Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Fin de vie : pour une valorisation des soins palliatifs

"L'association d'accompagnement bénévole en soins palliatifs (ASP fondatrice), spécialisée dans l'accompagnement bénévole des malades, a rappelé son refus de l'acharnement thérapeutique comme de l'euthanasie lors de la manifestation organisée pour fêter ses 25 ans d'existence. 'La démarche palliative ne peut pas se terminer par une démarche euthanasique. C'est antinomique. La philosophie médicale de l'accompagnement n'est pas celle de la rupture de vie', y a déclaré le député Jean Leonetti, auteur de la loi de 2005 sur la fin de vie.
Pour Alain Monnier, président de l'ASP fondatrice : 'Il y a encore un gros travail d'information à réaliser sur ce que permet de faire la loi de 2005 et les soins palliatifs. Si cette loi était appliquée partout, elle permettrait de faire face à la totalité des demandes des malades. Les seuls cas qui échappent à ce cadre sont les demandes des personnes gravement atteintes mais qui ne sont pas en fin de vie.' "A l'heure où la fin de vie coûte de plus en plus cher, on pourrait passer d'un 'droit à mourir' à un 'devoir de mourir' pour des raisons économiques', frémit-il .
Régis Aubry, qui suit le plan soins palliatifs lancé par le chef de l'Etat pour la période 2008-2012, estime que si la loi n'est pas encore assez connue, les choses sont en train de changer : '...début 2010, tous les CHU seront dotés d'une équipe de soins palliatifs. L'observatoire national de la fin de vie doit également voir le jour. Enfin, une filière universitaire dédiée à ces questions sera ouverte à la rentrée prochaine'.
Martine Nahmani, mère d'une fille de 26 ans atteinte d'une tumeur évolutive de la moelle épinière, et à qui elle avait promis la mort quand elle la demanderait, se souvient que sa fille 'a commencé à revivre' quatre jours après qu'elle ait été admise dans l'établissement de soins palliatifs de la maison Jeanne Garnier : 'Les médecins avaient compris sa douleur - physique comme psychologique - et avaient réussi à la soulager'. Aujourd'hui, alors qu'Elodie s'est doucement éteinte, sa mère confie : 'Je suis contente d'avoir pu vivre ces moments privilégiés avec ma fille. Je n'ai pas envie de condamner l'euthanasie, mais on ne peut pas savoir ce que l'on perd lorsqu'on écourte la vie'.
Dans un article du Monde.fr où elle livre des extraits de dialogues entre patients et médecins, Claire Fourcade, médecin coordinateur de l'équipe de soins palliatifs de la clinique 'Les Genêts' à Narbonne, témoigne : 'Depuis dix ans, nous avons pris en charge plus de 3000 patients. 3000 histoires singulières, différentes. 3000 fois nous avons essayé d'écouter, d'entendre, d'adapter notre réponse.
En soins palliatifs, nous ne faisons pas de prêt-à-porter. Seulement du sur-mesure, de la haute couture. Jamais, à ce jour, je ne me suis trouvée en situation de dire que la seule façon de respecter mon patient était de transgresser la loi pour le faire mourir. Peut-être, un jour, une situation particulière me conduira-t-elle à prendre cette décision. Je veux que cela reste une transgression'."
Le Figaro.fr (Agnès Leclair) 27/11/09 - Le Monde.fr (Claire Fourcade) 26/11/09

Source :
http://www.genethique.org

Chine : Prélèvements meurtriers : assassinat des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes

Sous le patronage de Madame Françoise Hostalier, Députée du Nord, ancien Secrétaire d’État

David Kilgour, Député Canadien, présentera son nouvel ouvrage :

Bloody Harvest : The killing of Falun Gong for their organs
Prélèvements meurtriers : assassinats des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes (coauteurs David Matas et David Kilgour)


en présence de Michel Wu, ancien chef de service de l’émission en mandarin et rédacteur en chef à RFI.

A vos agendas !

Jeudi 3 décembre 2009
de 10h30 à 12h00

Salle Mars
Assemblée nationale
101, rue de l’Université, Paris 7e
(se munir d’une pièce d’identité)

Confirmer votre présence auprès de Jianping Zhang au 06 10 32 92 54 ou Isabelle Chaigneau au 06 24 30 66 55 ou par courriel à CIPFG.Fr@nerim.fr

==> (Doc. Word, 70 Ko)

David Matas est un avocat canadien éminent, spécialiste des droits internationaux de la personne et membre de l’Ordre du Canada 2008.
David Kilgour est également avocat. Il a occupé les fonctions de député puis de secrétaire d’État du Canada pour la région Asie-Pacifique. Avant de devenir parlementaire, il était procureur de la Couronne.

L’ouvrage fait le point sur les enquêtes menées depuis 2007 et apporte de nouveaux éléments.

Résumé du livre (version française) :

==> (Doc. PDF, 82 Ko)

Le Pr Navarro ne greffera pas en Chine

2007- "'Je condamne les chirurgiens français qui acceptent de former à la transplantation leurs homologues en Chine. Pourquoi ? Parce que ce pays est soupçonné de commercialiser les organes prélevés sur les condamnés à mort.' Francis Navarro est chef du service de chirurgie hépato-digestive et de transplantation au CHU de Montpellier. Il a à son actif pas loin de 300 greffes de foie. On ne choisit pas par hasard d'exercer cette spécialité médicale. Pas seulement parce qu'elle requiert un très haut niveau technique. Ou encore qu'elle vous mobilise nuit et jour : il n'y a pas d'heure pour être victime d'un accident qui fera de vous un potentiel donneur d'organes. La transplantation impose une réflexion éthique que ce chirurgien, professeur à la faculté de médecine de Montpellier, a choisi d'enseigner aux étudiants de première année.

Or, selon lui, cette éthique est aujourd'hui menacée par le tourisme de transplantation. 'De nombreux Occidentaux, et notamment des Américains, en attente d'une greffe, se rendent en Chine pour être greffés à des prix exorbitants, dénonce-t-il. Pour 62 000 dollars, ils peuvent se faire transplanter un rein; pour 150 000 dollars, un poumon... Bien que la commercialisation des organes ait été interdite en Chine en juillet 2006, certains sites Internet font encore la promotion de ce genre d'opérations.' C'est le cas notamment de celui du China International Transplantation Center (http: //en.zoukiishoku.com).

D'où viennent ces organes? Pour Francis Navarro, une accumulation d'indices concordants suggère qu'ils sont prélevés sur des condamnés à mort chinois. Fin 2005, Amnesty International a recensé 1 770 exécutions dans ce pays. Mais, selon l'association, tout porte à croire que ces chiffres sont bien en deçà de la réalité. 'On m'a proposé dans le cadre d'un échange avec la Chine de réaliser une transplantation là-bas. Mes correspondants me proposaient de choisir une date. Comme s'ils disposaient d'organes à la demande. Cela a éveillé mes soupçons. J'ai refusé de m'y rendre.'

Le 19 avril 2006, la Société britannique de transplantions publiait un communiqué condamnant la 'commercialisation', en Chine, des organes de prisonniers exécutés. Francis Navarro milite pour que ses confrères français fassent de même."

Source
http://www.marianne2.fr
http://campsd-extermination-en-chine.20minutes-blogs.fr

"L'enjeu d'un "faux coma" de 23 ans"

"'Je criais, mais on ne pouvait pas m'entendre'. C'est par cette formule que Rom Houben résume l'incroyable drame qu'il a vécu pendant 23 longues années. Ce Belge de 46 ans était bien conscient depuis son accident de voiture en 1983, après lequel il a pourtant été diagnostiqué comme étant dans le coma. Or, il entendait et voyait tout ce qui se passait autour de lui, mais il était totalement incapable de bouger et de s'exprimer. Et c'est au docteur Steven Laurey qu'il doit sa 'seconde naissance', il y a trois ans. Cette histoire peu banale vient d'être publiée dans différents journaux. Car Rom Houben peut désormais communiquer grâce à un système informatique spécialement adapté qui lui permet d'écrire des messages sur ordinateur.

