"A l'occasion des 25 ans d'Amandine, le premier bébé-éprouvette, le Pr René Frydman, son 'père médical', a accordé une interview au magazine l'Express. Rappelons que depuis 1982, 3 millions d'enfants issus de fivete sont nés en France.
René Frydman revient sur cette première médicale, expliquant qu'il avait vécu cette expérience comme un 'miracle' puisque pour la première fois il 'assistait en direct aux premiers instants de la vie d'un petit être'. Il rappelle que cette technique existait déjà en Grande-Bretagne et qu'aucun essai n'avait eu lieu sur les animaux. 'C'était une opération risquée' explique-t-il. 'Nous ne savions pas si les enfants allaient naître normaux'."
"Cette naissance allait déclencher le débat sur la notion d'être humain : 'à partir de quand peut-on parler de personne?' Pour lui, la question demeure toujours et oppose ceux pour qui l'embryon est une personne dès la conception et 'les tenants d'une logique d'indépendance et de maîtrise de l'individu, qui considèrent que la femme a le droit de choisir sa maternité'.
En 1983, la création du Comité national consultatif d'éthique (CCNE) a tenté de donner un statut à l'embryon en le définissant comme 'personne potentielle'. Ensuite, les membres du CCNE ont essayé de définir à quel stade l'embryon devenait une personne. 'On en est là pour l'instant, et la question n'est toujours pas vraiment tranchée' explique-t-il.
René Frydman rappelle que la loi de bioéthique de 1994 a officialisé la fécondation in vitro et le diagnostic préimplantatoire (DPI) et que la loi de 2004 a autorisé la recherche sur l'embryon et étendu le DPI aux bébés médicaments. Pour 2009, René Frydman souhaite que l'on se penche sur la question du don d'ovocytes. Il trouve que dans ce domaine les règles de l'anonymat et de la gratuité ont atteint leurs limites.
Pour lui beaucoup des questions éthiques qui se posent aujourd'hui ne sont pas d'ordre scientifique mais commercial. Ce sont explique-t-il 'des phénomènes de société, que le médecin ou le scientifique n'a pas plus de légitimité à trancher que n'importe qui d'autre'.
A ses yeux, la question la plus préoccupante est celle des limites de la liberté individuelle qui a créé 'une survalorisation de l'individu'. Aujourd'hui la stérilité apparaît comme insupportable et les couples veulent 'un bébé à tout prix'. 'La grande question est de savoir s'il faut imposer des règles pour tenir compte des autres, ou bien favoriser les désirs de l'individu, en particulier de celui qui a les moyens de les énoncer et de les satisfaire' explique-t-il."
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
L'Express (Gilbert Charles)
Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.
Axel Kahn : "L'Homme, ce roseau pensant"
Aujourd'hui sur BFM, la radio de l'économie, Axel Kahn était interviewé au sujet de la parution de son livre "L'Homme, ce roseau pensant. Essai sur les racines de la nature humaine" (Editions du Nil, 25/01/2007).
Biographie de l'auteur
"Chercheur de renommée internationale, Axel Kahn est docteur en médecine et docteur ès sciences, généticien, directeur de recherche à l'INSERM, directeur de l'institut Cochin. Il a été membre du Comité consultatif national d'éthique durant douze années, et a présidé la Commission du génie biomoléculaire en France ainsi que le Groupe des experts en sciences de la vie à Bruxelles. Il est notamment l'auteur de Copies conformes : le clonage en question (avec Fabrice Papillon, 1998), Et l'homme dans tout ça ? (2000), Raisonnable et humain ? (2004) et Le Secret de la salamandre (avec Fabrice Papillon, 2005), tous parus chez Nil éditions."
Présentation de l'éditeur
"Nous sommes, en tant qu'Homo sapiens, d'une affligeante banalité biologique. Sur le plan génétique, notre proximité avec les grands singes est considérable ; elle atteint 98,7% avec le chimpanzé, elle est encore de 80% avec la souris et de 50% avec la levure. 'Pourtant, seuls parmi les êtres vivants, nous nous interrogeons sur notre nature et sur la valeur de nos actes.' Ce paradoxe, au cœur du questionnement philosophique depuis des millénaires, est ici revisité à l'aide des données croisées de la théorie de l'évolution, de la génétique et des sciences cognitives, à la recherche du propre de l'homme. Avec 'L'Homme, ce roseau pensant', Axel Kahn clôt la trilogie qui a fait sa renommée littéraire et son succès, entamée avec 'Et l'homme dans tout ça ?', suivi de 'Raisonnable et humain ?' Comme toujours, il propose une approche pluridisciplinaire, à la fois érudite et accessible à tous les lecteurs."
Source :
http://www.amazon.fr
Biographie de l'auteur
"Chercheur de renommée internationale, Axel Kahn est docteur en médecine et docteur ès sciences, généticien, directeur de recherche à l'INSERM, directeur de l'institut Cochin. Il a été membre du Comité consultatif national d'éthique durant douze années, et a présidé la Commission du génie biomoléculaire en France ainsi que le Groupe des experts en sciences de la vie à Bruxelles. Il est notamment l'auteur de Copies conformes : le clonage en question (avec Fabrice Papillon, 1998), Et l'homme dans tout ça ? (2000), Raisonnable et humain ? (2004) et Le Secret de la salamandre (avec Fabrice Papillon, 2005), tous parus chez Nil éditions."
Présentation de l'éditeur
"Nous sommes, en tant qu'Homo sapiens, d'une affligeante banalité biologique. Sur le plan génétique, notre proximité avec les grands singes est considérable ; elle atteint 98,7% avec le chimpanzé, elle est encore de 80% avec la souris et de 50% avec la levure. 'Pourtant, seuls parmi les êtres vivants, nous nous interrogeons sur notre nature et sur la valeur de nos actes.' Ce paradoxe, au cœur du questionnement philosophique depuis des millénaires, est ici revisité à l'aide des données croisées de la théorie de l'évolution, de la génétique et des sciences cognitives, à la recherche du propre de l'homme. Avec 'L'Homme, ce roseau pensant', Axel Kahn clôt la trilogie qui a fait sa renommée littéraire et son succès, entamée avec 'Et l'homme dans tout ça ?', suivi de 'Raisonnable et humain ?' Comme toujours, il propose une approche pluridisciplinaire, à la fois érudite et accessible à tous les lecteurs."
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http://www.amazon.fr
France : prochaine révision des lois de bioéthique d'août 2004 en 2009
Bioéthique : l'opinion publique à la rescousse
"Il y a un mois, l'autorité britannique pour la fertilisation et l'embryologie humaine (HFEA) refusait d'autoriser la création in vitro de chimères embryonnaires, mi humaine, mi animal, destinées à la recherche. Elle décidait de s'en remettre à l'avis de l'opinion publique en organisant une consultation publique sur le caractère éthique de la création de ces chimères. Celles-ci seraient obtenues en introduisant le noyau de cellules humaines dans des ovocytes d'animaux, des espèces lapine ou bovine.
En France, Xavier Bertrand a annoncé la tenue d'Etats généraux de la bioéthique au premier semestre 2008 en préalable à la révision des lois de bioéthique de 2009. Un comité d'organisation réunissant médecins, philosophes, psychologues, représentants d'associations de patients et d'élus sera alors constitué.
Ces deux événements montrent l'émergence d'initiatives démocratiques au niveau de la bioéthique. En Grande-Bretagne, cette consultation témoigne d'une prise de conscience et du malaise émergeant en matière de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines dans ce pays à l'éthique pragmatique.
Actuellement, en France, on constate que les responsables politiques refusent de prendre position sur les sujets de bioéthique dont les enjeux sont immenses. Le silence des candidats à l'élection présidentielle est particulièrement assourdissant."
Source :
© genethique.org
Pologne : trafic à l'hôpital ?
"Nous en avons déjà parlé dans ces pages, de ce scandale concernant les transplantations cardiaques à l’hôpital MSWiA de Varsovie ('l’hôpital qui tue').
Cette affaire, qui a déjà connu des hauts et des bas, largement médiatisée en Pologne, connaît un nouveau rebondissement... Et si un trafic d’organes humain se cachait derrière ?"
"Cette terrible présomption a été dévoilée par le périodique polonais 'Fakt' à la suite des interrogations de plusieurs témoins, venus spontanément déposer, suite à un appel aux témoins.
Les pots de vin sont interdits en Pologne, interdit d’en recevoir, interdit d’en distribuer... les patients, les familles qui ont donné des pots de vin risquent des poursuites judiciaires.
Dans le cadre de l’affaire de l’hôpital de Varsovie, les autorités judiciaires polonaises ont promis de ne pas engager de poursuites contre les témoignages concernant l’activité du célèbre docteur G. et de son équipe.
Les témoignages ont afflué, témoignages indiquant non seulement que le docteur G. demandait à être payé, illégalement, pour l’acte chirurgical, la transplantation elle-même, mais aussi pour l’organe transplanté, ce qui est formellement interdit en Pologne.
Il s’agit en effet de plusieurs témoignages prouvant la même chose : le patient, s’il voulait être opéré, devait acheter son cœur, qui n’était disponible qu’après le règlement total.
D’ici à invoquer des trafics d’organes il n’y a qu’un pas... D’autant plus qu’il y a des cas où les machines, maintenant en vie des malades, donneurs potentiels, auraient été débranchées sans que la famille en ait été informée au préalable et les organes prélevés, toujours sans l’autorisation, ni information de la famille.
Bien entendu, l’enquête concernant cette regrettable affaire est toujours en cours et ses informations n’ont pas été officiellement confirmées.
En tout cas, les services de santé polonais n’avaient pas besoin de cette triste publicité, d’autant plus qu’il s’agit ici de cas isolé."
Source :
Sab
© Beskid Info
Cette affaire, qui a déjà connu des hauts et des bas, largement médiatisée en Pologne, connaît un nouveau rebondissement... Et si un trafic d’organes humain se cachait derrière ?"
"Cette terrible présomption a été dévoilée par le périodique polonais 'Fakt' à la suite des interrogations de plusieurs témoins, venus spontanément déposer, suite à un appel aux témoins.
Les pots de vin sont interdits en Pologne, interdit d’en recevoir, interdit d’en distribuer... les patients, les familles qui ont donné des pots de vin risquent des poursuites judiciaires.
