"La police japonaise a arrêté 5 personnes impliquées dans un trafic d'organes, organisé par un groupe mafieux (yakuza). Toshinobu Horiuchi, un médecin de 55 ans souffrant d'insuffisance rénale, a rencontré la femme d'un yakuza qui lui a promis de lui trouver un donneur de rein pour 10 millions de yens (125 000 dollars). Toshinobu Horiuchi a alors été présenté à un ancien gangster de 48 ans supposé être le donneur. Au Japon, les donneurs d'organes devant être membres de la famille du receveur, même de façon éloignée, les papiers du donneur ont été falsifiés. Toutefois, les yakuzas ayant réclamé 10 millions de yens supplémentaires, l'accord a échoué. Toshinobu Horiuchi a finalement adopté un jeune homme de 20 ans qui lui a donné son rein. La police enquête pour savoir s'il a payé ce dernier pour cela, mais le jeune homme a disparu.
Cette affaire montre que les strictes directives régissant le don d'organes au Japon sont contournées. D'après le journal Mainichi Shimbun, la mafia organisant ce marché noir recrutent, via des usuriers, des personnes lourdement endettées pour donner leurs organes. Pour effectuer le don suivant les conditions de la loi, adoptions et mariages frauduleux sont des tactiques courantes."
Bioedge (Michael Cook) 24/06/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Juin/27_06_11.html#4
Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.
Prochain lancement d'un 2e plan greffe pour 2012-2017
"Lors de la 11e journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, le 22 juin 2011, la secrétaire d'Etat à la santé Nora Berra a annoncé le prochain lancement d'un 2e plan Greffe pour la période 2012-2017. Voulant 'faire de la greffe une priorité', elle souhaite que le taux d'opposition au prélèvement d'organes après la mort en France passe de 30 à 15% comme c'est par exemple le cas en Espagne et au Portugal. Afin d'atteindre cet objectif, les établissements devront 'améliorer leurs conditions d'information, d'accueil et d'annonce auprès des proches'. Une formation de toute la chaîne des professionnels et non plus des seules équipes spécialisées sera pour cela requise, a expliqué Nora Berra qui souhaite que les indicateurs relatifs aux résultats des établissements, tant quantitatifs que qualitatifs, soient publiés sur les site du ministère de la santé. Des appels d'offres 'dédiés au domaine de la greffe' seront lancés afin d'encourager la recherche et 8 millions d'euros seront investis dans la mise en place du suivi, pendant 12 ans, d'une cohorte de 3600 patients insuffisants rénaux.
A l'occasion de cette journée, l'Agence de la biomédecine (ABM) a également lancé une campagne d'information avec pour slogan 'pour sauver des vies, il faut l'avoir dit' (Cf. Synthèse de presse du 15/06/11). Il s'agit de sensibiliser les Français à la nécessité d'informer leurs proches de leur volonté en matière de don d'organes. Actuellement, il n'existe aucun registre national de donneur mais un registre national de refus pour signifier son opposition à subir des prélèvements après sa mort.
Selon une enquête effectuée en février 2011 par Opinion Way pour la Fondation Greffe de vie, si les 3/4 des Français se disent prêts à donner leurs organes après leur mort, 40 pour cent d'entre eux pensent que la possession d'une carte de donneur suffit à faire connaître leur volonté. Or, cette carte reste indicative et n'a pas de valeur légale. Les médecins interrogent toujours la famille pour confirmer le consentement au don. Incertains de la volonté du défunt, les proches refusent fréquemment le prélèvement.
Sur 15 613 malades en attente de greffe, 4708 greffes ont été réalisées en France en 2010. 92% de ces greffes, ont été effectuées à partir de donneurs décédés et 300 à partir de donneurs vivants. La loi de bioéthique, qui doit être adoptée définitivement le 23 juin 2011, prévoit d'autoriser la pratique du don croisé d'organes afin d'étendre les possibilités de don de rein entre vivants. Le don d'organes entre vivants est également élargi, au-delà de la famille proche, 'aux personnes ayant un lien affectif étroit et stable d'une durée d'au moins 2 ans avec le receveur' (Cf. Synthèse de presse du 01/02/11)."
