Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.

Nouvelle thérapie à partir du sang de cordon

"D'après une étude menée par les équipes du Pr Colin McGuckin (Newcastle Center for Cor Blood, Newcastle University) et du Pr Larry Denner (Stark diabetes Center, University of Texas Medical Branch), il est possible de créer, à partir de cellules souches de sang de cordon, des tissus humains produisant de l'insuline. Publiée dans le journal scientifique Cell Proliferation du mois de juin, l'étude précise que ces tissus pourront être utilisés pour traiter non seulement les patients diabétiques mais aussi ceux atteints de maladies du pancréas.

Co-auteur de l'étude, le Dr Nico Forraz précise qu'avec 120 millions d'enfants qui naissent chaque année, les cellules souches de sang de cordon seront prédominantes dans la recherche sur les thérapies cellulaires. Plus de 85 états médicaux peuvent déjà être traités avec le sang de cordon. 'Aujourd'hui, nous sommes à deux doigts d'ajouter à cette liste le diabète de type 1.'"

[Directed Engineering of umbilical cord blood stem cells to produce C-peptide and Insulin ; L. Denner, Y. Bodenburg, J. G. Zhao, M. Howe, J. Cappo, R. G. Tilton, J. A. Copland, N. Forraz, C. McGuckin, R. Urban (2007) ; Cell Proliferation 40 (3), 367–380. doi:10.1111/j.1365-2184.2007.00439.x]

Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."

Un don d'organes très médiatisé

IL S'AGISSAIT EN FAIT D'UN CANULAR (FAUSSE NOUVELLE) - 01/06/2007 22h50

"Aux Pays-Bas, la société de production publique BNN, diffusera, vendredi 1er juin, sa nouvelle émission de téléréalité : The Big Donor Show.

Conçue par Endemol, société de production de John De Mol, inventeur de Big Brother, cette émission exhibe une patiente, âgée de 37 ans, en phase terminale d'une maladie incurable. Lisa décidera à l'antenne de l'attribution de l'un de ses reins après sa mort. Elle fera son choix entre trois jeunes malades atteints d'insuffisance rénale, à partir des films réalisés sur chacun d'eux, les montrant dans leur vie quotidienne. Les téléspectateurs auront la possibilité de voter par texto.

Condamnée mais pas interdite par le gouvernement et le Parlement néerlandais, cette émission a été réalisée, d'après Laurens Drillich, directeur de BNN, pour 'éveiller les consciences sur le grave problème de dons d'organes'. 'Nous agissons de manière à choquer, pour attirer l'attention.'

Le ministère de la Santé rappelle néanmoins que seules les personnes donnant leurs organes de leur vivant ont le droit de choisir le bénéficiaire. Une fois morts, les organes sont donnés aux personnes qui attendent depuis le plus longtemps."

Source :
http://www.genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Libération (Sabine Cessou)

Pays-Bas : une femme condamnée choisira à la TV à qui elle donnera son rein

IL S'AGISSAIT D'UN CANULAR (FAUSSE NOUVELLE) (1er juin 2007 22h50)

"La chaîne télévisée néerlandaise BNN a programmé vendredi 1er juin une émission en direct au cours de laquelle une patiente de 37 ans, en phase terminale d'une tumeur au cerveau, choisira qui de trois jeunes patients recevra son rein, indique samedi le quotidien néerlandais Algemeen Dagblad. Les téléspectateurs pourront 'conseiller' la donneuse d'organe en envoyant des SMS, propose la chaîne."


"L'annonce de ce show télévisé a provoqué une vive réaction dans le monde de la transplantation d'organes. 'On se dirige vers une braderie aux organes', a réagi Bernadette Haasse, de la Fondation néerlandaise de la transplantation (NTS). Des lecteurs du quotidien s'interrogent sur l'aspect éthique de ce programme et la course effrénée à l'audimat.

