à cela les frais de bouche de la réception où étaient attendus près de 3000 invités. Et on connaît le prix des traiteurs...' L'assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) réduit cependant le chiffre et annonce 156 000 euros. 'Ce n'est pas Paul-Brousse qui règle la note, c'est nous, affirme l'AP-HP. Cette visiste était prévue au budget depuis longtemps. Cette somme n'est d'ailleurs pas si importante si on prend en compte l'enjeu que représente la médiatisation autour du don et de la greffe d'organes en France.'

Bloqués à l'intérieur
Un peu plus tôt, un groupe de manifestants, membres du personnel de l'hôpital, ont pu pénétrer dans l'enceinte pour exprimer leur mécontentement, avec l'appui de Claudie Cordillot, la maire PCF de Villejuif. A l'intérieur, c'est le désert. La quasi-totalité des consultations a été annulée pour la journée et d'après des membres du personnel présents, une seule ambulance a été admise, pour un cas d'urgence. Plusieurs infirmières bloquées dans l'hôpital désespèrent, à l'inverse, de pouvoir sortir. 'Nous devons attendre 15h pour pouvoir partir alors que notre service s'arrête à 14h10!'

A l'extérieur, le ton monte. 'Ils en font trop, c'est scandaleux, s'indigne un aide laboratoire de l'hôpital. Depuis lundi, on est soumis à un double contrôle : il faut présenter sa carte d'identité et sa fiche de paye pour pouvoir rentrer.' La direction de l'hôpital a proposé aux membres du personnel qui le souhaitaient de prendre un jour de congé, vendredi. Seules les personnes invitées à la réception ont le droit, grâce à leur carton d'invitation officiel, de franchir le cordon de gendarmes mobiles qui bloque l'accès à l'hôpital.

Négocier pour rentrer...sans invitation
Pour les proches des patients, privés de visite jusqu'à 15h, c'est l'incompréhension. Seule Christiane a réussi à contourner le dispositif pour rendre visite à un membre de sa famille. 'Les policiers m'ont empêché de rentrer avec mon véhicule dans l'hôpital ce matin, alors que j'ai fait plus de cinquante kilomètres pour venir. Je suis finalement revenue à pied avec mon mari qui est handicapé et ils nous ont laissé rentrer après négociations.'

Arrivé avec la ministre de la Santé Roselyne Bachelot par une entrée secondaire, Nicolas Sarkozy a visité un service avant de finalement s'exprimer vers midi.

Sarkozy peiné par 'ceux qui font des polémiques'
'C'est la place du président de la République que d'être ici pour rencontrer des transplantés, pour appeler nos compatriotes à donner et pour féliciter les équipes', a-t-il estimé. 'Je pense d'ailleurs qu'il y a des sujets qui n'appartiennent pas à la politique politicienne. Quelles que soient ses convictions, le devoir de soutenir ceux qui font des dons d'organes et le devoir de soutenir les équipes médicales, c'est un devoir d'Etat', a insisté le chef de l'Etat.

'J'ai beaucoup de peine pour ceux qui font des polémiques. Ils doivent être tellement malheureux dans leur vie qu'ils ne comprennent pas les enjeux', a-t-il conclu.
Nicolas Sarkozy a annoncé la création en 2010 de cinq instituts hospitalo-universitaires.
'En lien avec un CHU, ils devront pouvoir bénéficier d'une délégation de gestion et de nouer des relations avancées avec leur université. Ils auront la possibilité de recruter les meilleurs professionnels, français et étrangers, grâce à des contrats qui seront attractifs', a-t-il ajouté. 'Si on veut les meilleurs, il faut les payer', a insisté Nicolas Sarkozy.
Le président a également indiqué que ces IHU devront 'attirer des fonds privés'. 'L'hôpital public ne perdra pas son âme s'il y a des fonds privés qui permettent d'avoir les meilleurs, les meilleures techniques et les meilleurs investissements. Nous avons besoin de toutes les compétences', a-t-il estimé.
Nicolas Sarkozy a enfin proposé que le futur grand emprunt 'puisse financer certains investissements' nécessaires à la mise en place des ces IHU.
Deux heures plus tard, après son départ, le calme était revenu à Villejuif."

