Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

10th World Congress of Bioethics: July 28-31, 2010 - Singapore

The journal Bioethics will have a special issue in 2011 featuring papers from the 10th World Congress of the International Association of Bioethics.

BioEdge (Australia): The new morality of Neuroscience

"One area that we would like to cover more thoroughly in BioEdge is how some bioethicists are adapting their ethics to scientific developments. For thousands of years, it has been thought that some actions, like murder or adultery, were inherently bad. Now the new field of evolutionary psychology has 'discovered' that good and evil are written into our genetic code and evolutionary history. Obviously this upsets the applecart of religion, but not only that. A growing number of people - the transhumanists - believe that their destiny is to transcend evolution. Presumably, then, they would transcend outmoded morality, too. From what I have read of the theorists of neuroethics, we can look forward to revolutionary proposals in bioethics. Is this something to look forward to? Or to dread? Leave your comments on this week's article about a conference on the new science of morality."
Cheers,

Michael Cook
BioEdge Editor
Office address: 75 Archer Street
Chatswood NSW 2067
Australia
Phone: 61+2 9007-1187
Mobile: 0422-691-615

Arthrose : un cartilage articulaire entier régénéré in vivo

"Des chercheurs américains sont parvenus à reconstituer dans sa totalité un condyle huméral chez le lapin sans avoir recours à la greffe de cellules exogènes..."

Source :
Le Quotidien du Médecin, 30/07/2010

La première greffe totale du visage contestée

"Le professeur Devauchelle, du CHU d'Amiens, se pose des questions après l'impressionante greffe réalisée en Espagne. C’est une première mondiale, réalisée dans un hôpital espagnol : un homme a bénéficié d'une greffe totale du visage, il a été présenté à la presse hier. Après un coup de feu accidentel, ce jeune homme avait le visage déformé, et ne pouvant plus parler, avaler, ou respirer normalement, mais uniquement grâce à des sondes. L’équipe britannique pratiquant en Espagne a greffé à cet homme toute la peau et les muscles du visage, le nez, les lèvres, l'os maxillaire supérieur, les dents, le palais, les pommettes et la mandibule. Mais cette opération fait débat.  A Amiens, le professeur Devauchelle, qui avait réalisé la première partielle du visage, fait part de ses réticences."

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Trouver un rein sur Facebook

"Fox News rapporte le cas de personnes qui ont trouvé un donneur de rein via le réseau social Internet Facebook. Sarah Taylor, une américaine de 53 ans, souffrant d'insuffisance rénale depuis 8 ans avait le besoin urgent d'un rein. Une nuit, elle a décidé de poster un message sur Facebook : 'j'ai dit si quelqu'un est intéressé de devenir donneur pour moi pour une greffe de rein, vous devez avoir entre 18 et 64 ans, ne pas être obèse, ne pas avoir d'hypertension ni être diabétique. [...] s'il vous plaît, appelez Allegheny General à Pittsburgh'. A sa surprise, elle a reçu 197 réponses à travers le pays, et une d'Australie. Sarah Steelman, une amie de lycée et ancienne représentante de Pennsylvanie, a vu son message sur Facebook et a décidé de donner un rein.

Carlos Sanchez, 44 ans, a lui aussi trouvé un donneur sur Facebook il y a trois mois, en avril 2010. Il a précisé sur son profil qu'aucun membre de sa famille, touchée par le diabète, ne pouvait lui donner un rein et il a appelé toute personne intéressée pour le don d'un rein à le contacter. Deux minutes plus tard, il avait trouvé un donneur. Pour John Burge de l'Iowa, la réponse n'est pas arrivée si vite bien qu'il ait créé une page Facebook spécialement pour cela. N'obtenant pas de réponse, son fils et sa fille ont repris son message sur leur profil. Son fils Matthew avait une réponse 15 minutes plus tard.

'Maintenant, nous essayons de faire prendre conscience que vous pouvez être un donneur vivant et être en bonne santé' dit Sanchez, ajoutant être heureux que ce réseau soit utilisé pour cela 'parce qu'on est habitué à entendre beaucoup de mauvaises choses sur les réseaux sociaux. C'est étonnant'.

Le Dr. Ngoc Thai, directeur des greffes abdominales [sic.] à l'Allegheny General Hospital Center affirme que ce réseau est 'un super moyen pour rassembler les gens. [...] Et ceci est un de ses avantages positifs. Je pense vraiment qu'une communication plus grande amènera d'autres histoires comme celles-ci'."

Fox News (Brian Donnelly) 21/07/10
http://www.genethique.org/revues/revues/2010/juillet/27_07_10.html#4

Paris : Cancer du sang : nouveau traitement testé avec succès

"Une équipe de chercheurs et de médecins français, associant l'AP-HP, le CNRS, l'Inserm ainsi que les Universités Pierre et Marie Curie et Paris-Est Créteil Val de Marne, a mis au point une nouvelle approche de thérapie cellulaire pour des patients atteints de cancer et en échec thérapeutique : l'injection de lymphocytes préalablement manipulés afin d'augmenter leur activité anticancéreuse. Les résultats de l'essai clinique évaluant la sécurité et l'efficacité de ce nouveau traitement s'avèrent très positifs. Ces travaux, publiés dans la revue Science Translational Medicine, ouvrent des perspectives thérapeutiques importantes en cancérologie.

Un grand nombre de maladies cancéreuses de la moelle osseuse et du sang, comme les leucémies ou les lymphomes par exemple, peuvent être soignés de façon efficace en remplaçant totalement la moelle osseuse du patient atteint par celle d'un donneur sain. Ce traitement correspond à ce que l'on appelle une 'greffe de moelle osseuse', plus généralement dénommée aujourd'hui 'greffe de cellules souches sanguines'. Le donneur peut être soit un membre de la famille du patient soit, de plus en plus souvent aujourd'hui, un donneur volontaire sans lien familial avec le patient. Des cellules provenant du cordon ombilical peuvent aussi être utilisées dans ce type d'approche. Actuellement, en incluant tous ces types de donneurs possibles, près de 1 500 greffes de cellules souches sanguines sont effectuées en France par an.

L'effet anticancéreux de ce type de greffe repose d'une part sur le remplacement complet de la moelle osseuse malade par celle du donneur mais aussi sur l'injection, au moment de la greffe, de cellules immunitaires provenant de ce même donneur. En effet, ces cellules – et en particulier celles qu'on appelle les lymphocytes – ont dans certaines conditions la capacité d'éliminer les cellules cancéreuses du patient. Malheureusement, trop souvent, la maladie cancéreuse n'est pas totalement contrôlée par la greffe.

Une équipe française a mis au point avec succès une nouvelle approche de thérapie cellulaire adaptée à une population de patients en échec thérapeutique. Celle-ci repose sur l'injection de lymphocytes préalablement manipulés afin d'augmenter leur activité anticancéreuse. Cette manipulation consiste à éliminer spécifiquement une fraction des lymphocytes injectés - les T-régulateurs - car ils inhibent l'activité anticancéreuse des autres lymphocytes.

Les résultats de l'essai clinique évaluant la sécurité et l'efficacité de cette nouvelle thérapie cellulaire sont très positifs. 'Cet essai clinique est le premier succès mondial de thérapie cellulaire reposant sur la manipulation d'une population de cellules que l'on appelle les T régulateurs' indique le Dr José Cohen, responsable scientifique de l'essai. Le traitement a été très bien toléré et un tiers des 17 patients traités ont répondu au traitement alors qu'ils n'avaient plus d'autres options thérapeutiques.