Dans le cadre de l’affaire de l’hôpital de Varsovie, les autorités judiciaires polonaises ont promis de ne pas engager de poursuites contre les témoignages concernant l’activité du célèbre docteur G. et de son équipe.
Les témoignages ont afflué, témoignages indiquant non seulement que le docteur G. demandait à être payé, illégalement, pour l’acte chirurgical, la transplantation elle-même, mais aussi pour l’organe transplanté, ce qui est formellement interdit en Pologne.
Il s’agit en effet de plusieurs témoignages prouvant la même chose : le patient, s’il voulait être opéré, devait acheter son cœur, qui n’était disponible qu’après le règlement total.
D’ici à invoquer des trafics d’organes il n’y a qu’un pas... D’autant plus qu’il y a des cas où les machines, maintenant en vie des malades, donneurs potentiels, auraient été débranchées sans que la famille en ait été informée au préalable et les organes prélevés, toujours sans l’autorisation, ni information de la famille.
Bien entendu, l’enquête concernant cette regrettable affaire est toujours en cours et ses informations n’ont pas été officiellement confirmées.
En tout cas, les services de santé polonais n’avaient pas besoin de cette triste publicité, d’autant plus qu’il s’agit ici de cas isolé."
Source :
Sab
© Beskid Info
Fin de vie en France : le débat
"La campagne présidentielle est l'occasion pour certains de proposer la légalisation de l'euthanasie. Dans la colonne Débats et Opinions du Figaro, Louis Puybasset, responsable du service neuro-réanimation chirurgicale à la Salpêtrière, Claude Evin, député PS de Loire-Atlantique et ancien ministre, Régis Aubry, ancien président de la société française d'accompagnement et de soins palliatifs, Marie de Hennezel, psychanalyste, et Jean Leonetti, député UMP des Alpes-Maritimes, signent une lettre contre la course à la légalisation de l'euthanasie. Ils regrettent que la loi actuelle ne soit pas véritablement appliquée : 'Une telle légalisation serait inutile et dangereuse (...). La loi fin de vie et droit des malades du 22 avril 2005 donne les clés de la résolution de la très grande majorité des difficultés rencontrées en fin de vie. Toute loi a pour vocation de poser des règles générales régissant la vie en société et non de résoudre des situations singulières, extrêmes et exceptionnelles'."
"Ils estiment que donner la mort n'est pas la bonne réponse à la souffrance de la fin de vie. 'Légaliser l'euthanasie serait dangereux. Un dispositif qui donnerait la force de la loi à l'un pour tuer l'autre, fût-ce à sa demande, contient en lui-même des dérives inéluctables'. Regardant les pays ayant légalisé l'euthanasie, ils en constatent les 'dérapages : mise à disposition de kit euthanasie en pharmacie, euthanasie de patients dépressifs en Belgique et schizophrènes en Suisse, volonté d'élargir l'euthanasie aux patients souffrants de la vie aux Pays-Bas, dérives mercantiles en Suisse'.
Et de conclure : 'Croire que l'euthanasie légalisée règlera la question de la souffrance et de la mort relève de l'illusion(...). Nous verrons apparaître d'autres souffrances, d'autant plus profondes qu'elles seront tues'.
La candidate à la présidentielle, Ségolène Royal, propose, dans son programme, de rédiger une loi sur l'euthanasie. 'Dans le respect des personnes, il faut faire ce qu'ont fait d'autres pays européens' a-t-elle déclaré. Le programme du PS prévoit le vote d'une loi permettant 'aux médecins' d'apporter 'une aide active aux personnes en phase terminale de maladie incurable ou placées dans un état de dépendance qu'elles estiment incompatible avec leur dignité'. Nicolas Sarkozy, lors d'un meeting le 11 février à la Mutualité, a évoqué une éventuelle dépénalisation de l'euthanasie (cf. synthèse de presse du 12/02/07)."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro - Le Monde (Anne Chemin)
"Ils estiment que donner la mort n'est pas la bonne réponse à la souffrance de la fin de vie. 'Légaliser l'euthanasie serait dangereux. Un dispositif qui donnerait la force de la loi à l'un pour tuer l'autre, fût-ce à sa demande, contient en lui-même des dérives inéluctables'. Regardant les pays ayant légalisé l'euthanasie, ils en constatent les 'dérapages : mise à disposition de kit euthanasie en pharmacie, euthanasie de patients dépressifs en Belgique et schizophrènes en Suisse, volonté d'élargir l'euthanasie aux patients souffrants de la vie aux Pays-Bas, dérives mercantiles en Suisse'.
Et de conclure : 'Croire que l'euthanasie légalisée règlera la question de la souffrance et de la mort relève de l'illusion(...). Nous verrons apparaître d'autres souffrances, d'autant plus profondes qu'elles seront tues'.
La candidate à la présidentielle, Ségolène Royal, propose, dans son programme, de rédiger une loi sur l'euthanasie. 'Dans le respect des personnes, il faut faire ce qu'ont fait d'autres pays européens' a-t-elle déclaré. Le programme du PS prévoit le vote d'une loi permettant 'aux médecins' d'apporter 'une aide active aux personnes en phase terminale de maladie incurable ou placées dans un état de dépendance qu'elles estiment incompatible avec leur dignité'. Nicolas Sarkozy, lors d'un meeting le 11 février à la Mutualité, a évoqué une éventuelle dépénalisation de l'euthanasie (cf. synthèse de presse du 12/02/07)."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro - Le Monde (Anne Chemin)
CRTS/RTRS : Le projet "Centaure" porté par le Pr Soullilou (UMR 643) labellisé
"Le professeur Jean-François Bach, président du comité de sélection des projets de CTRS-RTRS, a remis à François Goulard, ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, la liste des 8 projets retenus dans le cadre de l'appel d'offres 'Centres/Réseaux thématiques de recherche et de soins'. L'un d'entre eux est porté par l'Unité Mixte de Recherche Université de Nantes /inserm 643.
Les CTRS/RTRS (centres/réseaux thématiques de recherche et de soins) rassemblent des équipes de recherche et des équipes de soin et ont pour ambition de réunir une masse critique de chercheurs et de médecins dont la haute valeur scientifique est avérée, capables de se fédérer autour d'un objectif scientifique et médical commun.
Le RTRS 'Centaure' (domaine d'activité : transplantation d'organes), porté par le Professeur Jean-Paul Soulilou de l'Unité Mixte de Recherche 'Université de Nantes -Inserm 643' (avec les Universités Claude Bernard de Lyon 1 et l'Institut Necker à Paris) figure parmi ces huit projets sélectionnés.
Le projet RTRS CENTAURE s'est construit autour de la mutualisation des moyens conceptuels et logistiques de ces trois grands centres français (Paris-Necker, Lyon et Nantes), qui ont particulièrement innové dans le domaine et embrassent la totalité du champ thématique des Sciences de la Transplantation, du fondamental à l'appliqué, offrant une forte valeur ajoutée, en particulier dans une démarche translationnelle centrée sur le malade."
UMR 643 :
Xénotransplantations
Direction : M. Jean-Paul SOULILLOU
Mél : Jean-Paul.Soulillou@univ-nantes.fr
1, rue Gaston Veil
BP 53508
44035 Nantes Cedex 1
Contact : Sylvie Le Bihan-Lagattu
Mél : jps@nantes.inserm.fr
Tél : 02 40 08 74 10
Fax : 02 40 08 74 11
Source :
http://www.univ-nantes.fr
Les CTRS/RTRS (centres/réseaux thématiques de recherche et de soins) rassemblent des équipes de recherche et des équipes de soin et ont pour ambition de réunir une masse critique de chercheurs et de médecins dont la haute valeur scientifique est avérée, capables de se fédérer autour d'un objectif scientifique et médical commun.
Le RTRS 'Centaure' (domaine d'activité : transplantation d'organes), porté par le Professeur Jean-Paul Soulilou de l'Unité Mixte de Recherche 'Université de Nantes -Inserm 643' (avec les Universités Claude Bernard de Lyon 1 et l'Institut Necker à Paris) figure parmi ces huit projets sélectionnés.
Le projet RTRS CENTAURE s'est construit autour de la mutualisation des moyens conceptuels et logistiques de ces trois grands centres français (Paris-Necker, Lyon et Nantes), qui ont particulièrement innové dans le domaine et embrassent la totalité du champ thématique des Sciences de la Transplantation, du fondamental à l'appliqué, offrant une forte valeur ajoutée, en particulier dans une démarche translationnelle centrée sur le malade."
UMR 643 :
Xénotransplantations
Direction : M. Jean-Paul SOULILLOU
Mél : Jean-Paul.Soulillou@univ-nantes.fr
1, rue Gaston Veil
BP 53508
44035 Nantes Cedex 1
Contact : Sylvie Le Bihan-Lagattu
Mél : jps@nantes.inserm.fr
Tél : 02 40 08 74 10
Fax : 02 40 08 74 11
Source :
http://www.univ-nantes.fr
Que faire des embryons "surnuméraires" ?
"La Loi de 2004 oblige les centres d'assistance médicale à la procréation (AMP) à détruire, au bout de 5 ans, les embryons dont les parents ne se sont plus manifestés. Ce qui pose problème aux équipes médicales."
"Afin de réduire le nombre d'embryons congelés (au nombre de 134 358 fin 2004, selon l'Agence de la biomédecine), la loi dit que les centres doivent envoyer chaque année à leurs patients un formulaire leur demandant s'ils ont toujours un 'projet parental'. Si c'est le cas, les embryons sont conservés. Sinon, et cela concernait 25 pour cent des embryons à la fin de 2004, les couples doivent choisir entre 3 possibilités : le don de leurs embryons à la recherche, l'accueil de leurs embryons par un autre couple ou leur destruction. On demande aux couples de confirmer ce choix 3 mois plus tard.
Pourtant, les médecins hésitent à détruire les embryons 'surnuméraires'. Certaines équipes proposent, aux couples qui ne souhaitent pas garder leurs embryons congelés, un entretien avec un médecin et / ou un psychologue. 'C'est long et lourd (...). Mais cela me gênerait de me limiter à la signature des formulaires', témoigne Isabelle Denis, biologiste, responsable de la fécondation in vitro au CHU de Caen (Calvados). Des couples refusent le rendez-vous proposé parce que cela fait resurgir un 'vécu douloureux'. D'autres insistent pour assister à la destruction. 'Nous le faisons pour des destructions de spermatozoïdes, mais pas pour les embryons', explique Frédérique Carré-Pigeon, médecin biologiste au CHU de Reims. 'Même pour les médecins, détruire n'est jamais un geste simple.'