Source :
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/sarkozy-recu-en-grande-pompe-au-chu-de-villejuif_788655.html

"Insupportable gabegie ou célébration méritée d'une belle aventure médicale ?"

"La venue de Nicolas Sarkozy, vendredi 18 septembre, pour fêter la 2 500e greffe du foie réalisée par l'établissement, met en émoi l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne).
C'est le syndicat SUD, le premier, qui a sonné l'hallali. Pour Patrice Thomas, délégué du personnel, la facture, 'à la charge de l'hôpital', est vraiment trop salée : '200 000 euros', selon ses calculs. Soit 'le salaire de huit infirmières pendant un an'. Pour ce technicien, voilà qui est 'scandaleux, en période de restriction budgétaire'. Un coût 'absolument faux', a riposté, vendredi, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement.

Nombre de médecins ne sont pas moins mécontents. 'La visite du président va paralyser l'établissement, constate le docteur Christophe Trivalle. Dans mon service (de gériatrie), nous avons dû annuler les douze consultations prévues, en raison des mesures de sécurité.' Un courriel de la direction, envoyé mercredi 16 septembre, a précisé que l'établissement serait bouclé de 6 heures à 14 heures pour 'toute personne étrangère à l'hôpital'.

Dans les couloirs de Paul-Brousse, la pilule passe mal. 'Ça râle un peu partout, assure le docteur Aurore Burlaud. Je pense aux familles, privées de visites, qui n'ont pas besoin de ça, alors qu'elles sont déjà en souffrance.'

La polémique, cependant, s'arrête aux portes du Centre hépato-biliaire, dont la réussite est célébrée par le chef de l'Etat. 'Nous avons voulu faire une fête conviviale, qu'il ne faut pas détourner. Nous avons invité tous les greffés, pour célébrer une réussite médicale rare', assure le chirurgien René Adam. Pour lui, la venue de Nicolas Sarkozy permet surtout de 'mettre l'accent sur les dons d'organes'. Il assure que le budget est serré - avec 'de la Clairette de Die et pas du Champagne' - et que la part des frais à la charge de l'hôpital 'n'est pas encore arrêtée'.

Vendredi, une manifestation, à l'appel de SUD et de la CGT, devait avoir lieu dans l'hôpital, mais loin des célébrations. 'Le contexte est tendu, avec la réforme des hôpitaux', souligne un autre médecin, pour qui la lourdeur des consignes de sécurité s'explique par une peur des débordements. 'On annule des consultations alors qu'on nous impose d'en faire toujours plus, avec une politique du chiffre', ironise le docteur Trivalle."

Article de Pierre Jaxel-Truer
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/09/18/branle-bas-de-combat-a-l-hopital-paul-brousse-en-attendant-nicolas-sarkozy_1242118_823448.html

"Don d'organes : parlez-en avant"

"Sabine Verdy, médecin coordinateur pour le prélèvement d'organes à Besançon :

