"Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé qu'il souhaitait que le consentement ou le refus de don d'organes soit inscrit sur la carte Vitale.
Il explique : 'aujourd'hui, la loi dit qu'automatiquement vous êtes présumé donneur. Même si nul n'est censé ignorer la loi, il est bien de (le) confirmer avec l'inscription sur la carte Vitale'."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Libération 31/03/06 - La Croix 31/03/06
L'avis d'une élève infirmière :
"Je suis inquiète d'apprendre par les médias que l'on va bientôt devoir informer de son accord ou de son refus d'être donneur d'organes lors de l'acquisition de la carte vitale, ou qu'en tout cas cette décision figurera une fois pour toute sur notre carte vitale. Une de mes inquiétudes réside dans le fait que certains prendront leur décision sans en parler vraiment avec leur famille, qui ne sera pas au courant de leur choix. D'autre part, qu'en est-il des jeunes, des mineurs ? Je doute qu'ils aient la maturité pour faire un choix éclairé, sans être sous influence. D'ailleurs, la même chose vaut pour le grand public. La pression pour obtenir des organes est énorme, cela est sans doute un bien, mais... Car à mon sens il reste un 'mais'...
Enfin, ce qui me préoccupe énormément, c'est le fait que si en cours de vie une personne décide de changer de choix à ce sujet, rien ne prouve que le changement sera bien pris en compte. Quand on fait un changement (d'adresse ou autre) auprès d'EDF, par ex., la facture suivante nous permet toujours de voir que le nécessaire a été fait. Qu'en sera-t-il pour le don ? La 'facture suivante' a de fortes chances d'être le jour du prélèvement... En cas d'erreur, ou de non modification, comment le prouver, rien ne peut empêcher l'erreur d'être commise. Je doute que la sécurité sociale prenne le temps de répondre à chacun pour leur confirmer que la modification a bien été prise en compte. Cela suppose un immense effort logistique et administratif.
Je pense qu'il est bon que chacun se pose la question de savoir ce qu'il souhaiterait à ce moment-là, mais chacun devrait communiquer son choix quand il se sent prêt à le faire. Même s'il y a des groupes de discussion sur ce sujet qui peuvent se former pour renseigner les gens, je doute de leur capacité à rester neutre. La neutralité sur un tel sujet me paraît impossible. Comment un médecin qui est pour le don d'organes va-t-il soigner un patient qui est contre ? Aussi bien que si le patient avait été pour, je l'espère...D'autre part, qui est contre le don ne doit pas s'attendre à recevoir un organe en cas de besoin. Cela semble équitable, certes. Je pense que cette décision va soulever beaucoup de questions, qui pour le moment restent en suspens..."
Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.
La Fondation du rein met sur pied une ligne d'entraide à l'intention des Canadiens affectés par l'insuffisance rénale
La Fondation du rein met sur pied une ligne d'entraide à l'intention des Canadiens affectés par l'insuffisance rénale
MONTREAL /CNW Telbec/ - "La Fondation canadienne du rein lancera, le 30 mars, une ligne téléphonique d'entraide en vue de fournir aux personnes affectées par l'insuffisance rénale un accès à des services de soutien personnel d'un océan à l'autre.
Chaque jour, 14 Canadiens apprennent qu'ils souffrent d'insuffisance rénale et que leur survie dépend de traitements de dialyse ou d'une greffe. De nombreux ne s'y attendaient pas du tout, soit parce qu'ils étaient asymptomatiques, soit parce que leurs symptômes avaient été confondus avec ceux d'autres maladies".
"Il peut être difficile pour une personne atteinte d'insuffisance rénale d'apprivoiser les réalités psychologiques et pratiques auxquelles elle est confrontée au quotidien, mais le fait de pouvoir rencontrer d'autres personnes ayant vécu une expérience similaire peut grandement l'aider dans son processus d'adaptation. Or, pour les personnes vivant dans des régions éloignées, l'accès à de tels services d'entraide n'était pas vraiment une option.
Soucieuse de combler ce besoin d'échange, La Fondation du rein a mis sur pied une ligne téléphonique d'entraide ; le service est gratuit et on peut y avoir
accès en composant le 1 866 390-7337.