Le docteur Steven Laureys est un neurologue spécialisé dans la recherche sur le coma à l'université de Liège. Il utilise la neuro-imagerie fonctionnelle - des techniques sophistiquées faisant notamment appel à l'imagerie par résonance magnétique - pour étudier la perception résiduelle chez ces patients dans le coma, avec qui on ne peut pas communiquer. 'On sait bien peu de choses sur la conscience, précisait-il récemment au Point (n° 1910), lors d'une interview sur les états de mort imminente. Car même lorsqu'une personne est apparemment sans vie, en état de coma végétatif, son cerveau peut être le siège d'une activité intense.'

Dans le cas de Rom Houben, il ne s'agissait pas d'une activité involontaire, voire anarchique, mais d'un fonctionnement 'normal', que son corps était incapable de traduire par le moindre geste ou par tout autre moyen. D'où son immense détresse. Ce cas risque d'obliger le corps médical et les familles à considérer autrement les personnes dans le coma. Déjà, celles qui reviennent d'un état de mort imminente affirment se souvenir de tout ce qui a été dit en leur présence. Dans une étude récemment publiée dans la revue BMC Neurology, le docteur Steven Laureys estimait que de nombreux patients considérés en état de coma végétatif mériteraient de subir de temps à autre des examens approfondis. '41 pour cent des patients en état de conscience minimale sont diagnostiqués de manière erronée comme étant en état végétatif', selon le communiqué alors publié. Malheureusement, une fois ce diagnostic posé, rares sont les médecins qui reviennent dessus."

http://www.lepoint.fr

Petit rappel : les patients en état de mort encéphalique ne sont pas des patients en état de coma végétatif. Seule la mort encéphalique permet d'aller au prélèvement d'organes. La question est : y-a-t-il des constats de décès anticipés, arrive-t-il que l'on prélève des patients en état de coma profond ?

Un colloque sur le don d'organes samedi 28 novembre, à Peronnas

"Sensibiliser, promouvoir, informer, c'est le travail qu'accomplit sans relâche France Adot 01 depuis 25 ans dans l'Ain. 2009 aura marqué une étape importante puisque le don de vie a été décrété par le Premier ministre, 'Grande cause nationale'. L'association se bat pour la promotion du don d'organes, de tissus humains et de moelle osseuse. Le professeur Bernard Devauchelle, chef du service de chirurgie maxillo-faciale du CHU d'Amiens, ayant notamment participé à la 1re greffe partielle du visage au monde, sera à Péronnas pour une conférence sur ce thème, samedi 28 novembre, à 20 heures, à l'auditorium du nouveau centre culturel péronnassien. Au même titre, le professeur Mauricette Michallet, chef du service hématologie de l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon et présidente de l'agence de la biomédecine sera également présente pour informer le grand public."

Conférence ouverte à tous. Gratuit.
http://www.leprogres.fr

Réserve du vote de la proposition de loi sur l'euthanasie

"Le gouvernement a demandé la réserve du vote de la proposition de loi sur l'euthanasie qui était discutée hier, 19 novembre 2009, à l'Assemblée (...). Celui-ci a donc été reporté au mardi 24 novembre. Les députés socialistes, à l'initiative du texte, ont quitté l'hémicycle pour protester contre la décision du gouvernement et ont boycotté la suite de la discussion.
Manuel Valls, rapporteur du texte, avait plaidé pour un 'droit à l'euthanasie', estimant que 'la seule manière d'éviter les dérives est d'admettre enfin la réalité pour mieux l'encadrer'. Pour lui, la 'généralisation' du recours aux soins palliatifs 'ne répondra jamais aux souffrances et aux demandes de tous les malades'.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a posé la question de savoir si faire un pas supplémentaire après la loi Léonetti constituerait 'un progrès ou la transgression d'une limite'. Il conviendrait sans doute mieux de développer les soins palliatifs car 'ce n'est pas la vie qui aliène, c'est d'abord la douleur dont il faut libérer le patient', a-t-elle estimé. Colette le Moal (Nouveau Centre) est allé dans le même sens, affirmant que 'la fin de vie est encore la vie'. Le député Jean-Frédéric Poisson s'est insurgé contre 'l'élaboration d'une hiérarchie entre les vies qui mériteraient d'être vécues et celles qui ne le mériteraient pas' alors qu'il faudrait 'réaffirmer la valeur inestimable de la vie, de la conception à la mort naturelle'.
Pour le Dr Louis Puybasset, professeur de médecine à la Pitié-Salpêtrière, il n'est pas judicieux, ni même légitime d'instaurer un 'droit à la mort'. 'Si chacun est pour un accompagnement paisible de la fin de la vie, je n'ai jamais rencontré de patients ou de familles qui revendiquaient un droit à la mort', affirme-t-il. Les malades attendent de la médecine 'qu'elle les assiste le mieux possible pour garder leur autonomie morale, physique et financière aussi longtemps que la maladie le permettra. La réponse qu'ils attendent, lorsque ce seuil est franchi, n'est pas une injection létale, brutale et forcément inhumaine, mais un accompagnement personnalisé, car la fin de vie convoque l'essentiel de l'expérience humaine, c'est-à-dire la transmission'. Il note par ailleurs que les pays ayant légalisé l'euthanasie voient déferler 'un cortège de conséquences déstabilisatrices pour les personnels soignants et d'effets pervers pour les familles'. La Suisse revient d'ailleurs sur ses positions. Il alerte contre les possibles dérives mercantiles liées aux problématiques du don d'organes qui pourraient en découler.
Pour lui, le vote de mardi aura donc une portée 'historique' : 'il oblige chacun d'entre nous à se demander ce qu'il veut réellement dans le dossier fin de vie : ouvrir un droit à la mort, ou accompagner les mourants en refusant de faire fi de l'interdit de tuer, dont l'histoire nous apprend que sa transgression conduit invariablement à la barbarie'."

20 minutes (Julien Ménielle) 19/11/09 - Le Figaro 20/11/09 - Le Figaro (Louis Puybasset) 20/11/09

Source :
http://www.genethique.org

La proposition de loi sur l'euthanasie débattue à l'Assemblée Nationale

10 décembre, 19H30, Assemblée nationale

"Deux propositions de loi se proposent de revoir les principes édictés dans la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie : la proposition de loi relative au droit de finir sa vie dans la dignité (enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 7 octobre 2009), la proposition de loi visant à mieux prendre en compte les demandes des malades en fin de vie exprimant une volonté de mourir (enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 5 novembre 2009). Une discussion de ces textes est prévue le 19 novembre.
Le Collectif Plus Digne La vie milite depuis sa création [déc. 2008, Ndlr.] pour que la loi du 22 avril 2005 soit mise en oeuvre en bénéficiant des compétences et des moyens qu'elle justifie. Les évolutions qu'elle rend possible dans les pratiques du soin constitueront les meilleures avancées attendues : elles seront évaluées dans les prochaines années. Il sera temps alors d'envisager, si nécessaire était, des ajustements favorisant une plus juste prise en compte des droits de la personne jusqu'au terme de sa vie."

Professeur Emmanuel Hirsch, Directeur de l'Espace Ethique de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP).


ASSEMBLEE NATIONALE - extrait du Rapport n° 2065 déposé le 10 novembre 2009 (mis en ligne le 16 novembre 2009 à 13 heures 45) par M. Manuel Valls
TRAVAUX DE LA COMMISSION
I.DISCUSSION GÉNÉRALE
La Commission examine la présente proposition de loi au cours de sa séance du mardi 10 novembre 2009. Un débat suit l’exposé du rapporteur.
M. Jean Leonetti : "Je sais gré à Manuel Valls de s’attaquer à ce sujet qui, effectivement, n’est pas tabou. Nous avions d’ailleurs prouvé antérieurement que nous pouvions l’aborder sereinement, en particulier dans le cadre de la mission d’information sur la fin de vie. Il dépasse tous les clivages : entre la droite et la gauche, entre les croyants et ceux pour qui le ciel est vide, comme entre ceux qui souhaitent une loi et ceux qui la refusent.
La mort est une expérience impossible que nous ne vivons, de manière douloureuse ou apaisée, qu’au travers de celle de nos proches. Ainsi, au plus profond de notre intimité, nous portons l’idée que nous pourrions mourir ainsi ou, au contraire, que nous ne voudrions pas mourir de cette façon. Cette réaction procède de trois peurs : de la peur légitime de mourir, l’homme étant le seul 'animal' à savoir qu’il va mourir ; de la peur de souffrir – et nous savons qu’il y a encore peu de temps, dans ce pays, on pouvait malheureusement mourir dans d’atroces souffrances ; et d’une peur nouvelle, celle de la déchéance, c’est‐à‐dire la peur de mourir en offrant aux autres une image de soi dégradée, par rapport à la représentation que nous avons de nous‐mêmes et que, probablement, la société nous impose.
J’ai lu avec intérêt cette proposition de loi et j’ai trouvé dans le propos de Manuel Valls des éléments fertiles, qu’on pourrait résumer par le doute. Parlant de la mort, celui qui dit 'je sais' se trompe, et celui qui dit 'je ne sais pas' a compris – quelle que soit la conclusion à laquelle il arrive – la complexité et le caractère personnel de la mort et aborde donc ce sujet avec humilité et modestie. Je crois utile de rappeler l’apport de la loi existante.

