"Un anthropologue d'une Université de l'Etat du Michigan, Monir Moniruzzaman, a enquêté sur le trafic d'organes auquel se livre des personnes démunies au Bengladesh. Cette étude, publiée dans la revue trimestrielle Medical Anthropology, décrit les atrocités que vivent ces vendeurs d'organes.
Pour réaliser son enquête, l'anthropologue s'est penché sur 33 donneurs de reins. Il aboutit a un premier constat : les donneurs ne reçoivent jamais l'argent 'qui leur a été promis' et sont confrontés à de 'graves problèmes de santé qui les empêchent de travailler', comme la 'honte' ou la 'dépression'.
Au bout de dix ans d'étude, Monir Moniruzzaman constate également que le trafic d'organes est un 'marché mondial en pleine expansion' et qu'il concerne diverses parties du corps telles que les reins, des parties du foie et même les cornées. Selon l'anthropologue, les receveurs sont des habitants du Bengladesh vivant à l'étranger, comme aux Etats-Unis, en Europe ou encore au Moyen-Orient. En outre, il précise que les trafiquants 'falsifient les documents en mentionnant que receveur et vendeur sont liés et indiquent que l'acte est un don familial'. Monir Moniruzzaman considère que médecins, fonctionnaires hospitaliers et laboratoires pharmaceutiques ignorent cette situation qui leur est profitable.
Pour Monir Moniruzzaman, ce trafic d'organes est une 'grave forme d'exploitation des populations les plus pauvres, dont les organes deviennent des marchandises pour prolonger la vie des minorités riches'. Pour lutter contre le trafic d'organes, il effectue certaines recommandations comme 'davantage de vigilance de la part des gouvernements', ou encore de la part des médecins lorsque ceux-ci vérifient la relation qui existe entre donneur et receveur."
Bioedge (Michael Cook) 23/03/12 - ScienceDaily 12/03/12
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/29_03_12.html
Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.
Spectaculaire greffe de visage aux États-Unis
"Selon l'université du Maryland, il s'agit de la plus importante opération de ce type réalisée à ce jour."
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/03/28/17852-spectaculaire-greffe-visage-etats-unis
Cellule souche et régénération de l'épithélium intestinal
"Pour la première fois, une équipe de scientifiques, dirigée par le Pr Mamoru Watanabe de la Tokyo Medical and Dental University, a réussi à reconstituer une zone du gros intestin endommagée par des ulcères, à partir de cellules souches intestinales adultes. Cette technique a fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Medicine* du 13 mars 2012.
L’épithélium intestinal ayant une grande capacité à se régénérer au moyen de ces cellules souches unipotentes, il était difficile pour les scientifiques de pouvoir mettre ces cellules en culture, tellement leur renouvellement était rapide. Jusqu’à aujourd’hui, diverses tentatives ont abouti, pour la plupart d’entre elles, à une 'périclitation du tissu en cinq jours'.
Pour réussir cette régénération de l’intestin, l’équipe scientifique japonaise a prélevé 'une seule cellule souche intestinale'. Par la suite, trois protéines 'ont été ajoutées au milieu de culture liquide habituellement employé pour les cellules de l’intestin grêle'. Après huit jours, les cellules se sont rapidement développées au point d’obtenir 'un million de cellules unipotentes' et donc un tissu. Enfin, l’ensemble de ces cellules ont été transplantées dans les zones intestinales détériorées par des ulcères. Cette transplantation a permis d’obtenir au bout d’un mois, un renouvellement complet du tissu. Selon le Pr Watanabe, cette technique pourrait permettre le traitement de maladies inflammatoires telles que la maladie de Crohn."
* Nature Medicine, "Functional engraftment of colon epithelium expanded in vitro from a single adult Lgr5+ stem cell", Shiro Yui, Tetsuya Nakamura, Toshiro Sato, Yasuhiro Nemoto, Tomohiro Mizutani, Xiu Zheng, Shizuko Ichinose, Takashi Nagaishi, Ryuichi Okamoto, Kiichiro Tsuchiya, Hans Clevers & Mamoru Watanabe, 11/03/12
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/27_03_12.html
L’épithélium intestinal ayant une grande capacité à se régénérer au moyen de ces cellules souches unipotentes, il était difficile pour les scientifiques de pouvoir mettre ces cellules en culture, tellement leur renouvellement était rapide. Jusqu’à aujourd’hui, diverses tentatives ont abouti, pour la plupart d’entre elles, à une 'périclitation du tissu en cinq jours'.