Le Quotidien du médecin.fr (Stéphanie Hasendahl) 22/06/11 - Le Figaro.fr (Pauline Fréour) 22/06/11 - Liberation.fr 21/06/11 - La Croix 23/06/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Juin/23_06_11.html#2
A l'occasion de cette journée, l'Agence de la biomédecine (ABM) a également lancé une campagne d'information avec pour slogan 'pour sauver des vies, il faut l'avoir dit' (Cf. Synthèse de presse du 15/06/11). Il s'agit de sensibiliser les Français à la nécessité d'informer leurs proches de leur volonté en matière de don d'organes. Actuellement, il n'existe aucun registre national de donneur mais un registre national de refus pour signifier son opposition à subir des prélèvements après sa mort.
Selon une enquête effectuée en février 2011 par Opinion Way pour la Fondation Greffe de vie, si les 3/4 des Français se disent prêts à donner leurs organes après leur mort, 40 pour cent d'entre eux pensent que la possession d'une carte de donneur suffit à faire connaître leur volonté. Or, cette carte reste indicative et n'a pas de valeur légale. Les médecins interrogent toujours la famille pour confirmer le consentement au don. Incertains de la volonté du défunt, les proches refusent fréquemment le prélèvement.
Sur 15 613 malades en attente de greffe, 4708 greffes ont été réalisées en France en 2010. 92% de ces greffes, ont été effectuées à partir de donneurs décédés et 300 à partir de donneurs vivants. La loi de bioéthique, qui doit être adoptée définitivement le 23 juin 2011, prévoit d'autoriser la pratique du don croisé d'organes afin d'étendre les possibilités de don de rein entre vivants. Le don d'organes entre vivants est également élargi, au-delà de la famille proche, 'aux personnes ayant un lien affectif étroit et stable d'une durée d'au moins 2 ans avec le receveur' (Cf. Synthèse de presse du 01/02/11)."
Le Quotidien du médecin.fr (Stéphanie Hasendahl) 22/06/11 - Le Figaro.fr (Pauline Fréour) 22/06/11 - Liberation.fr 21/06/11 - La Croix 23/06/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Juin/23_06_11.html#2
Don d’organes : toujours plus d’information
"A la veille de la journée de réflexion sur le don d’organes, le 22 juin, le Comité consultatif national d’éthique estime qu’il est nécessaire de 'diffuser bien plus largement' l’information sur les conditions légales du prélèvement post mortem.
Dans son avis n°115 sur les 'questions d’éthique relatives au prélèvement et au don d’organes à des fins de transplantation', le Comité consultatif national d’éthique (ccne-ethique.fr) recommande d’inciter les gens à parler de leur position à leurs proches, 'pour que ces derniers puissent mieux témoigner de la volonté du défunt auprès du personnel de la coordination hospitalière responsable du prélèvement'.
Selon le comité, il faut également maintenir une séparation nette entre les équipes de réanimation, 'dont l’objectif ne doit être que l’intérêt du patient', et les équipes du prélèvement, 'qui interviennent de façon seconde, après constat de la mort et qui doivent, en fin d’intervention de prélèvement d’organes, veiller à la meilleure restitution tégumentaire possible du corps'.
L’information intra et inter hospitalière sur les circonstances de la mort susceptibles de donner lieu à des prélèvements d’organes post mortem doit être améliorée. Le CCNE insiste sur le lien que suppose le don d’organes. Les responsables de la coordination de la transplantation, 'trop peu nombreux en France ', doivent assurer le suivi des donneurs vivants bien après le don. Autre conseil, de vocabulaire, il serait préférable de substituer à l’expression 'don cadavérique' celle de 'prélèvement d’organes post mortem', plus conforme à la réalité, selon le CCNE. [Parce que c'est en latin et que cette langue n'est concrète pour personne ?- en particulier, pour des proches confrontés à la question du don d'organes alors que l'être aimé n'est pas encore mort, mais cela ne fait rien, ils doivent se décider ... les organes d'un mort ne sauvent personne ... Leur parler en latin, bonne idée, tiens, cela va les aider ... leur rendre les choses plus concrètes ... Ndlr.]