Chaque année, une journée est dédiée au don d'organes. L'occasion de rencontrer des greffés et de se renseigner...'Un matin, je ne pouvais plus respirer. Premier diagnostic, une gastro. Deuxième avis médical, un problème avec la vésicule biliaire mais juste avant l'opération, l'équipe demande un avis au cardiologue. Il me diagnostique une insuffisance cardiaque. C'était en 1995. Je me suis inscrit sur la liste d'attente en 1997 et je me suis fait greffer en août 2000. Maintenant, je suis suivi tous les trois mois et je prends un traitement anti-rejet. Ça valait le coup' explique Robert, greffé du coeur. Envers la famille du donneur, il éprouve 'un sentiment de reconnaissance. J'y suis passé et j'en suis revenu. Posez-vous la question et faites-connaître votre décision', dit-il aux gens qu'il croise.Le don d'organe sauve des vies mais il faut des donneurs. Parlez-en autour de vous, portez la petite carte de donneur dans votre porte-feuille, elle aidera votre famille à prendre sa décision quand vous ne pourrez plus la prendre. 'Elle n'a pas de valeur légale mais elle donne une indication aux familles', souligne le médecin coordinateur, Sabine Verdy. 'En 2008, nous avons enregistré une baisse des prélèvements avec seulement vingt donneurs. Habituellement, nous en avons 26 par an à Besançon'.Un constat dû à l'augmentation des refus : 'Auparavant, à Besançon, nous avions un taux de refus inférieur à la moyenne nationale qui est de 31 pour cent mais nous sommes passés de 26 pour cent à 39 pour cent entre 2007 et 2008', indique Sabine Verdy. Au 30 août 2009 à Besançon, seize personnes ont pu être prélevées pour leurs organes.Une greffe sous-entend un donneur et un receveur mais mobilise une centaine de personnes : les équipes de prélèvements, de transplantation, les équipes qui transportent les organes, les coordinateurs, les divers spécialistes car tout est vérifié (virus, hépatite...). L'infirmière coordinatrice passe en moyenne 350 coups de fil pour une transplantation. D'autant plus qu'il faut faire vite. Le coeur doit être transplanté dans les six heures (vingt-quatre heures pour un rein).'Le prélèvement ressemble à une opération avec des sutures et des pansements. Si un os est prélevé, nous le remplaçons par une prothèse. Il faut respecter l'intégrité de la personne défunte. En tant que coordinateur, nous suivons le corps dans chaque étape et nous informons les familles en permanence', souligne Sabine Verdy. Près de 80 personnes attendent une greffe de rein et 40 de foie en Franche-Comté.Sachez que le don à la science (intégralité du corps) s'organise avec la faculté de médecine.Et vous, qu'avez-vous décidé ?"
EN SAVOIR PLUS
Coordination hospitalière : 03 81 66 80 80
Collectif d'associations pour le don d'organe au 06 77 06 27 15

Source :
http://www.hebdodebesancon.com/actualite/Don-d-organes-:-parlez-en-avant-583.html

SAUVEZ DES VIES : VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES Mag - Santé

Date : 21/09/2009 France 3 Horaire : 20H35 - 22H25 Durée : 110 mn
"En France, près de 20 000 personnes meurent chaque année d'accidents dans leur environnement familier (à la maison, au travail). Pourtant, un plus grand nombre de vies pourraient être épargnées si une personne sur cinq connaissait les gestes d'urgence et si une majorité d'entre nous étaient favorables au don d'organes. L'émission pose la question du don de soi et du don de son temps et répond, à partir de cas concrets, aux questions des téléspectateurs. Que faire en cas de noyade, d'étouffement ou de malaise? Quels sont ces gestes qui sauvent? Qu'est ce que le don d'organes? Quels organes greffe-t-on? Aux côtés de Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes, Jamy Gourmaud et Nicolas Angel apportent des éclairages et des explications sous forme de démonstrations pédagogiques et de conseils pratiques."

http://guidetv.france3.fr/jsp/prog/fiche.jspx?idProg=31593447

France : témoignage d'une greffée du rein

Témoignage d'une dame de plus de 70 ans qui a reçu un rein il y a trente ans. Le donneur était son frère jumeau. Ce que je n'ai pas compris dans l'article : a-t-elle reçu ce rein à la mort de son frère, ou bien s'agit-il d'un don fait de son vivant ? Car le don d'organes à sa mort repose sur l'anonymat. Or là, elle sait que le donneur n'était autre que son frère jumeau ...

http://www.aisnenouvelle.fr/index.php/cms/13/article/352324/__Vivre_avec_une_greffe_c_est_possible__

Suisse : Journée nationale du don d’organes

Le 11 septembre est la journée anniversaire des attentats à NY (les
tours jumelles du World Trade Center). Et le 12 septembre est la journée nationale du don d'organes en Suisse ...

