"Peut-on prélever en vue d'une transplantation les organes d'une personne qui a été euthanasiée ? Au CHU de Liège et à l'hôpital universitaire d'Anvers de telles opérations ont déjà été pratiquées.
Depuis l'adoption de la loi sur l'euthanasie en Belgique, la question éthiquement délicate du prélèvement des organes d'une personne euthanasiée s'est posée à plusieurs reprises.
La revue scientifique internationale Elsevier vient de révéler qu'entre 2005 et 2007, quatre personnes ayant entamé une procédure d'euthanasie ont demandé que les médecins prélèvent leurs organes après leur décès en vue d'une transplantation.
Cela s'est passé à l'hôpital universitaire d'Anvers et au CHU de Liège. Dans les quatre cas, les comités d'éthique se sont déclarés favorables à cette procédure, malgré son caractère éthiquement sensible. Le risque étant que la perspective du don d'organes entraîne une quelconque pression sur le patient.
Les comités d'éthique ont donc insisté sur l'indispensable étanchéité entre les deux filières médicales. Eviter, par exemple, les contacts entre l'équipe de transplantation et celle chargée de l'euthanasie.
Les comités ont aussi exigé que l'équipe chargée du prélèvement soit informée de l'origine particulière des organes. Certains membres de l'équipe chirurgicale, mal à l'aise, se sont d'ailleurs désistés.
Les organes ainsi prélevés sur les quatre patients euthanasiés ont tous été greffés chez des receveurs. Cela dit, indépendamment du débat éthique, cette procédure couplant l'euthanasie et le don de d'organes, restera nécessairement exceptionnelle. Car les patients qui demandent l'euthanasie souffrent le plus souvent de maladies très graves qui limitent médicalement les possibilités de dons d'organes."
Source :
http://www.rtbf.be
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