BNN a été fondée par Bart de Graaff, qui est décédé en 2002 après avoir attendu pendant plusieurs années une transplantation de rein. BNN, de son côté, se défend en affirmant que 'la pénurie de donneurs est un problème fondamental, alors qu'il serait si facile de le résoudre'.

'Il y a tant de patients sur les listes d'attente, qui n'ont aucune perspective de recevoir un organe, que cela en devient une loterie. C'est ce que nous avons voulu illustrer', commente le président de la chaîne, Laurens Drillich."

Source :
http://www.7sur7.be

Le CHU de Nice fête sa 1000ème transplantation

"Trente-deux ans de greffes du rein".

"Le CHU de Nice fête sa 1000e transplantation rénale".


Le chiffre
"90. C’est le nombre de greffes du rein effectuées l’an dernier au CHU de Nice. Ce chiffre a été multiplié par trois en dix ans. Ils ont en commun d’avoir tous les deux bénéficié d’une greffe de rein dans le service d’urologie-néphrologie de l’hôpital Pasteur. Josette fut la première de l’histoire du CHU, le 10 juillet 1975. Cette année-là naissait Mickaël, qui est devenu la semaine dernière le 1000e greffé. 'La greffe s’est banalisée, mais à l’époque où a été opérée notre première patiente, c’était le branle-bas de combat', raconte le docteur Jean Amiel, chirurgien responsable du pôle d’urologie-néphrologie."

90 pour cent de réussite
"Trente-deux ans après cette intervention alors pionnière, Josette a gardé le contact avec le docteur Elisabeth Cassuto. La responsable du programme de transplantation du CHU, qui fait le lien entre les patients en attente de greffe et les dons d’organes, regrette pourtant que 'trop de patients arrivent en urgence dialyse' et qu’ils ne soient 'pas assez dépistés'.

Pour Mickaël, 1000e greffé du service, le scénario a été différent. Cet informaticien souffrait depuis l’âge de 14 ans d’une maladie rénale. Déjà greffé en 1994, il avait été victime d’un rejet. 'C’est assez rare, 90 pour cent des greffes sont fonctionnelles à la fin de la première année', assure le docteur Amiel. Pour sa deuxième transplantation, il aura eu droit aux visites des journalistes et de la première des greffés niçois. On lui souhaite une seule chose : que son nouveau rein fonctionne aussi bien que celui de Josette."

Source :
Metro

Premier coeur artificiel totalement implantable posé avec succès

"20 ans après la 1ère transplantation cardiaque au C.H.U. de Dijon, réalisée le 25 novembre 1987, l'équipe de Chirurgie Cardio-Vasculaire des Professeurs David et Brenot et l'équipe d'anesthésie-Réanimation du Professeur GIRARD ont posé le 19 avril 2007 une assistance mono-ventriculaire implantable (Heart-mate II) sur un patient."


"Cette pompe axiale de 400 mg, interposée entre le ventricule gauche et l'aorte, débite jusqu'à 10 l/mn (débit cardiaque normal = 5 l/mn). Elle est alimentée par une source électrique (batterie portable d'une autonomie de 5 h ou un générateur pendant les heures de sommeil). Le patient dispose ainsi de plus de liberté pour mener une vie normale y compris pour poursuivre certaines activités professionnelles. Les chirurgiens cardio-vasculaires (Dr E. Tatou, Dr S. Jazayeri, Dr O. Bouchot) et l'équipe d'anesthésie-réanimation (Dr Y. ouardhiri, Dr S. Benkhadra, Pr C. Girard, Dr M.C. Gomez-Bielefeld) ont pratiqué l'intervention et assuré la surveillance du patient. L'équipe, spécialement formée, a acquis la maîtrise de cette nouvelle technique. Au cours des deux années précédentes, elle a pu expérimenter plusieurs assistances circulatoires temporaires (Thoratec) sur des patients en attente de transplantations cardiaques. Dernier produit de la technique d'assistance ventriculaire, le Heart-mate II bénéficie d'un surcroit d'intérêt du fait de la pénurie de greffons disponibles et du vieillissement de la population. Il peut être implanté provisoirement en attente d'une récupération du myocarde ou d'une transplantation cardiaque, ou définitivement en l'absence de ces deux éventualités. Cette technique s'inscrit dans le programme de prise en charge de l'insuffisance cardiaque développé actuellement au CHU. Les problèmes techniques sont aujourd'hui parfaitement maitrisés, notamment grâce à l'aide du Plateau Technique de Biologie et des services d'Imagerie du CHU. La 1ère difficulté réside au niveau de l'indication opératoire visant à déterminer le moment optimum pour la mise en place de cet appareil. La seconde difficulté est financière, s'agissant d'un appareil de 80 000 Euros. L'équipe médico-chirurgicale qui accueille les patients souffrant d'insuffisance cardiaque dite terminale, c'est-à-dire résistant au traitement habituel, privilégie la multidisciplinarité. Elle réunit des cardiologues, réanimateurs et chirurgiens. La responsabilité de patients aussi lourds les oblige à déterminer en toute clarté les paramètres objectifs cliniques et échographiques qui vont aider à la décision."