'Une ligne d'entraide, c'est au fond une chaîne de solidarité', souligne Doug Parsons, président du comité national des services aux patients de La Fondation canadienne du rein. 'En tant que travailleur social dans le domaine rénal, j'ai pu constater à quel point la possibilité d'échanger sur ce que l'on vit est efficace pour réduire l'anxiété et atténuer les peurs.'
Les personnes qui appellent auront accès à l'un ou l'autre des 250 bénévoles participant au programme d'entraide un peu partout au pays. Le demandeur est jumelé à un bénévole dont l'expérience ressemble le plus à la sienne, pour ce qui est de l'âge, de la situation de famille et du stade où ils en sont dans leur traitement.
'Les bénévoles du programme d'entraide viennent de tous les horizons, mais ils ont trois choses importantes en commun : ils ont reçu une formation spéciale, ils se sont engagés par écrit à respecter leur serment de confidentialité et ils vivent bien avec l'insuffisance rénale', explique Beryl Ferguson, directrice des programmes nationaux.
Outre les avantages pour les personnes faisant appel à ce service, un sondage récent a indiqué que le programme d'entraide contribue à la croissance personnelle et au bien-être des bénévoles.
'Ce type de bénévolat est une expérience très enrichissante. A cause de ce que j'ai vécu, je sens que je peux offrir un soutien tout à fait spécial. C'est bon de savoir que les choses que j'ai apprises peuvent servir à quelqu'un d'autre', fait remarquer Cyril Muise, greffé du rein et bénévole du programme d'entraide vivant en Alberta.
Seul organisme national de bienfaisance oeuvrant dans le domaine de la santé en vue de répondre aux besoins des personnes affectées par des maladies rénales, La Fondation canadienne du rein finance des recherches, offre des programmes éducatifs et de soutien, facilite l'accès à des soins de santé de haute qualité et sensibilise le public à l'importance de maintenir les reins en bonne santé et de consentir au don d'organes".
Pour en savoir plus, consultez le site : www.rein.ca.
Source :
CNW.ca
Chine : camp secret de Sujiatun
Les barbelés d’Auschwitz : un cauchemar ressuscité par le régime chinois ?
Tous les prisonniers du camp secret de Sujiatun en Chine sont des pratiquants du Falun Gong
Les prélèvements de cornées se font principalement sur les personnes âgées et les enfants
"En Europe, nous célébrions il y a tout juste un an le 60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. Auschwitz le 29 janvier, Sachsenhausen le 29 mars, Buchenwald le 10 avril. Cela devait, symboliquement, tirer un trait sur la honte et la barbarie, tout comme les Nations Unies devaient après la Seconde Guerre mondiale empêcher que l’horreur de l’holocauste puisse un jour se reproduire. Pourtant, en 2006, des bribes d’information nous arrivent de Chine, qui font penser que l’histoire pourrait se répéter. La Grande Époque a réalisé une nouvelle interview du témoin inédit qui est sorti du silence il y a quelques jours pour révéler des informations sur le camp de concentration de Sujiatun au Nord-Est de la Chine. Dans ce second entretien, le témoin indique que son ex-mari était l’un des principaux chirurgiens recrutés par le camp de concentration. Neuro-chirurgien, sa mission principale dans le camp était le prélèvement de cornées. La vie familiale de ces deux personnes a été brisée par l’horreur des prélèvements d’organes sur des personnes vivantes, suivie de l’incinération des corps. Notre témoin, que nous continuerons d’appeler Madame Y, a le visage marqué de douleur dès qu’elle évoque les événements de Sujiatun. L’ex-mari de Madame Y avait reçu un téléphone portable spécifiquement pour ce type 'd’affaires'. N’importe quand et n’importe où, il pouvait recevoir un appel et devait alors se rendre au camp pour prendre en charge une opération. Pendant 2 années de collaboration avec Sujiatun, chaque jour il était appelé pour plusieurs prélèvements de cornée.
Ce médecin, aujourd’hui repenti et réfugié hors de Chine, a encore dit à son ex-femme que les détenus dans le camp de concentration de Sujiatun étaient tous des pratiquants de la méthode bouddhiste Falun Gong. Alors que pour des prisonniers condamnés à mort, les prélèvements d’organes ne pouvaient se faire qu’après un long processus administratif, pour les pratiquants de Falun Gong, la détention et le prélèvement d’organes ne demandaient aucune procédure particulière (du fait des directives des organes centraux du Parti communiste chinois, les décès des pratiquants de cette méthode 'valent comme des suicides'). Chaque chirurgien savait que les personnes à qui ils prélevaient des organes pratiquaient le Falun Gong. On leur disait que, sur ceux-ci, ce n’était pas un crime, que cela était considéré par le Parti communiste chinois comme du 'nettoyage'. Les personnes envoyées sur la table d’opération étaient ou bien déjà mentalement détruites par les tortures, ou bien inconscientes. Avec, comme cibles favorites pour le prélèvement des cornées, les personnes âgées et les enfants.