Non seulement cette loi s’oppose à l’acharnement thérapeutique, mais elle permet aussi au malade de dire 'non' à un traitement ou à des examens qu’il ne souhaite pas, et d’exiger des soins susceptibles d’apaiser ses douleurs ou ses souffrances. La demande de mort en fin de vie, en particulier en phase terminale, est motivée par deux grandes causes : l’abandon ou la solitude d’une part, et la souffrance physique et morale d’autre part – la souffrance physique, plus encore que la souffrance morale, déstructurant complètement l’individu au point d’altérer profondément sa lucidité. Qui n’a pas un jour, à cause de douleurs insuffisamment calmées, souhaité disparaître plutôt que de continuer à les subir jusqu’à la mort ? Ainsi, la loi impose au médecin de supprimer la souffrance du malade en phase terminale, même au prix d’abréger sa vie. Le double effet y est instauré, car la qualité de la fin de vie primant sur la durée de la vie, ce ne sont pas les doses utilisées qui sont prises en compte, mais la souffrance exprimée par le malade, physique ou morale, qui impose au médecin de répondre à sa demande.
En outre, les traitements peuvent être arrêtés, mais jamais les soins – les Anglo‐saxons ont pour cela deux mots de sonorité voisine, cure, soigner, et care, prendre soin. C’est un dispositif 'à la carte', et non pas un système paternaliste dans lequel le médecin pourrait dire : 'Si je ne vous soigne pas comme je le veux, alors je ne vous soigne plus'. La loi impose au médecin d’accepter le refus de traitement et de soulager le patient, en vertu d’un principe de solidarité que nous, Français, appelons la fraternité – nous savons, malheureusement, que cela ne s’est pas toujours
traduit dans les faits.
Car, c’est vrai, la loi est mal appliquée, mal connue. Très consensuelle en apparence, elle n’en bouleverse pas moins certains rapports humains, en particulier entre le soignant et le soigné. D’un système dans lequel le puissant, bien portant et sachant, imposait au mourant et au souffrant ses décisions, on est passé à un système où le patient en fin de vie reprend le dessus : la relation verticale, dans laquelle le patient s’entendait dire : 'Je sais, je soigne et vous subissez', fait place à une relation beaucoup plus « horizontale'. Après ma cent dixième réunion sur ce thème en France, j’ai le sentiment que la mentalité médicale, aussi bien que celle de nos concitoyens, ont beaucoup évolué. Les principes de nonabandon et de non‐souffrance instaurés dans la loi s’imposent petit à petit et règlent donc assez bien, à mon sens, le problème de la phase terminale : plus aucun médecin n’a peur d’être envoyé en prison pour avoir utilisé des morphines à doses élevées, non plus qu’aucun réanimateur pour avoir arrêté un respirateur. En protégeant les médecins dont les pratiques sont conformes à leur déontologie d’accompagnement jusqu’au bout, mais sans acharnement thérapeutique, la loi permet au malade de partir de manière beaucoup plus sereine et apaisée.
En revanche, la situation n’est pas tout à fait la même lorsque la mort est éloignée, ou supposée l’être. Vincent Humbert n’était pas proche de la mort, Chantal Sébire était à des semaines, peutêtre à des mois de la mort, de même que ce jeune homme paralysé des membres inférieurs qui s’est donné la mort après avoir écrit au Président de la République. Eux disaient, non pas 'Je souffre trop, achevez‐moi', mais 'La vie que je mène ne mérite pas d’être vécue et je vous demande d’y mettre fin', renvoyant à un autre problème de société, celui du suicide assisté. À
cet égard, la législation belge a évolué, partant d’une vision euthanasique pour s’orienter vers une législation du suicide assisté, se rapprochant ainsi de la législation suisse.

Or, au nom de la liberté et de l’autonomie, faut‐il accepter un droit à la mort équivalent à un droit à la vie ? Face à cette vraie question, je n’ai pas de solution. La dignité étant le propre de l’homme et ne pouvant pas être évaluée, peut‐on donner la mort à une personne lucide qui la demande ? Cette interrogation heurte certaines de nos valeurs. Doit‐on réanimer, à son arrivée à l’hôpital, l’auteur d’une tentative de suicide, ou doit‐on faire preuve de compassion et accepter
son acte ? Certes, il y a eu le suicide stoïcien, mais Sénèque s’est donné la mort alors que les prétoriens attendaient pour achever le travail… Je me demande donc s’il faut vraiment considérer le suicide comme une liberté. Ce peut être le cas sur le papier, mais, en tant que législateurs, devons‐nous considérer le nombre de suicides en France comme un marqueur de liberté ou comme un marqueur de souffrance, et devons‐nous lutter contre la liberté ou contre la souffrance ? Doit‐on tuer une personne qui souffre pour qu’elle ne souffre pas ? Doit‐on s’orienter vers un modèle, ô combien individualiste et – pardon de le dire – américanisé, dans lequel le leitmotiv 'c’est mon choix' s’impose aux autres, alors que devrait seulement prévaloir la solidarité à l’égard des personnes en souffrance ?
Où en est cette question au niveau international ? Les Pays‐Bas se font admonester pour leurs pratiques euthanasiques par le Comité des droits de l’homme de l’ONU. Les Belges ont avoué pratiquer le suicide assisté et des dizaines d’euthanasies sur des enfants. Les Suisses reviennent sur leur législation sur le suicide assisté, constatant qu’en s’en tenant aux seules liberté et volonté, ils 'suicidaient' 30 % de gens qui n’étaient pas atteints de maladie grave et incurable, mais qui étaient simplement las de vivre.
Dans le film Soleil vert – que j’ai vu dans ma jeunesse et dont je prêterai volontiers le DVD à Manuel Valls –, les gens ayant 'fini' leur vie sont considérés comme inutiles et par conséquent éliminés. Aujourd’hui, je crains que l’on ne nous impose, dans une 'barbarie civilisée' comme le dit M. Edgar Morin, de mettre à l’écart ou d’éliminer tout ce qui ne correspond pas aux modèles de jeunesse, de force, de rentabilité, d’efficacité. La demande, que l’on accepterait, d’une personne exprimant sa lassitude de vivre en raison de son âge et de ses problèmes, ne serait‐elle pas, en fait, la demande d’une société qui n’accepterait pas la vulnérabilité et placerait au dessus de tout l’autonomie ? Ce serait contraire, non pas à une vision religieuse – ou non religieuse –, mais à une certaine idée que nous avons tous de l’homme et de la civilisation. De sa naissance jusqu’à sa mort, l’homme est digne par définition, et sa demande de mort doit lui être refusée, car la société doit supprimer les causes de cette demande, non l’individu qui en est l’auteur.
Telle est ma position, au terme du cheminement complexe effectué avec mes collègues Gaëtan Gorce, Michel Vaxès, Olivier Jardé et tant d’autres. Plus nous avançons, moins nous savons les choses et, paradoxalement, plus nous comprenons les autres, plus nous acceptons la complexité et moins nous souhaitons légiférer, car nous devons défendre un projet collectif pour notre société, et non un projet qui soit la somme de choix individuels. Avec toute l’estime que j’ai pour Manuel Valls, je pense que sa proposition de loi pourrait, dans des situations économiques tendues ou en des périodes où domine le souci de rentabilité, mettre en cause l’humain dans ce qu’il a de plus intime et de plus précieux : sa vulnérabilité."