Par ailleurs, le maintien du vocabulaire économique de la 'pénurie' lui semble préjudiciable au principe éthique de non patrimonialité du corps et de gratuité du don. Le CCNE recommande de redoubler de prudence dans l’éventuel débat éthique relatif à la catégorie III de Maastricht : la loi du 22 avril 2005 dite loi Leonetti sur la limitation et les arrêts de traitement tant attendue 'n’équivaut pas à une autorisation de prélèvement dans cette situation'. 'Seule une compréhension en profondeur de cette loi peut retirer toute suspicion à son égard', estime le CCNE. Il faut aussi renforcer la confiance de l’ensemble de la société dans le dialogue mené par le personnel de la coordination hospitalière responsable du prélèvement. 'Ce dialogue demande une grande compétence ; il ne doit jamais apparaître comme une intrusion dans la vie intime des proches du défunt, mais comme un accompagnement dans le deuil, que le prélèvement ait lieu ou non'."
lequotidiendumedecin.fr 15/06/2011
Dans son avis n°115 sur les 'questions d’éthique relatives au prélèvement et au don d’organes à des fins de transplantation', le Comité consultatif national d’éthique (ccne-ethique.fr) recommande d’inciter les gens à parler de leur position à leurs proches, 'pour que ces derniers puissent mieux témoigner de la volonté du défunt auprès du personnel de la coordination hospitalière responsable du prélèvement'.
Selon le comité, il faut également maintenir une séparation nette entre les équipes de réanimation, 'dont l’objectif ne doit être que l’intérêt du patient', et les équipes du prélèvement, 'qui interviennent de façon seconde, après constat de la mort et qui doivent, en fin d’intervention de prélèvement d’organes, veiller à la meilleure restitution tégumentaire possible du corps'.
L’information intra et inter hospitalière sur les circonstances de la mort susceptibles de donner lieu à des prélèvements d’organes post mortem doit être améliorée. Le CCNE insiste sur le lien que suppose le don d’organes. Les responsables de la coordination de la transplantation, 'trop peu nombreux en France ', doivent assurer le suivi des donneurs vivants bien après le don. Autre conseil, de vocabulaire, il serait préférable de substituer à l’expression 'don cadavérique' celle de 'prélèvement d’organes post mortem', plus conforme à la réalité, selon le CCNE. [Parce que c'est en latin et que cette langue n'est concrète pour personne ?- en particulier, pour des proches confrontés à la question du don d'organes alors que l'être aimé n'est pas encore mort, mais cela ne fait rien, ils doivent se décider ... les organes d'un mort ne sauvent personne ... Leur parler en latin, bonne idée, tiens, cela va les aider ... leur rendre les choses plus concrètes ... Ndlr.]
Par ailleurs, le maintien du vocabulaire économique de la 'pénurie' lui semble préjudiciable au principe éthique de non patrimonialité du corps et de gratuité du don. Le CCNE recommande de redoubler de prudence dans l’éventuel débat éthique relatif à la catégorie III de Maastricht : la loi du 22 avril 2005 dite loi Leonetti sur la limitation et les arrêts de traitement tant attendue 'n’équivaut pas à une autorisation de prélèvement dans cette situation'. 'Seule une compréhension en profondeur de cette loi peut retirer toute suspicion à son égard', estime le CCNE. Il faut aussi renforcer la confiance de l’ensemble de la société dans le dialogue mené par le personnel de la coordination hospitalière responsable du prélèvement. 'Ce dialogue demande une grande compétence ; il ne doit jamais apparaître comme une intrusion dans la vie intime des proches du défunt, mais comme un accompagnement dans le deuil, que le prélèvement ait lieu ou non'."
lequotidiendumedecin.fr 15/06/2011
A propos du don de sang de cordon ombilical
"A l’occasion de la journée mondiale du don du sang, France Info a interrogé un homme qui se bat pour un don plus méconnu : celui du sang de cordon ombilical.
Il a 39 ans, il s’appelle Grégory Katz et il dit de cette cause qu’elle lui est 'vissée au nombril'. Passionné par le génome, par l’ADN, par les thérapies cellulaires, il y a consacré deux thèses. L’une en pharmacie, l’autre en philosophie. A l’époque où il en écrit les dernières lignes, le débat sur les cellules médicaments et le statut de l’embryon bat son plein. C’était il y a une dizaine d’années. Grégory Katz se désole alors que personne ne s’intéresse aux autres sources de cellules souches, et notamment ce fameux sang de cordon.
Pour Grégory Katz, ces innovations sont l’avenir mais à l’époque, les collectes de sang ombilical ne se développent pas en France. Quelques années plus tard, c’est pourtant devenu un combat personnel pour lui. Quand le destin l’a fait basculer dans le monde des patients en attente de greffons. Des greffons trop rares qui parfois arrivent trop tard pour sauver les patients. Alors que des cordons ombilicaux sont jetés chaque jour dans les maternités. Grégory Katz, lui, s’en est sorti mais il s’est juré de faire bouger les choses."