Un de nos lecteurs en Chine (Da Ji Yuan est la version chinoise de La Grande Époque) a appelé notre bureau de New York la semaine dernière à la suite de la publication de nos premiers articles sur le sujet. Il nous a indiqué qu’une célébrité en Chine a dû recevoir une greffe de foie, et que ce foie venait d’un pratiquant de Falun Gong prisonnier. D’après ce lecteur apparemment très informé, l’hôpital général de l’armée et des forces de police à Pékin a toujours en stock des organes prélevés sur des pratiquants de Falun Gong (ndlr, certains tissus comme la cornée, la peau et les os peuvent être conservés par congélation puis transplantés), en réserve pour les besoins éventuels des fonctionnaires de haut rang et des célébrités. Ces informations lui venaient, a-t-il dit, d’un membre de la famille de la célébrité en question. Plus inquiétant encore, selon des articles récents publiés sur le site internet chinois Minghui, le camp de concentration de Sujiatun pourrait ne pas être le seul camp de concentration en Chine. En 2000, la police de la ville de Sanhe dans la province de Hebei et le bureau de Pékin dans la province de Sichuan a ainsi dit aux pratiquants de Falun Gong : 'Ne nous dites pas vos noms. De toute façon, vous allez être envoyés dans des camps de concentration très lointains. Personne ne saura où vous êtes'. 'Il y a déjà des camps de concentration dans le Nord-Est de la Chine et au Xinjiang (ndlr, province chinoise occidentale, en bordure de l’Afghanistan et du Tibet)'."
Ce qui suit est la traduction de la dernière conversation entre le journaliste de La Grande Époque et notre témoin, Madame Y :
"La Grande Époque : Comment le camp de concentration de Sujiatun a-t-il pu demeurer si secret ?
Madame Y : Parce que plusieurs personnes partagent les bénéfices. Alors elles ne vont bien sûr pas en parler autour d’elles. La pièce où nous sommes pourrait tenir au moins 100 personnes si c’était une prison chinoise. Les pratiquants de Falun Gong détenus, ils n’ont aucun espace privé, on les entasse. Si l’un va aux toilettes, au retour il ne trouvera plus aucun espace. Beaucoup de pratiquants de Falun Gong ont été détenus dans un bâtiment à part de l’hôpital, qui a été démantelé en 2003. Nous avons toujours pensé qu’il y avait un sous-sol caché. Dans une seule pièce comme celle-ci (ndlr, environ 30 m2) il y aurait 100 personnes. Notre hôpital est très grand. Ils n’admettront pas que ce bâtiment a existé, ou alors ils diront que c’était prévu pour les travailleurs migrants ou les sans-abri.
LGE : Est-ce que vous pensez que Chi Mingyu, le directeur de l’hôpital de Sujiatun, connaît la situation ?
Madame Y : Je pense qu’il ne peut pas l’ignorer.
LGE : Vous dites que c’est un camp de concentration dans un endroit public ?
Madame Y : C’est semi-public. Tout le monde connaît cet hôpital. Mais les gens qui n’ont pas de maladie cardiovasculaire ne s’y rendent pas. Ce n’est donc pas un endroit entièrement public.
Sujiatun est une zone suburbaine de Shenyang, un peu comme un secteur rural. Est-ce que d’autres hôpitaux dans la zone de Sujiatun ont fait la même chose, je ne sais pas. Le personnel dans le système de santé publique peut changer d’affectation librement.
Nous, nous avons constaté que les approvisionnements dans l’hôpital ont soudainement augmenté. Nous nous sommes demandé pourquoi et si c’était la fréquentation de l’hôpital qui augmentait. J’ai changé de service à ce moment, et au final je dois dire que nous nous inquiétions peu de savoir ce qui se passait. Nous ne savions pas non plus si le Falun Gong était bon ou mauvais.
LGE : Comment avez-vous appris qu’il y avait un trafic d’organes ?
