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Sarkozy aux hospitaliers : "La France vous aime"

"Présentant ses vœux à la fonction publique hospitalière alors qu’il inaugurait le nouvel Hôpital Civil de Strasbourg, le président de la République a délivré ce vendredi un double message. Il a d’abord rendu un hommage très appuyé au travail des professionnels de l’institution. Puis indiqué qu’il gardait le cap des réformes. Extraits choisis."


"'L’hôpital est d’abord et avant tout au service de la population. Plus que jamais, nous avons besoin de ce service public absolument essentiel (...). L’hôpital est un concentré de la nation. La plupart d’entre nous y sont nés et y finiront leurs jours, beaucoup de vies y sont sauvées, beaucoup de métiers s’y exercent.'

'La réforme de l’hôpital est une des priorités du gouvernement pour 2009, elle l’est pour moi. Des événements graves se sont produits dernièrement dans les établissements de soins. Je sais que ces drames ont durement éprouvé les médecins, les soignants, l’ensemble du personnel. Je veux vous porter le témoignage de la solidarité de la nation et de ma solidarité. Nous allons tirer les leçons de ce qui s’est passé, je fais pour cela toute confiance à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Mais l’hôpital est une institution trop importante pour qu’elle soit le lieu de polémiques déplacées. Les drames récents, exceptionnels, ne sauraient remettre en cause la confiance des Français. J’en ai entendu certains, bien prompts à stigmatiser l’hôpital, qui sont moins prompts à se manifester quand les trains arrivent à l’heure. J’apporte tout mon soutien aux personnels et aux infirmières. Le service public hospitalier de notre pays est l’un des meilleurs au monde. Nous devons avoir pour lui de grandes ambitions.'

'L’hôpital doit être mieux organisé. Je constate qu’aujourd’hui, à l’hôpital, tout le monde a le pouvoir de dire non et personne n’a le pouvoir de dire oui. (...) La gestion de l’hôpital doit être exemplaire. Il n’y a aucune fatalité à ce que certains établissements soient désorganisés, repliés sur eux-mêmes... et parfois mal gérés.'

'Je veux revenir sur l’affaire des moyens. Comme toujours en France, la première réaction est de dire : il faut plus. Je rappelle que quand il s’est agi de faire la franchise médicale et nous ne l’avons pas fait pour le plaisir (...), avec Roselyne Bachelot, nous nous sommes retrouvés bien seuls. Pourtant, chemin faisant, beaucoup de gens ont eu des idées pour dépenser l’argent de ces franchises.'

'Je vais donner les chiffres pour que vous les connaissiez : entre 1998 et 2008 (sous des gouvernements de gauche et de droite), la France, au travers des dépenses d’assurance-maladie, a augmenté de près de 50 pour cent (soit 23 milliards d’euros de plus) le budget des hôpitaux et des cliniques. Quel est le budget de la nation qui a augmenté de 50 pour cent sur les dix dernières années compte tenu de la situation économique ? Le défi de l’hôpital, c’est que cet argent qui était nécessaire soit plus efficace parce que l’institution sera mieux organisée, que des coopérations seront instaurées entre les établissements et avec la médecine de ville, que les doublons seront supprimés. Il faut construire l’hôpital de demain parce que l’hôpital d’aujourd’hui ne répond pas tout à fait au cahier des charges.'

'Ma responsabilité, c’est de ne pas répéter les erreurs du passé. La mise en œuvre des 35 heures à l’hôpital a été désastreuse, tout le monde le sait bien. (...) Dans les jours qui viennent, Roselyne Bachelot va défendre le projet de loi HPST. Nous voulons renforcer l’autorité du directeur. Il sera, en langage populaire, le patron, responsable et capable d’arbitrer. Nous allons renforcer la participation des soignants à la définition d’un projet médical clair. Nous allons donner davantage de liberté à chaque hôpital pour s’organiser. (...) Je place de grands espoirs dans les communautés hospitalières de territoire. (...) Nous voulons créer les conditions d’un réel pilotage de l’offre de soins avec les ARS.'

'Chacun, en ville comme à l’hôpital, doit prendre sa part de ce que représente la charge (des) urgences potentielles. D’ici deux ans, je souhaite que 90 pour cent de la population soit prise en charge plus vite aux urgences'.

'La réforme de l’hôpital est un ensemble cohérent de mesures qui produira des résultats tangibles : moins d’attente aux urgences, plus de maisons de santé, une meilleure permanence des soins. Il en ira de même avec la réforme des CHU.'

'Je connais vos frustrations. (...) La France est attachée à votre travail, la France vous aime. Mais l’immobilisme n’est pas une solution. Comment pourrais-je dire J’entends votre inquiétude et je ne change rien, même si je comprends que vous puissiez penser avec le changement, les choses vont être encore pires ?"

Source :
Quotimed.com, le 09/01/2009

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