17 pour cent des 134 358 embryons congelés appartiennent à des couples dont on est sans nouvelles. Le Pr Samir Hamamah (CHU de Montpellier) est d'avis qu''il faut davantage 'responsabiliser' les couples. Le Dr Saias, médecin à l'hôpital de la Conception à Marseille, pense aussi que 'les couples sont responsables de ces enfants potentiels. La loi a raison de les obliger à trancher'. Dans ces cas-là, les médecins espèrent que les couples les recontactent. 'Car, dit le Dr Frédérique Carre-Pigeon, la destruction, c'est tout de même un geste définitif'."
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Anne-Bénédicte Hoffner)
"Afin de réduire le nombre d'embryons congelés (au nombre de 134 358 fin 2004, selon l'Agence de la biomédecine), la loi dit que les centres doivent envoyer chaque année à leurs patients un formulaire leur demandant s'ils ont toujours un 'projet parental'. Si c'est le cas, les embryons sont conservés. Sinon, et cela concernait 25 pour cent des embryons à la fin de 2004, les couples doivent choisir entre 3 possibilités : le don de leurs embryons à la recherche, l'accueil de leurs embryons par un autre couple ou leur destruction. On demande aux couples de confirmer ce choix 3 mois plus tard.
Pourtant, les médecins hésitent à détruire les embryons 'surnuméraires'. Certaines équipes proposent, aux couples qui ne souhaitent pas garder leurs embryons congelés, un entretien avec un médecin et / ou un psychologue. 'C'est long et lourd (...). Mais cela me gênerait de me limiter à la signature des formulaires', témoigne Isabelle Denis, biologiste, responsable de la fécondation in vitro au CHU de Caen (Calvados). Des couples refusent le rendez-vous proposé parce que cela fait resurgir un 'vécu douloureux'. D'autres insistent pour assister à la destruction. 'Nous le faisons pour des destructions de spermatozoïdes, mais pas pour les embryons', explique Frédérique Carré-Pigeon, médecin biologiste au CHU de Reims. 'Même pour les médecins, détruire n'est jamais un geste simple.'
17 pour cent des 134 358 embryons congelés appartiennent à des couples dont on est sans nouvelles. Le Pr Samir Hamamah (CHU de Montpellier) est d'avis qu''il faut davantage 'responsabiliser' les couples. Le Dr Saias, médecin à l'hôpital de la Conception à Marseille, pense aussi que 'les couples sont responsables de ces enfants potentiels. La loi a raison de les obliger à trancher'. Dans ces cas-là, les médecins espèrent que les couples les recontactent. 'Car, dit le Dr Frédérique Carre-Pigeon, la destruction, c'est tout de même un geste définitif'."
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Anne-Bénédicte Hoffner)
Bioéthique : la démission des politiques en France
"Le Monde revient sur les rencontres parlementaires qui se sont tenues mercredi dernier à l’Assemblée dans la perspective de la révision de la loi de bioéthique de 2004, prévue en 2009 (cf. synthèse de presse du 08/02/07). Ces rencontres étaient organisées par les députés UMP Pierre-Louis Fagniez et Valérie Pecresse sur le thème : 'Quelles révisions de la loi de bioéthique ?'. Les parlementaires ont abordé les trois grands thèmes suivants : l’assistance médicale à la procréation (AMP), le don d’éléments du corps humain et la recherche sur l’embryon et les cellules souches."
"A la suite de ces rencontres, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, dénonce une 'machinerie' dont le seul but était de 'pré-vendre de nouvelles transgressions à incorporer dans le droit, au plus tard en 2009'.
Pour Jean-Marie Le Méné, trois conclusions sont à tirer de cette journée.
La première est que les politiques s’en remettent aveuglement aux techno-scientifiques, à défaut d’avoir leurs propres idées, leurs propres principes ou même uniquement leurs propres intuitions. Toutes les propositions formulées par ces scientifiques - de celle du Pr. Claude Sureau de donner à l’embryon un statut intermédiaire entre la personne et la chose, c'est-à-dire celui d’un animal, à celle d’Israël Nisand en faveur du clonage thérapeutique, des maternités de substitution et de l’homoparentalité, en passant par celle de René Frydman et de Pierre Jouannet, plaidoyer pour la création d’embryons pour la recherche... - n’ont trouvé que l''encéphalogramme plat' des politiques comme répondant.
Attendre, sans broncher, que les propositions soient énoncées par ces techno-scientifiques, qu’elles fassent l’objet d’un pseudo consensus avant d’être portées par un puissant lobby puis médiatisées, c'est-à-dire quasiment adoptées : voilà à quoi sont bons les politiques qui ont délaissé toute réflexion sur ces sujets cruciaux en même temps que 'le service de l’intérêt général'.
On arrive ainsi au deuxième point de conclusion selon lequel la conscience des politiques répond aux abonnés absents. Seul Bertrand Mathieu, professeur de droit, 'a osé briser certains tabous' en rappelant que l’ 'on ne pouvait pas renvoyer systématiquement les valeurs fondamentales à la sphère des opinions personnelles et que le débat ne pouvait pas être escamoté par des tours de passe-passe sémantiques'. [NDLR : rappelons que Pierre-Louis Fagniez propose de parler, pour une même réalité, de 'transposition nucléaire' plutôt que de 'clonage'.] 'Si l’on fait disparaître tout principe, au nom de quoi interdira-t-on demain des pratiques qui nous semblent encore aujourd’hui inacceptables ?' Il n’y a qu’à voir combien les 'barrières' posées par la loi de bioéthique de 2004 [NDLR : dont les décrets d’application viennent à peine d’être votés] sont d’ores et déjà bousculées, notamment celle interdisant la recherche sur les cellules embryonnaires. Bien qu’Axel Kahn lui-même ait déclaré que les cellules souches adultes étaient plus performantes que les cellules souches embryonnaires, les politiques s’évertuent à proclamer leur préférence pour ces-dernières.
Une troisième conclusion s’impose enfin : la manipulation de l’opinion publique. Manipulation flagrante si l’on regarde par exemple la manière dont a été réalisée l’enquête de l’Agence de biomédecine dévoilée mercredi. Dans la salle, le professeur de droit Florence Bellivier a demandé la parole pour exprimer la 'stupéfaction générale devant le caractère induit de certaines réponses proposées'.
Selon ces sondages, les Français seraient majoritairement favorables à l’AMP, au diagnostic prénatal (DPN) et préimplantatoire (DPI) ou encore aux mères porteuses et à la recherche sur l’embryon, tout en ayant une 'représentation assez confuse' de l’embryon. Les Français seraient donc 'hyper branchés' sur des 'techniques qui leur échappent totalement'. Face à de telles manipulations, le rôle des politiques ne devrait-il pas être de défendre leurs citoyens ? 'Et puis, quand bien même 99,99 pour cent de l’opinion publique serait-elle convaincue que l’embryon n’est qu’un amas de cellules, en quoi cela changerait-il d’un iota de la réalité ontologique de l’être humain dans sa plus extrême jeunesse ?', conclut Jean-Marie Le Méné."
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Le Monde (Paul Benkimoun) – Décryptage (Jean-Marie Le Méné)
"A la suite de ces rencontres, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, dénonce une 'machinerie' dont le seul but était de 'pré-vendre de nouvelles transgressions à incorporer dans le droit, au plus tard en 2009'.
Pour Jean-Marie Le Méné, trois conclusions sont à tirer de cette journée.
La première est que les politiques s’en remettent aveuglement aux techno-scientifiques, à défaut d’avoir leurs propres idées, leurs propres principes ou même uniquement leurs propres intuitions. Toutes les propositions formulées par ces scientifiques - de celle du Pr. Claude Sureau de donner à l’embryon un statut intermédiaire entre la personne et la chose, c'est-à-dire celui d’un animal, à celle d’Israël Nisand en faveur du clonage thérapeutique, des maternités de substitution et de l’homoparentalité, en passant par celle de René Frydman et de Pierre Jouannet, plaidoyer pour la création d’embryons pour la recherche... - n’ont trouvé que l''encéphalogramme plat' des politiques comme répondant.
Attendre, sans broncher, que les propositions soient énoncées par ces techno-scientifiques, qu’elles fassent l’objet d’un pseudo consensus avant d’être portées par un puissant lobby puis médiatisées, c'est-à-dire quasiment adoptées : voilà à quoi sont bons les politiques qui ont délaissé toute réflexion sur ces sujets cruciaux en même temps que 'le service de l’intérêt général'.
On arrive ainsi au deuxième point de conclusion selon lequel la conscience des politiques répond aux abonnés absents. Seul Bertrand Mathieu, professeur de droit, 'a osé briser certains tabous' en rappelant que l’ 'on ne pouvait pas renvoyer systématiquement les valeurs fondamentales à la sphère des opinions personnelles et que le débat ne pouvait pas être escamoté par des tours de passe-passe sémantiques'. [NDLR : rappelons que Pierre-Louis Fagniez propose de parler, pour une même réalité, de 'transposition nucléaire' plutôt que de 'clonage'.] 'Si l’on fait disparaître tout principe, au nom de quoi interdira-t-on demain des pratiques qui nous semblent encore aujourd’hui inacceptables ?' Il n’y a qu’à voir combien les 'barrières' posées par la loi de bioéthique de 2004 [NDLR : dont les décrets d’application viennent à peine d’être votés] sont d’ores et déjà bousculées, notamment celle interdisant la recherche sur les cellules embryonnaires. Bien qu’Axel Kahn lui-même ait déclaré que les cellules souches adultes étaient plus performantes que les cellules souches embryonnaires, les politiques s’évertuent à proclamer leur préférence pour ces-dernières.
Une troisième conclusion s’impose enfin : la manipulation de l’opinion publique. Manipulation flagrante si l’on regarde par exemple la manière dont a été réalisée l’enquête de l’Agence de biomédecine dévoilée mercredi. Dans la salle, le professeur de droit Florence Bellivier a demandé la parole pour exprimer la 'stupéfaction générale devant le caractère induit de certaines réponses proposées'.