Ces travaux ouvrent des perspectives thérapeutiques importantes et les équipes travaillent déjà à des améliorations de la préparation cellulaire qui devraient augmenter encore l'effet thérapeutique. «Bien entendu, il s'agit ici de résultats préliminaires, résultats qui demandent maintenant à être confirmés sur une cohorte plus large de patients. Mais d'ores et déjà, notre étude démontre pour la première fois que l'élimination des T régulateurs représente une nouvelle approche thérapeutique qui n'ajoute pas d'effets secondaires à la greffe, qui libère le système immunitaire et lui permet d'éliminer des cellules cancéreuses chez le patient. Cette stratégie représente à notre avis une nouvelle arme dans l'arsenal thérapeutique pour traiter les cancers du sang' précise le Dr Sébastien Maury de l'hôpital Henri Mondor (AP-HP), investigateur-coordinateur de l'essai clinique.

'Le bénéfice potentiel des transfusions de lymphocytes après greffe est connu depuis une quinzaine d'années mais est resté longtemps inégal et aléatoire. La déplétion en T régulateurs constitue une avancée considérable dans la potentialisation de leur effet, la compréhension de leur mécanisme d'action, et dans le bénéfice attendu par des patients en impasse thérapeutique après greffe' ajoute le Pr Catherine Cordonnier, chef du service d'Hématologie Clinique de l'hôpital Henri Mondor. Par ailleurs, pour le Pr David Klatzmann, co-investigateur de l'essai et chef du service de Biothérapie du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 'ces travaux ont une portée plus générale pour le traitement du cancer et notamment des tumeurs solides. Dans le cadre d'un essai clinique promu par l'AP-HP avec le Pr Hannoun, chef du service de chirurgie et hépato-bilio-pancréatique à la Pitié-Salpêtrière, nous étudions actuellement l'élimination de ces mêmes lymphocytes T régulateurs dans le traitement des métastases hépatiques des cancers colorectaux'.

Ces résultats ont pu être obtenus grâce à une étroite collaboration entre des chercheurs et des médecins français spécialisés en transplantation, en cancérologie et en biothérapie au sein de deux hôpitaux (Henri Mondor et Pitié-Salpêtrière) de l'AP-HP. La grande implication combinée du CNRS, de l'Inserm et des Universités Pierre et Marie Curie (UPMC) et Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) a aussi été déterminante pour la conduite de ces travaux qui ouvrent des perspectives nombreuses à la fois en cancérologie et dans le domaine de la transplantation."

D'après une communication conjointe AP-HP/CNRS/UPMC/UPEC/Inserm

Pour plus d'informations contacter :
Directrice de la communication
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris - 3, av Victoria
75184 Paris CEDEX 04
Téléphone : 01 40 27 30 00
Fax : 01 40 27 38 50

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"

N° 531 - 27 juillet 2010

Placing achievment above ethics?

"There is an argument to be made that contemporary bioethics grew out of the ashes of the Nazi regime. A number of Nazi doctors who collaborated in the atrocities in concentration camps were executed. But others, less well known, used Nazi inhumanity to advance their research agenda.

An article in a recent issue of the journal Science highlights the use anatomists in Germany and Austria made of executed political prisoners in teaching and research. (Read). Dr Hermann Stieve, for instance, was a famous professor at the University of Berlin and the Berlin Charité Hospital. He took advantage of the executions to study the female reproductive system, showing a barbaric indifference to the prisoners' humanity. 'What the best and brightest did was see the imprisonment and beheading of human beings as opportunities,' observes a scholar who has studied Stieve's career.

There is always a great danger of misusing analogies with the Nazis. In many ways their corruption and depravity were unique. But human nature doesn't change and doctors today still face temptations to objectify patients, to dismiss patient consent, and to place achievement above ethics. 'Never forget' is advice bioethicists should take to heart as well."

Michael Cook

BioEdge Editor

Révision de la loi bioéthique : le gouvernement prend du retard

"Le 19 juillet 2010, l’Agence de presse médicale (APM) annonçait que le projet de loi sur la bioéthique devrait être présenté en conseil des ministres fin septembre ou début octobre. C’est le ministère de la Santé qui serait à la source de l'information.
Ce nouveau calendrier repousse encore une échéance prévue au début de l'été, le gouvernement prévoyant initialement une discussion au Parlement lors du dernier trimestre 2010, information déjà relayée à l’époque par l’APM (cf. dépêche APM HMNF8002).
Plus le temps passe et moins les parlementaires bénéficieront de temps pour discuter et voter un texte à l'importance majeure. Destiné à réviser la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique, le projet doit être adopté avant le 11 février 2011, date de l'arrêt du moratoire sur les recherches sur les cellules souches embryonnaires.
Selon la même source, le ministère de la Santé aurait déclaré que le texte, qui devrait finalement être présenté 'fin septembre-début octobre', sera sans doute assez court."

Source :


USA : ils font littéralement pousser des organes humains

"Une oreille, un doigt, un rein et même de la peau peuvent être créés à partir de cellules souches. Des organes qui peuvent être greffés et sauver des vies. Au total, ce laboratoire américain a réussi à faire pousser 22 organes. "

http://videos.tf1.fr/jt-20h/etats-unis-ils-font-pousser-des-organes-humains-5933802.html

"L'éthique en formation continue : pourquoi pas vous ?"

"De nombreuses personnes s’intéressent à l’éthique, que ce soit dans ses dimensions philosophiques ou plus spécifiques, dans les champs de la médecine, de l’entreprise, de l’environnement, etc. Mais quand on travaille, comment faire ? Le CEERE est heureux de vous proposer différents modules de formation qui peuvent être validés dans le cadre du Droit Individuel de Formation (DIF).

Ces modules de formations permettent donc aux salariés de bénéficier d'actions de formation professionnelle. En fonction de certains accords (de branche ou d'entreprise), il est par ailleurs possible d'exercer ce droit en tout ou partie sur le temps de travail... Pour connaitre les spécificités de votre secteur, parlez-en à votre DRH ou représentants du personnel."

Retrouvez toutes ces formations et bien d’autres encore sur notre site internet : http://ethique-alsace.unistra.fr/

Contact informations - programme : Nadège HEKPAZO – Secrétaire du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique - ceere@u-strasbg.fr
Tél : +33 (0)3 68 85 39 68 (du mardi au vendredi)
Contact inscription
- formalités administratives :
Michele LIEHR - Tél. : 03 68 85 49 92 (sauf le vendredi après-midi) - Fax : 03 68 85 49 29 - m.liehr@unistra.fr
- Service formation continue de l'Université de Strasbourg - 21 Rue du Maréchal Lefèbvre - 67100 Strasbourg.

Cordialement,

Marie-Jo THIEL
Directrice du CEERE
Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique - ceere@u-strasbg.fr
Tél. : +33 (0)3 68 85 39 68 (du mardi au vendredi)
http://ethique-alsace.unistra.fr/
CEERE - Centre Européen d'Enseignement et de Recherche en Ethique
Faculté de médecine - 4 Rue Kirschleger - 67085 Strasbourg cedex.
ceere@u-strasbg.fr - tél. 33 (0)3 90 24 39 68
http://www.ethique-alsace.com/

  ==> Plus d'information : 

"Carmat à coeur ouvert"