Madame Y : C’était au moment du Nouvel An chinois 2003 - vous savez, à cette période les gens se rendent visite et les familles se retrouvent. Par exemple, on joue aux échecs chinois, ou au Mahjong. Ce genre de sujet venait dans les conversations. Je savais aussi que ma famille avait gagné de l’argent facilement, mais je ne savais pas d’où il venait. Plus tard, mon ex-mari m’en a parlé. Il est neuro-chirurgien et assez connu. Beaucoup d’hôpitaux voulaient le recruter, donc trouver du travail n’était pas un problème pour lui. Comme il est intelligent, il savait aussi comment gagner de l’argent rapidement.
Il a rejoint l’hôpital de Sujiatun en tant qu’interne et a vite été promu chirurgien. À partir de 2003, j’ai noté qu’il était souvent distrait. Par exemple, il regardait la télé en serrant dans ses bras un coussin, et quand j’éteignais la télé, il ne le remarquait même pas.
Après, il a commencé à parler de trouver un autre travail. J’étais très étonnée : pourquoi ? Nous avions une bonne vie à Sujiatun. Et après encore, il a commencé à transpirer la nuit et à faire des cauchemars. Quand il se réveillait, les draps étaient trempés de sueur. Je lui demandais si son travail était trop stressant, il ne répondait pas. Parfois il avait de longues discussions avec mon père dans notre pièce de lecture. Il lui disait qu’il voulait changer de travail et lui demandait de l’aide. Mais, je ne sais pas pourquoi, personne dans notre famille ne l’a aidé à trouver un autre poste.
A la fin, je n’ai plus pu le supporter et je l’ai interrogé. Alors il m’a tout raconté. Un ami a vu qu’il y avait des pratiquants de Falun Gong détenus à Sujiatun. Tout le monde sait que beaucoup de pratiquants de Falun Gong y ont été envoyés depuis les prisons de Masanjia et de Dabei. Mais personne parmi nous n’y pensait. Beaucoup de ceux qui travaillent à Sujiatun ont dans leur famille des cadres du Parti communiste de haut rang. Depuis notre enfance, on nous a appris à ne pas poser de questions. Le frère d’un de mes camarades de classe est parti à l’étranger en 2002 peu de temps après avoir participé à ces choses. Il est parti après avoir effectué quelques opérations.
LGE : Quel genre d’opérations votre ex-mari a-t-il effectué ?
Madame Y : Des prélèvements de cornée. Au début, il ne savait pas s’il y avait consentement des personnes. Les gens sur les tables d’opération n’étaient pas conscients. Mais ils étaient vivants. Il l’a su après quelques opérations. Comment pouvait-il y avoir tant de personnes qui acceptent de donner leurs cornées ? Il en a parlé à la personne qui lui avait demandé de faire les opérations, et la réponse a été : 'Vous êtes déjà sur le bateau. Tuer une personne est un meurtre. En tuer plusieurs aussi.' Il m’a dit qu’il avait vu que toutes ces personnes étaient vivantes. Où allaient les organes et les cadavres, il ne l’a pas demandé.
Après il a commencé à faire face au châtiment. Il était nerveux même en conduisant. Il ne pouvait plus vivre une vie normale.
Dès 2003, beaucoup de gens dans le bureau de santé publique étaient au courant. Eux, leur famille, et même des gens de l’extérieur.
Mon ex-mari m’a dit que les patients qui avaient besoin de reins étaient dans d’autres hôpitaux. Mais les reins étaient prélevés dans l’hôpital de Sujiatun. Il ne savait pas ce qui se passait après. Peut-être que les cadavres étaient envoyés au four crématoire de Sujiatun ou à l’incinérateur.
Sur une même personne, on ne prélevait pas que les cornées, mais aussi d’autres organes. C’était tout simplement des meurtres. J’ai divorcé pour cette raison. Pour une question d’adultère j’aurais encore pu tolérer, mais pas pour ça. Pourtant, le fait qu’il ait pu m’en parler montre qu’il avait encore un peu de conscience.
S’il ne me l’avait pas dit de sa propre bouche, je n’aurais pas cru que c’était possible. Personne n’aurait pu imaginer qu’il ferait quelque chose comme ça.
LGE : Y avait-il d’autres chirurgiens impliqués ?