Selon ces sondages, les Français seraient majoritairement favorables à l’AMP, au diagnostic prénatal (DPN) et préimplantatoire (DPI) ou encore aux mères porteuses et à la recherche sur l’embryon, tout en ayant une 'représentation assez confuse' de l’embryon. Les Français seraient donc 'hyper branchés' sur des 'techniques qui leur échappent totalement'. Face à de telles manipulations, le rôle des politiques ne devrait-il pas être de défendre leurs citoyens ? 'Et puis, quand bien même 99,99 pour cent de l’opinion publique serait-elle convaincue que l’embryon n’est qu’un amas de cellules, en quoi cela changerait-il d’un iota de la réalité ontologique de l’être humain dans sa plus extrême jeunesse ?', conclut Jean-Marie Le Méné."
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Le Monde (Paul Benkimoun) – Décryptage (Jean-Marie Le Méné)
A propos des rencontres parlementaires sur la bioéthique
"A l'occasion des rencontres parlementaires qu'elle a organisé hier avec Pierre-Louis Fagniez et Valérie Pécresse, députés, l'Agence de biomédecine a dévoilé une enquête nationale menée auprès du grand public sur les principales questions de bioéthique."
"D'après cette enquête menée auprès de 1086 personnes, une majorité de personnes est favorable à une solution médicale en cas de difficulté à concevoir, devant l'adoption ou le renoncement au projet parental. Pour 55 pour cent des sondés, seuls les couples hétérosexuels doivent pouvoir bénéficier de l'AMP et 29 pour cent y sont favorables pour les couples homosexuels féminins.
79 pour cent des personnes interrogées se déclarent très attachées à l'anonymat du don de sperme ou d'ovocytes mais dans le même temps une personne sur deux se prononce en faveur du droit à la connaissance de ses origines génétiques.
Cette enquête révèle que l'immense majorité des personnes interrogées considère que l'embryon c'est le début de la vie et un être vivant à part entière.
Beaucoup (91,2 pour cent) considère que faire du clonage 'ça va trop loin'.
Enfin, les personnes interviewées ont été classées par typologie. Parmi ces catégories, notons que 15 pour cent d'entre elles sont considérées comme 'conservateurs', opposées à la science et non favorables aux techniques d'AMP, à l'embryologie ou à la génétique humaine... Ces 'conservateurs' exprimeraient des craintes quant aux progrès de la recherche et prendraient en considération la question religieuse. D'un autre côté, on considère que 23 pour cent d'entre eux sont des 'esprits ouverts', c'est à dire des personnes prêtes à recourir aux techniques de l'AMP, acceptant la recherche sur l'embryon et la génétique humaine.
Au cours de la première table ronde, concernant l'extension de l'accès à l'AMP (couples homosexuels, femmes seules...) les participants ont largement pris partie pour la recherche sur l'embryon. Notons l'intervention de Claude Sureau, Président honoraire de l'Académie de Médecine et Membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) qui a déclaré 'je suis convaincu que l'embryon est un être mais je suis certain qu'il n'est ni une personne ni une chose. Il constitue en tout cas, à l'évidence un patient'. La preuve de ce statut, explique t-il, sont 'les opérations chirurgicales que l'on pratique sur lui lors du diagnostic préimplantatoire (DPI)'... De son côté, René Frydman, gynécologue obstétricien et Professeur de médecine a revendiqué la possibilité de 'créer des embryons pour la recherche' car, estime t-il, 'les techniques actuelles de la procréation médicalement assistée ne permettent pas de répondre à toutes les formes d'infertilité'. Enfin, le Pr. Israël Nisand, gynécologue obstétricien s'est félicité que la 'recherche sur l'embryon soit possible'.
L'après-midi a été consacré à la recherche sur les cellules souches avec un état des lieux sur cette recherche. Axel Kahn, Directeur de l'Institut Cochin, a souligné que plusieurs essais cliniques faisant appel aux cellules souches adultes étaient actuellement menés et que certaines maladies étaient déjà traitées grâce à elles. Il a cité notamment le potentiel des cellules de sang de cordon et la publication d'un chercheur Japonais qui a identifié 4 gènes susceptibles de faire évoluer des cellules adultes en cellules d'un extraordinaire potentiel pour la recherche. Concernant les cellules souches embryonnaires, il a rappelé qu'on en était au stade de l'étude de leur fonctionnement et qu'il n'y avait aucun essai clinique réalisé sur l'homme. Il a souligné leur risque tumorigène.
Le professeur Marc Peschanski, Directeur de recherche à l'Inserm, dont les principaux travaux portent sur les cellules souches embryonnaires a déclaré 'je n'ai jamais tué, un embryon humain, jamais', car ses recherches, a-t-il expliqué, se font sur les cellules issues d'embryons qui ne font plus l'objet d'un projet parental, récupérées après un DPI. Il n'a pas nié l'existence de difficultés liées aux cellules souches embryonnaires.
Pour le Pr Philippe Ménasché, professeur de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire à l'Université Paris V, chirurgien cardiaque à l'hôpital Georges Pompidou et Directeur d'unité à l'Inserm, il existe des perspectives thérapeutiques grâce à la thérapie cellulaire. Pour lui, la question n'est pas de savoir si l'on utilise des cellules souches adultes ou embryonnaires mais de se focaliser sur la maladie. Sur certaines pathologies, les cellules adultes sont efficaces, sur d'autres, elles ne le sont pas. Il est donc utile pour lui de tester les cellules souches embryonnaires. Aucune autre question ne doit intervenir.
En conclusion, Valérie Pécresse considère qu'il y a un consensus pour lever le moratoire de 5 ans sur la recherche sur l'embryon pour passer à un régime d'autorisation de recherche sur ces embryons. Elle explique qu'il 'ne faut évidemment pas se priver de cette possibilité' et que ces embryons étant voués à la destruction, les utiliser pour la recherche c'est faire comme on fait sur les autres patients lorsqu'on leur prélève des organes. Il n'y a pas donc pas de transgression majeure, estime-t-elle. Elle conclut qu'il y a un consensus des chercheurs présents pour obtenir l'autorisation de créer des embryons pour la recherche. Elle regrette qu'on n'ait pas davantage évoqué l'autorisation du clonage.
Deux ministres sont intervenus, Xavier Bertrand, Ministre de la Santé et des Solidarités qui veut organiser des Etats Généraux pour le 1er semestre 2008 dans la perspective de la révision des lois de bioéthique en 2009 et François Goulard, Ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la recherche qui a affirmé qu'il était pour l'autorisation de la recherche sur l'embryon et pour la levée du moratoire. Il considère qu'il n'est pas respectable de s'opposer par principe à certaines recherches et qu'il n'y a en France aucune manipulation contestable."
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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro (Catherine Petitnicolas) 08/02/0 7- Libération.fr 08/02/07- Le Monde.fr (Jean-Yves Nau) 07/02/07 - La Croix (Marianne Gomez) 08/02/07 -
"D'après cette enquête menée auprès de 1086 personnes, une majorité de personnes est favorable à une solution médicale en cas de difficulté à concevoir, devant l'adoption ou le renoncement au projet parental. Pour 55 pour cent des sondés, seuls les couples hétérosexuels doivent pouvoir bénéficier de l'AMP et 29 pour cent y sont favorables pour les couples homosexuels féminins.
79 pour cent des personnes interrogées se déclarent très attachées à l'anonymat du don de sperme ou d'ovocytes mais dans le même temps une personne sur deux se prononce en faveur du droit à la connaissance de ses origines génétiques.
Cette enquête révèle que l'immense majorité des personnes interrogées considère que l'embryon c'est le début de la vie et un être vivant à part entière.
Beaucoup (91,2 pour cent) considère que faire du clonage 'ça va trop loin'.
Enfin, les personnes interviewées ont été classées par typologie. Parmi ces catégories, notons que 15 pour cent d'entre elles sont considérées comme 'conservateurs', opposées à la science et non favorables aux techniques d'AMP, à l'embryologie ou à la génétique humaine... Ces 'conservateurs' exprimeraient des craintes quant aux progrès de la recherche et prendraient en considération la question religieuse. D'un autre côté, on considère que 23 pour cent d'entre eux sont des 'esprits ouverts', c'est à dire des personnes prêtes à recourir aux techniques de l'AMP, acceptant la recherche sur l'embryon et la génétique humaine.
Au cours de la première table ronde, concernant l'extension de l'accès à l'AMP (couples homosexuels, femmes seules...) les participants ont largement pris partie pour la recherche sur l'embryon. Notons l'intervention de Claude Sureau, Président honoraire de l'Académie de Médecine et Membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) qui a déclaré 'je suis convaincu que l'embryon est un être mais je suis certain qu'il n'est ni une personne ni une chose. Il constitue en tout cas, à l'évidence un patient'. La preuve de ce statut, explique t-il, sont 'les opérations chirurgicales que l'on pratique sur lui lors du diagnostic préimplantatoire (DPI)'... De son côté, René Frydman, gynécologue obstétricien et Professeur de médecine a revendiqué la possibilité de 'créer des embryons pour la recherche' car, estime t-il, 'les techniques actuelles de la procréation médicalement assistée ne permettent pas de répondre à toutes les formes d'infertilité'. Enfin, le Pr. Israël Nisand, gynécologue obstétricien s'est félicité que la 'recherche sur l'embryon soit possible'.
L'après-midi a été consacré à la recherche sur les cellules souches avec un état des lieux sur cette recherche. Axel Kahn, Directeur de l'Institut Cochin, a souligné que plusieurs essais cliniques faisant appel aux cellules souches adultes étaient actuellement menés et que certaines maladies étaient déjà traitées grâce à elles. Il a cité notamment le potentiel des cellules de sang de cordon et la publication d'un chercheur Japonais qui a identifié 4 gènes susceptibles de faire évoluer des cellules adultes en cellules d'un extraordinaire potentiel pour la recherche. Concernant les cellules souches embryonnaires, il a rappelé qu'on en était au stade de l'étude de leur fonctionnement et qu'il n'y avait aucun essai clinique réalisé sur l'homme. Il a souligné leur risque tumorigène.
Le professeur Marc Peschanski, Directeur de recherche à l'Inserm, dont les principaux travaux portent sur les cellules souches embryonnaires a déclaré 'je n'ai jamais tué, un embryon humain, jamais', car ses recherches, a-t-il expliqué, se font sur les cellules issues d'embryons qui ne font plus l'objet d'un projet parental, récupérées après un DPI. Il n'a pas nié l'existence de difficultés liées aux cellules souches embryonnaires.