"Naissance d’une start-up ou comment l’aéronautique vient au secours de la médecine. Une ancienne division d’EADS a créé le premier coeur artificiel français. Elle vient de faire ses premiers pas en Bourse pour assurer son  financement.On connaît EADS pour ses avions, ses missiles, ses satellites et ses hélicoptères. Moins pour ses travaux sur le coeur artificiel… Pourtant, et aussi surprenant que cela paraisse, les problématiques sont identiques : un coeur artificiel est confronté aux mêmes contraintes d’espace, de masse, de consommation d’énergie et d’environnement que les composants à l’intérieur d’une fusée ou d’un satellite. 'Avec 45 millions de battements par an, un coeur artificiel a des exigences de fiabilité identiques à celles des éléments d’un satellite, dont la durée de vie est comprise entre dix et quinze ans. Le logiciel qui équipe le coeur artificiel ne peut pas plus se permettre d’avoir un bug, c’est la même chose que le système électronique d’un avion', rappelle Patrick Coulombier, directeur général adjoint de Carmat. Cette société était une division d’EADS ; elle a pris son indépendance en 2008, tout en gardant le consortium européen dans son capital.
Pour continuer à financer le développement de son projet, Carmat a fait appel à la Bourse, où la première cotation a eu lieu le 13 juillet. Avec succès, démontrant ainsi que les investisseurs, même en période boursière chahutée, ont à la fois du coeur… et du nez ! À l’origine de cette aventure aux confins du scientifique, du médical et du financier, il y a la détermination d’un homme, le professeur Alain Carpentier. Lauréat du prix Albert- Lasker de recherche médicale, il est mondialement connu pour ses travaux sur les valves cardiaques. Au nombre de quatre (mitrale, tricuspide, aortique et pulmonaire), elles empêchent le sang de refluer dans le mauvais sens ; or un certain nombre de maladies les détruisent. Dans les années 1970, les chirurgiens ont commencé à les remplacer par des substituts mécaniques, des anneaux munis de petits volets. Comme ils étaient faits de matières synthétiques, les patients devaient prendre des anticoagulants pour rendre le sang plus fluide et éviter les caillots. Les valves biologiques sont ensuite apparues. Fabriquées cette fois avec du péricarde d’origine animale (de porc puis de veau), elles ne pouvaient être utilisées telles quelles car le corps humain n’accepte pas les xénogreffes (transplantations entre espèces différentes). C’est là que le professeur Carpentier est intervenu : il a mis au point une technique qui conserve les caractéristiques d’hémocompatibilité mais qui rend les matériaux inertes en termes de rejet : le patient n’a pas besoin d’un traitement antirejet ou d’anticoagulants. Alain Carpentier s’est adressé à un industriel californien, Edwards. À ce jour, plus d’un million de patients sont équipés de valves Carpentier-Edwards.
En huit ans, le poids du coeur artificiel a été divisé par deux.
Si la médecine traite aujourd’hui bon nombre d’affections des valves par la prise de médicaments ou grâce à des opérations, il reste des cas – 33 pour cent des infarctus (cardiopathies ischémiques), 40 pour cent des maladies du muscle cardiaque (cardiopathies idiopathiques) et 6 pour cent des anomalies des valves (cardiopathies valvulaires) – où la transplantation est la seule solution. Quatre mille opérations de ce type sont pratiquées chaque année dans le monde avec une efficacité croissante : le taux de survie est de 50 pour cent neuf ans après l’opération. Mais il faudrait au moins 100 000 greffons chaque année pour traiter tous les patients. Ce manque d’organes engendre des coûts énormes car un patient éligible à la transplantation doit souvent faire des séjours dans des services de soins intensifs, où la journée est facturée 5 000 euros.
Aux États-Unis, le professeur Carpentier s’est donc intéressé aux différents travaux sur les coeurs artificiels; la première expérimentation animale a eu lieu en 1957 et humaine en 1962. Dans les années 1980, il y avait le projet Jarvik : placé dans la poitrine du patient, le CardioWest était relié par deux canules à un compresseur pneumatique. 'Ce dispositif était principalement utilisé dans l’attente d’une transplantation cardiaque et présentait deux inconvénients majeurs : le risque d’infection et un dispositif de commande externe volumineux', explique Patrick Coulombier. Le mouvement mécanique de ce coeur provoquait par ailleurs l’éclatement des globules rouges. En 1988, le professeur Carpentier dépose un brevet de coeur artificiel. 'Il s’est toutefois aperçu qu’il ne pourrait pas avancer tout seul sans l’aide du monde industriel', reconnaît Patrick Coulombier. En 1993, il réussit à convaincre Jean-Luc Lagardère, président de Matra, société qui donnera naissance à EADS, de lui apporter son aide pour créer une prothèse de coeur artificiel complet avec des ventricules, des actionneurs et une électronique embarquée. L’industriel demande alors à une équipe de Matra Défense d’assister le professeur : ils travailleront sur la modélisation, la mise en équations du comportement hémodynamique, les simulations et les bancs d’essai. En 2000, le premier prototype voit le jour. Il pèse 1 900 grammes et permet de valider le concept. Contrairement aux projets concurrents (AbioCor et MagScrew aux États-Unis et Rein Hart en Allemagne), il n’y a pas de problème d’hémo-compatibilité car les parties en contact avec le sang sont recouvertes du même matériau que celui utilisé sur les valves. Par ailleurs, et c’est là la grande nouveauté, le débit de ce coeur relié à deux batteries (leur autonomie est de six heures) s’adapte en temps réel aux besoins du patient.
Un an plus tard, le projet de coeur artificiel devient un programme officiel d’EADS : douze ingénieurs aux compétences complémentaires (conception de systèmes, matériaux biocompatibles, technologies embarquées) collaborent avec les équipes médicales du professeur Carpentier au laboratoire d’études des greffes et prothèses cardiaques de l’université Paris-VI et à l’Hôpital européen Georges-Pompidou. Cette même année, une transplantation cardiaque est effectuée avec succès sur un veau. Jusqu'en 2008, les équipes optimisent les caracteristiques du coeur artificiel : son poids tombe à 900 grammes : 'Il a exactement la même taille que celui d'un insuffisant cardiaque dont le muscle, moins efficace, prend du poids pour compenser, explique Patrick Coulombier. Il a un volume de 750 millilitres, contre 500 a 600 millilitres pour un coeur normal.' En 2008, les equipes d'EADS dediées au projet de coeur artificiel prennent leur autonomie et le groupement d'interêts économiques Carmat (CARpentier et MATra Defense) devient la societe Carmat. 'Plus on se rapproche de la commercialisation, plus il est necessaire d'avoir une image et des competences médicales. EADS est reconnu sur l'aéronautique, pas sur la santé', explique Patrick Coulombier. Les principaux actionnaires sont EADS (34,9 pour cent) et le professeur Alain Carpentier (19,3 pour cent). Le fonds de capital-risque Truffle Capital apporte 5 millions d'euros tandis qu'Oseo Innovation accorde 33 millions de subventions. Cette même année, l'Agence francaise de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) donne son accord pour la préparation à la validation technique. Les premiers essais humains seront conduits au second semestre 2011.

'Notre modèle économique est identique a celui de l'industrie aéronautique, rappelle Patrick Coulombier. Nous ne fabriquons pas les sous-ensembles, mais nous les assemblons.' Carmat travaille aujourd'hui avec une vingtaine de sous-traitants, certains spécialises dans l'aéronautique, d'autres dans le domaine médical. La societé espère commercialiser à terme 10 000 coeurs artificiels par an et le coût d'une transplantation ne devrait pas dépasser celui d'une greffe de coeur classique, soit environ 250.000 Euros."
Frédéric Paya, Economie


Une chercheuse à l'Université de Neuchâtel fait des propositions incitatives afin d'augmenter le nombre de donneurs d'organes en Suisse

"Les Suisses sont généralement favorables au don d'organes. Mais très peu de personnes passent à l'acte. (photo: Keystone/Gaetan Bally)

Même si 1000 patients sont en attente d'un organe en Suisse, le don ne va pas de soi. 'Le manque d'organes est un problème de santé publique et l'Etat doit s'en préoccuper', fait remarquer Mélanie Mader, juriste et chercheuse à l'Université de Neuchâtel. 'La loi sur la transplantation du 1er juillet 2007 l'oblige à faire en sorte qu'il y ait suffisamment d'organes à disposition mais ne lui donne pas les instruments pour encourager les dons', déplore la spécialiste, auteure d'une thèse de doctorat sur le sujet.

