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Recherche sur l’embryon : les mensonges

Elizabeth Montfort, ancien député européen et présidente de l’Alliance pour un nouveau féminisme européen, réagit aux "propos tenus récemment par Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de la recherche, concernant la recherche sur l’embryon (Cf. Synthèse de presse du 12/11/10).
Elizabeth Montfort rappelle les enjeux soulevés par ce type de recherche : 'mettre au point des thérapies cellulaires à partir de cellules souches'. En 2008, le Pr. Marc Pechanski, spécialiste de la recherche sur l’embryon, affirmait : 'les cellules souches sont des outils thérapeutiques majeurs – démontrés pour les cellules souches adultes, théoriques pour les cellules souches embryonnaires'.
Aujourd’hui, bien peu de chercheurs 'croient encore à l’utilisation des cellules souches embryonnaires pour traiter ces maladies'.
Dans l’actuel projet de loi, qui prévoit d'assouplir les conditions de dérogations à la recherche sur l'embryon, la question de répondre à la souffrance de ceux qui attendent une thérapie n’a donc pas été considérée à la hauteur des enjeux. 'Il aurait fallu afficher la détermination de faire de la France le pays européen pionnier dans la recherche sur les cellules souches issues du sang du cordon et donner un signal fort en direction du prélèvement et de la conservation des unités de sang de cordon, sans craindre de favoriser la création de banques familiales solidaires pour répondre aux besoins de ceux qui souffrent et qui attendent un traitement. Car la France est le pays européen qui compte le plus de naissances chaque année (plus de 800 000/an)'.
En remplaçant la première condition de dérogation, la finalité thérapeutique, par une finalité médicale, il s’agit d’élargir la recherche sur l’embryon pour des raisons implicites : améliorer les techniques de fécondation in vitro, modéliser des maladies, expérimenter certains médicaments et des produits cosmétiques, et plus largement, permettre la 'recherche fondamentale sur une réalité si fascinante' : l’être humain au début de son développement. Elizabeth Montfort rappelle que l’Agence de la biomédecine (ABM) écrivait dans son rapport annuel de 2008 : 'l’utilisation d’embryons issus de FIV demeure la seule manière d’avoir accès à l’embryon dans sa phase préimplantatoire, au cours de laquelle des événements physiologiques et biochimiques se déroulent. Il est indispensable de pouvoir les caractériser ou les étudier pour améliorer la connaissance des différentes étapes et en déduire les thérapies possibles des dysfonctionnements. La révision de la loi de bioéthique pourrait être l’occasion de s’interroger sur l’interdiction de réimplanter tous les embryons soumis à une quelconque recherche, quel que soit le traitement auquel il aura été exposé'.
Elizabeth Montfort souligne que le respect de l’embryon humain tient à la dignité de tout être humain. La convention d’Oviedo 'pour la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine' évoque dans son introduction une possible confrontation entre science et morale et elle 'n’hésite pas à affirmer qu’en cas de conflit, c’est l’être humain qui doit l’emporter. Elle interdit la création d’embryons pour la recherche et autorise la recherche sur l’embryon pour son bien, tout en respectant les décisions des États membres'. Lors des Etats Généraux de la bioéthique, les citoyens français ont insisté sur le principe de dignité de la personne humaine et ont affirmé que 'la dignité [...] ne décline pas avec nos forces. Ni la maladie, ni le handicap n’altèrent notre humanité'.
Ceux qui affirment que la liberté de la recherche n’est garantie que par la transgression font 'bien peu de cas du scientifique qui mérite plus d’égard : sa science n’est pas au service de la concurrence mondiale, ni des puissances financières, mais au service de l’homme, de tout homme. C’est ainsi qu’il participe au progrès de l’humanité'."
Liberté Politique.com (Elizabeth Montfort) 15/11/10

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