"La Suisse manque de donneurs d’organes. L’an dernier, 62 personnes sont décédées, faute d’avoir pu être transplantées à temps. [En France, ce sont 222 personnes qui sont décédées sans avoir pu reçevoir une greffe, Ndlr.]. Dans notre pays, on dénombre 12 donneurs pour un million d’habitants. Un chiffre qui grimpe à 25 en France et même à 30 en Espagne. La situation suisse peut et doit être améliorée. Dans cette optique, le 12 septembre a été institué Journée nationale du don d’organes.

Bien que le canton de Neuchâtel ne compte pas de centre de transplantation, son hôpital, en collaboration avec l’Association neuchâteloise des insuffisants rénaux, a décidé de s’investir en tenant des stands d’informations à Métropole Centre à La Chaux-de-Fonds et à Marin-Centre, ce samedi, entre 9h et 17 heures.

Vous obtiendrez plus de renseignements sur le don d’organes en cliquant ici. "

Source

Semaine de mobilisation pour le don de moelle osseuse

Rappelons que le don de moelle osseuse devrait constituer une alternative au don de sang de cordon ombilical. Comme la France est en retard sur le développement du don de sang de cordon ombilical (qui présente moins
de contraintes de compatibilité que celles d'un don de moelle osseuse entre donneur et receveur, et qui est indolore, contrairement au don de moelle
osseuse), on dit que le don de sang de cordon ombilical constitue une alternative au don de moelle osseuse ...

"Du lundi 14 au dimanche 20 septembre se déroulera la quatrième semaine de mobilisation pour le don de moelle osseuse en faveur du don de moelle osseuse. Pour les 70 pour cent de malades qui n’ont pas une sœur ou un frère compatible, un registre composé de volontaires offre la possibilité de trouver un donneur strictement identique. Les spécialistes estiment aujourd’hui qu’un registre de 120 000 volontaires permettrait de satisfaire le plus grand nombre de besoins. Le registre français est connecté à d’autres registres étrangers pour accroître les chances des patients.

La moelle osseuse est répartie dans les os du corps. Elle fabrique les cellules du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes sanguines) qui se renouvellent régulièrement. Il ne faut pas la confondre avec la moelle épinière, avec laquelle elle n’a rien à voir.

La quantité de moelle osseuse prélevée est en rapport avec la morphologie du receveur. Le prélèvement s’effectue par plusieurs ponctions au niveau des os du bassin, sous anesthésie générale (hospitalisation la veille du don pour une durée de 2 jours).

Ce don justifie un arrêt de travail de 8 jours environ. L’activité de la moelle osseuse augmentera immédiatement après la ponction et réparera cette perte qui n’aura aucune conséquence sur la numération sanguine. Conformément à la Loi de bioéthique, le don de moelle osseuse est soumis aux mêmes règles que le don d’organes. [Anonymat et gratuité du don, Ndlr.]
Les greffes de moelle osseuse sont destinées aux malades dont la moelle ne fonctionne plus (aplasie) ou est envahie par des cellules cancéreuses (leucémie).Une maladie affectant la moelle osseuse entraîne des conséquences graves : l’absence de globules rouges provoque une anémie ; celle de globules blancs des infections ; et celle des plaquettes des hémorragies.
Pour qu’une greffe de moelle osseuse réussisse, il faut que la moelle osseuse du donneur et le corps du receveur s’acceptent mutuellement. Il faut donc donner au malade une moelle osseuse aussi identique que possible à la sienne. C’est parmi les frères et soeurs qu’on trouve le plus facilement des sujets ayant le même groupe tissulaire (groupe HLA). Sans lien de parenté, la chance de présenter des caractéristiques HLA identiques n’est que de 1 sur 40 000. Mais tous les malades n’ont pas un frère ou une soeur compatible. Dans 3 cas sur 4, le malade ne pourra bénéficier de greffe de moelle que si un donneur volontaire, ayant le même groupe HLA, lui donne un peu de sa propre moelle.

Des comités d’experts ont été constitués pour autoriser le prélèvement de moelle sur un mineur (décret n° 96-375 du 29 avril 1996 et arrêté du 4 septembre 1996). Pour les 70 pour cent de malades qui n’ont pas une sœur ou un frère compatible, un registre composé de volontaires offre la possibilité de trouver un donneur strictement identique.