Pourtant en Suisse, la population a une attitude généralement favorable au don d'organes puisque une large majorité l'approuve. Mais très peu de personnes concrétisent leur intérêt en consentement effectif, note Mme Mader. 'Il y a souvent une barrière psychologique à penser à sa propre mort. Il faut des mesures incitatives pour stimuler ce consentement'.

Campagnes d'information

Actuellement, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) agit uniquement par le biais de campagnes d'information (affiches, brochures, site internet). Il a renoncé à lancer des appels à la population et à mettre sur pied des mesures incitatives comme il le fait dans le cadre de la prévention de l'alcoolisme, du tabagisme ou du sida.

Forte de ce constat, la juriste propose des solutions en s'inspirant notamment de la pratique d'autres pays. 'Aux Pays-Bas, celui qui accepte que l'on prélève ses organes après sa mort a droit une réduction de 10% sur sa prime d'assurance maladie. C'est symbolique mais cela peut inciter certaines personnes à faire le pas'.

Un projet de loi d'un Etat américain prévoit de son côté une participation aux frais funéraires. Une autre piste serait d'accorder une réduction fiscale, de même type de celle accordée pour un don en faveur d'une oeuvre caritative. Concrètement, il faudrait un registre central des donneurs au niveau fédéral, où les personnes seraient enregistrées.

Priorité en cas de besoin

'Ma solution préférée est celle qui ne coûte rien, à savoir offrir une priorité relative aux donneurs enregistrés quand ils auraient eux-mêmes par là suite besoin d'un organe', ajoute Mme Mader. Les critères d'allocation actuels resteraient les mêmes, à savoir l'urgence, l'efficacité médicale et le délai d'attente, mais un quatrième critère serait rajouté dans la loi, à savoir la disposition à donner ses organes.

Concrètement, il faudrait s'inscrire et il y aurait un certain délai d'attente avant que le donneur puisse bénéficier de cette priorité. 'On pourrait imaginer que chaque année enregistrée comme donneur offre des points qui seraient comptabilisés pour augmenter ses chances sur la liste d'attente', précise la juriste.

Cette manière de procéder n'est pas nouvelle puisqu'elle est appliquée depuis peu en Israël et à Singapour. 'Les mesures mises en place dans ces différents pays sont toutefois trop récentes pour qu'on puisse dire si elles ont du succès et contribuent à accroître le nombre de donneurs', conclut Mme Mader."

http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Des-r-ductions-d-imp-ts-les-dons-d-organes--21947191

Le don d'organes facilité au Japon

"Depuis samedi, une nouvelle loi facilite le don d'organes et permet d'en prélever sur des mineurs de moins de 15 ans. Mais les patients japonais vont devoir attendre encore quelques mois, voire quelques années, pour que les hôpitaux du pays soient prêts.

Seulement 86 greffes ont été réalisées sur le sol japonais. Un nombre ridicule pour un pays développé possédant l'un des meilleurs systèmes de soins selon l'Organisation Mondiale de la Santé.

En comparaison, les Etats-Unis pratiquent plusieurs milliers de greffes chaque année. Et l'Amérique est justement la destination privilégiée des Japonais en attente de greffe, bien que le coût de l'opération frôle souvent le million d'euros.

Le retard du Japon dans le domaine est causé par une loi de 1997, très floue sur le statut de mort cérébrale et obligeant le consentement signé du patient et de sa famille pour prélever des organes.

Avec la loi adoptée en juin dernier et mise en application samedi, le double consentement est aboli et tout patient en état de mort cérébrale est déclaré comme décédé aux yeux de la loi.

Ses organes peuvent alors être prélevés, sauf si la famille s'y oppose formellement. La nouvelle loi permet aussi de prélever des organes sur des mineurs de moins de 15 ans.

Mais si la greffe est facilitée grâce à cette loi, dans la pratique, les hôpitaux ne sont pas encore prêts. Une étude de l'agence de presse Kyodo montre que seuls 13 pour cent des hôpitaux sont capables de réaliser un prélèvement chez un mineur. D'ici à la fin de l'année seuls 39 pour cent d'entre eux seront prêts.

Pour le Japan Times, les capacités à réaliser une greffe ne relèvent pas que de latechnique médicale : 'Le fardeau des médecins, particulièrement ceux du service des urgences, va augmenter car ils devront demander aux proches des patients en état de mort cérébrale s'ils peuvent prélever ses organes'.

Le quotidien anglophone recommande au gouvernement de créer des équipes spécialisées dans chaque hôpital pouvant réaliser des prélèvements, afin d'atténuer le fardeau des médecins.

Certains Japonais n'ont d'ailleurs pas attendu la nouvelle loi. Nazuna Koga est en ce moment au Canada pour bénéficier d'une greffe cardiaque.

Agée de sept ans, elle est accompagnée de ses parents. 'Nous voulions nous rassurer le plus tôt possible', explique sa mère par téléphone depuis l'hôpital de Toronto au quotidien Yomiuri.

La famille a dû rassembler 90 millions de yens, près de 800000 euros, pour payer le voyage et l'opération. Même si le don d'organe nécessite encore un temps d'adaptation au Japon, il permettra enfin d'éviter de dépenser des sommes folles pour se soigner.

D'autant plus que tout le monde n'est pas aussi généreux queles parents d'élèves de l'école de la petite Nazuna.

A lire également sur Aujourd'hui le Japon : Le Japon autorise les dons d'organes pour les enfants."

Source :
http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-le-don-d-organes-facilite-au-japon-7833.asp?1=1

Prélever des ovocytes pour une "maternité posthume" ?

"Le Boston Globe rapporte le cas d'une jeune femme plongée dans un état critique, proche de la mort, et dont la famille a demandé qu'on lui prélève des ovocytes afin qu'elle puisse 'devenir mère, de façon posthume'. La jeune femme, dont l'identité n'a pas été révélée, a été victime d'une crise cardiaque lors d'un voyage en avion. Les médecins présents dans son avion ont tenté de la réanimer et ont réussi à récupérer son pouls 30 à 60 minutes plus tard. L'avion a été redirigé vers Boston où la patiente a été admise au Massachusetts General Hospital.
Devant le sombre prognostic des médecins, la famille de cette femme a demandé de débrancher son respirateur. Mais elle a changé d'avis quelques heures plus tard après avoir eu le compagnon de la femme au téléphone. La raison de ce revirement a abasourdi le personnel médical : la famille voulait savoir s'il était possible de prélever sur elle des ovocytes et de les congeler. 'Ce qu'ils nous ont demandé était très inconfortable pour nous' a dit le Dr David Greer, l'un des spécialistes qui s'est occupé de cette patiente. Les médecins ont enquêté sur les souhaits de cette patiente et ont réfléchi aux conséquences médicales d'une telle intervention, sans garantie de succès. Ils ont découvert que la femme n'avait jamais exprimé un désir fort d'avoir des enfants et ils ont estimé que le prélèvement d'ovocytes pouvait accélérer sa mort. Ils ont finalement décidé qu'ils ne pouvaient pas justifier cette procédure d'un point de vue médical. Le compagnon de la patiente a accepté cette décision.
Relaté dans le New England Journal of Medicine, ce cas ouvre des nouvelles questions éthiques pour les médecins des hôpitaux universitaires de Boston qui sont souvent confrontés à des choix problématiques. Si les médecins ont connu des cas où du sperme était prélevé sur des hommes mourants, ils n'avaient jamais rencontré ce cas où les ovocytes d'une femme au bord de la mort seraient prélevés. Selon George Annas, spécialiste d'éthique médicale à l'école de santé publique de l'université de Boston, 'il est très important que [les médecins] discutent ce cas parce que je crois que très peu de docteurs penseraient que c'est une requête raisonnable que de prélever des ovocytes à ce moment-là. [...] D'un autre côté, ils se sentiraient mal à l'aise de répondre non à un mari juste parce qu'ils pensent que ce n'est pas bien'.
Dans ce cas précis, les médecins avaient examiné les conséquences d'un recours à une mère porteuse et les possibles effets sociaux et émotionnels pour un enfant si une naissance devait arriver."