==> Ecouter l'interview de Grégory Katz
==> http://fr.wikipedia.org/wiki/Gregory_Katz
Il a 39 ans, il s’appelle Grégory Katz et il dit de cette cause qu’elle lui est 'vissée au nombril'. Passionné par le génome, par l’ADN, par les thérapies cellulaires, il y a consacré deux thèses. L’une en pharmacie, l’autre en philosophie. A l’époque où il en écrit les dernières lignes, le débat sur les cellules médicaments et le statut de l’embryon bat son plein. C’était il y a une dizaine d’années. Grégory Katz se désole alors que personne ne s’intéresse aux autres sources de cellules souches, et notamment ce fameux sang de cordon.
Pour Grégory Katz, ces innovations sont l’avenir mais à l’époque, les collectes de sang ombilical ne se développent pas en France. Quelques années plus tard, c’est pourtant devenu un combat personnel pour lui. Quand le destin l’a fait basculer dans le monde des patients en attente de greffons. Des greffons trop rares qui parfois arrivent trop tard pour sauver les patients. Alors que des cordons ombilicaux sont jetés chaque jour dans les maternités. Grégory Katz, lui, s’en est sorti mais il s’est juré de faire bouger les choses."
==> Ecouter l'interview de Grégory Katz
==> http://fr.wikipedia.org/wiki/Gregory_Katz
Don d’organe : campagne d'information
"La 11ème journée de réflexion sur le don d’organe et la greffe aura lieu le 22 juin 2011. A cette occasion, l’Agence de la biomédecine (ABM) lance une large campagne d’information sur thème 'Don d’organe pour sauver des vies, il faut l’avoir dit'. Elle vise à sensibiliser les personnes favorables au don d’organe sur l’importance d’informer leur proche de cette décision.
Aujourd’hui en effet, la législation présume le consentement du donneur s’il ne s’est pas inscrit sur le registre des refus. Cependant, dans la pratique, c’est à la famille du défunt qu'il revient de prendre la décision si celui-ci ne s’est pas exprimé. 'Il est primordial de faire connaitre sa volonté à ses proches car, ce qui est difficile, c’est de décider à la placer de quelqu’un', souligne Laetitia, membre actif de France Adot (Fédération des associations pour le don d’organe et de tissus humains) qui a été confrontée à la question du don d’organe lors du décès de sa mère. Elle a finalement donné son consentement, choix qu’elle explique de la façon suivante : 'C’était une façon différente de donner la vie, en tout cas de la rendre plus douce à quelqu’un. Maman était une obstinée. D’une certaine manière, la mort n’avait pas, comme ça, tout à fait raison d’elle.'
Le 22 juin prochain, plusieurs associations se mobiliseront dans toute la France pour informer et faire réfléchir le public sur cette question délicate mais cruciale : en 2010, les transplantations effectuées ont couvert moins d’un tiers des besoins nationaux.Des spots télévisés diffusés sur l’ensemble des chaines généralistes jusqu’au 23 juin 2011, informeront sur les conséquences de ce don particulier. Un site internet VosQuestionsSurLaGreffe sera ouvert par l’ABM afin de répondre aux questions des internautes."
Le Parisien.fr 14/06/11 – Pèlerin (Patricia Labiano) 16/06/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Juin/15_06_11.html#2
Aujourd’hui en effet, la législation présume le consentement du donneur s’il ne s’est pas inscrit sur le registre des refus. Cependant, dans la pratique, c’est à la famille du défunt qu'il revient de prendre la décision si celui-ci ne s’est pas exprimé. 'Il est primordial de faire connaitre sa volonté à ses proches car, ce qui est difficile, c’est de décider à la placer de quelqu’un', souligne Laetitia, membre actif de France Adot (Fédération des associations pour le don d’organe et de tissus humains) qui a été confrontée à la question du don d’organe lors du décès de sa mère. Elle a finalement donné son consentement, choix qu’elle explique de la façon suivante : 'C’était une façon différente de donner la vie, en tout cas de la rendre plus douce à quelqu’un. Maman était une obstinée. D’une certaine manière, la mort n’avait pas, comme ça, tout à fait raison d’elle.'