Les spécialistes estiment aujourd’hui qu’un registre de 120 000 volontaires permettrait de satisfaire le plus grand nombre de besoins. Le registre français est connecté à d’autres registres étrangers pour accroître les chances des patients.

Qu'est-ce qu'un donneur de moelle osseuse ?
Toutes les personnes en bonne santé, de 18 à 51 ans, qui acceptent d’être disponibles pour donner un peu de leur moelle osseuse à un malade qu’elles ne connaîtront pas. Elles resteront inscrites sur le registre des donneurs volontaires jusqu’à l’âge de 55 ans révolus. Pour le donneur bénévole, tout est gratuit. Les frais d’hospitalisation, d’analyse du groupage tissulaire et de greffe sont pris en charge par la Sécurité Sociale.

L’Établissement français des Greffes [depuis 5005, l'EFG a été relayé par l'Agence de la biomédecine, ABM, Ndlr.] est le témoin de l’engagement de l’État dans un domaine maintenant perçu comme de Santé publique. La greffe est avant tout un acte thérapeutique. Les 3 000 greffes d’organes et près de 25 000 greffes de moelle osseuse, de tissus ou de cellules effectuées chaque année, en sont la première traduction.

Mais la greffe inscrit aussi ses dimensions symbolique, anthropologique et sociale au travers du don, de la solidarité, du respect de la personne humaine et de la justice. C’est pourquoi les femmes et les hommes qui font l’Établissement français des Greffes [ABM, Ndlr.] remplissent leurs missions, à la fois pour répondre à l’espoir de chaque malade en attente de greffe et pour justifier la confiance du public dans l’organisation du prélèvement et de la greffe en France."

Source

France : Prélèvements à coeur arrêté : la procédure

Research:
"Kidney retrieval after sudden out of hospital refractory cardiac arrest: a cohort of uncontrolled non heart beating donors". Authors: Fieux F, Losser M, Bourgeois E, Bonnet F, Marie O, Gaudez F, Abboud I, Donay J, Roussin F, Mourey F, Adnet F, Jacob L
Critical Care 2009, 13:R141 (28 August 2009) (link)

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Témoignage de famille confrontée au don d'organes

Une fois que l'on a accepté le don d'organes, il faut consolider la motivation initiale au fil du temps, c'est un travail de tous les jours. Voici un blog construit par les proches d'Aurélien, qui est mort à 19 ans et sur lequel un prélèvement multi-organes a été effectué.

http://aurelien-notre-ange.skyrock.com

USA : Apple : le retour de Steve Jobs, après sa greffe du foie

"Le PDG et cofondateur de la firme de Cupertino a fait son grand retour, après avoir subi une greffe du foie.

Surprise générale. Sous un tonnerre d’applaudissements, ce mercredi soir, à San Francisco, Steve Jobs a fait son grand retour chez Apple à l’occasion de la traditionnelle conférence de rentrée. Le cofondateur n’était pas apparu en public depuis près d’un an. 'Je suis très heureux d’être parmi vous. Comme certains d’entre eux vous le savent, il y a environ cinq mois, j’ai subi une greffe du foie. Ainsi, maintenant, j’ai le foie d’une personne d’environ 25 ans qui est mort dans un accident de voiture. Je ne serais pas là sans une telle générosité. Nous devrions tous être des donneurs d’organes', a expliqué Steve Jobs, toujours très maigre. Il a repris le travail fin juin, après six mois d’absence. (...)

Source :
http://marches.lefigaro.fr

Voir aussi :
http://www.cbsnews.com

"Le ministère chinois de la Santé publique donne des garanties sur le don d'organe"

"Un porte-parole du ministère chinois de la Santé a tenu à réaffirmer mardi qu'en Chine le don d'organe est volontaire.

'Par principe, en Chine, le don d'organe est volontaire et gratuit', a déclaré Mao Qun'an, porte-parole du ministère, 'un citoyen chinois a le choix de faire ou de ne pas faire don de ses organes à l'hôpital'.