The Boston Globe (Stephen Smith) 15/07/10

Tétraplégique, il veut continuer à vivre

"La presse britannique relate le cas de Richard Rudd, un homme de 43 ans qui s'est retrouvé tétraplégique après un accident de moto en octobre 2009. Après de nombreux tests et scanners, les médecins ont confirmé la paralysie complète de ses bras et de ses jambes. Il estimaient que Richard était plongé dans un coma dont il était peu susceptible de sortir. Dans cette situation, les membres de sa famille pensaient que Richard ne voudrait pas que l'on poursuive son traitement pour le maintenir en vie. Ils se rappelaient une discussion qu'ils avaient eu avec lui. Richard avait dit : 'si un jour je devenais paraplégique, je ne voudrais pas continuer [à vivre]'. Son père avait donné son accord à l'hôpital Addenbrooke de Cambridge pour que le respirateur de son fils soit arrêté. Il n'y avait, selon lui, 'pas une chance sur un million' pour que Richard veuille continuer à vivre dans cette situation.

Les médecins ont souhaité attendre un peu. Le Professeur David Menon, expert reconnu dans le domaine des dommages cérébraux, a alors remarqué que Richard, qui ne manifestait auparavant aucun signe de conscience, a cligné des yeux pour la première fois. 'Il avait des dommages sévères au cerveau et nous ne pouvions pas communiquer avec lui. [...] En fait, Richard était enfermé en lui-même, un état où les personnes ont des processus cognitifs relativement normaux mais sont capables de vous le faire savoir uniquement par des mouvements des yeux ou des paupières. Quand, après une période d'attente, il a montré un mouvement volontaire des yeux, tout a changé'. Le Pr Menon a pu communiquer avec lui pendant 3 semaines afin d'être sûr qu'il comprenait son état. 'Il s'est souvenu qu'il avait eu un accident. [...] Il était conscient qu'il était sous respirateur et alimenté par une sonde'. Il lui a posé des questions nécessitant des réponses par 'oui' ou 'non'. A trois reprises, le Pr Menon lui a demandé s'il voulait continuer ses soins. Trois fois, Richard a répondu 'oui'.

Sa famille est soulagée de ne plus avoir à prendre une décision difficile. 'Je suis heureux qu'il ait eu la chance de survivre et qu'il ait son mot à dire. Avoir à décider si votre enfant devrait continuer à vivre ou mourir est quasiment impossible' a déclaré le père de Richard Rudd. Ce dernier est désormais capable de bouger sa tête, et a retrouvé des expressions faciales : il est capable de sourire et de grimacer. 'Ce n'est pas le même Richard que nous avons connu mais [...] il sourit quand nous parlons du passé et quand il voit ses enfants'. 'La volonté de vivre a pris le dessus'.

L'histoire de Richard Rudd soulève la question du consentement anticipé. Selon le Dr. Andrew Fergusson du Christian Medical Fellowship, 'ce cas montre la faiblesse de conférer une force légale à des documents qui, par nature, ne peuvent couvrir toutes les possibilités. Les gens changent souvent d'avis quand les choses deviennent dures. Ils découvrent tout à coup qu'il y a des choses pour lesquelles il vaut la peine de vivre'."

BBC News 13/07/10 - Telegraph.co.uk (Caroline Gammell) 14/07/10 - Daily Mail (David Derbyshire, Andrew Levy) 14/07/10

Source :


Les dons d'organes augmentent en Chine

"Le programme pilote, par lequel les responsables de la santé publique ont cherché à développer à l'échelle nationale un système de dons d'organes, a débuté avec succès.

En effet, depuis que le programme a débuté en mars dernier, cinq personnes –quatre de Shenzhen et une de Tianjin- ont donné des organes.

Parmi les autres villes et régions où le programme a été mis en place, on compte les villes de Shanghai et de Wuhan, ainsi que les provinces du Guangdong et du Hunan, d'après Hao Linna, Directeur adjoint de la Société de la Croix Rouge Chinoise.

Ces remarques de M. Hao ont été faites samedi à Tianjin lors des 4e Jeux de la Transplantation d'Organes, devant un public de 800 personnes, composé principalement de donneurs d'organes et de récipiendaires.

La Société de la Croix Rouge de Chine, qui agit sous les auspices du Ministère de la Santé, est responsable de la promotion du don d'organes, supervisant un programme de recueil et d'allocation d'organes, et honorant les donneurs du Continent chinois.

Le Vice-ministre de la Santé, Huang Jiefu, a déclaré que cette augmentation du nombre de donneurs d'organes volontaires présage d'un changement positif de l'image de la Chine dans la communauté internationale.

Les dons d'organes volontaires sauvent des vies. Mais ce genre de dons, a-t-il ajouté, est aussi une dissuasion contre le trafic d'organes.

Chaque année, plus d'un million de personnes ont besoin d'une transplantation d'organe en Chine, mais, d'après les statistiques officielles, seules un pour cent d'entre elles reçoivent l'organe dont elles ont besoin.

En dépit d'une loi édictée en 2007, interdisant le trafic d'organes, l'énorme différence qui existe entre les disponibilités et la demande a conduit à des pratiques contraires à l'éthique, comme par exemple le trafic d'organes, provenant particulièrement de donneurs vivants et sans liens de parenté.

'Cela pose aussi un défi en matière de santé, tant pour le donneur que pour le récipiendaire', a dit M. Huang, évoquant deux cas récents qui ont causé deux décès. [Don d'organe - rein - de son vivant, Ndlr.]

Compte tenu du fait que la Chine envisage de réduire le nombre des exécutions dans les années qui viennent, un système de dons volontaires d'organes et le développement des transplantations d'organes en Chine seront capitaux pour sauver des vies, a dit Wu Ping, qui dirige le Service de Santé et de Secours de la Croix Rouge.

Les responsables médicaux chinois travaillent aussi pour faire accepter l'idée du don parmi les citoyens, qui croient de manière traditionnelle que le corps doit être conservé intact après la mort, tout en offrant des séances de sensibilisation et de formation pour familiariser les gens avec ce processus.

Les employés des unités de soins intensifs, de l'industrie lourde, et des services chargés de la sécurité routière sont parmi le public principal visé par cette campagne éducative, a ajouté M. Wang.

Et cette information est vraiment nécessaire. En effet, chaque année, plus de 100 000 personnes meurent dans des accidents de la circulation en Chine, dont beaucoup pourraient être des donneurs d'organes, pour peu qu'eux-mêmes ou leur famille aient été informés au préalable, disent les experts.

Aux Etats-Unis, le consentement signé par les donneurs volontaires est ainsi mentionné sur le permis de conduire, permettant en cas d'accident mortel d'opérer une transplantation en temps utile.

Mais en Chine, a dit M. Wang, beaucoup reste encore à faire pour encourager une meilleure éducation en la matière, une meilleure compréhension et une acceptation sociétale de cette pratique."