Source :
http://www.plusdignelavie.com

La proposition de loi sur l'euthanasie débattue à l'Assemblée

"Le texte de proposition de loi pour légaliser l'euthanasie (cf. Synthèse de presse du 23/10/09) sera débattu demain, 19 novembre 2009, à l'Assemblée Nationale. Les députés du PS qui l'ont déposé veulent relancer le débat. Ils estiment en effet que la loi Leonetti, qui autorise l'arrêt des soins curatifs pour les personnes atteintes de maladies graves et incurables, la mise en place de soins palliatifs et l'administration de sédatifs même si celle-ci doit entraîner la mort du patient, ne permet pas de répondre à toutes les situations de fin de vie. Il faut donc 'aller plus loin et refuser l'hypocrisie. Plusieurs milliers de personnes bénéficient d'une aide à mourir dans les hôpitaux français, hors de tout cadre légal', affirme Manuel Valls, qui est à l'initiative du texte.
'Considérant que le législateur ne peut se défaire de ses compétences et laisser la jurisprudence dire le droit au cas par cas, il convient qu'il assume ses responsabilités en ajoutant une étape dans le processus que constitue la législation concernant la fin de vie en proposant un encadrement strict de l'aide à mourir', lit-on dans l'exposé des motifs de la proposition de loi.
Concrètement, celle-ci propose qu'un collège de quatre médecins puisse évaluer la recevabilité d'une demande d'euthanasie, réservée aux personnes majeures, dans un état grave et incurable. L''aide à mourir' serait administrée sous surveillance médicale. Après décès, chaque dossier serait adressé à une commission de contrôle. Le texte prévoit la possibilité d'une clause de conscience pour les professionnels, à condition qu'ils orientent le patient vers un autre médecin. Il crée également un registre national des 'directives anticipées' où toute personne majeure pourrait s'inscrire.
Pour le député Jean Leonetti, il ne s'agit pas d'aller plus loin que la loi actuelle, mais d'aller dans une autre direction. 'Il y a deux démarches différentes qui sont en jeu. L'une relève de l'éthique de l'autonomie, c'est mon choix; l'autre de l'éthique de la vulnérabilité, on doit soutenir le plus faible. C'est quand même un paradoxe qu'une partie de la gauche estime que l'on peut supprimer les plus vulnérables. Aujourd'hui, la fin de vie ne pose plus en France de problème législatif. Mais des problèmes pratiques. On entend dire que nous sommes en retard. Mais les recommandations anglaises sur la fin de vie sont exactement calquées sur celles de la France. Et la Suisse est en train de revenir sur sa législation très libérale', a-t-il expliqué.
Le Dr Sylvain Pourchet, responsable de l'unité de soins palliatifs de l'hôpital Paul- Brousse, à Villejuif, estime que 'ce texte néglige la réalité sur le terrain et est très éloigné des besoins'. Selon lui, l'aide active à mourir pourrait constituer un danger parce qu'un malade peut être 'en situation d'influence considérable et que les familles ne sont pas forcément bienveillantes'.
Le Dr Mirabel, président de l'Alliance pour les droits de la vie, a appelé les responsables des partis politiques à préserver l'interdit du meurtre comme élément fondateur de la démocratie."

Le Figaro (Martine Perez) 18/11/09 - Le Monde (Laetitia Clavreul) 18/11/09

Source :
http://www.genethique.org

"Rise of the Machines — Left Ventricular Assist Device as Permanent Therapy for Advanced Heart Failures"

Published at www.nejm.org November 17, 2009 Author: James C. Fang, M.D.

"Traditionally, the only definitive therapy for patients who have advanced, medically refractory heart failure was replacement of the heart with another human heart. However, transplantation is an inadequate option in light of the large number of potential candidates, the lack of donors, and the coexisting conditions that make most potential candidates ineligible for transplantation. In this context, ventricular assist devices, or heart pumps, become an attractive option for patients who have advanced heart failure."

Source :

==> Download PDF Doc.

"Advanced Heart Failure Treated with Continuous-Flow Left Ventricular Assist Device"

New England Journal of Medicine 2009;361. Authors: Mark S. Slaughter, M.D., and others. This article was published on November 17, 2009, at NEJM.org.

"Background
Patients with advanced heart failure have improved survival rates and quality of life when treated with implanted pulsatile-flow left ventricular assist devices as compared with medical therapy. New continuous-flow devices are smaller and may be more durable than the pulsatile-flow devices.
Methods
In this randomized trial, we enrolled patients with advanced heart failure who were ineligible for transplantation, in a 2:1 ratio, to undergo implantation of a continuousflow device (134 patients) or the currently approved pulsatile-flow device (66 patients). The primary composite end point was, at 2 years, survival free from disabling stroke and reoperation to repair or replace the device. Secondary end points included survival, frequency of adverse events, the quality of life, and functional capacity.
Results
Preoperative characteristics were similar in the two treatment groups, with a median
age of 64 years (range, 26 to 81), a mean left ventricular ejection fraction of
17 per cent, and nearly 80 per cent of patients receiving intravenous inotropic agents. The primary composite end point was achieved in more patients with continuous-flow devices than with pulsatile-flow devices (62 of 134 [46%] vs. 7 of 66 [11%]; P<0.001; hazard ratio, 0.38; 95% confidence interval, 0.27 to 0.54; P 0.001), and patients with continuous-flow devices had superior actuarial survival rates at 2 years (58% vs. 24%, P = 0.008). Adverse events and device replacements were less frequent in patients with the continuous-flow device. The quality of life and functional capacity improved significantly in both groups.

Conclusions
Treatment with a continuous-flow left ventricular assist device in patients with advanced heart failure significantly improved the probability of survival free from stroke and device failure at 2 years as compared with a pulsatile device. Both devices significantly improved the quality of life and functional capacity."

Source (as a PDF Doc):
http://content.nejm.org

Bloody Harvest: Stealing Organs For Profit

By Pam Mclennan and Joan Delaney, Epoch Times Staff
OTTAWA—"Bloody Harvest: The Killing of Falun Gong for their organs is a meticulous account of true events that reads like a horror story.

A portent of that horror comes early in the book: 'The allegations, if true, represented a disgusting form of evil which, despite all the depravities humanity has seen, was new to this planet.'

In May 2006, coauthors David Matas and David Kilgour received a letter from the Coalition to Investigate the Persecution of Falun Gong (CIPFG) asking them to investigate allegations that imprisoned Falun Gong practitioners were being used to supply vital organs for the transplant tourist industry in China.

With no eyewitness testimony available and unable to enter China, the authors used independently verified sources of evidence and a deductive reasoning model to conclude that the allegations were indeed true.

The result of their investigations was a preliminary report released in July 2006. A second report, with new substantiations, was released in January 2007. Both were published on the Internet.

New Book Says Chinese Regime Sells Organs from Prisoners of Conscience – New Tang Dynasty Television

The newly released book is larger than the reports and contains previously unpublished materials. It is presented in two sections: the evidence that led to the authors’ conclusions, and the responses to the reports, followed by some suggestions on how to stop the practice of using living organ donors in China.

Kilgour and Matas concluded that 'A set of peaceful, healthful exercises with a spiritual foundation was made illegal in 1999 by the Communist Party because of fear it might threaten the Party’s dominance, and it appears that many human beings engaged in these exercises have been in effect executed for their organs by medical practitioners.'

David Matas, coauthor of 'Bloody Harvest' (The Epoch Times), a human rights lawyer who received the Order of Canada for his human rights work, and David Kilgour, a former crown prosecutor and former Member of Parliament, have produced a damning body of evidence that could shake the world press and various governments from their complacency regarding the Chinese regime’s persecution of Falun Gong.

CIPFG chair Clive Ansley said he’s delighted with the release of Bloody Harvest and hopes the book 'sparks a lot more public debate than we’ve had up til now.'