Le 22 juin prochain, plusieurs associations se mobiliseront dans toute la France pour informer et faire réfléchir le public sur cette question délicate mais cruciale : en 2010, les transplantations effectuées ont couvert moins d’un tiers des besoins nationaux.Des spots télévisés diffusés sur l’ensemble des chaines généralistes jusqu’au 23 juin 2011, informeront sur les conséquences de ce don particulier. Un site internet VosQuestionsSurLaGreffe sera ouvert par l’ABM afin de répondre aux questions des internautes."
Le Parisien.fr 14/06/11 – Pèlerin (Patricia Labiano) 16/06/11
http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Juin/15_06_11.html#2
Le Comité Consultatif National d'Ethique publie un avis sur les questions d'éthique relatives au prélèvement et au don d'organes à des fins de transplantation
Aujourd'hui (15/06/2011), à l'occasion de la publication de l'avis 115 du Comité Consultatif National d'Ethique (CCNE, conseil de bioéthique de l'Elysée) sur les "Questions d'éthique relatives au prélèvement et au don d'organes à des fins de transplantation", le CCNE tiendra une conférence de presse à 15h00
35, rue Saint Dominique 75007 Paris
Salle René Cassin
Source :
Service presse du CCNE
http://www.ccne-ethique.fr/
01 44 88 88 24
35, rue Saint Dominique 75007 Paris
Salle René Cassin
Source :
Service presse du CCNE
http://www.ccne-ethique.fr/
01 44 88 88 24
Une campagne d'envergure pour inciter le public à parler du don d'organes à ses proches
"A l'occasion de la 11e Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe qui se déroulera le 22 juin prochain, l'Agence de la biomédecine repart en campagne pour inciter les Français à aborder le sujet du don d'organes avec leurs proches. A travers un dispositif de communication d'envergure, comprenant une campagne et la mise en ligne d'un site informatif, l'Agence de la biomédecine souhaite notamment interpeller les personnes favorables au don d'organes après la mort sur l'importance de partager leur décision avec leur entourage.
L'Agence de la biomédecine proposera une campagne d'information, déclinée sous la forme d'un spot TV, jusqu'au 23 juin prochain. Diffusée sur l'ensemble des chaînes généralistes et thématiques, cette campagne se présentera sous forme d'animation avec une signature unique : 'Don d'organes, pour sauver des vies, il faut l'avoir dit'.
Le spot télévisé donnera l'occasion au grand public de découvrir comment le fait de dire 'oui' au don d'organes peut activer une chaîne de cause à effet, permettant in fine de sauver une vie. Il a également été conçu pour permettre à chacun de mieux connaître la greffe.
A l'occasion de cette Journée nationale, l'Agence de la biomédecine ouvrira le site internet VosQuestionsSurlaGreffe.fr. L'occasion pour la grand public de faire connaissance et d'échanger avec trois personnes greffées et des médecins spécialistes. Les internautes pourront ainsi obtenir des réponses aux questions qu'ils se posent sur la greffe et le don d'organes.
Certaines associations se mobiliseront également pour cette Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe en allant à la rencontre du public dans de nombreux centres commerciaux de l'Hexagone, le 18 juin prochain.
Selon les chiffres communiqués par l'Agence de la biomédecine, plus de 15.600 malades ont eu besoin d'une greffe en 2010. Au total, plus de 4.700 greffes ont été réalisées au cours de l'année. Les greffes du rein (61%), du foie (23%) et du coeur (7%) sont les plus fréquentes."
http://sante-medecine.commentcamarche.net/news/112652-une-campagne-d-envergure-pour-inciter-le-public-a-parler-du-don-d-organes-a-ses-proches
L'Agence de la biomédecine proposera une campagne d'information, déclinée sous la forme d'un spot TV, jusqu'au 23 juin prochain. Diffusée sur l'ensemble des chaînes généralistes et thématiques, cette campagne se présentera sous forme d'animation avec une signature unique : 'Don d'organes, pour sauver des vies, il faut l'avoir dit'.
Le spot télévisé donnera l'occasion au grand public de découvrir comment le fait de dire 'oui' au don d'organes peut activer une chaîne de cause à effet, permettant in fine de sauver une vie. Il a également été conçu pour permettre à chacun de mieux connaître la greffe.