Source : le Quotidien du Peuple en ligne
http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/7071652.html

Ethique et bioéthique : points de vue d'Axel Kahn

"Le JDD.fr publie une interview du généticien Axel Kahn qui, dans son dernier ouvrage intitulé Un type bien ne fait pas ça... Morale, éthique et itinéraire personnel*, s'interroge sur ce qui est moral et ce qui ne l'est pas. Axel Kahn se dit 'globalement opposé' aux mères porteuses : 'qu'une femme s'engage par contrat à n'être qu'un utérus sur pattes pendant neuf mois puis à renoncer à s'attacher à cet enfant ne me semble pas possible. A quelques exceptions près : qu'une soeur ou une amie le fasse pour sa soeur (ou amie) désespérée de ne pas avoir d'enfants, à la rigueur, mais pas au-delà...'

A la question 'qu'est-ce qu'être parent en 2010 ?', Axel Kahn répond que 'dans la filiation humaine, il peut se faire une dissociation entre la filiation du sang et celle du coeur. Cette dernière peut suffire à faire toute la réalité de la parentalité'. Il ajoute qu'il ne voit 'plus de raison de s'opposer au mariage entre personnes de même sexe. N'a-t-on pas depuis longtemps admis que le mariage était déconnecté de la procréation ? [...] Je me suis aussi longtemps interrogé sur l'homoparentalité. Est-ce bien pour un enfant d'être élevé par un couple homosexuel ? [...] j'en suis arrivé à la conclusion qu'il n'y a pas plus de risques de voir un enfant grandir aux côtés de parents homosexuels qu'hétérosexuels ou d'une mère seule'."

* Axel Kahn, Un type bien ne fait pas ça... Morale, éthique et itinéraire personnel, Editions du Nil, 2010

Le JDD.fr (Axel Kahn, propos recueillis par Alexandre Duyck) 17/07/10


L'alternative à la greffe cardiaque : "Quatre ans d’assistance circulatoire avec la pompe axiale INCOR Berlin Heart"

Archives des maladies du coeur et des vaisseaux - Vol 100, N° 11 - novembre 2007 - pp. 967-970 - Doi : AMCV-11-2007-100-11-0003-9683-101019-200603603 - 09 août 2008

Quatre ans d’assistance circulatoire avec la pompe axiale INCOR Berlin Heart

M. Kirsch [1], E. Vermes [1], B. Boval [2], L. Drouet [2], D. Loisance [1]
[1] Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Henri-Mondor, Créteil.
[2] Service d’hématologie biologique, hôpital Lariboisière, Paris.
[3] Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire Hôpital Henri-Mondor 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 94000 Créteil cedex

Résumé

"L’implantation d’une assistance ventriculaire gauche à visée définitive est désormais une option thérapeutique pour certains patients en insuffisance cardiaque réfractaire non candidats à la transplantation. Nous rapportons ici l’observation d’un patient assisté depuis plus de quatre ans avec la pompe axiale INCOR de Berlin Heart. Cette observation montre la faisabilité d’une assistance au long cours avec une pompe à débit continu et d’une stratégie anti-thrombotique innovante reposant sur l’association d’héparine de bas poids moléculaire et d’anti-aggrégants plaquettaires."

Abstract

Four years of circulatory support with the INCOR axial pump from Berlin Heart

"Implantation of definitive left ventricular support is now a therapeutic option for certain patients in refractory heart failure who are not candidates for transplantation. Here we report the case of a patient assisted for more than 4 years with an INCOR axial pump from Berlin Heart. This case shows the feasibility of long term assistance with a continuous flow pump, and an innovative anti-thrombotic strategy relying on the combination of low molecular weight heparin with platelet anti-aggregants."

Mots clés : Insuffisance cardiaque , assistance circulatoire , pompes axiales , traitement anti-thrombotique

INTRODUCTION

"En 2001, l’étude randomisée REMATCH a montré dans un groupe de patients en insuffisance cardiaque réfractaire non candidats à la transplantation cardiaque que l’implantation définitive d’une assistance ventriculaire gauche permet d’améliorer significativement la survie comparativement à un traitement médical optimisé [1].

Depuis, de nombreux nouveaux systèmes d’assistance circulatoire ont été développés [2]. La plupart de ces nouveaux systèmes sont activés par des turbopompes, axiales ou centrifuges, dont la taille plus réduite permet d’espérer une meilleure biocompatibilité à long terme. Nous rapportons ici l’observation d’un patient assisté depuis plus de quatre ans avec la pompe axiale INCOR de Berlin Heart."

OBSERVATION

"M. O. était un homme de 59 ans, porteur d’une cardiomyopathie ischémique non revascularisable et ayant évoluée vers une insuffisance ventriculaire gauche isolée (fraction d’éjection et diamètre télédiastolique du ventricule gauche respectivement à 22 % et 60 mm). Ce patient avait été inscrit en liste de transplantation cardiaque en mai 2003. Toutefois, en raison d’épisodes récurrents de décompensation cardiaque gauche et d’un morphotype laissant présager une attente sur liste longue (183 cm, 78 kg), une assistance circulatoire mécanique en alternative à la transplantation lui a été proposée.

Le système INCOR de Berlin Heart [3] est composé d’une pompe axiale électro-mécanique implantée dans le péricarde entre l’apex du ventricule gauche et l’aorte ascendante (fig. 1). La pompe est constituée d’un boîtier en titane contenant une turbine suspendue dans un champ magnétique. Les dimensions externes du boîtier sont de 114 mm x 30 mm, sa masse de 200 grammes et son volume de 60 cm [3]. Les canules d’admissions et d’éjection sont composées de silicone. La pompe est reliée à une unité de commande para-corporelle par l’intermédiaire d’un câble percutané. L’unité de commande est alimentée en électricité soit par un transformateur, soit par deux accumulateurs rechargeables d’une autonomie de trois à quatre heures chacun. Une connexion à un ordinateur portable permet de démarrer, de surveiller et de régler les paramètres de la pompe. La pompe est conçue pour assurer un débit de 5 l. min-1 à une vitesse de rotation de 8500 tours. min-1 contre une post-charge de 100 mmHg et avec une puissance de 8.5 Watts. La vitesse de rotation est ajustable entre 5 000 et 10 000 tour/min-1.

Le patient a été opéré le 5 août 2003. Le système a été implanté sans difficultés par sternotomie médiane et sous circulation extracorporelle (CEC). Le sevrage de la CEC s’est effectué sous support inotrope (dobutamine) et vasodilatateur pulmonaire (monoxyde d’azote) afin de soutenir la fonction ventriculaire droite. Le patient a été sevré de la ventilation mécanique et des drogues au premier jour postopératoire. Aucune dysfonction d’organes périphériques (rein, foie) n’a été observée. L’anticoagulation a été débutée dés la 8e heure postopératoire par de faibles doses d’héparine (100 UI/kg) puis augmenté progressivement pour obtenir une activité anti-Xa entre 0,25 et 0,35. Un relais par antivitamine K (AVK) a été réalisé après le retrait des drains thoraciques. Un traitement antiaggrégant plaquettaire par 300 mg d’acide acétylsalicylique a été associé au traitement anticoagulant à la 72e heure postopératoire, puis modulé en fonction de l’étude de l’activité plaquettaire in vitro. Durant son séjour en réanimation, le patient a seulement présenté une épistaxis rapidement résolutive sous méchage antérieur. Le patient a pu débuter sa réadaptation dès la 72e heure postopératoire et a quitté la réanimation au 15e jour.

Le patient a regagné son domicile au 41e jour postopératoire. Le suivi médical est assuré à la fois par le cardiologue de ville et par notre service où le patient consulte de manière mensuelle. Afin de préserver la contractilité du cœur natif et de limiter le remodelage myocardique, un traitement au long cours par IEC et bêtabloquant a été maintenu. Le régime hémodynamique observé à distance de l’implantation est celui d’une pulsatilité atténuée comme l’illustre l’enregistrement doppler effectué au niveau de l’artère fémorale superficielle (fig. 2). Aucune infection au niveau du site opératoire, de l’orifice de sortie du câble ou du système d’assistance n’a été observée.