En réponse à la question de savoir si la Chine avait forcé des criminels condamnés à la peine de mort à faire don de leurs organes, le porte-parole a affirmé qu'aucune organisation ou individu n'avait été autorisé à 'forcer, tromper ou tenter' quelqu'un à faire don de ses organes.

'Par ailleurs, les donneurs doivent être complètement capables d'exercer leurs droits et d'exprimer leur volonté de faire un don sous forme écrite', a-t-il ajouté.

'La Chine a imposé des règlements stricts sur le don d'organe, y compris par les criminels, et a renforcé la supervision des institutions médicales ayant le droit de mener des transplantations d'organes', a-t-il fait savoir.

Avant fin 2008, 86 800 transplantations rénales, 14 643 transplantations du foie, 882 transplantations du coeur et du poumon et plus de 220 transplantations d'autres organes ont été menées en Chine."

Agence de presse Xinhua
http://french.china.org.cn/china/txt/2009-09/09/content_18489997.htm

"Transplantation d’organes humains au Mali : La loi votée viole-t-elle la Constitution ?"

"Avant de prendre leurs vacances parlementaires, les députés ont adopté la loi relative au prélèvement et à la greffe d’organes, de tissus et de cellules humains. En analysant la question de la transplantation d’organes humains, on est tenté de dire que les élus de la nation ont violé la constitution dont l’article 1er stipule que 'la personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne ?'.

Les progrès de la science et de la technique peuvent bien sauver des vies humaines et améliorer la santé des malades. Mais de là à violer notre constitution, les députés ont bien franchi le pas.

CE QU’IL FAUT COMPRENDRE DU SUJET
La transplantation ou greffe est une technique médico-chirurgicale qui consiste à remplacer un organe ou tissu ou cellule malade par un autre organe ou tissu ou cellule sains prélever chez un donneur.

On distingue plusieurs types de greffes :
- l’autogreffe ou greffe autoplastique : c’est le transfert d’un tissu d’un point à l’autre du même organisme. Son avantage principal est qu’il n’y a pas de phénomène de rejet. C’est un acte de chirurgie réparatrice (cas de perte tissulaire importante) et parfois pour des fins esthétiques.
- l’homogreffe ou greffe homoplastique ou allogreffe : C’est le transfert d’un tissu d’un donneur à un receveur de même espèce (exemple d’un humain à un autre humain).

Des problèmes d’éthiques se posent ici : aux niveaux de l’opérateur, du receveur, du donneur vivant ou décédé, de l’histocompatibilité et de la législation du pays.
- La Xénogreffe : la greffe concerne des individus d’espèces différents, par exemple greffe à un homme d’un organe d’un animal proche de l’homme, ou rendu proche par des manipulations génétiques.

Dans les transplantations, il faut distinguer les organes exécutifs (cornée, membre, rein, poumon, coeur, etc) et les organes centraux ou de différentiation individuelle (cerveau, gonades) ; distinguer aussi les prélèvements d’organes ou de tissu sur le vivant et le mort.

CONTEXTE
Les greffes d’organes et de tissus humains, qui ont connu des progrès très importants ces dernières années, sont devenues des traitements de prédilection pour de nombreuses maladies, mortelles ou non.

A titre d’exemple, une transplantation de rein permet d’économiser des frais engagés pendant dix ans pour traiter le même malade atteint d’insuffisance rénale en dialyse. La greffe de la Cornée reconvertit la cécité en vision normale quelque soit l’âge du malade. Les prélèvements et les transplantations les plus fréquents portent sur le rein, le foie, le poumon, la peau, la moelle osseuse et la cornée.

A partir de 1990, les activités de transplantation ont été codifiées sur le plan international par les lois de la bioéthique, la création des établissements des greffes transfrontaliers (USA, Europe, Asie etc). Il faut noter que les greffes d’organes sont chose courante dans plusieurs continents.