A l'occasion de cette Journée nationale, l'Agence de la biomédecine ouvrira le site internet VosQuestionsSurlaGreffe.fr. L'occasion pour la grand public de faire connaissance et d'échanger avec trois personnes greffées et des médecins spécialistes. Les internautes pourront ainsi obtenir des réponses aux questions qu'ils se posent sur la greffe et le don d'organes.
Certaines associations se mobiliseront également pour cette Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe en allant à la rencontre du public dans de nombreux centres commerciaux de l'Hexagone, le 18 juin prochain.
Selon les chiffres communiqués par l'Agence de la biomédecine, plus de 15.600 malades ont eu besoin d'une greffe en 2010. Au total, plus de 4.700 greffes ont été réalisées au cours de l'année. Les greffes du rein (61%), du foie (23%) et du coeur (7%) sont les plus fréquentes."
http://sante-medecine.commentcamarche.net/news/112652-une-campagne-d-envergure-pour-inciter-le-public-a-parler-du-don-d-organes-a-ses-proches
Le projet de loi de bioéthique adopté en 2e lecture au Sénat
Le 9 juin 2011, le Sénat a adopté, en deuxième lecture, le projet de loi sur la bioéthique.
"Les sénateurs ont notamment voté, par 164 voix contre 161, le principe d'interdiction de la recherche sur l'embryon humain, assortie de dérogations, opérant ainsi un revirement par rapport à leur prise de position en première lecture en avril dernier (...) et au sein de la commission de bioéthique du Sénat le 1er juin 2011. L'amendement rétablissant l'interdiction avec dérogations, adopté in extremis à quelques voix près, a été déposé par Jean-Claude Gaudin, président du groupe UMP. Le vote étant conforme à celui des députés, le texte est définitif concernant cette question de l'expérimentation sur l'embryon humain.
La discussion qui a précédé le vote de l'article 23 a été très vive dans l'hémicycle. Certains sénateurs, tel que Bruno Retailleau et Marie-Thérèse Hermange ont souligné 'la transgression anthropologique' que constituerait une autorisation de la recherche sur l'embryon, rejoignant la position du gouvernement. Alain Milon, le rapporteur du texte au Sénat a qualifié le rétablissement de l'interdiction de 'dramatique pour les chercheurs' et déclaré qu'elle 'ne prend pas en compte l'évolution de la société'.
D'autres points ont été adoptés conformément au vote des députés et ne devraient plus évoluer avant le vote final : l'interdiction du transfert d'embryon post mortem et de la gestation pour autrui, l'élargissement du cercle des donneurs vivants d'organes, le maintien de l'anonymat des donneurs de gamètes. L'accès de l'assistance médicale à la procréation restera réservée aux couples hétérosexuels.
Deux points font encore toutefois débat et devront être tranchés en commission mixte paritaire (constituée de 7 députés et de 7 sénateurs) le 15 juin 2011 : le principe de révision de la loi tous les 5 ans et les conditions du dépistage prénatal (DPN). Les sénateurs ont gardé l'obligation pour les médecins d'informer toute femme enceinte sur le DPN mais en modifiant légèrement la précision sur cette information : celle-ci doit être 'adaptée à la situation' de la femme et non plus 'appropriée'."
La Croix (Marine Lamoureux) 10/06/11 - Le Figaro.fr 09/06/11 - Le Quotidien du médecin.fr 09/06/11 - 20minutes.fr 09/06/11 - Le Parisien.fr 09/06/11 - Public Sénat.fr 09/06/11 - Libération 10/06/11 - Nouvelobs.com 10/06/11 - Le Télégramme.com 09/06/11 - Information hospitaliere.com 10/06/11 - Le Point.fr 09/06/11 - Genethique 10/06/11
"Les sénateurs ont notamment voté, par 164 voix contre 161, le principe d'interdiction de la recherche sur l'embryon humain, assortie de dérogations, opérant ainsi un revirement par rapport à leur prise de position en première lecture en avril dernier (...) et au sein de la commission de bioéthique du Sénat le 1er juin 2011. L'amendement rétablissant l'interdiction avec dérogations, adopté in extremis à quelques voix près, a été déposé par Jean-Claude Gaudin, président du groupe UMP. Le vote étant conforme à celui des députés, le texte est définitif concernant cette question de l'expérimentation sur l'embryon humain.