Après retour à son domicile, le patient a présenté en octobre 2003 deux épisodes d’hémorragies digestives hautes en rapport avec un ulcère duodénal de Dieulafoy et contemporain d’un surdosage en anti-vitamine K. Par conséquent, le traitement initial par AVK et aspirine a été remplacé par une anti-coagulation par héparine de bas poids moléculaire (HBPM, énoxaparine, pour une activité anti-Xa de 0,8 à 1,0 UI/ml) et une anti-agrégation par clopidogrel adapté aux tests d’agrégabilité plaquettaire in vitro. L’aspirine a été réintroduite deux mois plus tard, après cicatrisation de l’ulcère. Cette triple association anti-thrombotique (HBPM + aspirine + clopidogrel) a été maintenue par la suite et aucune complication hémorragique ou thrombo-embolique n’a été notée depuis avec un recul de 44 mois.

Durant la première année d’implantation, nous avons observé une modification très progressive d’un des paramètres de la pompe (bearing power) en rapport avec une lente altération de son champ magnétique. Il est à noter que cette altération ne s’est accompagnée d’aucun dysfonctionnement de la pompe, mais nous a fait porter l’indication de son remplacement. Ainsi, le patient a été réopéré le 10 novembre 2004. Grâce au système de connexion astucieux entre la pompe et les canules (anneaux à griffes), il nous a été possible de changer la pompe sans le recours d’une CEC, en conservant les canules d’admission et d’éjection originelles. Malgré la triple association anti-thrombotique, cette ré-opération a pu être réalisée sans syndrome hémorragique majeur. Depuis, aucun dysfonctionnement technique n’a été observé."

DISCUSSION

"L’implantation définitive d’une assistance ventriculaire gauche est désormais une option thérapeutique pour certains patients en insuffisance cardiaque réfractaire non candidats à la transplantation cardiaque [1]. Les différents systèmes d’assistance disponibles peuvent être classés en fonction du type de pompe utilisé et du régime hémodynamique qu’ils assurent [4]. Les systèmes utilisant des pompes volumétriques (HeartMate XVE, Novacor) reproduisent fidèlement le fonctionnement du cœur et permettent d’assurer un débit sanguin pulsé similaire à la circulation naturelle. Leur efficacité dans la prise en charge des patients insuffisants cardiaques en attente de transplantation, de récupération ou pour une implantation définitive est admise. Toutefois, ces systèmes présentent également de nombreux inconvénients inhérent à leurs caractéristiques physiques et leur mode de fonctionnement (volumineux, présence de valves, faible rendement énergétique, bruit), exposant les patients à une incidence élevée de complications. Les systèmes plus récents actionnés par des turbopompes (axiales ou centrifuges) ont de nombreux avantages théoriques (faible volume, absence de valves, meilleur rendement énergétique, fonctionnement silencieux) permettant d’espérer une meilleure biocompatibilité. En revanche, le caractère non pulsé du régime circulatoire assuré par ces pompes reste une inquiétude pour leur utilisation à long terme. Toutefois, notre observation et celles d’autres auteurs [5] montrent que les patients assistés par turbopompes maintiennent une pulsatilité atténuée. Celle-ci semble être liée principalement à l’activité résiduelle du cœur natif. En effet, le ventricule gauche déchargé de manière incomplète peut continuer à éjecter à travers l’orifice aortique. D’autre part, même en l’absence d’ouverture de la valve aortique, la systole du ventricule gauche augmente la pré-charge de la turbopompe et augmente ainsi son débit de manière cyclique. Notre expérience montre que l’organisme est capable de s’adapter à un tel régime hémodynamique au long cours. Toutefois, cette adaptation se fait au prix d’altérations morphologiques [6] et fonctionnelles [7] de l’arbre vasculaire et d’une perturbation persistante de l’axe rénine-angiotensine-aldostérone.8 Les conséquences éventuelles de cette adaptation restent à déterminer.

Le contact prolongé du sang du patient avec les surfaces artificielles du système d’assistance impose une stratégie anti-thrombotique aussi efficace et aussi peu iatrogène que possible [4]. En raison de la durée du traitement et de l’expérience acquise dans des situations similaires (prothèses valvulaires cardiaques), la plupart des équipes ont adopté l’association d’une anti-coagulation par anti-vitamine K et une anti-agrégation par aspirine. Nous avons précédemment rapporté une importante variabilité inter- mais aussi intra-individuelle de l’effet antiplaquettaire de l’aspirine [9]. C’est la raison pour laquelle nous adaptons la posologie de l’aspirine aux résultats de tests de fonctionnalité plaquettaire in vitro.

La survenue d’une hémorragie digestive chez notre patient a posé le double problème du maintient d’une activité anti-thrombotique efficace et de la contre-indication temporaire de l’aspirine comme antiagrégant plaquettaire pendant la phase de cicatrisation de l’ulcère de Dieulafoy. L’association d’une anticoagulation par HBPM et d’une antiagrégation par clopidogrel s’est révélée être une solution efficace tant sur le plan clinique que biologique. Une stratégie similaire nous a également permis de traiter efficacement deux patients sous assistance ayant présenté une hémorragie cérébrale [10]. Ces observations nous ont conduit à adopter l’association d’une anticoagulation par HBPM et d’une anti-agrégation par aspirine et clopidogrel adaptée aux tests de fonctionnalité plaquettaire comme stratégie anti-thrombotique de première intention chez tous les patients sous assistance circulatoire mécanique, indépendamment du système utilisé.

En conclusion, cette observation montre la faisabilité d’une assistance au long cours avec une pompe à débit continu et d’une stratégie anti-thrombotique innovante reposant sur l’association d’HBPM et d’antiagrégants plaquettaires dont la posologie est adapté aux tests de fonctionnalité plaquettaire in vitro."

Références

[1] Rose E, Gelijns AC, Moskowitz AJ, et al. Long-term use of a left ventricular assist device for end-stage heart failure. New Engl J Med 2001 ; 345 : 1435-43.

[2] Pavie A, Leprince P, Bonnet N, Leger P, Gandjbakhch I. Quoi de neuf en assistance circulatoire mécanique ? Des indications au matériel. Arch Mal Cœur 2006 ; 99 : 164-70.

[3] Hetzer R, Weng Y, Potapov EV, et al. First experiences with a novel magnetically suspended axial flow left ventricular assist device. Eur J Cardiothorac Surg 2004 ; 25 : 964-70.

[4] Kirsch M, Vermes E, Boval B, et al. L’activation sanguine au cours de l’assistance circulatoire prolongée. Patho Biol 2005 ; 53 : 97-104.

[5] Potapov EV, Loebe M, Nasseri BA, et al. Pulsatile flow in patients with a novel nonpulsatile implantable ventricular assist device. Circulation 2000 ; 102 : III-183-7.

[6] Westaby S, Bertoni GB, Clelland C, Nishinaka T, Frazier OH. Circulatory support with attenuated pulse pressure alters human aortic wall morphology. J Thorac Cardiovasc Surg 2007 ; 133 : 575-6.

[7] Amir O, Radovancevic B, Delgado III RM, et al. Peripheral vascular reactivity in patients with pulsatile vs axial flow left ventricular assist device support. J Heart Lung Transpl 2006 ; 25 : 391-4.

[8] Welp H, Etz C, Tjan T, Scheld HH, Schmid C. Effect of pulsatile and nonpulsatile left ventricular assist devices on plasma rennin activity. J Heart Lung Transpl 2005 ; 24 : S58.