Pour réussir cette régénération de l’intestin, l’équipe scientifique japonaise a prélevé 'une seule cellule souche intestinale'. Par la suite, trois protéines 'ont été ajoutées au milieu de culture liquide habituellement employé pour les cellules de l’intestin grêle'. Après huit jours, les cellules se sont rapidement développées au point d’obtenir 'un million de cellules unipotentes' et donc un tissu. Enfin, l’ensemble de ces cellules ont été transplantées dans les zones intestinales détériorées par des ulcères. Cette transplantation a permis d’obtenir au bout d’un mois, un renouvellement complet du tissu. Selon le Pr Watanabe, cette technique pourrait permettre le traitement de maladies inflammatoires telles que la maladie de Crohn."
* Nature Medicine, "Functional engraftment of colon epithelium expanded in vitro from a single adult Lgr5+ stem cell", Shiro Yui, Tetsuya Nakamura, Toshiro Sato, Yasuhiro Nemoto, Tomohiro Mizutani, Xiu Zheng, Shizuko Ichinose, Takashi Nagaishi, Ryuichi Okamoto, Kiichiro Tsuchiya, Hans Clevers & Mamoru Watanabe, 11/03/12
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/27_03_12.html
Conservation d'ovocytes: évolutions techniques et questions éthiques
"Les dernières techniques de conservation de gamètes féminins et de tissu ovarien sont sources d'espoir pour les femmes et pour les fillettes subissant des traitements altérant leur fertilité.
Aujourd'hui, une technique 'consiste à prélever chirurgicalement un ovaire entier ou des fragments' et à les congeler. Au moment de leur utilisation, les fragments sont décongelés et greffés afin de 'rétablir les fonctions ovariennes et restaurer une fertilité'. Toutefois, le Dr Sophie Mirallié, du service de biologie de la reproduction au CHU de Nantes, précise que les greffons ont une durée de vie courte et présentent un risque de 'réintroduction de la maladie après greffe'. Il reste donc encore à trouver une technique permettant d'effectuer des prélèvements ovariens qui ne contiendraient pas de 'cellules tumorales' pour qu'elles ne soient pas réintroduites dans l'organisme au moment de la greffe.
De plus, la loi de bioéthique du 7 juillet 2011 a autorisé la technique de la vitrification d'ovocytes, technique de congélation ultrarapide. Là où les méthodes classiques de congélation produisent des cristaux de glace qui peuvent altérer les cellules, cette technique empêche la formation de cristaux et permet une meilleure préservation des cellules.
Cette technique soulève des interrogations éthiques. Selon le Docteur Pierre Boyer de l'Hôpital Saint-Joseph à Marseille, l'autoconservation d'ovocytes est une alternative à la congélation des embryons.
Selon le Dr Grégoire Moutel, du laboratoire d'éthique et de médecine légale de l'université Paris Descartes, 'la conservation d'ovocytes doit être présentée comme un nouveau droit des femmes', tout en avertissant 'les patientes d'une incertitude sur les résultats'. Par ailleurs, les demandes de conservation d'ovocytes pour convenances personnelles forment un marché en pleine expansion aux Etats-Unis. En France, cette pratique est interdite, elle pose de nombreuses questions éthiques. Le Dr Grégoire Moutel explique que cette pratique pose, entre autres, la question de savoir si un âge limite doit être posé et au-delà duquel les femmes ne pourraient plus conserver d'ovocytes. En effet, 'au delà d'un certain âge, les grossesses sont médicalement plus risquées et le taux de malformation fœtale augmente'.
Interrogé sur les particularités du consentement dans le domaine de l'assistance médicale à la procréation, le Dr Moutel souligne la nécessité d'informer les patients des bénéfices et des risques liés à ces techniques. Au motif que les patients sont souvent 'obnubilés par leur désir d'enfant', ils ne prennent pas toujours suffisamment en compte les risques lorsqu'ils donnent leur consentement. Les professionnels ont donc une responsabilité, ils 'n'ont pas le droit de tout faire au motif du consentement'."