Pour le Pr Philippe Ménasché, professeur de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire à l'Université Paris V, chirurgien cardiaque à l'hôpital Georges Pompidou et Directeur d'unité à l'Inserm, il existe des perspectives thérapeutiques grâce à la thérapie cellulaire. Pour lui, la question n'est pas de savoir si l'on utilise des cellules souches adultes ou embryonnaires mais de se focaliser sur la maladie. Sur certaines pathologies, les cellules adultes sont efficaces, sur d'autres, elles ne le sont pas. Il est donc utile pour lui de tester les cellules souches embryonnaires. Aucune autre question ne doit intervenir.
En conclusion, Valérie Pécresse considère qu'il y a un consensus pour lever le moratoire de 5 ans sur la recherche sur l'embryon pour passer à un régime d'autorisation de recherche sur ces embryons. Elle explique qu'il 'ne faut évidemment pas se priver de cette possibilité' et que ces embryons étant voués à la destruction, les utiliser pour la recherche c'est faire comme on fait sur les autres patients lorsqu'on leur prélève des organes. Il n'y a pas donc pas de transgression majeure, estime-t-elle. Elle conclut qu'il y a un consensus des chercheurs présents pour obtenir l'autorisation de créer des embryons pour la recherche. Elle regrette qu'on n'ait pas davantage évoqué l'autorisation du clonage.
Deux ministres sont intervenus, Xavier Bertrand, Ministre de la Santé et des Solidarités qui veut organiser des Etats Généraux pour le 1er semestre 2008 dans la perspective de la révision des lois de bioéthique en 2009 et François Goulard, Ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la recherche qui a affirmé qu'il était pour l'autorisation de la recherche sur l'embryon et pour la levée du moratoire. Il considère qu'il n'est pas respectable de s'opposer par principe à certaines recherches et qu'il n'y a en France aucune manipulation contestable."
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro (Catherine Petitnicolas) 08/02/0 7- Libération.fr 08/02/07- Le Monde.fr (Jean-Yves Nau) 07/02/07 - La Croix (Marianne Gomez) 08/02/07 -
Les perspectives prometteuses du sang de cordon
"En 1998, pour la première fois, à l'hôpital Saint-Louis, l'équipe d'Eliane Gluckman injectait à un jeune garçon atteint de la maladie de Fanconi, le sang prélevé dans le cordon ombilical de sa petite sœur qui venait de naître. Âgé aujourd'hui de 18 ans, ce garçon est en parfaite santé. Depuis, 3 000 personnes atteintes de maladies du sang ou de la moelle osseuse ont été soignées grâce à un don de sang placentaire."
Il existe actuellement dans le monde une cinquantaine de banques publiques(...)"
"(...) qui conservent le sang de cordon et qui est à disposition de tous. Le sang de cordon contient des cellules souches hématopoïétiques qui produisent les cellules sanguines. Si l'on injecte par intra veineuse à un malade dont le système de production de cellules sanguines est défaillant ces cellules souches du sang placentaire, elles vont spontanément se loger dans la moelle osseuse et produire les cellules sanguines nécessaires à l'organisme. Ce sang de cordon est donc particulièrement prometteur et serait une clé de la médecine régénératrice.
Des biologistes ont découvert que des cellules souches fœtales, présentes aussi dans le sang de cordon, seraient susceptibles de générer, in vitro, de l'os, du cartilage, des vaisseaux, des muscles et des neurones. D'où l'immense espoir qu'elles soulèvent pour soigner toutes sortes de maladies. Différentes expériences ont déjà été menées avec succès. Ainsi, une équipe anglaise a-t-elle déjà créé un mini foie à partir de cellules extraites du sang placentaire (cf. lettre Gènéthique du mois de novembre 2006).
Le mois dernier une petite fille a été traitée d'une maladie sanguine très rare, par autogreffe de son sang de cordon que les parents avaient fait conserver dans une banque privée.
Notons cependant que les maladies du sang traitables par greffes cellulaires sont rares, que l'on ignore aujourd'hui si le sang de cordon permettra de soigner des maladies dégénératives et si les cellules résisteront à une congélation longue durée.
Le Congrès américain a déjà voté un budget de 79 millions de dollars pour la conservation de sang de cordon et pour la recherche. La France compte peu de banques par rapport au réseau international. L'Agence de Biomédecine 'subviendra aux besoins pour que les capacités de stockage soient doublées dans les 2 ans à venir', assure Hélène Esperou, responsable de l'encadrement des banques de sang de cordon à l'Agence de Biomédecine. La banque de l'hôpital Saint-Louis qui avait fermé en 2003 par manque de crédits devrait donc rouvrir en 2007.
Ces premiers résultats ont entrainé l'ouverture dans le monde de banques privées de sang de cordon. Des Etats-Unis à la Chine, des sociétés privées fleurissent et proposent de conserver le sang de cordon pour 2 000 euros pour 15 ans renouvelables. Beaucoup de Britanniques ont déjà fait le pas. L'article montre l'inquiétude de certains, en France, face à cette recrudescence des banques privées. A ce titre, la création la semaine dernière par Richard Brandson de la première banque privée-publique au Royaume-Uni, est intéressante. Baptisée la Virgin Health Bank, elle est financée par ses clients et ses investisseurs et donnera, gratuitement, 80 pour cent de chaque prélèvement à une banque publique. Les 20 pour cent restants resteront la propriété exclusive de la famille. (cf. revue de presse du 02/02/07). Les bénéfices obtenus seront reversés intégralement à la recherche sur les cellules souches adultes."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Libération (Corinne Bensimon)
Il existe actuellement dans le monde une cinquantaine de banques publiques(...)"
"(...) qui conservent le sang de cordon et qui est à disposition de tous. Le sang de cordon contient des cellules souches hématopoïétiques qui produisent les cellules sanguines. Si l'on injecte par intra veineuse à un malade dont le système de production de cellules sanguines est défaillant ces cellules souches du sang placentaire, elles vont spontanément se loger dans la moelle osseuse et produire les cellules sanguines nécessaires à l'organisme. Ce sang de cordon est donc particulièrement prometteur et serait une clé de la médecine régénératrice.
Des biologistes ont découvert que des cellules souches fœtales, présentes aussi dans le sang de cordon, seraient susceptibles de générer, in vitro, de l'os, du cartilage, des vaisseaux, des muscles et des neurones. D'où l'immense espoir qu'elles soulèvent pour soigner toutes sortes de maladies. Différentes expériences ont déjà été menées avec succès. Ainsi, une équipe anglaise a-t-elle déjà créé un mini foie à partir de cellules extraites du sang placentaire (cf. lettre Gènéthique du mois de novembre 2006).
Le mois dernier une petite fille a été traitée d'une maladie sanguine très rare, par autogreffe de son sang de cordon que les parents avaient fait conserver dans une banque privée.
Notons cependant que les maladies du sang traitables par greffes cellulaires sont rares, que l'on ignore aujourd'hui si le sang de cordon permettra de soigner des maladies dégénératives et si les cellules résisteront à une congélation longue durée.
Le Congrès américain a déjà voté un budget de 79 millions de dollars pour la conservation de sang de cordon et pour la recherche. La France compte peu de banques par rapport au réseau international. L'Agence de Biomédecine 'subviendra aux besoins pour que les capacités de stockage soient doublées dans les 2 ans à venir', assure Hélène Esperou, responsable de l'encadrement des banques de sang de cordon à l'Agence de Biomédecine. La banque de l'hôpital Saint-Louis qui avait fermé en 2003 par manque de crédits devrait donc rouvrir en 2007.
Ces premiers résultats ont entrainé l'ouverture dans le monde de banques privées de sang de cordon. Des Etats-Unis à la Chine, des sociétés privées fleurissent et proposent de conserver le sang de cordon pour 2 000 euros pour 15 ans renouvelables. Beaucoup de Britanniques ont déjà fait le pas. L'article montre l'inquiétude de certains, en France, face à cette recrudescence des banques privées. A ce titre, la création la semaine dernière par Richard Brandson de la première banque privée-publique au Royaume-Uni, est intéressante. Baptisée la Virgin Health Bank, elle est financée par ses clients et ses investisseurs et donnera, gratuitement, 80 pour cent de chaque prélèvement à une banque publique. Les 20 pour cent restants resteront la propriété exclusive de la famille. (cf. revue de presse du 02/02/07). Les bénéfices obtenus seront reversés intégralement à la recherche sur les cellules souches adultes."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Libération (Corinne Bensimon)
Chine : business macabre : la vente d’organes de prisonniers exécutés
"Depuis plusieurs années, des journaux et ONG dénoncent le trafic d’organes de prisonniers exécutés en Chine. Les témoignages se multiplient, qui semblent montrer que les autorités exécutent en fonction de la "demande" d’organes.
Sous le pont Marco Polo, à l’Ouest de Pékin,(...)"
"(...) un trou est creusé dans le sol. Les prisonniers s’y écroulent quelques secondes après avoir reçu une balle dans la tête. Quand leur cœur s’est arrêté de battre, leur corps est jeté dans un sac, puis enfourné dans une camionnette médicale. Dans le fourgon, qui file en direction de l’hôpital, les instruments sont déjà prêts.
Tandis que le foie ou les reins du prisonnier lui sont extirpés à grands coups de bistouri, un patient s’endort lentement à l’hôpital. Il a payé cher pour obtenir rapidement cet organe dont il a besoin pour rester en vie. Souvent sans savoir qu’une autre personne a perdu la sienne pour cela. Les tests de compatibilité entre le 'donneur' et le receveur ont été faits avant l’exécution. Il aura suffit d’une balle dans la tête, pour les autorités chinoises, l’essentiel est préservé.
On voudrait ne pas y croire, et pourtant... Les preuves se multiplient et convergent. En Chine, les exécutions de prisonniers deviendraient un véritable 'business' pour le gouvernement. Alors que partout dans les pays occidentaux, les organes humains manquent pour sauver des patients, la Chine, elle, n’hésite pas à faire recette en vendant les organes des prisonniers exécutés. Le scandale est connu depuis plusieurs années. Le récit qui précède se base sur les révélations d’un ancien policier chinois, Sun Liyong, prisonnier pendant sept ans pour avoir trop parlé, et aujourd’hui en exil en Australie. Mais avant lui, en 1994, l’association Human Rights Watch publiait déjà un rapport sur le sujet. Elle reprenait des documents classés secrets par le gouvernement chinois, mais récupérés par Amnesty International, et qui évoquaient déjà le prélèvement d’organes sur les corps de prisonniers exécutés au début des années 1980.