Madame Y : Oui. Mon ex-mari est neuro-chirurgien. Il ne pourrait pas faire de prélèvement de reins.
LGE : Comment savez-vous que tous les détenus de Sujiatun sont des pratiquants de Falun Gong ?
Madame Y : Ils le sont tous. Les autres, ils ont des proches qui savent où ils sont. Alors les proches viendraient demander des nouvelles. Pour les pratiquants de Falun Gong, on ne dit pas à leur famille où ils ont été envoyés. Avant les prisons de Masanjia et de Dabei détenaient beaucoup de pratiquants de Falun Gong, maintenant il n’y en a presque plus. Les autres prisonniers ont été libérés. Et ces pratiquants de Falun Gong, où ont-ils été envoyés ?
Ces pratiquants de Falun Gong détenus à Sujiatun, ils avaient refusé de signer une 'lettre de renonciation' disant qu’ils ne pratiqueraient plus le Falun Gong.
Beaucoup avaient fait des grèves de la faim pour protester, et ils étaient faibles à cause du manque de nourriture. On donnait à chacun un morceau de papier, il fallait y mettre l’empreinte digitale pour dire qu’on ne pratiquerait plus le Falun Gong. Ceux qui le faisaient étaient libérés. Dans le camp, quand certains étaient emmenés, personne ne savait ce qu’ils devenaient. Alors les autres pensaient que peut-être ils avaient été libérés. Ou alors on leur disait qu’ils étaient dans un autre hôpital pour recevoir un traitement. La réalité c’est que ceux qui étaient emmenés étaient d’abord tabassés jusqu’à perdre conscience. Ensuite on leur injectait une dose d’anesthésique.
LGE: Selon le site internet officiel de la ville de Shenyang, l’hôpital de Sujiatun a organisé en 2000 'un stage d’étude' sur la répression du Falun Gong pour tous les cadres locaux du Parti communiste chinois.
Madame Y : Je ne le savais pas. Parfois mon ex-mari dormait à l’hôpital. Il ne mentionnait pas ce genre de choses et appelait simplement à la maison pour dire qu’il avait du travail et qu’il ne rentrerait pas.
Mon ex-mari savait que c’étaient des pratiquants de Falun Gong. Tous les chirurgiens le savaient. À ce moment-là, on leur avait dit que persécuter Falun Gong n’était pas compté comme un crime, que c’était un 'nettoyage' aux yeux du Parti communiste chinois. Ceux sur la table d’opération étaient déjà mentalement détruits ou avaient perdu conscience. Les cibles principales pour le prélèvement de cornées étaient les personnes âgées et les enfants.
Mon ex-mari avait peur aussi d’être tué un jour pour détruire les preuves. C’est pour cela qu’il s’est enfui à l’étranger. Les autres savaient qu’il n’oserait pas parler.
LGE : Et personne n’est jamais venu demander de nouvelles de membres de leur famille ?
Madame Y : En 2001 et 2003, il y a seulement eu un paysan qui est venu pour demander si les membres de sa famille étaient détenus ici. Comprenez, tout est secret. Personne ne sait. Quand les gens était arrêtés, il n’y avait aucune trace écrite. Si des gens étaient libérés, il n’y avait pas de trace écrite non plus.
La persécution est la persécution. Elle est contre l’humanité. En tant que Chinoise, je me sens triste. Ce sont des Chinois qui massacrent des Chinois. Rien à voir avec Nanjing quand les Japonais ont envahi la Chine (ndlr : en 1937, les Japonais tuèrent plusieurs centaines de milliers de civils chinois dans la ville de Nanjing).
Là ils tuent nos propres citoyens. Qu’ils pratiquent le Falun Gong ou pas, ce sont nos citoyens. C’est très brutal.
LGE : Ceux qui ont participé ont-ils ressenti que leurs actions étaient mauvaises ?
Madame Y : Entre la vie et l’argent, certains choisissent l’argent. Après avoir appris ceci, j’ai dit à mon ex-mari : 'Ta vie entière est ruinée. Tu ne pourras plus avoir un bistouri entre les mains. Quand tu opéreras, tu te souviendras de ce que tu as fait dans le passé'. Je ne suis pas chirurgien, mais dès que je parle de ce sujet je tremble et j’ai peur.
Plus tard, après que mon ex-mari ait organisé son départ à l’étranger, il a dû m’expliquer les raisons de son départ. Je lui ai dit que c’était avant qu’il pouvait faire un choix, pas après.