Le Monde (Sandrine Cabut) 24/03/2012
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/26_03_12.html#1
Aujourd'hui, une technique 'consiste à prélever chirurgicalement un ovaire entier ou des fragments' et à les congeler. Au moment de leur utilisation, les fragments sont décongelés et greffés afin de 'rétablir les fonctions ovariennes et restaurer une fertilité'. Toutefois, le Dr Sophie Mirallié, du service de biologie de la reproduction au CHU de Nantes, précise que les greffons ont une durée de vie courte et présentent un risque de 'réintroduction de la maladie après greffe'. Il reste donc encore à trouver une technique permettant d'effectuer des prélèvements ovariens qui ne contiendraient pas de 'cellules tumorales' pour qu'elles ne soient pas réintroduites dans l'organisme au moment de la greffe.
De plus, la loi de bioéthique du 7 juillet 2011 a autorisé la technique de la vitrification d'ovocytes, technique de congélation ultrarapide. Là où les méthodes classiques de congélation produisent des cristaux de glace qui peuvent altérer les cellules, cette technique empêche la formation de cristaux et permet une meilleure préservation des cellules.
Cette technique soulève des interrogations éthiques. Selon le Docteur Pierre Boyer de l'Hôpital Saint-Joseph à Marseille, l'autoconservation d'ovocytes est une alternative à la congélation des embryons.
Selon le Dr Grégoire Moutel, du laboratoire d'éthique et de médecine légale de l'université Paris Descartes, 'la conservation d'ovocytes doit être présentée comme un nouveau droit des femmes', tout en avertissant 'les patientes d'une incertitude sur les résultats'. Par ailleurs, les demandes de conservation d'ovocytes pour convenances personnelles forment un marché en pleine expansion aux Etats-Unis. En France, cette pratique est interdite, elle pose de nombreuses questions éthiques. Le Dr Grégoire Moutel explique que cette pratique pose, entre autres, la question de savoir si un âge limite doit être posé et au-delà duquel les femmes ne pourraient plus conserver d'ovocytes. En effet, 'au delà d'un certain âge, les grossesses sont médicalement plus risquées et le taux de malformation fœtale augmente'.
Interrogé sur les particularités du consentement dans le domaine de l'assistance médicale à la procréation, le Dr Moutel souligne la nécessité d'informer les patients des bénéfices et des risques liés à ces techniques. Au motif que les patients sont souvent 'obnubilés par leur désir d'enfant', ils ne prennent pas toujours suffisamment en compte les risques lorsqu'ils donnent leur consentement. Les professionnels ont donc une responsabilité, ils 'n'ont pas le droit de tout faire au motif du consentement'."
Le Monde (Sandrine Cabut) 24/03/2012
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/26_03_12.html#1
Vers une transplantation d'utérus chez la femme ?
"Vers une transplantation d'utérus chez la femme ?Après des succès de transplantations d'utérus chez des animaux, la question se pose de savoir si une telle transplantation pourrait obtenir le même succès chez la femme et lui permettre de donner naissance à un enfant.
En 2002, en Arabie Saoudite, une première tentative avait échoué. En 2011, une équipe de médecins turcs a annoncé qu'un greffon était toujours fonctionnel au bout de 120 jours, mais rien aujourd'hui ne permet de savoir si cette transplantation pourra permettre à la femme qui l'a reçu de mener à bien une grossesse. Cette tentative n'a à l'heure actuelle donné lieu à aucune publication.
Au cours du printemps 2012, une nouvelle tentative pourrait être effectuée sur dix femmes grâce à des donneuses vivantes, par une équipe suédoise de l'université de Göteborg qui travaille depuis plus d'une dizaine d'année sur des animaux. Lorsque la donneuse est vivante, le greffon est de meilleur qualité. En outre, les traitements immunosuppresseurs devant être pris par la femme après la greffe ne sont pas incompatible avec la grossesse. "L'avantage des transplantations d'utérus est qu'elles s'adressent à des patientes jeunes et en bonne santé, et qu'elles sont temporaires puisque le greffon peut être retiré après la grossesse", explique le Dr Gautier du service gynéco-obstétrique au CHU de Limoges."