Depuis, beaucoup de témoignages sont venus s’ajouter. En 1998, le Parlement européen dénonçait par une résolution la transplantation d’organes de condamnés à mort, en se basant sur le rapport de l’organisation China Watch. Les parlementaires européens se disaient alors 'profondément bouleversés' par le commerce d’organe auquel se livrait l’armée populaire chinoise. Il aura pourtant fallu attendre 2006 pour que l’information soit relayée dans la presse internationale."
Foies et reins en vente sur le web
"C’est notamment grâce à la Société britannique de transplantation que l’opinion aura été alertée. A force de voir des patients en attente de don d’organe s’envoler pour la Chine, les chirurgiens britanniques se sont posé des questions. En quelques 'clics' sur Internet, ils ont découvert qu’en Chine existait un véritable marché des organes : 62 000 dollars le rein, 150 000 dollars le poumon, ou encore 30 000 dollars pour une cornée. Qui dit mieux ?
Surpris par la rapidité avec laquelle ses patients parvenaient à se 'fournir' en organes en Chine, la Société britannique de transplantation a poussé son enquête. Selon elle, les dates d’exécutions de prisonniers chinois seraient choisies en fonction des demandes d’organes. Les transplantations doivent en effet être faites dans les 12 heures pour un foie, et dans les 36 heures pour un rein, notamment. Leur découverte a été corroborée par d’autres témoignages, et d’autres enquêtes. En juin 2006, deux Canadiens, le député David Kilgour et l’avocat des droits de l’Homme David Matas publiaient un rapport dans lequel ils dénonçaient le prélèvement d’organes sur les prisonniers membres du mouvement d’opposition du Falun Gong. Selon eux, depuis 1999, date du début de la répression contre le Falun Gong, il y aurait eu plus de 40 000 cas de transplantations pour lesquels il n’était pas possible d’avoir des informations sur les donneurs. Pour eux, il ne peut donc pas s’agir d’un simple 'don' d’organe. Les autorités chinoises ont bien tenté, un temps, de démentir en prétextant que les 'donneurs' étaient consentants. Mais ils ont été démentis. Le Dr Chen Zonhhua, chirurgien spécialiste des transplantations dans la province du Hunan, a décidé de briser le silence en révélant que la transplantation d’organes était 'systématique' chez les prisonniers exécutés. 'Personne ne s’en soucie, tout le monde ferme les yeux et personne ne s’inquiète des questions morales soulevées par cette pratique courante', a dénoncé le Dr Chen au quotidien hongkongais South China Morning Post. Le chirurgien ajoutait alors que dans la pratique, il n’avait connu qu’une vingtaine de cas pour lesquels l’accord de la famille avait été obtenu.
Or à la suite de pressions répétées, les autorités chinoises ont finalement cédé. Lors d’une conférence sur les transplantations d’organes, en novembre 2006, le vice-ministre de la Santé, Huang Jiefu, a reconnu que 'en dehors d’une faible proportion liée au trafic, la plupart des organes prélevés le sont sur les cadavres de prisonniers exécutés'. A ces propos, relevés par le China Daily, il ajoutait : 'Les autorités compétentes requièrent fortement le consentement des prisonniers ou de leurs familles pour le don d’organe'."
Le 'business' avant tout
"En Chine, la loi interdit la commercialisation d’organes humains. Lorsque la transplantation d’organes de prisonniers exécutés a été connue, les autorités chinoises ont annoncé qu’elles allaient renforcer leur législation. Elles ont reconnu qu’il y avait bien un problème en Chine, mais que la faute revenait à quelques chirurgiens peu scrupuleux. Dans une série d’articles qu’il a consacré au sujet, le journal Epoch Times, créé en 2000 par des opposants chinois en exil, a pourtant indiqué que la plupart des transplantations d’organes se faisaient dans les hôpitaux militaires, contrôlées par le gouvernement. Or si la Chine a bien adopté une loi le 1er juillet 2006 qui renforce l’interdiction de commercialisation d’organes humains, celle-ci ne s’applique pas aux hôpitaux militaires.
Il y a donc beaucoup de chances pour que les prélèvements d’organes continuent. En 2005, selon les statistiques professionnelles, les chirurgiens chinois auraient transplanté 3741 foies, 8103 reins, et 80 cœurs. Mais qu’en sait-on vraiment ? D’après un spécialiste de la Chine qui souhaite garder l’anonymat, 'on ne sait absolument rien à ce sujet, on ne sait absolument pas comment est organisé le système. Mais il faut se méfier. Car si certains disent que le don d’organe n’est pas inscrit dans la culture chinoise, il existe aujourd’hui des associations qui s’en occupent, et le don d’organe est rentré dans les mœurs'. Le secret qui entoure les exécutions ne Chine rend très difficile l’accès à des informations fiables sur les transplantations.
Marie Holzman, sinologue qui s’est vue interdire l’accès au sol chinois, reçoit souvent des amis venus de Chine. Lors d’une rencontre entre l’un de ses amis et Robert Badinter, qui a défendu l’abolition de la peine de mort en France, elle a assisté à un échange pour le moins surprenant. S’étonnant des réticences des Chinois à abolir la peine capitale, le célèbre avocat Français s’est vu répondre qu’aujourd’hui, il y avait aussi 'le problème des transplantations d’organes'. Autrement dit, la transplantation des organes des condamnés s’est révélée si lucrative qu’elle constitue désormais un obstacle de plus à l’abolition de la peine capitale."
Source :
http://bellaciao.org
De : Julie Lerat (ECPM)
Sous le pont Marco Polo, à l’Ouest de Pékin,(...)"
"(...) un trou est creusé dans le sol. Les prisonniers s’y écroulent quelques secondes après avoir reçu une balle dans la tête. Quand leur cœur s’est arrêté de battre, leur corps est jeté dans un sac, puis enfourné dans une camionnette médicale. Dans le fourgon, qui file en direction de l’hôpital, les instruments sont déjà prêts.
Tandis que le foie ou les reins du prisonnier lui sont extirpés à grands coups de bistouri, un patient s’endort lentement à l’hôpital. Il a payé cher pour obtenir rapidement cet organe dont il a besoin pour rester en vie. Souvent sans savoir qu’une autre personne a perdu la sienne pour cela. Les tests de compatibilité entre le 'donneur' et le receveur ont été faits avant l’exécution. Il aura suffit d’une balle dans la tête, pour les autorités chinoises, l’essentiel est préservé.
On voudrait ne pas y croire, et pourtant... Les preuves se multiplient et convergent. En Chine, les exécutions de prisonniers deviendraient un véritable 'business' pour le gouvernement. Alors que partout dans les pays occidentaux, les organes humains manquent pour sauver des patients, la Chine, elle, n’hésite pas à faire recette en vendant les organes des prisonniers exécutés. Le scandale est connu depuis plusieurs années. Le récit qui précède se base sur les révélations d’un ancien policier chinois, Sun Liyong, prisonnier pendant sept ans pour avoir trop parlé, et aujourd’hui en exil en Australie. Mais avant lui, en 1994, l’association Human Rights Watch publiait déjà un rapport sur le sujet. Elle reprenait des documents classés secrets par le gouvernement chinois, mais récupérés par Amnesty International, et qui évoquaient déjà le prélèvement d’organes sur les corps de prisonniers exécutés au début des années 1980.
Depuis, beaucoup de témoignages sont venus s’ajouter. En 1998, le Parlement européen dénonçait par une résolution la transplantation d’organes de condamnés à mort, en se basant sur le rapport de l’organisation China Watch. Les parlementaires européens se disaient alors 'profondément bouleversés' par le commerce d’organe auquel se livrait l’armée populaire chinoise. Il aura pourtant fallu attendre 2006 pour que l’information soit relayée dans la presse internationale."
Foies et reins en vente sur le web
"C’est notamment grâce à la Société britannique de transplantation que l’opinion aura été alertée. A force de voir des patients en attente de don d’organe s’envoler pour la Chine, les chirurgiens britanniques se sont posé des questions. En quelques 'clics' sur Internet, ils ont découvert qu’en Chine existait un véritable marché des organes : 62 000 dollars le rein, 150 000 dollars le poumon, ou encore 30 000 dollars pour une cornée. Qui dit mieux ?
Surpris par la rapidité avec laquelle ses patients parvenaient à se 'fournir' en organes en Chine, la Société britannique de transplantation a poussé son enquête. Selon elle, les dates d’exécutions de prisonniers chinois seraient choisies en fonction des demandes d’organes. Les transplantations doivent en effet être faites dans les 12 heures pour un foie, et dans les 36 heures pour un rein, notamment. Leur découverte a été corroborée par d’autres témoignages, et d’autres enquêtes. En juin 2006, deux Canadiens, le député David Kilgour et l’avocat des droits de l’Homme David Matas publiaient un rapport dans lequel ils dénonçaient le prélèvement d’organes sur les prisonniers membres du mouvement d’opposition du Falun Gong. Selon eux, depuis 1999, date du début de la répression contre le Falun Gong, il y aurait eu plus de 40 000 cas de transplantations pour lesquels il n’était pas possible d’avoir des informations sur les donneurs. Pour eux, il ne peut donc pas s’agir d’un simple 'don' d’organe. Les autorités chinoises ont bien tenté, un temps, de démentir en prétextant que les 'donneurs' étaient consentants. Mais ils ont été démentis. Le Dr Chen Zonhhua, chirurgien spécialiste des transplantations dans la province du Hunan, a décidé de briser le silence en révélant que la transplantation d’organes était 'systématique' chez les prisonniers exécutés. 'Personne ne s’en soucie, tout le monde ferme les yeux et personne ne s’inquiète des questions morales soulevées par cette pratique courante', a dénoncé le Dr Chen au quotidien hongkongais South China Morning Post. Le chirurgien ajoutait alors que dans la pratique, il n’avait connu qu’une vingtaine de cas pour lesquels l’accord de la famille avait été obtenu.
Or à la suite de pressions répétées, les autorités chinoises ont finalement cédé. Lors d’une conférence sur les transplantations d’organes, en novembre 2006, le vice-ministre de la Santé, Huang Jiefu, a reconnu que 'en dehors d’une faible proportion liée au trafic, la plupart des organes prélevés le sont sur les cadavres de prisonniers exécutés'. A ces propos, relevés par le China Daily, il ajoutait : 'Les autorités compétentes requièrent fortement le consentement des prisonniers ou de leurs familles pour le don d’organe'."
