"Michael Gaynor se repose dans sa chambre d’hôpital au centre médical de l’université de Chicago le 6 juin 2003. Après sept mois d’attente, incluant six semaines à l’hôpital, Michael a reçu un nouveau cœur, foie et rein d’un seul donneur. De nos jours, les dons d’organes sont de plus en plus fréquents et très en demande."
"Un Montréalais paie 160 000 $ US pour s’acheter un rein. Un courtier en la matière lui en a trouvé 'un' aux Philippines. Le donneur n’a que dix-neuf ans. Ce dernier retire 1500 $ de son précieux don. Le receveur était prêt à payer le prix. Âgé de plus de 65 ans : 'Je n’avais plus de temps à perdre!', a-t-il dit à la caméra. Le jeune homme, quant à lui, commence sa vie et il mange à peine deux repas par jour. Ils sont trois ou quatre, sous l’œil inquisiteur de la caméra, prêts à vouloir donner un rein, l’un pour faire une grosse fête de mariage, l’autre pour partir son entreprise en s’achetant une voiture taxi et un autre pour mieux faire vivre sa famille pendant un temps et dit-il en riant au caméraman : 'Il m’en restera encore un!'
Ici, au Québec, on a trouvé un moyen de faire appel au don volontaire et de consigner cette volonté. Le but est louable : 'sauver des vies humaines'.
Mais j’ai signé ma carte d’assurance maladie, me direz-vous. Il semble que ce ne soit pas suffisant. J’apprends que les responsables à Québec-Transplant – le seul organisme mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec pour coordonner le don d’organes – peuvent mettre en doute si c’est la personne elle-même qui a signé sa carte. Tenter d’obtenir le consentement de la famille en état de choc, causé par l’événement survenu à la personne la plaçant en situation de donneur potentiel, ne sera pas facile.
C’est ainsi que Me Denis Marsolais, le président de la Chambre des notaires du Québec et la haute direction a eu la brillante idée de créer un registre des dons d’organes et tissus. Ce vendredi 28 octobre, devant une assemblée de 800 notaires réunis pour leur congrès annuel au Centre municipal des congrès de Québec, le ministre Couillard a annoncé l’ouverture d’un registre à la Chambre des notaires du Québec pour dons d’organes et tissus. Les notaires, lors de la réception des testaments et des mandats, offriront à leur clientèle de signer la déclaration des dons d’organes et de tissus et ils publieront cette déclaration gratuitement audit registre. Ils seront les témoins officiels des volontés desdits donneurs qui acceptent que l’on prélève les précieux organes et tissus de leur corps lors de leur décès. Les notaires auront recueilli le consentement du donneur alors qu’il était pleinement lucide et sain d’esprit pour le faire. Cette proposition a reçu l’ascendant de plusieurs de l’assistance. Quatre cent quinze notaires ont remis, le jour même, au président de la Chambre, leur déclaration dûment signée laquelle sera publiée officiellement audit registre. Ainsi les responsables de Québec-Transplant pourront consulter les inscriptions des donneurs, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept.
C’est une innovation dans ce domaine et ce projet de registre sur les dons et tissus s’accomplira en deux phases. Le 1er novembre 2005, début pour recueillir les consentements ou les refus et, à l’été 2006, le site web de recherche électronique sera opérationnel pour la banque d’organes pour Québec-Transplant.
Les statistiques de 2004 tenues par Québec-Transplant rapportent que le Québec à ce jour se situait loin derrière le reste du Canada avec ses 6 % de donneurs par rapport à l’ensemble des donneurs canadiens qui ont été de 19 % en Colombie Britannique, 20 % en Alberta, 14 % en Saskatchewan, 12 % à Winnipeg, 17 % en Ontario et 12 % au Nouveau-Brunswick. Toujours selon les statistiques de l’organisme, en 2004, sur 449 donneurs référés, 313 ont été refusés ou annulés (dont 23 % ont été des refus de consentement des familles). Les donneurs réels ont été de 136 et ils ont contribué à la transplantation de 407 personnes avec une moyenne de 3,2 organes par donneur, parmi ces donneurs réels, on compte 44 donneurs vivants de reins et de foie.
Mission à accomplir? L’avenir nous dira si cette générosité systématisée pourra contrer le trafic d’organes et la demande qui se situe à 3000 par année. En attendant Québec-Transplant est très heureuse de l’initiative qui rencontre les objectifs de sa mission qui est de : 'coordonner et faciliter les activités reliées à l’identification des donneurs potentiels, aux prélèvements et à l’attribution des organes humains afin de contribuer à l’amélioration continue de la qualité des services offerts aux personnes nécessitant une greffe d’organes; gérer la liste des personnes en attente de transplantation d’organes; attribuer et distribuer les organes selon des protocoles et des normes reconnus sur les plans médical et éthique afin d’assurer l’équité des services; promouvoir le don d’organes'."
Source :
Brigitte Rimbaud
Epoch Times International - La Grande Epoque
www.epochtimes.com
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