Source :
http://web.reseau-chu.org

Israel : greffe de cellules embryonnaires

"L’hémophilie est une maladie génétique hémorragique liée à un déficit d’une protéine de la coagulation sanguine. La plus fréquente est l’hémophilie de type A due à l’absence ou à une quantité insuffisante de facteur VIII dans le sang. Chez les personnes atteintes par cette maladie, le gène qui code pour ce facteur est porteur d’une mutation. Le traitement de l’hémophilie consiste à procéder à des transfusions de sang ou plus récemment à injecter ce facteur de la coagulation qui est aujourd’hui disponible."

"Peut-on envisager de guérir de cette maladie, c’est-à-dire d’induire l’organisme à produire ce facteur déficient ? Une équipe de l’Institut Weizmann de Rehovot dirigée par le Professeur Yair Reisner a montré que la transplantation de tissu sain capable de produire un facteur de la coagulation pourrait devenir réalité.

Entre autres organes, le facteur VIII est produit par la rate. De nombreuses tentatives de traitement de maladies génétiques par transplantation de cellules de rate ont été réalisées. Le but est d’introduire dans l’organisme des cellules porteuses du gène normal et capables de produire la protéine qui fait défaut.
Toutefois, ces tentatives se sont révélées infructueuses car la rate est le siège de production des cellules T, cellules du système immunitaire responsables de réactions violentes parfois fatale appelées maladie 'du greffon contre l’hôte'. Un moyen d’éviter cette réaction immunitaire serait de transplanter des cellules de rate embryonnaires suffisamment jeunes avant l’apparition de cellules T dans la rate.

Par ailleurs, transplantées trop tôt, ces cellules embryonnaires encore indifférenciées peuvent être à l’origine de tumeurs, trop tard, elles sont reconnues par l’organisme comme des 'corps étrangers' et risquent non seulement d’être rejetées mais également de provoquer des réactions immunitaires graves.

Le Professeur Reisner et son équipe travaillent depuis de nombreuses années sur la transplantation de cellules embryonnaires de porc, substituts possibles d’organes humains. Ils ont constaté que pour chaque type de tissu greffé, il existe un laps de temps donné (ou fenêtre) pendant lequel les cellules embryonnaires de porc peuvent être transplantées avec succès.

Ils ont pu déterminer le moment optimal pour greffer les cellules embryonnaires de rate de porc en utilisant des embryons à différentes périodes de la gestation. Ils ont ainsi constaté que les cellules de rate de porc provenant d’embryons de 42 jours ne contiennent pas de cellules T nocives. Ils ont aussi découvert qu'à ce moment précis ces cellules ont un potentiel de croissance optimal et qu'elles produisent le facteur VIII, la protéine de coagulation du sang qui manque aux hémophiles de type A. Ils ont donc fixé le moment idéal pour la transplantation de cellules de rate de porc au 42ème jour.