Le 'business' avant tout
"En Chine, la loi interdit la commercialisation d’organes humains. Lorsque la transplantation d’organes de prisonniers exécutés a été connue, les autorités chinoises ont annoncé qu’elles allaient renforcer leur législation. Elles ont reconnu qu’il y avait bien un problème en Chine, mais que la faute revenait à quelques chirurgiens peu scrupuleux. Dans une série d’articles qu’il a consacré au sujet, le journal Epoch Times, créé en 2000 par des opposants chinois en exil, a pourtant indiqué que la plupart des transplantations d’organes se faisaient dans les hôpitaux militaires, contrôlées par le gouvernement. Or si la Chine a bien adopté une loi le 1er juillet 2006 qui renforce l’interdiction de commercialisation d’organes humains, celle-ci ne s’applique pas aux hôpitaux militaires.
Il y a donc beaucoup de chances pour que les prélèvements d’organes continuent. En 2005, selon les statistiques professionnelles, les chirurgiens chinois auraient transplanté 3741 foies, 8103 reins, et 80 cœurs. Mais qu’en sait-on vraiment ? D’après un spécialiste de la Chine qui souhaite garder l’anonymat, 'on ne sait absolument rien à ce sujet, on ne sait absolument pas comment est organisé le système. Mais il faut se méfier. Car si certains disent que le don d’organe n’est pas inscrit dans la culture chinoise, il existe aujourd’hui des associations qui s’en occupent, et le don d’organe est rentré dans les mœurs'. Le secret qui entoure les exécutions ne Chine rend très difficile l’accès à des informations fiables sur les transplantations.
Marie Holzman, sinologue qui s’est vue interdire l’accès au sol chinois, reçoit souvent des amis venus de Chine. Lors d’une rencontre entre l’un de ses amis et Robert Badinter, qui a défendu l’abolition de la peine de mort en France, elle a assisté à un échange pour le moins surprenant. S’étonnant des réticences des Chinois à abolir la peine capitale, le célèbre avocat Français s’est vu répondre qu’aujourd’hui, il y avait aussi 'le problème des transplantations d’organes'. Autrement dit, la transplantation des organes des condamnés s’est révélée si lucrative qu’elle constitue désormais un obstacle de plus à l’abolition de la peine capitale."
Source :
http://bellaciao.org
De : Julie Lerat (ECPM)
Débat éthique au Parlement européen
"Le 30 janvier 2007, la Commission Environnement a adopté, en première lecture, une recommandation concernant le projet de règlement européen destiné à encourager le développement de la thérapie génique, de la thérapie cellulaire et de l’ingénierie tissulaire.
Le premier projet de rapport n’avait pas été accepté, en septembre 2006, en raison de certains amendements d’ordre éthique. Les amendements rejetés disent : le 'règlement interdit formellement la commercialisation du corps humain, des produits modifiants la ligne germinale humaine (qui contient le matériel génétique de chaque individu) et des médicaments dérivés d’hybrides ou de chimères humains-animaux (créées en introduisant des cellules d’une autre espèce dans un embryon)'. Dans la recommandation adoptée en janvier 2007, les amendements d'ordre éthique ont été également refusés.
La Commission a donc transféré le débat sur ces questions à l'Assemblée plénière du Parlement européen. Le vote doit se tenir le 13 mars 2007."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Euractiv.com
Le premier projet de rapport n’avait pas été accepté, en septembre 2006, en raison de certains amendements d’ordre éthique. Les amendements rejetés disent : le 'règlement interdit formellement la commercialisation du corps humain, des produits modifiants la ligne germinale humaine (qui contient le matériel génétique de chaque individu) et des médicaments dérivés d’hybrides ou de chimères humains-animaux (créées en introduisant des cellules d’une autre espèce dans un embryon)'. Dans la recommandation adoptée en janvier 2007, les amendements d'ordre éthique ont été également refusés.
La Commission a donc transféré le débat sur ces questions à l'Assemblée plénière du Parlement européen. Le vote doit se tenir le 13 mars 2007."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Euractiv.com
"L'UE encadre les thérapies innovantes : La fin des apprentis-sorciers ?"
"La thérapie basée sur la manipulation des gènes et des cellules représente un énorme espoir pour les personnes qui souffrent de cancer, d'affection des os ou de maladies héréditaires, comme pour celles qui attendent une greffe d'organes ou de peau. Pourtant, ces avancées médicales majeures nous exposent aussi, pour certains, au danger de voir quelques savants-fous mener des expériences irresponsables, pour produire des clones, des Frankenstein, ou autres chimères mi-humaines, mi-animales.
Ces scénarios de science-fiction pourraient bien se produire dans la réalité si la thérapie génique n'est pas encadrée. Mais tout le monde s'accorde sur un point : si elle est correctement gérée et encouragée, elle pourrait bien conduire à un des plus brillants succès de l'histoire de la médecine."
"Ces dernières années, des progrès tangibles ont été effectués dans 3 types de thérapies :
- La thérapie génique. Elle permet de remplacer par des gènes sains des gènes défaillants responsables de maladies. Par exemple, il suffit d'utiliser un virus dont l'ADN a été modifié pour qu'il porte le gène sain, et de l'envoyer 'attaquer' l'organe ou les cellules anormales ou malades. Ce procédé permet de traiter des maladies du sang, des dystrophies musculaires ou l'hémophilie (une anomalie congénitale de la coagulation).
- La thérapie cellulaire. Une cellule prélevée sur un corps adulte est ensuite mise en culture, divisée et ainsi démultipliée, puis injectée dans le corps du patient. Elle permet de traiter des affections comme l'aveuglement, des blessures de la colonne vertébrale, ou encore les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer. L'utilisation des embryons pour effectuer cette thérapie cellulaire est sujette à controverse en Europe. Certains pays l'interdisent, d'autres sont plus permissifs, comme la Grande-Bretagne ou la Belgique.
- L'ingénierie des tissus. Elle permet de reproduire un organe ou un tissu humain en laboratoire à partir d'une partie d'organe du patient à traiter.
Quand la législation rattrape la recherche
L'absence de règles communes au niveau européen entraîne une incertitude juridique et des 'zones grises' légales. Cela peut avoir pour conséquences d'entraver les recherches, empêchant l'accès des patients aux traitements, ou bien de laisser se développer des champs d'expérimentations incontrôlés.
Faisant suite à une proposition de la Commission européenne, un projet de rapport rédigé par le député slovaque Miroslav Mikolásik tente de combler ces vides juridiques. Il a été adopté hier en commission Environnement, et devrait être voté en plénière en mars prochain.
La législation proposée a un peu pour but de faire ce que le règlement REACH a permis sur les produits chimiques, c'est à dire d'évaluer et superviser les expérimentations et les avancées de la recherche. Elle vise plus précisément à :
- créer des règles communes pour les médicaments de thérapie innovante, afin que les différences entre législations nationales ne soient pas utilisées par les laboratoires de recherche pour conduire des expériences dangereuses dans les pays les plus permissifs.
- créer un Comité des thérapies innovantes qui sera chargé de suivre les évolutions scientifiques dans ce domaine et de conseiller l'Agence européenne des médicaments (EMEA) dans ses évaluations des demandes de mise sur le marché.
- assurer un haut niveau de sécurité des patients et de protection de la santé.
exclure du règlement les questions éthiques : les Etats-membres seront libres de mettre en place des contrôles ou restrictions sur des domaines controversés comme l'utilisation de cellules d'embryons humains ou de cellules hybrides obtenues par croisement humain-animal.
- exclure les médicaments de thérapie innovante préparés par les hôpitaux 'sur une base ponctuelle, selon des méthodes spécifiques non normalisées et non brevetées'.
De quoi éviter que les apprentis-sorciers ne prospèrent en Europe."
Source :
Le Parlement Européen
© News Press 2007
Ces scénarios de science-fiction pourraient bien se produire dans la réalité si la thérapie génique n'est pas encadrée. Mais tout le monde s'accorde sur un point : si elle est correctement gérée et encouragée, elle pourrait bien conduire à un des plus brillants succès de l'histoire de la médecine."
Des progrès rapides pour les thérapies combinant biotechnologie et médecine
"Ces dernières années, des progrès tangibles ont été effectués dans 3 types de thérapies :
- La thérapie génique. Elle permet de remplacer par des gènes sains des gènes défaillants responsables de maladies. Par exemple, il suffit d'utiliser un virus dont l'ADN a été modifié pour qu'il porte le gène sain, et de l'envoyer 'attaquer' l'organe ou les cellules anormales ou malades. Ce procédé permet de traiter des maladies du sang, des dystrophies musculaires ou l'hémophilie (une anomalie congénitale de la coagulation).
- La thérapie cellulaire. Une cellule prélevée sur un corps adulte est ensuite mise en culture, divisée et ainsi démultipliée, puis injectée dans le corps du patient. Elle permet de traiter des affections comme l'aveuglement, des blessures de la colonne vertébrale, ou encore les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer. L'utilisation des embryons pour effectuer cette thérapie cellulaire est sujette à controverse en Europe. Certains pays l'interdisent, d'autres sont plus permissifs, comme la Grande-Bretagne ou la Belgique.
- L'ingénierie des tissus. Elle permet de reproduire un organe ou un tissu humain en laboratoire à partir d'une partie d'organe du patient à traiter.
Quand la législation rattrape la recherche
L'absence de règles communes au niveau européen entraîne une incertitude juridique et des 'zones grises' légales. Cela peut avoir pour conséquences d'entraver les recherches, empêchant l'accès des patients aux traitements, ou bien de laisser se développer des champs d'expérimentations incontrôlés.
Faisant suite à une proposition de la Commission européenne, un projet de rapport rédigé par le député slovaque Miroslav Mikolásik tente de combler ces vides juridiques. Il a été adopté hier en commission Environnement, et devrait être voté en plénière en mars prochain.
La législation proposée a un peu pour but de faire ce que le règlement REACH a permis sur les produits chimiques, c'est à dire d'évaluer et superviser les expérimentations et les avancées de la recherche. Elle vise plus précisément à :
- créer des règles communes pour les médicaments de thérapie innovante, afin que les différences entre législations nationales ne soient pas utilisées par les laboratoires de recherche pour conduire des expériences dangereuses dans les pays les plus permissifs.