He said the mainstream press has been 'inexcusably derelict' by not reporting on the illicit harvesting of Falun Gong organs in China.

'The knowledge is there, people in the media know it, but they’ve done almost nothing about publicizing it, which means that a very significant percentage of the population in North America particularly remains unaware of the fact that we’re watching another holocaust essentially.'

Starting with the knowledge that 1999—the year in which the number of organ transplants performed in China began rising dramatically—was the same year that the persecution of Falun Gong started, the authors uncovered various supporting facts that explain why the abhorrent organ harvesting started and how it is carried out. Some of the many factors described in the book include:

•No system for voluntary donation exists in China, and a societal aversion to the practice means organ donors are rare.
•Numerous testimonials of previous Falun Gong prisoners detailing how they were routinely blood tested and examined while regular criminal inmates were not.
•Testimonials of people who traveled to China to receive transplants and the impossibly short wait time for a matched organ to become available.
•Websites advertising living organ donors whose renal function is verified before the operation.
The huge number of transplants performed annually cannot be accounted for using executed prisoners or brain-dead patients.
The involvement of military physicians and hospitals trafficking in human body parts coupled with the systematic persecution of Falun Gong adherents resulted in large numbers of organ transplants occurring without any record of the source of the donors.

'A full explanation of the source of all organ transplants would disprove the allegation,' wrote the authors.

'If the source of all organ transplants could be traced, whether to willing donors or executed prisoners, then the allegation concerning the Falun Gong would be disproved. But such tracing is impossible.'

David Kilgour, coauthor of 'Bloody Harvest' (The Epoch Times)
'The part played by the western world in enabling the harvesting of organs from living human beings is also discussed, including the role of economic considerations as businesses and governments try to please the communist leaders so they can maintain trade relations and make money in China.'

The authors make a case for continued human rights advocacy in China and explain that although the Chinese regime can’t be forced to change its principles, it can be confronted with the facts. The facts make the regime look bad, and China fears loss of face above all else."

http://www.theepochtimes.com

Canada : enquête sur les prélèvements forcés en Chine

New evidence of killing of Falun Gong for their organs


November 13, 2009

Ottawa - "David Matas and David Kilgour will present new evidence about the killing of Falun Gong practitioners in China for their organs in a book to be released today. Falun Gong is a set of exercises with a spiritual foundation begun in 1992, initially encouraged by the Government of China, but banned in 1999."

10 am

Monday, November 16, 2009

Charles Lynch Conference Room

130S Center Block

Parliament Buildings, Ottawa


David Matas is an international human rights lawyer based in Winnipeg, Manitoba. David Kilgour is a former Minister of State for Asia and the Pacific.

Copies of the newly released book will be available at 9 a.m. in 130-S Centre Block. The earlier version can be accessed at organharvestinvestigation.net in 18 languages.

Contact:

David Kilgour at 613 747 7854

David Matas at 204-944-1831


"Nouvelles preuves concernant les prélèvements d’organes sur le Falun Gong :
Ottawa, le 13 novembre 2009 – David Matas et David Kilgour présenteront de nouvelles preuves concernant le meurtre, par les prélèvements d'organes forcés, de pratiquants de Falun Gong en Chine. MM. Matas et Kilgour ont lancé un nouveau livre le 12 novembre à ce sujet. Le Falun Gong est un ensemble d'exercices énergétiques et d'enseignements spirituels ayant été introduit au public en 1992. D'abord encouragé par le gouvernement chinois, il a été interdit en 1999 et subit une persécution depuis."

Quoi : conférence de presse

Où : Parlement d'Ottawa, salle de conférence Charles Lynch, 130-S édifice du Centre

Quand : lundi le 16 novembre 2009, 10 h

David Matas est avocat international des droits de l'homme basé à Winnipeg et David Kilgour est ex-secrétaire d'État pour l'Asie-Pacifique.

Contact

David Matas : 202 944-1831

David Kilgour : 613 747-7854

L'euthanasie à nouveau au cœur des débats

"Le 19 novembre prochain, un débat parlementaire est programmé sur l'euthanasie. Le groupe socialiste à l'origine du texte estime dans l'exposé des motifs que 'toute personne, arrivée à un certain stade de sa maladie et soulagée de ses souffrances le mieux possible, doit pouvoir choisir la mort si elle le souhaite et recevoir pour cela l'aide dont elle a besoin'.

Quatre ans après l'adoption de la loi sur la fin de vie, les députés socialistes relancent donc le débat. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste dit 'vouloir en finir avec l'hypocrisie actuelle'.

Mais tous les députés socialistes ne sont pas de cet avis. Ainsi, Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre et ancien membre de la commission sur la fin de vie explique que 'les députés qui ont passé neuf mois à écouter les témoignages de 80 juristes, médecins ou proches de malades dans le cadre de la mission Leonetti, ont une approche plus prudente et circonspecte que ceux qui se référent aux affaires médiatiques ou à leur expérience personnelles pour réaffirmer de grands principes'. Il propose, lui, la création d'une commission, chargée de donner 'un avis éthique médical et juridique' sur d'éventuelles exceptions d'euthanasies.

Pour Jean Leonetti, vice-président UMP et principal auteur de la loi de 2005 sur la fin de vie, 'ce nouveau débat ne se justifie pas par de nouveaux éléments'. Et de rappeler : 'la loi actuelle répond déjà aux demandes de malades en phase terminale, en imposant de soulager toutes les souffrances, y compris quand les doses de médicaments peuvent entraîner la mort.' Il regrette toutefois que la loi soit mal connue et pas toujours appliquée 'ce qui conforte la demande d'euthanasie', explique t-il."

La Vie (Claire Legros) 12/11/09
Copyright Gènéthique - "Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse d'articles parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."

Haïti: Transplantation d'organes au 21 siècle

Dr. Jacques M. Jeudy, Chirurgien Urologue / Chirurgien de Transplantation d'Organes


"Depuis le succès de la première greffe de rein en 1954 à l'hôpital Brigham Women de Boston aux Etats Unis, plus de 500.000 transplantations d'organes ont été pratiquées de par le monde. Les greffes de foie, du pancréas, des reins, du coeur, des poumons, de la moelle osseuse et des intestins sont actuellement d'usage courant, avec un taux de succès de plus en plus satisfaisant, sans oublier la greffe de la cornée et de la toute dernière en date qui est la transplantation de la face. La science de la transplantation a bénéficié énormément des recherches de l'immunopathologie, de la pharmacologie et autres sciences relatives dans la lutte contre la défaillance d'organes vitaux ou essentiels à une bonne qualité de vie.

Transplantation de Foie

Parce que le foie constitue l'usine de production de la majorité des protéines essentielles à la survie de l'être humain (facteurs de coagulation, albumine, globulines et autres), parce qu'il assure la réalisation des phénomènes métaboliques de très haute valeur vitale tels que gluconéogenèse, formation de bile, et autres activités enzymatiques, la défaillance hépatique expose le malade à des désordres métaboliques extrêmement graves, mettant sa vie en danger , parfois de façon urgente et rédhibitoire. Ces anomalies sont les conséquences fréquentes, soit de l'alcoolisme (cirrhose de foie), des hépatites virales ou médicamenteuses, et, d'incidence de plus en plus grande, du syndrome tumoral causé par le cancer du foie. Soulignons que le foie cirrhotique et post hepatitique (la forme chronique active des hépatites B et C) constitue un foyer privilégié pour le développement du cancer du foie (80% des cas de cancer du foie).
La cirrhose du foie constitue à l'heure actuelle près de la moitié des causes de l'insuffisance hépatique terminale, suivie des hépatites virales (hépatites B et C) et en fin de compte du cancer du foie dont l'évolution est en général foudroyante et sans merci.
Actuellement, la transplantation du foie constitue le traitement de choix de l'insuffisance hépatique terminale et du cancer du foie localisé.
La transplantation de foie peut être réalisée soit à partir de donneurs cadavériques (le foie dans son entièreté, en général) ou de donneurs vivants (lobe hépatique). Vu l'état urgent des malades en insuffisance hépatique terminale, la rareté de donneurs cadavériques de foie (le nombre de ces donneurs cadavériques a très peu changé depuis plus de 20 ans) et l'incidence de plus en plus croissante de malades avec insuffisance hépatique, on s'est rabattu, faute de mieux, sur les donneurs vivants, pour une donation d'environ 60% de leur fonction hépatique. Soulignons qu'après la chirurgie de donation le foie restant subit rapidement une hypertrophie compensatrice extraordinaire, retournant quasiment à la même dimension qu'avant le prélèvement (pas nécessairement à la même place !). De façon très intéressante, cette même hypertrophie compensatrice est aussi retrouvée chez le receveur du foie, presque dans le même laps de temps noté chez le donneur. Le département de transplantation hépatique de l'université de Miami/Jackson Memorial Hospital offre un taux de survie du patient de 84% à cinq ans, avec en plus une qualité de vie qu'aucune autre modalité de traitement ne peut donner. Actuellement, 90% des patients ayant bénéficié d'une transplantation hépatique reprennent le chemin de l'école ou du travail, et ce au prix d'une bonne réhabilitation et d'un suivi médical régulier en post transplantation.
En fin de compte, les résultats de la transplantation hépatique sont encore plus satisfaisants dans les cas de cancer du foie localisés, qui sont pratiquement guéris par la transplantation hépatique, mais ces résultats sont bien moins satisfaisants s'il s'agit d'hépatite C, en raison du risque de récidive de l'hépatite C sur le foie transplanté.