Des souris hémophiles déficientes en facteur VIII ont reçu des cellules de rate provenant d’embryons de porc de 42 jours. Dans les 2 à 3 mois qui ont suivi la transplantation de ces cellules, la coagulation des animaux s’est normalisée, les taux sanguins de facteurs VIII étaient normaux avec une greffe qui a tenu moyennant un traitement anti-rejet de greffe habituellement utilisé quand la greffe provient de la même espèce (dans le présent travail le greffon et le receveur appartiennent à deux espèces différentes).

Bien que ces résultats soient très préliminaires, qu’il reste encore un grand nombre problèmes à résoudre avant d’adapter cette technique à l’homme, que des questions éthiques demeurent, ce travail montre que des greffes de cellules embryonnaires animales ou humaines ont un potentiel curatif. Il représente indéniablement un pas vers la guérison de maladies génétiques."

Source :
Article du Docteur Rachel Levy-Toledano pour Guysen
Israël News (Guysen)

"Le commerce des organes va être bouleversé"

Luc Noël, responsable de la lutte contre le "tourisme de transplantation" au sein de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)


"Que pense le coordinateur de l'unité Procédures cliniques de l'OMS que vous êtes de l'évolution de la Chine sur la question des prélèvements d'organes ?

Les prélèvements effectués en Chine sur des condamnés à mort exécutés étaient jusqu'à maintenant une source de trafic. Les organes étaient greffés sur des receveurs étrangers. Des agences japonaises spécialisées avaient pignon sur rue à Pékin. Cette activité, qui représentait plusieurs milliers de transplantations annuelles, permettait à des établissements ou à des individus de s'enrichir. En novembre 2005, le professeur Huang Jiefu, vice-ministre chinois de la santé, a confirmé que l'essentiel des transplantations était effectué à partir d'organes prélevés sur des condamnés à mort. Il s'est engagé à faire cesser le commerce d'organes. Une loi provisoire a été promulguée en mars 2006. Et le 6 avril, le Conseil d'Etat chinois vient d'adopter une loi beaucoup plus stricte qui, en pratique, interdit la commercialisation des organes et définit ce que doit être le consentement. Dans le même temps, les autorités chinoises développent des alternatives, qu'il s'agisse des prélèvements sur donneurs vivants apparentés ou sur personnes en état de mort cérébrale.

Quelle est la position de l'OMS face au développement de réseaux internationaux et commerciaux de prélèvements et de transplantations ?

En 1991, l'OMS avait défini des principes guides, incluant l'absence de rémunération des donneurs d'organes, qui ont influencé les pratiques et les lois dans de nombreux pays. En 2004, l'Assemblée mondiale de la santé, qui réunit les Etats membres de l'OMS, s'est saisie du sujet en adoptant une résolution soulignant que cette activité chirurgicale - qui ne s'inscrit pas dans une relation médecin-malade mais constitue un service de la communauté pour la communauté - est de la responsabilité des gouvernements et des autorités sanitaires nationales, comptables de l'utilisation et de la traçabilité des produits et des organes du corps humain.

Cette résolution dénonce le tourisme de transplantation et le trafic d'organes et demande à l'OMS de fédérer le combat contre ces pratiques. Parallèlement, elle encourage le développement des dons de reins prélevés chez des personnes vivantes pour compléter les prélèvements effectués chez les personnes décédées. Nous savons en effet que certains pays développés ne pratiquent pas, ou peu, la chirurgie de transplantation. C'est notamment le cas du Japon, où 200 000 personnes sont aujourd'hui en hémodialyse.

Qu'appelle-t-on précisément tourisme de transplantation ?

Il s'agit du déplacement géographique de différents acteurs (personnes en quête d'un organe, chirurgiens pratiquant les greffes...) dans le seul but d'effectuer une transplantation aux dépens d'une personne vulnérable.

Que sait-on de cette activité ?