Le Monde (Sandrine Cabut) 24/03/2012
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/26_03_12.html#2
En 2002, en Arabie Saoudite, une première tentative avait échoué. En 2011, une équipe de médecins turcs a annoncé qu'un greffon était toujours fonctionnel au bout de 120 jours, mais rien aujourd'hui ne permet de savoir si cette transplantation pourra permettre à la femme qui l'a reçu de mener à bien une grossesse. Cette tentative n'a à l'heure actuelle donné lieu à aucune publication.
Au cours du printemps 2012, une nouvelle tentative pourrait être effectuée sur dix femmes grâce à des donneuses vivantes, par une équipe suédoise de l'université de Göteborg qui travaille depuis plus d'une dizaine d'année sur des animaux. Lorsque la donneuse est vivante, le greffon est de meilleur qualité. En outre, les traitements immunosuppresseurs devant être pris par la femme après la greffe ne sont pas incompatible avec la grossesse. "L'avantage des transplantations d'utérus est qu'elles s'adressent à des patientes jeunes et en bonne santé, et qu'elles sont temporaires puisque le greffon peut être retiré après la grossesse", explique le Dr Gautier du service gynéco-obstétrique au CHU de Limoges."
Le Monde (Sandrine Cabut) 24/03/2012
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/26_03_12.html#2
Greffe rénale : vers une extension du "pool" de donneurs vivants ?
Pour que cette méthode soit utilisée, il faudrait étendre le "pool" des donneurs de rein vivants. Car on ne voit pas très bien comment on va prélever de la moelle osseuse chez un patient en état de mort encéphalique sans risque pour le receveur ... A moins de prélever cette moelle sur un "cadavre" si frais qu'il n'est plus un cadavre du tout, donc moins de risques pour le receveur mais problèmes éthiques et déontologiques de taille sur le plan du constat de décès du "donneur" ... D'autre part, le sang du cordon ombilical et le sang placentaire sont appelés à remplacer la moelle osseuse dans le traitement de certaines leucémies ...
Source :
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/19_03_12.html#2
Aux Etats-Unis, une méthode a été trouvée pour limiter le risque de rejet des greffons par le système immunitaire des receveurs.
Par la greffe préalable de cellules souches de sang issues de la moelle osseuse d’un donneur d'organe sur un patient receveur, une équipe de l’Institut de thérapie cellulaire du Kentucky a pu greffer un rein de ce même donneur sur ce receveur.
Par la greffe préalable de cellules souches de sang issues de la moelle osseuse d’un donneur d'organe sur un patient receveur, une équipe de l’Institut de thérapie cellulaire du Kentucky a pu greffer un rein de ce même donneur sur ce receveur.
La prouesse réside ici dans le fait que le receveur n’a pas eu besoin de "traitements immunosuppresseurs antirejet" une fois la greffe réalisée; son système immunitaire a en effet subi au préalable une préparation – la greffe de cellules souches de la moelle osseuse – pour accepter le greffon.
Selon la revue Science Translational Medicine il faudra plusieurs années avant de pouvoir juger de l’intérêt thérapeutique de cette avancée, la procédure étant plus délicate avec des organes vitaux tels que le cœur ou le poumon. Cependant, des experts pensent que des maladies du sang pourraient être traitées de la même manière (anémie, drépanocytose), ces maladies nécessitant également des greffes de moelle osseuse.
Source :
http://www.genethique.org/revues/revues/2012/Mars/19_03_12.html#2
Rencontre Printemps des Bloggeurs le 20/03/2012 à Paris
La rencontre aura lieu demain mardi 20 Mars 2012 de 15H à 17H au 3 Quai de Grenelle 75015 Paris. L'invitée sera Marine Le Pen.
Les thèmes abordés seront les suivants :
Les thèmes abordés seront les suivants :
- l'apport des technologies numériques pour la santé (esanté)
- la culture à l'heure du 2.0 : Hadopi, Megaupload, partage de la culture et de la connaissance
- l'économie 2.0 : développement et aides aux entreprises françaises 2.0
- la neutralité des réseaux : accès à tout l'internet mobile et non mobile ; non discrimination de la part des opérateurs ou des sites (youtube, google ...)
Une rencontre animée par LCI - LCI Radio, Jean-Baptiste Marteau.
Une rencontre animée par LCI - LCI Radio, Jean-Baptiste Marteau.
