Décryptage du génome humain : nouveautés et inquiétudes
Le 29 janvier 2012 lors du Forum économique mondial à Davos (Suisse), Jonathan Rothberg, a présenté le Ion Proton, "machine miracle" qui permet de décrypter un génome humain en seulement deux heures et à moins de 1 000 dollars.
Le biotechnicien américain, directeur général de Ion Torrent Systems, propriété de la société Life Technologies, décrit sa découverte comme révolutionnaire, permettant de passer de "la tâche laborieuse du séquençage du génome humain à l'ère des puces à semi-conducteurs", qui décoderaient rapidement l'ADN d'un individu. Dans le milieu médical, cette machine pourrait permettre d'identifier de nouveaux virus, de détecter des maladies ou des cancers, et donc de soigner les malades plus tôt et de manière plus adaptée. Elle pourrait "aider à diagnostiquer les maladies chez les nouveaux nés", espère le biotechnicien. Pour la police scientifique, le Ion Proton servirait à rechercher le profil ADN d'un suspect "aussi rapidement que dans les séries policières", ou à identifier des corps. Mais pour le moment, "Le Ion Proton est destiné à la recherche, pour découvrir de nouveaux gènes dans les maladies du cancer, de l'autisme ou des diabètes", explique Jonathan Rothberg.
Patrick Wincker, directeur de la plate-forme de séquençage au Génoscope d'Evry (Essone), moins enthousiaste que l'inventeur quant à l’élargissement de ces techniques aux grand public, souligne qu'en biomédecine, "le goulot d'étranglement restera l'interprétation par les généticiens et les médecins de la carte génomique produite par le séquenceur" de deuxième génération. Il évoque aussi "la capacité à annoncer de façon humaine les résultats aux proches des patients".
Le 31 janvier 2012 interrogée par le quotidien Libération à propos du Fichier national automatisé des empreintes en France, Catherine Bourgain, généticienne à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a sonné l'alerte. Selon elle, "Il y a actuellement une tentation de définir de plus en plus les individus par leurs gènes. De dire à quelqu'un tu as tel gène, donc tu vas sûrement développer telle maladie, donc tu dois te comporter comme cela". A cela elle ajoute : "C'est nier l'importance de l'environnement et du libre arbitre de l'individu. Qui en choisissant sa vie, détermine ce qu'il va devenir, quel physique e santé il aura, bien plus que ces gènes".
Le biotechnicien américain, directeur général de Ion Torrent Systems, propriété de la société Life Technologies, décrit sa découverte comme révolutionnaire, permettant de passer de "la tâche laborieuse du séquençage du génome humain à l'ère des puces à semi-conducteurs", qui décoderaient rapidement l'ADN d'un individu. Dans le milieu médical, cette machine pourrait permettre d'identifier de nouveaux virus, de détecter des maladies ou des cancers, et donc de soigner les malades plus tôt et de manière plus adaptée. Elle pourrait "aider à diagnostiquer les maladies chez les nouveaux nés", espère le biotechnicien. Pour la police scientifique, le Ion Proton servirait à rechercher le profil ADN d'un suspect "aussi rapidement que dans les séries policières", ou à identifier des corps. Mais pour le moment, "Le Ion Proton est destiné à la recherche, pour découvrir de nouveaux gènes dans les maladies du cancer, de l'autisme ou des diabètes", explique Jonathan Rothberg.
Patrick Wincker, directeur de la plate-forme de séquençage au Génoscope d'Evry (Essone), moins enthousiaste que l'inventeur quant à l’élargissement de ces techniques aux grand public, souligne qu'en biomédecine, "le goulot d'étranglement restera l'interprétation par les généticiens et les médecins de la carte génomique produite par le séquenceur" de deuxième génération. Il évoque aussi "la capacité à annoncer de façon humaine les résultats aux proches des patients".
Le 31 janvier 2012 interrogée par le quotidien Libération à propos du Fichier national automatisé des empreintes en France, Catherine Bourgain, généticienne à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a sonné l'alerte. Selon elle, "Il y a actuellement une tentation de définir de plus en plus les individus par leurs gènes. De dire à quelqu'un tu as tel gène, donc tu vas sûrement développer telle maladie, donc tu dois te comporter comme cela". A cela elle ajoute : "C'est nier l'importance de l'environnement et du libre arbitre de l'individu. Qui en choisissant sa vie, détermine ce qu'il va devenir, quel physique e santé il aura, bien plus que ces gènes".
AFP (Dave Clarck) 29/01/12 et (véronique Martinache) 31/01/12 - La Croix (Denis Sergent) 31/01/12 - Libération (Ondine Millot) 31/01/12