Transplantation pulmonaire

Pratiquée à une échelle moindre, la greffe de poumon s'effectue à partir soit de donneurs cadavériques (poumon entier) ou de donneurs vivants (un lobe pulmonaire).
La première transplantation pulmonaire eut lieu en 1963 à l'université de Mississipi des Etats Unis avec un succès mi figue mi raisin ; le patient mourut 18 jours après la chirurgie des suites de complications du rejet de l'organe transplanté. Il a fallu attendre les années 80 pour assister à une véritable explosion dans le domaine des transplantations pulmonaires (poumon simple ou double et combinaison du bloc coeur -poumon). Ce succès était le résultat de raffinements chirurgicaux, d'une meilleure prise en charge post opératoire, d'une immunosuppression plus performante avec la cyclosporine et de l'accès au pontage cardio pulmonaire.
Les indications de la transplantation pulmonaire les plus fréquentes restent essentiellement les mêmes : la maladie pulmonaire obstructive et la maladie fibrokystique avec détérioration irréversible des poumons. Soulignons que le cancer du poumon constitue une contre-indication absolue à la transplantation pulmonaire, à cause de la survenue habituelle d'une flambée tumorale et métastatique liée à la nécessaire immunosuppression anti rejet.
Près de 3000 transplantations pulmonaires ont été effectuées aux Etats-Unis depuis l'implémentation de cette chirurgie. Les résultats, bien que moins satisfaisants que ceux de la greffe rénale et hépatique, s'améliorent de plus en plus, avec à l'heure actuelle une survie du patient de 70% à 2 ans après la greffe.

Transplantation cardiaque

Grace aux progrès du pontage cardio pulmonaire et du raffinement des soins intensifs post opératoires, la greffe cardiaque a permis de sauver des milliers de vies humaines.
La transplantation cardiaque se fait seulement à partir de donneurs cadavériques, pour des raisons bien évidentes de totalité de fonction du coeur et de non régénération du tissu cardiaque après amputation et agression sévère.
La greffe cardiaque assure à l'heure actuelle une survie du patient de 87% à un an et de 61% à cinq ans, avec en plus une qualité de vie assez raisonnable. L'énorme succès de la transplantation cardiaque est lié de façon significative à la découverte du tacrolimus (Prograf) et d'un meilleur suivi post opératoire.
Entre 2500 et 3500 transplantations cardiaques sont effectuées chaque année au niveau de 200 centres de transplantation établis dans le monde entier. Les indications de greffe cardiaque les plus fréquentes sont constituées par la maladie artérielle coronarienne et la cardiomyopathie idiopathique.

Transplantation Intestinale

Pratiquée aux Etats-Unis depuis plus de 14 ans, la transplantation intestinale ou multi viscérale (foie, estomac, intestin...) sauve la vie de centaines de patients en état d'insuffisance intestinale absorptive (short gut syndrome) causée en général par des résections chirurgicales itératives, des catastrophes vasculaires au cours des chirurgies splanchniques ou des désordres fonctionnels comme ceux retrouvés dans les cas de maladie de Hirshprung généralisée.
Depuis le début de cette chirurgie en 1995, plus de 300 transplantations intestinales ont été effectuées dans le monde entier, dont près de la moitié à l'Université de Miami/Jackson Memorial Hospital. Celle-ci est réputée, de concert avec le centre de transplantation multi viscérale de Pittsburg, comme le centre pionnier de la greffe intestinale adulte et pédiatrique.
Le greffon est obtenu à partir de donneurs cadavériques aux Etat Unis et en Europe ; le Japon et la Chine continuent d'utiliser les 25 centimètres d'anse intestinale à partir de donneurs vivants (pour des raisons culturelles dont les détails dépassent le cadre de cet article).
Selon le Registre de Transplantation Intestinale, la survie du greffon à un an se chiffre à environ 60% .Les causes de morbidité et de mortalité relatives à la transplantation intestinale sont essentiellement liées aux infections, au phénomène de rejet (l'intestin étant très immunogenique en raison de la présence des plaques de Payer), le graft versus host disease (GVHD) et les tumeurs malignes.

Transplantation du Pancréas

Le pancréas est en général transplanté comme un élément du bloc réno-pancréatique chez les diabétiques insulino dépendants. La transplantation pancréatique s'est rapidement répandue à partir des années 80, avec la découverte de la cyclosporine comme élément de base du régime de l'immunosuppression de maintien.
La greffe pancréatique corrige le défaut insulinique et restaure un bon nombre des complications du diabète, telles que la neuropathie végétative, la cardiomyopathie diabétique, et, de façon plus spectaculaire, la perte de l'alarme de l'hypoglycémie, considérée d'ailleurs comme l'indication clef du remplacement pancréatique. La transplantation du pancréas constitue donc une part importante de l'arsenal thérapeutique contre le diabète insulino dépendant.
Pour l'instant, le pancréas est transplanté soit comme organe entier ou sous forme d'ilots de Langerhans au travers du système de la veine porte vers les sinusoïdes hépatiques. La survie de la greffe pancréatique avoisine celle des transplantations rénales cadavériques qui feront l'objet du prochain chapitre.

Transplantation Rénale

Pionnière de toutes les formes de transplantation d'organes, la greffe rénale est universellement acceptée et utilisée comme le traitement de choix de l'insuffisance rénale chronique. Elle se fait soit à partir de donneurs vivants soit à partir de donneurs cadavériques. Elle offre plus de 94% et 89% de survie du patient à cinq ans pour les transplantations obtenues à partir de donneurs vivants et cadavériques respectivement. Elle pallie les carences de la dialyse qui, bien très utile pour assurer l'ultrafiltration avant la réalisation d'une bonne fonction rénale au travers de la greffe rénale, ne remplace que 10% de la fonction des reins.
La transplantation rénale corrige très vite les nombreuses anomalies métaboliques, hydro électrolytiques et hormonales chez le patient en hémodialyse. Elle a la capacité de redonner l'essence et la couleur de vie, perdues tout au long de la période de l'insuffisance rénale chronique et de la dialyse. Bien que considérée comme une chirurgie très spécialisée et difficile, la greffe rénale est actuellement exécutée de façon routinière et avec succès par des chirurgiens de transplantation sérieusement entrainés et disciplinés.
La transplantation rénale offre de meilleurs résultats que toutes les autres formes de transplantation d'organes, aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. La transplantation rénale est actuellement appliquée aux enfants depuis l'âge de 1-2 ans et aux adultes, jusqu'à l'octogénaire qui est en état de santé suffisamment équilibré pour supporter le stress d'une chirurgie majeure.

Conclusion

Les cinq dernières décades ont produit une explosion extraordinaire de la transplantation d'organes. Ces progrès n'ont été obtenus qu'au prix du travail assidu de la communauté des professionnels de transplantation, du support de la société civile et des avancées remarquables qui ont eu lieu au niveau des spécialités connexes comme l'immunologie, la pharmacologie et la science chirurgicale."