Nous connaissons des chirurgiens qui participent à de tels trafics. L'un d'entre eux - de nationalité israélienne - a été arrêté, il y a quelques jours, dans une clinique turque, pour transplantation illégale. Il existe des flux très bien identifiés, comme celui des Brésiliens qui vont se faire prélever un rein en Afrique du Sud, organe ensuite greffé sur des Israéliens.

En pratique, ce sont le plus souvent les receveurs qui se déplacent dans des pays où de telles greffes sont pratiquées à partir de l'exploitation de donneurs vivants. C'est notamment le cas de l'Egypte, où aucun cadre légal n'existe, des Philippines ou du Pakistan, où, jusqu'à ces derniers temps, on pratiquait chaque année environ 2 000 transplantations rénales.


Observe-t-on au Pakistan une évolution comparable à celle de la Chine ?

Oui. Dans ce pays les autorités ont récemment ressorti un vieux projet de texte de loi qui n'avait pas été soumis au Parlement pour ne pas gêner les circuits commerciaux en place. Ce texte suit actuellement son parcours législatif. Il ne nous semble toutefois pas assez rigoureux concernant l'évaluation du consentement du donneur vivant.

C'est le même défaut que l'on retrouve dans la loi indienne. Cette loi a permis, en 1995, de mettre un terme au tourisme de transplantation - qui s'est alors déplacé vers l'Irak, jusqu'en 2002, et le Pakistan - sans faire cesser pour autant les trafics internes. La Chine ayant décidé à son tour d'arrêter, les équilibres de ce commerce vont se trouver rapidement bouleversés. L'inquiétude est particulièrement vive en Corée du Sud et en Arabie saoudite, d'où, en 2006, 700 personnes sont allées se faire greffer à l'étranger.

Chaque pays va devoir réfléchir à la question et parvenir, dans ce domaine, à une forme d'autosuffisance. Pour notre part, nous bâtissons, avec l'aide du gouvernement espagnol, un observatoire assurant, via Internet, la transparence, pays par pays, de l'ensemble des informations concernant les activités de prélèvements et de greffes de cellules, tissus et organes humains."
Propos recueillis par Jean-Yves Nau

CHIFFRES

PÉNURIE

De nombreux pays doivent faire face à une pénurie majeure d'organes transplantables. En Europe occidentale, 120 000 patients sont en dialyse et 40 000 en attente d'une greffe de rein. Le délai moyen pour une greffe est de l'ordre de trois ans et pourrait être de dix ans en 2010. Cette pénurie correspond à une diminution constante du nombre de donneurs en état de mort cérébrale, du fait, notamment, de la réduction des accidents de circulation.

UNE GREFFE SUR DIX

Selon l'OMS (www.who.int), 66 000 transplantations rénales ont été pratiquées dans le monde en 2005 ainsi que 21 000 greffes hépatiques et 6 000 greffes de coeur. Les rapports sur le tourisme de transplantation estiment que celui-ci correspondrait à 10 pour cent de l'ensemble des transplantations pratiquées dans le monde. Du fait des progrès thérapeutiques, ce phénomène se développe depuis le milieu des années 1990.


Source :
http://www.lemonde.fr

"Êtes-vous prêt à donner vos organes ?"

Nouvelle campagne de sensibilisation sur le don d’organes en direction des jeunes. 12 400 personnes ont eu besoin d’une greffe en 2006.


"Inlassablement, des bénévoles et des médecins nous interpellent : êtes-vous prêt, de votre vivant, à confier à vos proches votre volonté de donner vos organes en cas de décès ? Êtes-vous prêt à posséder une carte de donneur ? Grâce à cette mobilisation, peu à peu, cet acte nécessaire, né du progrès technique, fait son chemin dans les esprits. Pourtant en France, les besoins ne sont pas satisfaits, contrairement à l’Espagne. Malgré 4 426 transplantations réalisées en 2006, soit 38 pour cent d’augmentation par rapport à 2000, près de 12 400 personnes ont eu besoin d’une greffe d’organes et 229 patients sont décédés faute d’un greffon."