La discussion qui a précédé le vote de l'article 23 a été très vive dans l'hémicycle. Certains sénateurs, tel que Bruno Retailleau et Marie-Thérèse Hermange ont souligné 'la transgression anthropologique' que constituerait une autorisation de la recherche sur l'embryon, rejoignant la position du gouvernement. Alain Milon, le rapporteur du texte au Sénat a qualifié le rétablissement de l'interdiction de 'dramatique pour les chercheurs' et déclaré qu'elle 'ne prend pas en compte l'évolution de la société'.
D'autres points ont été adoptés conformément au vote des députés et ne devraient plus évoluer avant le vote final : l'interdiction du transfert d'embryon post mortem et de la gestation pour autrui, l'élargissement du cercle des donneurs vivants d'organes, le maintien de l'anonymat des donneurs de gamètes. L'accès de l'assistance médicale à la procréation restera réservée aux couples hétérosexuels.
Deux points font encore toutefois débat et devront être tranchés en commission mixte paritaire (constituée de 7 députés et de 7 sénateurs) le 15 juin 2011 : le principe de révision de la loi tous les 5 ans et les conditions du dépistage prénatal (DPN). Les sénateurs ont gardé l'obligation pour les médecins d'informer toute femme enceinte sur le DPN mais en modifiant légèrement la précision sur cette information : celle-ci doit être 'adaptée à la situation' de la femme et non plus 'appropriée'."
La Croix (Marine Lamoureux) 10/06/11 - Le Figaro.fr 09/06/11 - Le Quotidien du médecin.fr 09/06/11 - 20minutes.fr 09/06/11 - Le Parisien.fr 09/06/11 - Public Sénat.fr 09/06/11 - Libération 10/06/11 - Nouvelobs.com 10/06/11 - Le Télégramme.com 09/06/11 - Information hospitaliere.com 10/06/11 - Le Point.fr 09/06/11 - Genethique 10/06/11
Le professeur Devauchelle, premier chirurgien au monde à avoir réalisé une greffe de visage, est ce soir au Touquet
Début 2006, le professeur Bernard Devauchelle fait face aux médias au côté d'Isabelle Dinoire
"L'histoire retiendra qu'avec son équipe du CHU d'Amiens et celle du professeur Dubernard, il fut le premier à réaliser en 2005 une greffe partielle du visage sur une patiente défigurée par son chien. Le professeur Bernard Devauchelle, chef du service chirurgie maxilo-faciale au CHU d'Amiens, donne une conférence ce soir à 20 heures au Touquet.
> Êtes-vous fier d'avoir été le premier à réussir une greffe partielle de visage ?
'Dans le cas de la greffe, l'acte chirurgical est un moment mais il y a ensuite tout ce qui relève de la tolérance, des traitements lourds et qui risquent, un jour ou l'autre, de tout remettre en cause. Donc il faut avoir énormément d'humilité. Avec le recul, on se dit qu'on a franchi un pas dans l'histoire de la chirurgie mais dans cinquante ans, on ne fera peut-être plus de transplantation parce qu'on aura trouvé un substitut aux organes malades.'
> Comment va Isabelle Dinoire presque six ans après ?
'Rétrospectivement, ce coup d'essai fut un coup de maître. Il y a eu seize transplantations de visage (en France, aux États-Unis, en Espagne et en Chine) à ce jour dans le monde. On recense deux décès. Des patients ont des complications sévères liées au traitement anti-rejet. Donc ça a vertu de remettre les choses à leur véritable place. C'est un acte très compliqué. Mais j'ai vu Isabelle Dinoire il y a trois semaines, le résultat va au-delà de ce qu'on pouvait espérer. Elle va très bien. '
> Accepte-t-elle bien son nouveau visage refait à partir du visage d'une autre personne ?
'Est-il possible d'accepter une défiguration telle qu'elle l'était après sa morsure ? On passe d'une situation invivable, d'impossible intégration sociale, à un état où elle peut se promener sans que personne ne se retourne sur elle. La greffe, ce n'est pas combler un trou. Au niveau du visage, c'est redonner la possibilité à une personne d'exprimer les sentiments qu'elle éprouve. Pour l'acceptation de son nouveau visage, on sait que le cerveau s'adapte et reconnaît l'organe transplanté comme partie de votre corps. Est-ce pour autant qu'il y a intégration psychologique ? Je bouge les lèvres, j'embrasse, je sens, je ris, je parle. Et puis, en se regardant dans le miroir, on se dit : cette partie-là, elle ne vient pas de moi.'