Selon l’OMS, en 2005, il a été recensé 92.943 transplantations d’organes dans le monde dont 62.129 reins, 19.809 foies et 5.313 coeurs etc. L’Afrique reste le parent pauvre en dehors des pays du Maghreb et de l’Afrique du Sud.

En juin 2006, une importante équipe de l’OMS a séjourné au Mali dans la ferme volonté de faire de notre pays, un leader dans le domaine de la transplantation en Afrique du Sud Saharienne.

Au total, on estime que plus de 500.000 personnes vivent aujourd’hui dans le monde avec un organe transplanté et des dizaines de milliers de personnes sont en attente de greffe.

Au Mali, les greffes d’organes ne sont pas encore pratiquées. Cependant les services de certains établissements publics hospitaliers (Point G, IOTA) assurent le suivi de malades qui ont reçu des greffes.

LES FORCES DU MALI
Il ressort des écoutes effectuées par les députés que le Mali est bien avancé dans la voie de la transplantation :
- Il y a l’expression d’une volonté politique de s’engager dans la voie en créant les textes législatifs et réglementaires, en s’engageant pour la recherche de ressources pour le financement des infrastructures, de l’équipement et la mise à niveau des ressources humaines qui sont disponibles ;
- Le Mali dispose de l’un des meilleurs néphrologues d’Afrique qui a déjà élaboré un projet de transplantation rénale, projet adopté par le Conseil d’Administration du CHU de Point-G ;

- En outre l’IOTA est dans les meilleures dispositions pour pratiquer la greffe de la cornée.
Donc les conditions de transplantations peuvent être réunies au Mali. Il existe déjà un projet de charte nationale de bioéthique non encore adopté et également trois comités opérationnels pour participer à l’encadrement des projets de transplantations qui sont :
• Le Comité National d’Ethique pour la Santé et les Sciences de la vie ;
• La Comité d’Ethique de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie (FMPOS) ;
• Le Comité d’Ethique de l’Institut National en Santé Public (INRSP).

Egalement le Code de déontologie existe sous forme de loi. Les trois ordres professionnels sanitaires (Ordre des Médecins, des Pharmaciens, des Sages-Femmes), concomitamment avec l’Inspection de la Santé, encadrent les activités d’exercice des professionnels de la Santé.

Les deux principales religions au Mali (islam et Christianisme) acceptent avec quelques réserves le principe des transplantations d’organes. Ces réserves ont trait à l’acquisition de toutes les conditions pour la réussite des transplantations et le respect des règles d’éthique pour éviter de réduire le corps humain en un objet de commerce. Les partenaires tels que l’OMS ont exprimé leur volonté d’accompagner le projet.

LE CADRE JURIDIQUE
Les prélèvements d’organes ou tissus ou cellules constituent une atteinte au corps humain, celui des morts comme des vivants.'La personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne' selon l’article 1er de la constitution du Mali, repris par l’article 2 de la présente loi.

Malgré cette disposition de la loi fondamentale, on soutient que la seule autorisation d’atteinte au corps est celle des actes médicaux nécessaires pour la personne elle-même. N’est-ce pas là une violation de la constitution ?"

Article de Daba Balla KEITA
http://www.maliweb.net/category.php?NID=50040&intr=

NB : certains lecteurs ont réagi négativement à cet article : voir commentaires sur le site http://www.maliweb.net/category.php?NID=50040&intr=

L’Université de l'Hôpital populaire de Pékin demande moins de deux semaines pour trouver un donneur de foie

"Eléments d’enquête:
De terrifiantes informations de collecte d’organes sur des pratiquants de Falun Dafa de leur vivant et la crémation immédiate de leurs corps afin de détruire les preuves ont été rapportées pour la première fois le 4 mars 2006. L’Association Falun Dafa et le site Internet Minghui (version chinoise de Clearwisdom) ont fondé la 'Coalition d'investigation sur la persécution du Falun Gong en Chine' (CIPFG), le 4 avril 2006. La CIPFG a recueilli des témoignages sur la saisie criminelle et illégale d’organes. Ce qui suit sont quelques indices récemment obtenus. Nous espérons que les gens continueront à aider à révéler comment les pratiquants de Falun Gong sont brutalement persécutés dans les camps de travaux forcés, les prisons, et les hôpitaux en Chine, et aideront à faire cesser la persécution.