- créer un Comité des thérapies innovantes qui sera chargé de suivre les évolutions scientifiques dans ce domaine et de conseiller l'Agence européenne des médicaments (EMEA) dans ses évaluations des demandes de mise sur le marché.
- assurer un haut niveau de sécurité des patients et de protection de la santé.
exclure du règlement les questions éthiques : les Etats-membres seront libres de mettre en place des contrôles ou restrictions sur des domaines controversés comme l'utilisation de cellules d'embryons humains ou de cellules hybrides obtenues par croisement humain-animal.
- exclure les médicaments de thérapie innovante préparés par les hôpitaux 'sur une base ponctuelle, selon des méthodes spécifiques non normalisées et non brevetées'.
De quoi éviter que les apprentis-sorciers ne prospèrent en Europe."
Source :
Le Parlement Européen
© News Press 2007
"La greffe prend en France, mais pas assez"
"4.426. C’est le nombre de greffes pratiquées en France en 2006, soit 4% de plus qu'en 2005 et 38% de plus qu'en 2000. Un bilan positif qui ne règle toutefois pas le problème de pénurie d’organes, comme l’a rappelé jeudi l’Agence de la biomédecine.
229 patients décédés
Le taux de prélèvement n’a pourtant jamais été aussi élevé dans l’Hexagone: il atteint pour la première fois 23,2 prélèvements par million d’habitants. Au total 1.441 donneurs (pouvant faire don de plusieurs organes) ont été concernés en 2006, contre 1.371 en 2005, soit une augmentation de 5,1%.
'Malgré cette progression, la situation de pénurie persiste', souligne l'Agence relevant que 12.411 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organe en 2006 et que 229 patients sont décédés faute de greffon.
'Chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d'attente est plus élevé (7.264 fin 2006 contre 6.978 fin 2005) et le décalage entre le nombre de nouveaux inscrits (5.433 en 2006) et le nombre de greffes réalisées (4.426 en 2006) reste important', ajoute l'Agence de la biomédecine.
Greffe de rein
Dans ce contexte de pénurie, elle invite chacun à 'réfléchir à la question du don d'organes' et à transmettre sa position à ses proches, afin qu'ils puissent témoigner de la volonté du défunt, lorsqu'un prélèvement est envisagé. Les greffes de rein restent parmi les plus pratiquées, avec 2.730 greffes en 2006 (dont 246 avec prélèvement sur donneur vivant). Malgré la dialyse, la greffe de rein reste le meilleur moyen de traiter l'insuffisance rénale.
Plus de mille transplantations hépatiques, 357 greffes de coeur et 22 du bloc coeur-poumons, 182 greffes des poumons, 90 du pancréas et 8 de l'intestin figurent aussi au bilan 2006."
==> Le 22 juin aura la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe.
Source :
20 Minutes
229 patients décédés
Le taux de prélèvement n’a pourtant jamais été aussi élevé dans l’Hexagone: il atteint pour la première fois 23,2 prélèvements par million d’habitants. Au total 1.441 donneurs (pouvant faire don de plusieurs organes) ont été concernés en 2006, contre 1.371 en 2005, soit une augmentation de 5,1%.
'Malgré cette progression, la situation de pénurie persiste', souligne l'Agence relevant que 12.411 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organe en 2006 et que 229 patients sont décédés faute de greffon.
'Chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d'attente est plus élevé (7.264 fin 2006 contre 6.978 fin 2005) et le décalage entre le nombre de nouveaux inscrits (5.433 en 2006) et le nombre de greffes réalisées (4.426 en 2006) reste important', ajoute l'Agence de la biomédecine.
Greffe de rein
Dans ce contexte de pénurie, elle invite chacun à 'réfléchir à la question du don d'organes' et à transmettre sa position à ses proches, afin qu'ils puissent témoigner de la volonté du défunt, lorsqu'un prélèvement est envisagé. Les greffes de rein restent parmi les plus pratiquées, avec 2.730 greffes en 2006 (dont 246 avec prélèvement sur donneur vivant). Malgré la dialyse, la greffe de rein reste le meilleur moyen de traiter l'insuffisance rénale.
Plus de mille transplantations hépatiques, 357 greffes de coeur et 22 du bloc coeur-poumons, 182 greffes des poumons, 90 du pancréas et 8 de l'intestin figurent aussi au bilan 2006."
==> Le 22 juin aura la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe.
Source :
20 Minutes
Chinese Officials Still Killing Falun Gong for Organs
Chinese Officials Still Killing Falun Gong for Organs, Report Says
"GRIM TIDINGS: On Jan. 31, 2007, former Canadian Secretary of State for Asia-Pacific David Kilgour presents a revised report about continued murder of Falun Gong practitioners in China for their organs. Report co-author is lawyer David Matas.
'We believe that there has been and continues today to be large-scale organ seizures from unwilling Falun Gong practitioners,' conclude the Canadian authors of a groundbreaking report on organ harvesting in China, in its revised version introduced in Ottawa on Jan. 31."
"After releasing their original report on July 6, 2006, authors David Matas, an international human rights lawyer, and David Kilgour, the former Canadian Secretary of State for Asia-Pacific, have travelled to almost 30 countries to conduct further research and publicize their findings.
They've received many comments, some criticism, and a great deal of additional evidence since publishing the report, Matas said at a press conference on Parliament Hill. They've also been in contact with many witnesses, he added. The new report, entitled Bloody Harvest, presents an 'even more compelling case for our conclusions.'
Matas said the new report aims to answer criticism levelled against the original report and present new information. It will also produce a more analytical framework to the discussion, he said.
More important, Matas added, is work to stop organ harvesting from happening by putting precautionary and preventive measures in place.
'These are not in place in China, nor regrettably around the world,' he said, where the 'basic main source of demand for this ghoulish product' exists.
The 65-page report, over 20 pages longer than the original, addresses 33 topics, 16 of which are new.
The new report sheds light on the state of health and military financing in China. Both rely on money made from illegal organ transplants to make up for budget shortfalls, says the report.
The report also addresses how foreign states fund citizens who go to China for transplants. The report contains interviews with organ recipients from various countries and discusses the treatment of Chinese death-row prisoners.
Details of new undercover phone calls to hospitals in China where hospital staff incriminate themselves are also included. There is also more evidence to indicate there are large numbers of detained Falun Gong practitioners who refuse to name themselves and then just disappear.
The report cites 41,500 unexplained organ transplants from 2000 to 2005—the 6-year period since the persecution of Falun Gong began in 1999—that do not come from convicted executed prisoners, the brain-dead, or family donors."
Report into Allegations of Organ Harvesting of Falun Gong Practitioners in China
by David Matas and David Kilgour, January 31, 2007:
==> Download Here
Organ Tourism
"'Falun Gong practitioners that simply get killed and [their organs] sold to the highest bidder — these are the people we are trying to protect,' said Kilgour. The report authors suggest a series of ways to discourage foreigners, who account for a significant number of the organ transplant recipients in China, from seeking organs there.
Foreign states should enact extra-territorial legislation to penalize citizens who receive an organ that was not freely given, said Matas. Moreover, until China stops the practice of organ harvesting from prisoners there should be 'no contact with Chinese transplant professionals through training, conferences, and research.'
The report authors had other recommendations: doctors should discourage patients from obtaining transplant surgery in China; drug companies should stop sending transplant surgery-related anti-rejection and other drugs to China; and foreign states should ban the export of such drugs to China.
Matas said citizens who get commercial organ transplants abroad should not get reimbursed or get aftercare funding. 'Taxpayers should not be paying for that care,' he remarked.
The report went a step further and recommended that foreign countries bar the entry of doctors or anyone known to be involved in the practice of organ harvesting."
Canadian Connection
"During the press conference, Kilgour and Matas focused on their home country of Canada as an example for some of their recommendations.
'There is no doubt that Canadians are among those going to China from many parts of the world for transplants,' the press release stated. Kilgour called it 'organ tourism.' He said he and Matas have recently obtained confirmation from hospitals in Toronto, Vancouver, and Calgary that Canadians are going to China for transplants.
Matas emphasized that Canada should issue travel advisories telling Canadians going to China for organ transplants that they may think they are getting an organ from an executed murderer but 'in all likelihood' they are getting the organ 'from someone who has done nothing wrong.' Travel advisories should warn that organ sources in China consist 'almost entirely from un-consenting prisoners, whether sentenced to death or Falun Gong practitioners.'
According to anecdotal information over 100 Canadian patients are going to China, Matas said. What's worrying, he added, is that it appears the trend is accelerating in Canada, whereas in Australia and other countries the trend is declining, partly due to publicity surrounding the original organ harvesting report. They urged the Canadian government to gather proper national statistics on this phenomenon.
Matas and Kilgour have also asked the Canadian Council for Donation and Transplantation to inform them of the extent of Canadian travel to China for transplants. Last week they learned that some provinces require such patients needing aftercare to indicate where their operation occurred. They urge the Canadian government and doctors to make more effort to tell people of the situation of organ seizures in China."
A Witness Speaks
"Wang Xiaohua, a former engineer from Yunnan province, spoke at the press conference as a witness of the systematic blood testing of Falun Gong practitioners in Chinese detention.
He was imprisoned for two years in a labour camp in China. He said that in January 2002 every Falun Gong practitioner there received a physical examination, including liver and kidney tests and blood testing.
'Obviously not for health reasons, because we were tortured and treated badly,' he said. Tests were not done on other prisoners. No one understood the reason, he added, and it was not until news about organ harvesting came out that 'we started to have an idea.'"
Olympics as Leverage
"'The Olympics should be used 'as a lever to get [Chinese authorities] to stop this terrible practice,' Kilgour told The Epoch Times.
'The reason it is happening is that we have a totalitarian government combined with what I call carnivore capitalism where anything goes, and it shouldn't surprise people to know that this unimaginable practice is happening,' he said.
Kilgour believes the International Olympic Committee should 'start to make some very stiff demands on China,' starting with stopping organ harvesting immediately. He added that if the organ harvesting does not stop, thousands and thousands of people will arrive in Beijing in 2008 with badges saying 'stop persecuting Falun Gong' or 'stop organ snatching'. Their reputation will be in complete disgrace."
Source:
Article by Cindy Chan
Epoch Times Ottawa Staff
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