"'Ce constat est d’autant plus dramatique qu’il y aurait suffisamment d’organes à prélever pour répondre aux besoins', affirme France ADOT, la fédération des associations pour le don d’organes et de tissus. Or on sait grâce à l’Espagne que des campagnes de sensibilisation d’envergure, fortement soutenues par l’État, comme ce n’est pas le cas dans l’Hexagone, portent leurs fruits. 'C’est pour cela qu’il faut en parler en famille', a martelé hier le professeur Christian Cabrol, professeur honoraire de chirurgie cardio-vasculaire. Évoquant la première greffe de rein réalisé en 1954, jusqu’aux greffes désormais possible du coeur, du foie, du poumon, du pancréas, de l’intestin, de la cornée, le médecin a insisté sur le caractère 'extraordinaire' de l’acte de prélèvement réalisé par les chirurgiens. 'Le soin avec lequel les prélèvements sont effectués n’est pas une profanation mais une glorification de la mort', relève-t-il. Selon une enquête IPSOS réalisée en septembre 2006, seuls 41 pour cent des Français ont fait connaître leur position. Mais 65 pour cent des jeunes de 18 à 25 ans sont favorables au don d’organes. Une nouvelle campagne s’adresse aujourd’hui à eux afin de les inciter à s’engager comme donneurs et peut-être sensibiliser leurs parents.

Hélas, les deux spots de 30 secondes diffusés depuis hier sur certaines chaînes de télévision et sur Internet (www.france-adot.org) et intitulés 'Ne prenez pas de risques, attendez d’être mort pour sauver des vies', sont d’un goût douteux. On y découvre un jeune homme s’élançant dans les flots, tentant de sauver un personne de la noyade. Tentative qui échoue devant le regard médusé des touristes sur la plage. Même scénario dans l’autre spot, un jeune homme échouant à sauver des victimes d’un incendie dans un immeuble. Et ce message : 'Ne prenez pas de risques... ' Comme si tenter de sauver son prochain d’un accident n’était pas une démarche citoyenne, au même titre que décider de donner ses organes en cas de décès. Nul doute que les jeunes réagiront à ce curieux message finalement peu respectueux de leur curiosité et de leur capacité à s’interroger sur la mort, l’altruisme, la responsabilité... Faire réagir par un message négatif, peut-être est-ce le nouveau dada des agences de publicité ?"

Source :
http://www.humanite.fr
Article de Maud Dugrand, paru dans l'édition du 25 avril 2007.

De plus en plus de greffes de sang de cordon

"A l'occasion du Congrès annuel de la Société française d'hématologie qui s'est tenu du 22 au 24 mars à Paris, Le Quotidien du Médecin revient sur les greffes de sang de cordon ombilical.

Réalisée en 1988, la première greffe de sang de cordon ombilical avait ouvert 'un champ thérapeutique entièrement nouveau', pour traiter les leucémies, lymphomes, tumeurs solides, immunodéficiences, erreurs innées du métabolisme et de maladies génétiques... 'Le sang de cordon ombilical est une excellent source de cellules souches capables de reconstituer à court et à long terme le système hématopoïétique en entier'.

Un réseau français de sang placentaire a ainsi été mis en place, en relation avec le réseau européen, Eurocord, et le réseau mondial, Netcord. Ces réseaux ont pour objectif la collecte et la cryopréservation du sang de cordon ombilical, pour faciliter la recherche d'un donneur compatible et l'utilisation clinique et la recherche basée sur le sang de cordon ombilical.

Aujourd'hui, on compte plus de 300 000 unités disponibles. Plus de 6 000 greffes ont déjà été réalisées.

Au cours du congrès de la Société française d'hématologie, de nouveaux protocoles ont été présentés parmi lesquels la double greffe et le conditionnement non mélyoablatif ou conditionnement d'intensité réduite."

Source :
Généthique
http://www.genethique.org/

Pancreas artificiel / Artificial pancreas

Read the recent "white papers" on artifical pancreas (PubMed) : click here.