Jacques M. Jeudy, M.D
Chirurgien Urologue
Chirurgien de Transplantation d'Organes (Foie, Rein, Pancréas, Intestin)

Source :
http://www.lenouvelliste.com

Canada : "Faits saillants - Nouvel espoir pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque"

Ottawa, Ontario - "Une nouvelle étude scientifique pourrait aider à réduire la pénurie générale de donneurs d'organes pour les patients en attente d'une greffe de cœur. Ce projet conjoint entre le CNRC, le Royaume-Uni et les États-Unis vise à montrer que des cœurs ayant cessé de battre, qui ne sont à l'heure actuelle pas utilisés pour une greffe du cœur, pourraient être de bons organes donneurs s'ils étaient prélevés rapidement et de manière appropriée."

"Le Dr Ganghong Tian dirige les efforts déployés par le CNRC pour trouver d’autres sources de donneurs pour les greffes de cœur.
'La transplantation cardiaque est le seul moyen efficace de traiter une insuffisance cardiaque congestive', explique le Dr Ganghong Tian, chercheur à l'Institut du biodiagnostic du CNRC (IBD-CNRC) à Winnipeg. 'Chaque année, environ 100 greffes de cœur sont réalisées au Canada, mais plusieurs centaines de patients sont sur une liste d'attente, ce qui signifie que près des deux tiers des patients n'ont pas la chance de recevoir le traitement dont ils ont besoin.'

Une grande partie de cette demande non satisfaite s'explique par le manque de donneurs adéquats pour des greffes de cœur. 'La majorité des donneurs pour une greffe de cœur sont des victimes d'accident de la route dont le cerveau a subi un dommage important, poursuit le Dr Tian. Les médecins traitants les ont déclarés cliniquement morts en se basant sur des lésions importantes et irréversibles au cerveau, même si leur cœur bat encore normalement.' Ces donneurs en état de mort cérébrale sont transportés à l'hôpital où leur cœur est prélevé pour être greffé sur un autre patient.

'Comme nous n'avons pas assez de donneurs en état de mort cérébrale dont le cœur bat toujours, nous devons explorer d'autres avenues possibles', ajoute le Dr Tian. Les donneurs potentiels peuvent inclure des patients en état de mort cérébrale dont le cœur a cessé de battre avant d'être prélevé. Les patients branchés sur des appareils de maintien des fonctions vitales, qui ont des lésions graves au cerveau et n'offrent aucun espoir de rétablissement, pourraient aussi être des donneurs potentiels pour une greffe de cœur. À l'heure actuelle, les cœurs de ces deux groupes de patients ne sont pas prélevés en vue d'une greffe possible.

Comment le diagnostic de la mort cérébrale a-t-il changé les greffes cardiaques ?
Jusque dans les années 1970, les donneurs dont le cœur avait cessé de battre étaient la seule source pour toutes les opérations de greffe d'organes. Vers 1975, le milieu médical a introduit le concept de 'mort cérébrale' comme critère pour déclarer un patient cliniquement mort. Une fois que ce concept a été accepté, les chirurgiens ont cessé d'utiliser des organes prélevés sur des donneurs dont le cœur avait cessé de battre, parce qu'ils croyaient que les organes étaient endommagés dès que le sang cessait de circuler dans le corps du donneur. Toutefois, des reins, des foies et des poumons de donneurs dont le cœur a cessé de battre sont utilisés depuis 1980 pour des greffes d'organes. [En France, depuis 2007 seulement, Ndlr.]

'La raison sous-jacente est que si le cœur a cessé de battre, le sang ne circule plus pour fournir l'oxygène et les autres éléments nutritifs au cœur, et le muscle cardiaque devrait donc être endommagé de manière irréversible', explique le Dr Tian. Avec cette nouvelle étude, le Dr Tian et ses collaborateurs veulent déterminer s'ils peuvent récupérer en toute sécurité un cœur après qu'il a cessé de battre et que le patient a été déclaré cliniquement mort. Et si oui, quelle est la meilleure façon de s'assurer que le cœur peut faire l'objet d'une greffe?

Pour le savoir, des chercheurs de l'IBD-CNRC et du département de chirurgie cardiaque de l'Hôpital général Saint-Boniface à Winnipeg, de l'Université Cambridge au Royaume-Uni et de l'Université Stanford aux États-Unis procèdent à des greffes expérimentales sur des cœurs de porc. Cette étude a été amorcée par des chercheurs de Cambridge, qui ont invité l'IBD-CNRC à y participer en raison de son expérience dans le domaine de la recherche sur les gros animaux, de son équipement en imagerie et spectroscopie par résonance magnétique, ainsi que de son expertise dans la surveillance de la fonction cardiaque et de la viabilité des tissus. 'Jusqu'ici, nos résultats préliminaires sont très encourageants', déclare le Dr Tian.

Prochaines étapes

'Cela prendra encore beaucoup de temps pour trouver la meilleure façon de prélever ces cœurs, ajoute-t-il. Et il faudra du temps pour que les décideurs du milieu hospitalier acceptent d'utiliser des cœurs qui ont cessé de battre. Cette procédure doit faire ses preuves avant d'être utilisée sur des êtres humains. Mais nous avons bon espoir que la vie de nombreux patients souffrant d'insuffisance cardiaque pourra éventuellement être sauvée grâce à cette nouvelle source de donneurs d'organes.'

Évaluer la viabilité de cœurs qui ont cessé de battre

Pour déterminer si un cœur est encore viable après qu'il a cessé de battre, le Dr Tian et ses collègues utilisent la spectroscopie par résonance magnétique (RM), qui mesure le niveau d'énergie du muscle cardiaque et, plus précisément, ses niveaux d'adénosine triphosphate et de créatine phosphate. 'En termes plus simples, la spectroscopie RM permet de mesurer la quantité d'essence que vous avez dans votre réservoir à essence, explique le Dr Tian. Nous observons qu'après 15 minutes d'arrêt cardiaque, un cœur de porc est légèrement endommagé, mais que si nous le retirons et que nous le remplissons avec du sang oxygéné, nous pouvons remplir de nouveau le réservoir à essence et récupérer ce cœur.'"

Source :
http://www.nrc-cnrc.gc.ca/fra/actualites/cnrc/2009/11/05/patients-cardiaque.html

Limoges : l'Unité Neuro-Vasculaire : une bonne nouvelle pour les victimes d'AVC

"Le Limousin enregistre chaque année 2 300 hospitalisations pour Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Du fait des caractéristiques de la population, on observe une surmortalité des victimes d'AVC par rapport à l'ensemble du pays. Le CHU de Limoges qui accueillait déjà plus du 46 pour cent des patients de la région, vient d'ouvrir une Unité Neuro-Vasculaire (UNV). Sa vocation : sauver des vies et diminuer les séquelles liées à cette pathologie."

"L'accident vasculaire cérébral, ou 'attaque' est causé par la perturbation brusque de la circulation sanguine d'une partie du cerveau. Environ 15 pour cent de ces accidents sont dus à la rupture d'un vaisseau ou une malformation (hémorragie cérébrale) mais la majorité (85 pour cent) correspond à l'occlusion d'une artère ou d'une veine, provoquant ce qu'on appelle un infarctus cérébral. Parfois cette occlusion peut être transitoire, les déficits neurologiques durant moins d'une heure, c'est ce qu'on appelle un accident ischémique transitoire (AIT). Ces AIT sont des situations à risque pour le cerveau, car ils sont souvent annonciateurs d'une occlusion définitive dans les heures ou jours qui suivent.

Il s'agit d'une pathologie grave qui touche de préférence des personnes âgées de 70 ans en moyenne, mais 40 pour cent surviennent chez des sujets plus jeunes encore en activité. Dans l'année qui suit un AVC, 1/3 des patients vont décéder, 1/3 garderont des séquelles définitives (paralysies, troubles de la parole…) et seulement 1/3 retrouveront leurs activités antérieures.
Les AVC sont la première cause de handicap acquis de l'adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de décès en Europe.