[• Élément d'enquête : L'Université de l'Hôpital populaire de Pékin demande moins de deux semaines pour trouver un donneur de foie
• Élément d'enquête : Organes vendus en privé dans l'agglomération de Tianjin—L'Hôpital Général Populaire des Forces Armées de Police à Beijing réalise des implants [transplantations, Ndlr.] de foie
• Élément d'enquête L'Hôpital de la 181eme Rue dans l'agglomération de Guilin dans la Province de Guangxi réalise de fréquentes transplantations de foie]

Il y a quelques jours, un ami m'a dit qu'un de ses parents souffrait d'un cancer du foie. Il s'était fait opérer à l'Hôpital Populaire de l'Université de Pékin (situé à Xizhimen). A sa grande surprise, il n'a fallu que deux semaines pour disposer d'un foie. En un mois, on lui avait fourni un choix de deux foies. Récemment, on a dit que le département de chirurgie hépato-biliaire et le département de chirurgie générale prenaient en charge l'opération. L'auteur est allé enquêter dans une agence de transplantation.

Question: Je voudrais avoir des renseignements sur la chirurgie de greffes. Y a-t-il beaucoup d'opérations qui ont lieu ici ?
Docteur: Notre Hôpital et l'Hôpital Général Populaire des Forces Armées de la Police à Beijing sont les hôpitaux vedettes pour réaliser les transplantations de foie. Nous avons fait de nombreuses transplantations de foie. Nous sommes prioritaires dans l'obtention des foies.
Question: Est-ce que les patients peuvent rester à l'hôpital tout de suite ?
Docteur: Les patients peuvent rester à l'hôpital dès leur arrivée. Nous traitons cela comme une urgence.
Question: Combien de temps le patient doit-il rester à l'hôpital avant l'opération?
Docteur: Si nous disposons d'un donneur de foie, nous pouvons faire l'opération immédiatement.
Question: S'il n'y en a pas, combien de temps cela prend-il ?
Docteur: C'est difficile à dire. Nous en avons un tous les mois. Normalement, ça prend une semaine ou deux pour avoir les foies. Si votre groupe sanguin est AB ou O, ce sera plus long.
Question: Combien cela coûte t-il ?
Docteur: 500.000 yuans
Question: Quel est le prix le plus fort [si je veux la priorité] ?
Docteur: Certaines personnes paient un ou deux millions de yuans.
Éléments d'enquête: Des organes sont vendus dans le privé dans l'agglomération de Tianjin—L'Hôpital Général des Forces de la Police Armée à Beijing procède à des transplantations de foie. En 2009, durant la première moitié de l'année, l'Hôpital Général des Forces de la Police Armée à Beijing a réalisé une transplantation de foie pour mon parent. Shen Zhongyang lui a directement vendu le foie. Le coût était de 300.000 yuans. Aucun reçu ni agrément pour un don d'organe n'était disponible. Ils ne communiquent pas la source de l'organe.

Éléments d'enquête: L'Hôpital de la Rue 181 dans l'agglomération de Guilin dans la Province de Guangxi procède à de fréquentes transplantations de foie. Selon des informations en provenance de gens de l'Hôpital, l'Hôpital de la Rue 181 de l'agglomération de Guilin dans la Province de Guangxi a procédé à plus de 200 transplantations l'année dernière."
Les personnes suivantes sont employées à l'hôpital :
Yan Qiang: 86-13087737699 (Portable)

Liu Jie: 86-13087737699 (Portable)
Liu Diping: 86-13087737699 (Portable)

Tiré de: http://www.fr.clearharmony.net/articles/200909/47270.html

Source :
http://campsd-extermination-en-chine.20minutes-blogs.fr/archive/2009/09/05/elements-d-enquete-l-universite-de-l-hopital-populaire-de-pe.html