Je ne pratique pas le Falun Gong. Je ne suis pas aussi noble. Je ne suis pas venue aux Etats-Unis de si loin pour exposer ces faits au monde. Mes amis m’ont dit de voyager aux Etats-Unis pour me remettre d’aplomb. Il m’ont dit que l’Amérique est un pays où on respecte les droits de l’homme, que c’est un pays libre où je pourrais parler. Les gens pensent que j’ai divorcé parce que mon ex-mari voulait aller à l’étranger et pas moi. Certains n’étaient pas contents et m’ont demandé pourquoi j’avais divorcé, qu’il était un homme si bon.
Maintenant nous exposons ceci au monde. Au moins une partie des personnes là-bas a encore une chance de survivre. Peu importe que les gens admettent les faits ou pas. Les exposer doit empêcher ces actions perverses. Je pense, pour ceux qui liront ces nouvelles -s’ils ont des proches absents-, qu’ils se rassemblent et exigent une explication. Quand les gens disparaissent, c’est qu’ils sont morts ou qu’on les a rendus fous. Autrement, ils trouveraient un moyen d’envoyer un message à leurs proches.
Le journal Shenyang Morning News a parlé le 11 mars du cas d’un travailleur migrant incinéré sans l’accord de sa famille. La personne a déjà été incinérée. Qui sait si ses organes n’ont pas été enlevés ?
J’ai vu qu’il y avait eu des espions qui s’étaient confessés. Il y aura aussi dans le futur des confessions de médecins. Pas la peine qu’ils donnent leur nom. Mais il peuvent diffuser l’information. Parce que chaque personne qui a fait ce genre de choses sent le fardeau de la culpabilité.
Le camps de concentration de Sujiatun
Sujiatun est l’un des neuf districts de la ville de Shenyang en Chine. C’est une ville à 15 km en banlieue sud de Shenyang. Le camp de concentration de Sujiatun est officiellement le 'Centre National de traitement sino-occidental de la thrombose'. Son adresse est le 49 rue Xuesong, district Sujiatun, ville de Shenyang, province de Liaoning, Chine. Il a été construit en 1998."
Source :
Article de Zhou Minjun
Copyright 2005 - 2006 La Grande Époque/Epoch Times
Chine : un acteur majeur dans la recherche sur les cellules souches ?
"Il y a quelques jours, le Pr Han Zong Chao, patron de la recherche chinoise en matière de cellules souches, a été reçu à l'Académie des sciences à Paris. Il a fait état d'avancées 'remarquables' dans son pays dans ce domaine.
Le Pr Han Zong Chao dirige l'une des plus grandes banques de cellules souches au monde. Elle conserve notamment un nombre important d'échantillons de placentas et de cordons ombilicaux.
Ce projet sur les cellules souches porte une des ambitions scientifiques majeures de la Chine, qui entend s'imposer comme la référence en matière de thérapie régénératrice.
La congélation de placentas et de cordons demeure un aspect clé du projet qui fait appel à de nombreux dons gratuits strictement réglementés.
Sans rentrer dans le détail de ses recherches, le Pr Hang Zong Chao a dévoilé, avec enthousiasme, les perspectives de ces travaux. Le scandale coréen du Pr Hwang a cependant entaché sa communication qui est, pour l'instant, obscure. Aucune donnée précise, aucune présentation détaillée d'étude scientifique n'est venue corroborer ses avancées chinoises en matière de thérapie régénératrice qui méritent maintenant des confirmations."
© Genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Source : Le Quotidien du Médecin (David Bilhaut)
Le Pr Han Zong Chao dirige l'une des plus grandes banques de cellules souches au monde. Elle conserve notamment un nombre important d'échantillons de placentas et de cordons ombilicaux.
Ce projet sur les cellules souches porte une des ambitions scientifiques majeures de la Chine, qui entend s'imposer comme la référence en matière de thérapie régénératrice.
La congélation de placentas et de cordons demeure un aspect clé du projet qui fait appel à de nombreux dons gratuits strictement réglementés.
Sans rentrer dans le détail de ses recherches, le Pr Hang Zong Chao a dévoilé, avec enthousiasme, les perspectives de ces travaux. Le scandale coréen du Pr Hwang a cependant entaché sa communication qui est, pour l'instant, obscure. Aucune donnée précise, aucune présentation détaillée d'étude scientifique n'est venue corroborer ses avancées chinoises en matière de thérapie régénératrice qui méritent maintenant des confirmations."
© Genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Source : Le Quotidien du Médecin (David Bilhaut)
Chine : le trafic d'organes humains est interdit
"La Chine met fin au trafic d'organes humains. Le ministère chinois de la Santé publique a récemment élaboré un règlement de gestion sur la transplantation des organes humains en précisant explicitement que la transaction des organes humains est interdite. Selon les 'Règlements temporaires d'administration des applications cliniques de la technologie de transplantation d'organes humains', publié le 27 mars par le ministère chinois de la Santé publique, la Chine interdit dorénavant tout trafic d'organes. Ces règlements doivent entrer en vigueur à compter du 1er juillet 2006.
Selon cette nouvelle législation sur les trafics d'organes humains, tous les organes devant être transplantés dans des cliniques ou des hôpitaux en Chine devront être accompagnés d'une attestation écrite de consentement établie par le donneur. Le donneur aura la possibilité de revenir sur sa décision jusqu'au dernier moment, soit juste avant l'opération de greffe. Avant chaque transplantation d'organe humain, l'institution médicale devra expliquer l'origine des organes humains. De plus, la fourniture des organes humains destinés à une transplantation par des institutions médicales devra avoir l'approbation des fournisseurs.
Cette nouvelle réglementation interdit les greffes non conformes à la loi ou à l'éthique médicale. Les greffes d'organes ne pourront être effectuée qu'au sein d'établissement médicaux avec l'accord de la Commission de la technologie de greffe d'organes humains et de l'éthique médicale de l'établissement concerné."
Source :
Actualités News Environnement
Selon cette nouvelle législation sur les trafics d'organes humains, tous les organes devant être transplantés dans des cliniques ou des hôpitaux en Chine devront être accompagnés d'une attestation écrite de consentement établie par le donneur. Le donneur aura la possibilité de revenir sur sa décision jusqu'au dernier moment, soit juste avant l'opération de greffe. Avant chaque transplantation d'organe humain, l'institution médicale devra expliquer l'origine des organes humains. De plus, la fourniture des organes humains destinés à une transplantation par des institutions médicales devra avoir l'approbation des fournisseurs.
Cette nouvelle réglementation interdit les greffes non conformes à la loi ou à l'éthique médicale. Les greffes d'organes ne pourront être effectuée qu'au sein d'établissement médicaux avec l'accord de la Commission de la technologie de greffe d'organes humains et de l'éthique médicale de l'établissement concerné."
Source :
Actualités News Environnement
Quelle issue pour les embryons congelés ? (suite)
Lundi dernier, nous vous avons présenté la première partie de l'interview dans Zenit du Père Alain Mattheeuws, sur les questions qui entourent la congélation, l'implantation et l'adoption d'embryons créés par fécondation in vitro. En voici la dernière partie.
"Dans l'acte d'adoption d'un embryon congelé, le père Mattheeuws reconnaît que l'enfant est 'accueilli' pour lui-même. Il ne s’agit donc pas du même cas que celui d’une mère de 'substitution' où l’intention des 'mères porteuses' est de le porter pour une autre, pour de l’argent, pour un membre de la famille. Il dénonce cependant le terme de 'suppléance' qui 'ne doit pas nous tromper sur le caractère objectif et personnel' de l’acte d’une femme qui accepte ce type de maternité. C’est l’enfant issu d’une autre 'relation qu’elle accepte dans l’intimité de son corps' explique-t-il. Il rappelle que la 'perfection de l'accueil d'un enfant est inscrite au coeur de l'acte conjugal' dans la fidélité et la maternité responsable."
"Si l'adoption d'un enfant est un acte positif en soi, il explique que la méthode 'invasive' qui consiste à placer des embryons congelés dans le corps de la femme ne peut être qualifiée d'acte d'adoption. La maternité, explique-t-il 'engage le corps, non seulement dans l’instant de l’acte conjugal, mais dans la grossesse, l’enfantement et l’éducation. La paternité y est associée également de par le lien conjugal. C’est l’unité du couple, le une seule chair (Gn 2,24), qui accueille ensemble le don de Dieu qu’est tout enfant. L’engagement des parents l’un vis-à-vis de l’autre consiste à concevoir, porter, mettre au monde. