Greffes / L'hôpital veut participer à « la chaîne de la vie »
Publié le vendredi 17 décembre 2010 à 09H01
VITRY-LE-FRANçAOIS (Marne). Le centre hospitalier de Vitry-le-François s'est engagé à améliorer le recensement des donneurs potentiels d'organes. Les médecins et infirmiers ont reçu une formation.
NOMBRE de personnes décédées en liste d'attente d'organes l'an dernier en France faute de greffe à temps : 235.
En 2009, plus de 14 400 malades ont eu besoin d'une greffe. Mais seuls 4 580 ont été greffés. Dans la Marne, 46 greffes ont été réalisées l'an passé, alors que 123 patients étaient inscrits sur la liste nationale d'attente.
Pour développer le nombre des greffes, les personnels médicaux et infirmiers du centre hospitalier de Vitry-le-François viennent d'être sensibilisés et formés par l'Agence de la biomédecine à identifier les donneurs potentiels d'organes parmi les personnes décédées à l'hôpital.
Devant une dizaine de médecins et infirmières, le Dr Raphaël Guyon-Veuillet, médecin urgentiste à l'hôpital de Vitry-le-François, a expliqué que le prélèvement d'organes post mortem n'est possible que sur des personnes en état de mort encéphalique, c'est-à-dire décédées à l'hôpital après un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou parfois un arrêt cardiaque. « Les accidents vasculaires cérébraux représentent 59 % des donneurs en 2009, a-t-il rappelé. Ces derniers sont assez rares donc il ne faut pas les rater ! » L'an dernier, 42 personnes en état de mort encéphalique ont été recensées dans la Marne.
Âge moyen des donneurs : 51,6 ans
Contrairement aux idées reçues, l'âge n'est pas un obstacle au prélèvement. En 2009, l'âge moyen des donneurs était de 51,6 ans. « Pour un prélèvement de reins et de foies, on peut aller jusqu'à 85 ans », a-t-il souligné. De nombreuses maladies chroniques ne sont pas non plus des contre-indications. Seuls le sida, la rage, la tuberculose active, l'encéphalite spongiforme et le mélanome malin demeurent des contre-indications absolues au prélèvement. « Aujourd'hui, on s'intéresse plutôt au bénéfice risque, déclare le Dr Raphaël Guyon-Veuillet. Il ne faut pas s'autocensurer ». « L'objectif est de recenser tous les patients en coma grave, pour être sûr de ne pas passer à côté d'un donneur potentiel », a insisté le Dr Véronique Reiter-Chenel, médecin à l'Agence de la biomédecine, à la direction opérationnelle du prélèvement et de la greffe organes-tissus.
Dès qu'un donneur potentiel est repéré, médecins et infirmiers du centre hospitalier de Vitry-le-François doivent aussitôt prévenir la coordination hospitalière de prélèvement du centre hospitalier de Châlons-en-Champagne. Une astreinte 24 heures sur 24 a été mise en place. « Plus vite on est prévenu, plus vite on peut intervenir », a martelé Céline Michel, infirmière et coordinatrice hospitalière à Châlons-en-Champagne. Elle cite l'étude du dossier du donneur potentiel, ainsi que l'entretien avec la famille. Selon la loi de bioéthique, le médecin doit s'assurer auprès des proches que la personne décédée n'avait pas manifestée d'opposition au don ou bien qu'elle avait confirmé son accord de son vivant.
Si toutes les conditions sont requises, le donneur est alors transféré au centre hospitalier de Châlons-en-Champagne, l'un des quatre établissements de santé de la région Champagne-Ardenne autorisé à prélever des organes. L'an dernier, dans la Marne, 20 prélèvements sur donneurs en état de mort encéphalique ont été réalisés au CHU de Reims.
Stéphanie GRUSS
En 2009, plus de 14 400 malades ont eu besoin d'une greffe. Mais seuls 4 580 ont été greffés. Dans la Marne, 46 greffes ont été réalisées l'an passé, alors que 123 patients étaient inscrits sur la liste nationale d'attente.
Pour développer le nombre des greffes, les personnels médicaux et infirmiers du centre hospitalier de Vitry-le-François viennent d'être sensibilisés et formés par l'Agence de la biomédecine à identifier les donneurs potentiels d'organes parmi les personnes décédées à l'hôpital.
Devant une dizaine de médecins et infirmières, le Dr Raphaël Guyon-Veuillet, médecin urgentiste à l'hôpital de Vitry-le-François, a expliqué que le prélèvement d'organes post mortem n'est possible que sur des personnes en état de mort encéphalique, c'est-à-dire décédées à l'hôpital après un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou parfois un arrêt cardiaque. « Les accidents vasculaires cérébraux représentent 59 % des donneurs en 2009, a-t-il rappelé. Ces derniers sont assez rares donc il ne faut pas les rater ! » L'an dernier, 42 personnes en état de mort encéphalique ont été recensées dans la Marne.
Âge moyen des donneurs : 51,6 ans
Contrairement aux idées reçues, l'âge n'est pas un obstacle au prélèvement. En 2009, l'âge moyen des donneurs était de 51,6 ans. « Pour un prélèvement de reins et de foies, on peut aller jusqu'à 85 ans », a-t-il souligné. De nombreuses maladies chroniques ne sont pas non plus des contre-indications. Seuls le sida, la rage, la tuberculose active, l'encéphalite spongiforme et le mélanome malin demeurent des contre-indications absolues au prélèvement. « Aujourd'hui, on s'intéresse plutôt au bénéfice risque, déclare le Dr Raphaël Guyon-Veuillet. Il ne faut pas s'autocensurer ». « L'objectif est de recenser tous les patients en coma grave, pour être sûr de ne pas passer à côté d'un donneur potentiel », a insisté le Dr Véronique Reiter-Chenel, médecin à l'Agence de la biomédecine, à la direction opérationnelle du prélèvement et de la greffe organes-tissus.
Dès qu'un donneur potentiel est repéré, médecins et infirmiers du centre hospitalier de Vitry-le-François doivent aussitôt prévenir la coordination hospitalière de prélèvement du centre hospitalier de Châlons-en-Champagne. Une astreinte 24 heures sur 24 a été mise en place. « Plus vite on est prévenu, plus vite on peut intervenir », a martelé Céline Michel, infirmière et coordinatrice hospitalière à Châlons-en-Champagne. Elle cite l'étude du dossier du donneur potentiel, ainsi que l'entretien avec la famille. Selon la loi de bioéthique, le médecin doit s'assurer auprès des proches que la personne décédée n'avait pas manifestée d'opposition au don ou bien qu'elle avait confirmé son accord de son vivant.
Si toutes les conditions sont requises, le donneur est alors transféré au centre hospitalier de Châlons-en-Champagne, l'un des quatre établissements de santé de la région Champagne-Ardenne autorisé à prélever des organes. L'an dernier, dans la Marne, 20 prélèvements sur donneurs en état de mort encéphalique ont été réalisés au CHU de Reims.
Stéphanie GRUSS
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