Pour résoudre le problème du manque de greffons (pancreas), deux autres solutions font actuellement l’objet de recherches : la perspective de greffes d’organes d’animaux (xénogreffes) et la mise au point de pancréas artificiel. "La dernière solution semble plus en voie de concrétisation, avec un certain nombre d’implantations d'un prototype de pancréas artificiel. Si cette prouesse technique nécessite encore plusieurs étapes de validation, les conditions techniques sont aujourd'hui réunies. Sa mise au point constitue un formidable espoir d'amélioration de la vie quotidienne des diabétiques".

Source :
Sensibilisation au Don d'Organes (SDO)
http://www.sdoasbl.com

China: new regulations banning trade of human organs go into effect

China's first set of regulations on human organ transplant, which prohibits organizations and individuals from trading human organs in any form, went into effect on Tuesday.


"Any doctor found to be involved in human organ trade will have their practitioner license revoked, according to the regulations issued by the State Council, China's cabinet. Clinics will be suspended from doing organ transplant operations for at least three years. Fines are set at between eight to ten times the value of the outlawed trade, the regulations say. Officials convicted of trading in human organs will be sacked and kicked out of the government.

China has carried out organ transplants for more than 20 years and is the world's second largest performer of transplants after the United States, with about 5,000 transplants operated each year.

Most organs are donated by ordinary Chinese at death after the voluntary signing of a donation agreement.

But the country faces a huge gap between the demand for functional organs and the supply of donations. About 1.5 million patients need organ transplants each year, but only 10,000 can find organs, according to statistics from the Ministry of Health.

The regulations stipulate that human organ transplants should respect the principle of free will. And it is made a crime to harvest organs without the owner's permission or will.

Human organ transplants are defined as the process of taking a human organ or part of a human organ -- such as the heart, lung, liver, kidney and pancreas -- from a donor and transplanting it into a patient's body to replace their sick or damaged organ.

The regulations do not apply to transplants of human tissue, such as cells, cornea and marrow.

The set of regulations comprises 32 articles in five chapters, including human organ donations, human organ transplants, legal responsibilities and supplementary points.

The regulations clarify strict supervision and control for the few medical institutions that are allowed to perform organ transplants, and set rules to standardize procedures so as to prevent potential human rights abuses.

According to the regulations, every transplant must be approved by an ethics committee set up in the the medical institution. A designated mechanism will ensure that medical institutions are competent. Unqualified institutions will be ordered to exit the market. (...)"

Source:
Xinhua
http://english.people.com.cn

Chine : de nouveaux règlements interdisant le commerce d'organes humains entrent en vigueur

BEIJING, 1er mai (XINHUA) -- Les premiers règlements chinois sur la transplantation d'organes humains, qui interdisent aux organisations et individus de faire le commerce d'organes humains sous quelque forme que ce soit, sont entrés en vigueur mardi.


"Les médecins impliqués dans le commerce d'organes humains se verront supprimer leurs certificats de praticien, selon les nouveaux règlements décrétés par le Conseil des Affaires d'Etat. Par ailleurs, les contrevenants subiront une amende huit à dix fois plus élevée que la somme concernée par le commerce illégal, selon les nouveaux règlements. Les fonctionnaires impliqués dans le commerce d'organes humains seront exclus du gouvernement. Ces règlements soulignent que les transplantations doivent respecter le principe de don volontaire et que prélever des organes sans l'autorisation ou la volonté de la personne elle-même constitue un crime.

Il existe un gros fossé entre la demande d'organes fonctionnels et l'offre de donations d'organes. 1,5 million de patients ont besoin de transplantations d'organes chaque année, mais seuls 10 000 d'entre eux sont capables de trouver des donateurs, d'après les statistiques du ministère de la Santé.

La Chine a introduit les opérations de transplantation d'organes humains il y a plus de 20 ans et opère environ 5 000 greffes chaque année."

Source :
http://www.french.xinhuanet.com