L'éthique en neuro-imagerie
Le 7 mars 2012, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a publié un rapport sur l'impact et les enjeux des nouvelles technologies d'exploration et de thérapie du cerveau.
Le rapport souligne que si les techniques récentes d'imagerie cérébrale permettraient, à l'avenir, "une meilleure compréhension du cerveau", il préconise néanmoins un encadrement de ces techniques "pour préserver l'intimité des personnes". A ce titre, l'Opecst évoque, dans son rapport, les dérives pouvant survenir, notamment dans les domaines de la neuro-économie, de la neuro-marketing, ainsi que dans le domaine de l'expertise judiciaire.
L'Opecst souligne donc les risques liées à certaines utilisations des avancées techniques de l'imagerie cérébrale, dans un objectif autre que scientifique et médical. Il recommande, entre autres, l'interdiction de l'utilisation de l'IRM en justice.
Romandie News 07/03/12 - Notretemps.com 07/03/12
Maladies HÉPATIQUES: Stimuler la production d'hépatocytes pour éviter la greffe
Voici qui eût été utile à Steve Jobs, l'ancien patron d'Apple :
Maladies HÉPATIQUES: Stimuler la production d'hépatocytes pour éviter la greffe :
"Le foie possède son propre système de réparation et ces scientifiques du Centre pour la médecine régénérative à l'Université d'Edimbourg sont parvenus à expliquer ce processus. Ces résultats, publiés dans la revue Nature Medicine pourraient aider à développer de nouveaux médicaments pour traiter des maladies telles que la cirrhose ou l’hépatite chronique.
Maladies HÉPATIQUES: Stimuler la production d'hépatocytes pour éviter la greffe :
"Le foie possède son propre système de réparation et ces scientifiques du Centre pour la médecine régénérative à l'Université d'Edimbourg sont parvenus à expliquer ce processus. Ces résultats, publiés dans la revue Nature Medicine pourraient aider à développer de nouveaux médicaments pour traiter des maladies telles que la cirrhose ou l’hépatite chronique.
Ces chercheurs ont découvert la façon d'améliorer la production de cellules clés nécessaires pour réparer les tissus du foie endommagés, en décryptant le processus de formation des différentes cellules du foie. Lorsque le foie est endommagé, il produit des cellules biliaires en trop grand nombre mais pas suffisamment de cellules appelées hépatocytes, dont le foie a besoin pour réparer ses tissus endommagés.
A partir de cellules du foie en phase précoce : Les scientifiques ont compris comment augmenter le nombre d'hépatocytes, qui permettent de détoxifier le foie, en encourageant la production de ces cellules au lieu de cellules biliaires, en modifiant l'expression de certains gènes dans les cellules du foie en phase précoce. Ces résultats pourraient permettre d’alléger la pression sur les listes d'attente pour les greffes de foie.
Le Pr Stuart Forbes, hépatologue, du Centre de médecine régénérative de l'Université d'Edimbourg, déclare: 'Un nombre croissant de patients sont dans l’attente de greffes du foie, mais les dons d'organes ne répondent pas à la demande '. Le Dr Luc Boulter, de l'Université d'Édimbourg et auteur principal de l’étude ajoute : 'Cette recherche pourrait ouvrir la voie à de nouveaux médicaments pour réparer les lésions hépatiques '. Le Dr Rob Buckle, chef du département de médecine régénérative conclut : 'Nous devons regarder au-delà des greffes et parvenir à remplacer les tissus endommagés en exploitant les capacités régénératrices du corps humain'."
Opération in utero d'un foetus
Un foetus opéré du poumon in utero
Le 13 mars 2012, des médecins espagnols ont annoncé avoir réussi à opérer in utero un poumon d'un foetus de 26 semaines et 800 grammes. Née onze semaines plus tard, la petite fille souffrait d'une obstruction bronchique. Aujourd'hui âgée de 16 mois, elle est en bonne santé.
Eduard Gratacos, chef du service de médecine foetale de l'hôpital Clinic de Barcelone a déclaré que "c'est la première fois au monde qu'une telle opération est tentée et réussie".