> Vous allez parler d'éthique ce soir, sur quoi allez-vous insister ?
'L'éthique, c'est l'esthétique du dedans. Le geste de transplantation du visage a suscité de nombreux commentaires. Alors qu'on discute au Parlement de la nouvelle loi bio-éthique et de l'utilisation des cellules souches, on a des lobbies qui émettent des avis au nom du principe de précaution.
Mais ne bridons pas la recherche. Après, appliquer ou pas les avancées de la recherche, c'est une autre question car il peut y avoir des réserves d'ordre éthique.'"
PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN DOUCHIN
Le chirurgien Bernard Devauchelle tient une conférence ce soir au Palais des Congrès à 20 h à l'invitation du Lions Club Côte d'Opale. Entrée : 5 E. Au profit de l'association SOS Village d'enfants.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Montreuil/actualite/Secteur_Montreuil/2011/06/09/article_le-professeur-devauchelle-premier-chirur.shtml
"L'histoire retiendra qu'avec son équipe du CHU d'Amiens et celle du professeur Dubernard, il fut le premier à réaliser en 2005 une greffe partielle du visage sur une patiente défigurée par son chien. Le professeur Bernard Devauchelle, chef du service chirurgie maxilo-faciale au CHU d'Amiens, donne une conférence ce soir à 20 heures au Touquet.
> Êtes-vous fier d'avoir été le premier à réussir une greffe partielle de visage ?
'Dans le cas de la greffe, l'acte chirurgical est un moment mais il y a ensuite tout ce qui relève de la tolérance, des traitements lourds et qui risquent, un jour ou l'autre, de tout remettre en cause. Donc il faut avoir énormément d'humilité. Avec le recul, on se dit qu'on a franchi un pas dans l'histoire de la chirurgie mais dans cinquante ans, on ne fera peut-être plus de transplantation parce qu'on aura trouvé un substitut aux organes malades.'
> Comment va Isabelle Dinoire presque six ans après ?
'Rétrospectivement, ce coup d'essai fut un coup de maître. Il y a eu seize transplantations de visage (en France, aux États-Unis, en Espagne et en Chine) à ce jour dans le monde. On recense deux décès. Des patients ont des complications sévères liées au traitement anti-rejet. Donc ça a vertu de remettre les choses à leur véritable place. C'est un acte très compliqué. Mais j'ai vu Isabelle Dinoire il y a trois semaines, le résultat va au-delà de ce qu'on pouvait espérer. Elle va très bien. '
> Accepte-t-elle bien son nouveau visage refait à partir du visage d'une autre personne ?
'Est-il possible d'accepter une défiguration telle qu'elle l'était après sa morsure ? On passe d'une situation invivable, d'impossible intégration sociale, à un état où elle peut se promener sans que personne ne se retourne sur elle. La greffe, ce n'est pas combler un trou. Au niveau du visage, c'est redonner la possibilité à une personne d'exprimer les sentiments qu'elle éprouve. Pour l'acceptation de son nouveau visage, on sait que le cerveau s'adapte et reconnaît l'organe transplanté comme partie de votre corps. Est-ce pour autant qu'il y a intégration psychologique ? Je bouge les lèvres, j'embrasse, je sens, je ris, je parle. Et puis, en se regardant dans le miroir, on se dit : cette partie-là, elle ne vient pas de moi.'
> Vous allez parler d'éthique ce soir, sur quoi allez-vous insister ?
'L'éthique, c'est l'esthétique du dedans. Le geste de transplantation du visage a suscité de nombreux commentaires. Alors qu'on discute au Parlement de la nouvelle loi bio-éthique et de l'utilisation des cellules souches, on a des lobbies qui émettent des avis au nom du principe de précaution.
Mais ne bridons pas la recherche. Après, appliquer ou pas les avancées de la recherche, c'est une autre question car il peut y avoir des réserves d'ordre éthique.'"
PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN DOUCHIN
Le chirurgien Bernard Devauchelle tient une conférence ce soir au Palais des Congrès à 20 h à l'invitation du Lions Club Côte d'Opale. Entrée : 5 E. Au profit de l'association SOS Village d'enfants.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Montreuil/actualite/Secteur_Montreuil/2011/06/09/article_le-professeur-devauchelle-premier-chirur.shtml
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