En France, 150 000 personnes sont victimes d'un AVC par an, soit un toutes les 4 minutes.

Les facteurs de risque responsables de ces accidents sont bien connus, car pour la plupart communs aux infarctus du myocarde, (Hypertension artérielle, diabète, cholestérol, tabac, alcool, obésité, maladies cardiaques…) et leur dépistage précoce permettrait d'éviter nombre des conséquences.
L'AVC est une urgence médicale au même titre que l'infarctus du myocarde. Il est important d'identifier les symptômes d'alerte car la plupart des traitements efficaces (et notamment la thrombolyse) doivent être appliqués au plus vite et, au maximum dans les 3 à 4 heures qui suivent leur installation.

Devant un de ces signes il faut envisager rapidement une intervention médicale en appelant le Centre 15 qui contactera directement le neurologue de l'Unité Neurovasculaire.

Signes qui doivent alerter
• Faiblesse ou engourdissement d'un bras, une jambe ou toute la moitié du corps.
• Paralysie de la moitié du visage.
• Perte de la vue brusque d'un oeil.
• Difficultés à parler ou à trouver ses mots.

Le traitement le plus efficace de l'infarctus cérébral est la thrombolyse. La thrombolyse consiste en l'injection d'un produit permettant de dissoudre le caillot. Ce traitement doit être appliqué dans les quatre heures et demi qui suivent la survenue des signes, toujours par un neurologue expérimenté et après un examen clinique et une imagerie cérébrale (scanner ou IRM). Cependant ce traitement comporte beaucoup de contre-indications, ce qui réduit le nombre de cas où il peut être appliqué. Indépendamment de la thrombolyse, la seule hospitalisation dans une unité neurovasculaire est un traitement efficace de l'AVC, du fait simplement d'une prise en charge spécifique et d'une surveillance permanente.

Les Unités Neuro-Vasculaires (UNV)
Les UNV sont des unités d'hospitalisation prenant en charge 24h/24 des patients victimes d'un AVC et garantissant une qualité optimale de soins pour tout AVC.
Il s'agit d'un pôle d'expertise diagnostique et thérapeutique sous la responsabilité d'un neurologue formé à la pathologie neuro-vasculaire. Cette équipe spécialisée est pluridisciplinaire associant des infirmières, aides-soignantes, orthophonistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, neuropsychologues, assistantes sociales.

Par sa situation particulière dans la filière neuro-vasculaire, l'UNV est une structure coordinatrice et structurante. Elle est en relation directe avec les structures d'amont (Centre 15, service d'accueil d'urgence...), d'aval (médecine physique et réadaptation, soins de suite...), et hospitalières (neuro-radiologie, cardiologie, angiologie, chirurgie vasculaire, neurochirurgie, réanimation...).
Cette disposition permet à l'UNV d'assurer l'urgence, mais aussi de proposer, dès l'arrivée du patient, un projet thérapeutique et de rééducation adapté. Par ailleurs, elle assure la formation médicale et paramédicale ainsi que des activités de recherche et de prévention.

Une UNV permet d'éviter 1 décès et 1 dépendance pour 25 patients traités, donc un bénéfice nettement supérieur à celui obtenu par une équipe mobile ou un service d'hospitalisation standard (neurologique ou pas), pour tous les patients indépendamment de la gravité et du type de leur AVC, de leur sexe et de leur âge. Le risque de décès ou de handicap indépendamment de tout autre traitement spécifique est donc réduit de 30 pour cent. Traiter tous les AVC en UNV permettrait d'éviter 7 500 décès annuels en France.

Compte tenu des avantages de ce type de prise en charge, la création des UNV en France a fait l'objet de deux circulaires ministérielles et des recommandations de la Haute Autorité de Santé. Le schéma régional d'organisation des soins (SROS 3) prévoit la création de 140 UNV en France, mais à ce jour seulement 80 on été reconnues.

L'UNV du CHU de Limoges
L'Agence Régionale d'Hospitalisation (ARH) Limousin a reconnu en juin 2008 une UNV avec 6 lits de soins intensifs et une occupation de 24 lits en secteur sub-aigu dans le service de neurologie du CHU de Limoges."

L'équipe du service de Neurologie

• Chef de Service : Pr. VALLAT, PU-PH
• Neurologues : Dr. ADOUKONOU, CCA
Dr. MACIAN, PH, responsable de l'unité
Pr. MAGY, PU-PH
• Cadre de Santé :Mme. Peynichou

Contact: Service de Neurologie 05 55 05 65 61

Dans cette unité, l'équipe dispense les gestes de prise en charge spécifique des AVC. Les neurologues de l'unité sont en contact permanent avec le Centre 15 et les services des urgences à niveau régional 24h/24 et 7j/7, par un numéro d'urgence dédié.
Les admissions se font après appel d'un médecin au neurologue de l'UNV, généralement le médecin régulateur du Centre 15, donc par transfert ou par le service d'accueil d'urgences.
L'équipe a été renforcée pour pouvoir bénéficier d'une dotation paramédicale équivalente à une autre unité de soins intensifs et des renforcements en kinésithérapeutes, orthophonistes, neurologues sont prévus.

Indicateurs d'activité de l'Unité Neuro-Vasculaire sur les 6 premiers mois 2009

• 226 patients pris en charge en secteur de soins intensifs (+ 69 pour cent / aux années précédentes.)
• 11 pour cent des patients repartent à domicile, complètement indépendants après environ 3 jours d'hospitalisation.
• 33 thrombolyses réalisées : (+ 25 pour cent / 6 premiers mois 2008.)

Une campagne d'information à destination du public
Depuis début octobre, l'Agence régionale d'hospitalisation du Limousin, le CHU de Limoges et le Groupement Régional de Santé Publique, ont lancé une campagne d'information sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC) à destination du grand public. L'objectif est d'informer la population sur les symptômes spécifiques des AVC et sur la nécessité vitale d'alerter rapidement le SAMU centre 15 pour déclencher l'alerte.
Cette campagne a démarré par un affichage en ville sur les panneaux 4X3, les abris bus, les flans de bus, les oriflammes bus et la diffusion d'affiches dans les cabinets médicaux. D'autres actions seront mises en place prochainnement."

Pour plus d'informations contacter :
Direction de la Communication
2 Avenue Martin Luther-King
87042 Limoges
Téléphone : 05.55.05.62.49
Fax : 05.55.05.66.88
email : Philippe.Frugier@chu-limoges.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 493 - 3 novembre 2009

Colloque don d'organes, Université Paris 7, 21 novembre 2009

D O N D ’O R G A N E S , E V O L U T I O N H U M A I N E ? Colloque organisé par le Centre Recherche Psychanalyse et Médecine sous la direction d’Alain Vanier - www.crpm.univ-paris7.fr


==> Lire. (PDF, 632 Ko)

"Vers la production de gamètes à partir de cellules iPS"

"Une équipe de chercheurs de l'université de Standford a réussi à produire des cellules haploïdes (cellules qui ne possèdent qu'un seul jeu de chromosome) présentant toutes les caractéristiques des ovules et des spermatozoïdes humains à partir de cellules souches embryonnaires. Ce résultat a été obtenu par stimulation de trois protéines cellulaires : DAZL, DAZ1 et BOULE. Pour les scientifiques ayant participé à l'opération, il serait possible de poursuivre ces recherches à partir de cellules iPS. Les résultats ont été publiés sur le site de Standford et dans la revue Nature le 28 octobre 2009.

Le Pr Renee Reijo Pera, professeur d'obstétrique et de gynécologie à l'école médicale et directrice du Centre pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires de Standford, qui a conduit cette étude, se réjouit : '10 à 15 pour cent des couples sont stériles. Pour la moitié d'entre eux, il s'agit d'une impossibilité de produire des spermatozoïdes et des ovules. Découvrir en laboratoire la recette génétique de la production de gamètes nous donnera les outils pour comprendre ce qui ne fonctionne pas chez ces personnes'.

Comme le note le site Rue89, une telle découverte est susceptible de faire s'échauffer les imaginations."

Nature 28/10/09 - Standford School of Medicine 28/10/09 - Rue89 (Pascal Riché) 31/10/09
http://www.genethique.org