[9] Houël R, Mazoyer E, Kirsch M, Boval B, Drouet L, Loisance D. Resistance to aspirin after external ventricular assist device implantation. J Thorac Cardiovasc Surg 2003 ; 126 : 1636-7.

[10] Vermes E, Kirsch M, Farrokhi T, Boval B, Melon E, Loisance D, Drouet L. Management of intracranial hemorrhage in patients with mechanical circulatory support : a role for low-molecular-weight heparins ? ASAIO J 2005: 51 : 485-6.
 
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
 
Source :
 
http://www.em-consulte.com/article/138008
 
Voir aussi :

"Assistance circulatoire : bilan et perspectives" Pr Daniel LOISANCE :

http://www.canal-u.tv/producteurs/biotv/(onglet)/collections/(id)/108956#onglet_collection

Vers la légalisation de la vente d’organes aux Philippines ?

"Le site bioéthique australien BioEdge attire l'attention sur le nouveau Secrétaire à la Santé des Philippines, Enrique Ona (photo), que vient de nommer le président récemment élu Benigno Aquino III. Enrique Ona, 71 ans, s'est distingué au cours de sa carrière de chirurgien spécialiste de la transplantation d'organes par son militantisme en faveur de la libéralisation du don d'organes.

Peu après avoir rejoint l'administration il s'est déclarée opposé à l'interdiction de la transplantation d'organes de Philippins sur des receveurs étrangers, moyennant finances le cas échéant puisqu'il voyait bien le versement d'une 'gratuité' de 3.200 USD aux donneurs. Forcé il y a quelques jours de revenir officiellement sur ces documents il a dû rappeler que l'interdiction reste en vigueur, sans pour autant renier son opinion personnelle déjà hautement affirmée sous la présidence de Gloria Arroyo, pendant laquelle on avait mis un sérieux frein au tourisme de la transplantation. A l'époque, ce médecin spécialisé dans la transplantation de reins accusait la communauté internationale, opposée à toute vente d'organes, de ne pas tenir compte des besoins vitaux des Philippins et du fait que les Philippines peuvent répondre au manque mondial d'organes ... Michael Cook, de BioEdge, demande maintenant s'il faut prévoir l'ouverture d'un marché d'organes aux Philippines.

Notons aussi que le nouveau Secrétaire à la Santé espère étendre et généraliser l'accès aux services de santé reproductive.

Et gageons que la hiérarchie philippine de l'Eglise catholique saura se faire entendre à ce sujet."

Jeanne Smits , le 19 juillet 2010



Therapeutic Misconception At Its Worst

"The International Society for Stem Cell Research (ISSCR) has created a website that aims purportedly to help patients assess the claims made by stem cell companies and researchers offering cures via stem cell research. On their dedicated website, http://www.closerlookatstemcells.org/, ISSCR warns 'patients' of potentially costly, unproven, and harmful 'treatments' that some have described as the '21st century version of snake oil'."

Source:

La France 12ème pour la "qualité de mort"

"Quarante pays ont été classés selon la façon dont les patients en fin de vie y sont pris en charge ..."

Source :
Le Quotidien du Médecin 15/07/2010

Suicide assisté, euthanasie : état des lieux en Europe

"Le suicide assisté continue de susciter des débats dans de nombreux pays. Récemment, la Société Royale de Médecine britannique a tenu une conférence où furent exposés des points de vue opposés. Un vote organisé à la fin de la conférence a montré qu'une grande majorité de personnes étaient contre le suicide assisté. Le 25 juin 2010 en Allemagne, la Cour fédérale de justice a statué que dans certaines circonstances, le suicide assisté était légal (Cf. Synthèse de presse du 28/06/10). Cette décision faisait suite au cas d'une femme qui avait interrompu l'alimentation de sa mère dans le coma, cette dernière ayant manifesté sa volonté de ne pas être maintenue en vie si elle devait tomber dans le coma. L'avocat de cette femme lui avait conseillé de mettre fin à l'alimentation. La Cour fédérale allemande a tranché la question en considérant que, si un patient a informé ses proches qu'il ne souhaite pas qu'on prolonge son traitement (comme une sonde d'alimentation), l'arrêt du traitement est alors autorisé. Mais le suicide assisté dit "actif" reste illégal.

Dans les pays où l'euthanasie est légale, certains craignent des abus. En Suisse, le groupe Dignitas est de plus en plus surveillé. Le gouvernement suisse examine des projets de loi pour encadrer davantage la pratique de l'euthanasie et pour dissuader des étrangers de venir mettre fin à leur vie en Suisse. Fondé par Ludwig Minelli, Dignitas a fait mourir plus de 1000 personnes durant les douze dernières années. Les membres doivent payer des honoraires importants pour appartenir au groupe ainsi que des sommes conséquentes pour leur suicide assisté. Selon les lois suisses actuelles, ce procédé est légal tant que Ludwig Minelli et Dignitas ne bénéficient pas eux-mêmes de cet argent. Mais la BBC rapporte que selon certaines allégations, L. Minelli est devenu millionnaire depuis qu'il a fondé ce groupe. Si Dignitas est actuellement minutieusement observé, c'est aussi à cause de la découverte d'un grand nombre d'urnes d'incinération au fond du lac de Zurich. Selon le London Times du 28 avril dernier, Soraya Werli, une ancienne employée de Dignitas, a affirmé qu'au moins 300 urnes avaient été jetées dans le lac.

La Hollande, qui a légalisé l'euthanasie depuis longtemps, s'interroge aussi. Les cas d'euthanasie augmentent progressivement dans le pays : on compte une hausse de 13 pour cent en 2009. Selon Phyllis Bowman de l'association britannique 'Droit à la vie', cette augmentation est due à un traitement inadéquat de la douleur par les médecins hollandais. Le nombre d'euthanasies croîtra encore si le Parlement cède à la pression exercée par certains groupes pour autoriser le suicide assisté pour les personnes âgées. Marie-Jose Grotenhuis, porte-parole de la campagne 'Libre arbitre' explique qu'il s'agit de permettre à des personnes autres que des docteurs d'administrer une dose létale aux personnes de plus de 70 ans qui considèrent 'leurs vies complètes' et veulent mourir.

En Belgique, un récent rapport sur le 'rôle des infirmières dans les morts assistées' a montré qu'un cinquième des infirmières interviewées ont déjà été impliquées dans l'euthanasie d'un patient. Près de la moitié de celles-ci ont reconnu que les patients n'avaient pas demandé ou consenti à l'euthanasie. Pour le docteur Peter Saunders, directeur de Care Not Killing alliance, 'une fois qu'on a légalisé une forme d'euthanasie, il y a inévitablement des gens qui repoussent toujours plus les limites'.

Le Parlement écossais débat actuellement sur une proposition de loi pour autoriser l'euthanasie. Une enquête montre que 86 pour cent de personnes seraient opposées à ce projet de loi. L'Eglise d'Ecosse, l'Eglise méthodiste et l'Armée du Salut ont publié une déclaration commune affirmant que ce projet de loi brise l'interdit de tuer une vie humaine. Selon le Dr Rosemary Barrett du Conseil écossais de bioéthique humaine, 'les services de soins palliatifs en Ecosse sont capables de traiter adéquatement la douleur et il n'est pas nécessaire de présenter aux gens l'euthanasie comme un moyen d'échapper à une douleur sévère'.

Parlant comme 'humaniste radical' et athée, Brendan O'Neill, éditeur du site Internet Spiked, affirme que la façon dont le suicide assisté paraît être une cause progressiste est un mystère. C'est lié sans aucun doute à 'l'incapacité actuelle de la société d'estimer et de célébrer la vie humaine'."

Zenit (John Flynn) 11/07/10
http://www.genethique.org/revues/revues/2010/juillet/13_07_10.html#2