L'atrésie bronchique dont était atteint le foetus mettait en jeu sa vie : se développant anormalement, le poumon "se comportait comme une tumeur" susceptible de comprimer le coeur et de provoquer un arrêt cardiaque. Touchant un foetus sur 10 000, cette malformation génétique entraîne dans 90% des cas la mort du foetus ou du nouveau-né.
L'opération n'a pas dépassé 30 minutes. Les médecins ont effectué une endoscopie afin d'accéder au point d'obstruction dans les bronches, qu'ils ont perforé au laser avant de les "reconnecter" dans l'arbre bronchique. Il s'agit d'une opération extrêmement délicate, les tissus étant "aussi fin que du papier à cigarette". Le poumon malade a pu ainsi être réduit et retrouver une taille normale. L'enfant est né quelque temps plus tard et a été traité sans complication pour une insuffisance respiratoire légère.
Eduard Gratacos, chef du service de médecine foetale de l'hôpital Clinic de Barcelone a déclaré que "c'est la première fois au monde qu'une telle opération est tentée et réussie".
L'atrésie bronchique dont était atteint le foetus mettait en jeu sa vie : se développant anormalement, le poumon "se comportait comme une tumeur" susceptible de comprimer le coeur et de provoquer un arrêt cardiaque. Touchant un foetus sur 10 000, cette malformation génétique entraîne dans 90% des cas la mort du foetus ou du nouveau-né.
L'opération n'a pas dépassé 30 minutes. Les médecins ont effectué une endoscopie afin d'accéder au point d'obstruction dans les bronches, qu'ils ont perforé au laser avant de les "reconnecter" dans l'arbre bronchique. Il s'agit d'une opération extrêmement délicate, les tissus étant "aussi fin que du papier à cigarette". Le poumon malade a pu ainsi être réduit et retrouver une taille normale. L'enfant est né quelque temps plus tard et a été traité sans complication pour une insuffisance respiratoire légère.
Santelefigaro.fr 13/03/12
Chine, greffes et condamnés à mort
"En Chine, un officiel haut placé de la santé l’a reconnu le mercredi 7 mars 2012 : les condamnés à mort restent la principale source d’organes à transplanter, par manque de donneurs volontaires.
Pourtant, la Chine cherche depuis longtemps à réduire sa dépendance vis-à-vis des détenus dans le couloir de la mort pour ce qui est des organes à transplanter. Mais la forte demande se combine à une pénurie chronique de donneurs pour conserver leur macabre privilège à ces condamnés.
C’est ce que le vice-ministre de la santé Huang Jiefu au quotidien juridique Legal Daily.
Huang Jiefu a fait cette déclaration en marge de la session parlementaire annuelle à Beijing, à l’occasion de laquelle quelque 3 000 délégués sont venus de tous les coins de la Chine pour dix jours de discours et de réunions.
La Chine a interdit le trafic d’organes en 2007. Deux ans plus tard, elle a mis en place un système de donneurs volontaires, mais la demande en organes à transplanter dépasse (de très loin) les dons d’organe dans ce pays peuplé de 1,3 milliards d’êtres humains.
Quelque 10 000 greffes d’organes sont effectuées chaque année, mais on pense que 1,3 millions de Chinois sont en attente d’un donneur, ce qui accroît le risque de ventes illégales et de dons forcés d’organes, selon les médias étatiques.
L’Association Médicale Chinoise (un organisme officiel représentant les médecins) avait dit en 2007 que la Chine allait arrêter de greffer les organes des prisonniers exécutés, sauf au profit de leurs proches parents.
Mais en 2009, Huang Jiefu avait déclaré dans le quotidien China Daily que les droits des condamnés étaient respectés parce qu’un consentement écrit était nécessaire de la part des condamnés à mort, avant de pouvoir prélever leurs organes. Ce n’était plus du tout ce que l’Association avait prévu deux ans plus tôt.
Toujours en 2009, ce même Huang Jiefu avait reconnu que les condamnés exécutés 'n’étaient décidément pas un vivier acceptable de donneurs d’organes.' Mais cette semaine, il constate que le vivier reste exploité, tout inacceptable qu'il soit.
Cela fait longtemps que plusieurs organismes et associations des droits de l’homme accusent la Chine de prélever les organes de ses condamnés à mort sans leur consentement ni celui de leurs familles – accusations que le gouvernement récuse.
Au-delà de cette question d’autorisation, on peut se demander de quel libre arbitre dispose un homme qui sait qu’il va être exécuté : quand ils ne sont pas dans cette situation, les Chinois sont réticents au don d’organes…
Pourtant, la Chine cherche depuis longtemps à réduire sa dépendance vis-à-vis des détenus dans le couloir de la mort pour ce qui est des organes à transplanter. Mais la forte demande se combine à une pénurie chronique de donneurs pour conserver leur macabre privilège à ces condamnés.
C’est ce que le vice-ministre de la santé Huang Jiefu au quotidien juridique Legal Daily.
Huang Jiefu a fait cette déclaration en marge de la session parlementaire annuelle à Beijing, à l’occasion de laquelle quelque 3 000 délégués sont venus de tous les coins de la Chine pour dix jours de discours et de réunions.
La Chine a interdit le trafic d’organes en 2007. Deux ans plus tard, elle a mis en place un système de donneurs volontaires, mais la demande en organes à transplanter dépasse (de très loin) les dons d’organe dans ce pays peuplé de 1,3 milliards d’êtres humains.
Quelque 10 000 greffes d’organes sont effectuées chaque année, mais on pense que 1,3 millions de Chinois sont en attente d’un donneur, ce qui accroît le risque de ventes illégales et de dons forcés d’organes, selon les médias étatiques.
L’Association Médicale Chinoise (un organisme officiel représentant les médecins) avait dit en 2007 que la Chine allait arrêter de greffer les organes des prisonniers exécutés, sauf au profit de leurs proches parents.
Mais en 2009, Huang Jiefu avait déclaré dans le quotidien China Daily que les droits des condamnés étaient respectés parce qu’un consentement écrit était nécessaire de la part des condamnés à mort, avant de pouvoir prélever leurs organes. Ce n’était plus du tout ce que l’Association avait prévu deux ans plus tôt.
Toujours en 2009, ce même Huang Jiefu avait reconnu que les condamnés exécutés 'n’étaient décidément pas un vivier acceptable de donneurs d’organes.' Mais cette semaine, il constate que le vivier reste exploité, tout inacceptable qu'il soit.
Cela fait longtemps que plusieurs organismes et associations des droits de l’homme accusent la Chine de prélever les organes de ses condamnés à mort sans leur consentement ni celui de leurs familles – accusations que le gouvernement récuse.
Au-delà de cette question d’autorisation, on peut se demander de quel libre arbitre dispose un homme qui sait qu’il va être exécuté : quand ils ne sont pas dans cette situation, les Chinois sont réticents au don d’organes…
Il y a en Chine de 4000 à 5000 exécutions par an, selon les années et selon les sources. Que ces 4000 à 5000 morts alimentent 10 000 greffes donne une idée de l'ampleur du phénomène."
Mon commentaire : vivant une partie de l'année en pays asiatique (des Chinois font partie de ma famille), je précise ce qui est connu en Asie mais caché en Europe : les organes vitaux sont prélevés sur un mourant (les organes d'un mort ne soignent personne), c'est ce que l'on appelle "don d'organes". Les Chinois respectent l'énergie ("qi") sortant du corps d'un mourant et se transmettant à ses proches (famille) ... L'intrusion dans ce processus de mort (avec le flux du "qi") est considérée comme dangereuse ... risquée ... A cela s'ajoute la croyance en la réincarnation ... on ne donne pas ses organes à n'importe qui (don d'organes anonyme) ... Un livre assez connu en Asie sur les tabous chinois : "Don't sit on this book: A Collection of Chinese Taboos". A le lire on comprend l'importance de cette culture du "qi" en Chine, présente à tous les instants de la vie (et du trépas), au cœur de la médecine traditionnelle et contemporaine chinoise, du sport et des arts plus ou moins martiaux ...
Ressources santé
Un site web d’information et d’emploi du domaine du paramédical intitulé (RESSOURCES SANTE) va s’ouvrir très prochainement et est à la recherche d’un(e) pigiste, pour gérer la rubrique (infos santé) du site.
Si cette proposition vous intéresse, merci de contacter Naïma Amraoui au 0642807096 - mail : amraouy@gmail.com
Si cette proposition vous intéresse, merci de contacter Naïma Amraoui au 0642807096 - mail : amraouy@gmail.com
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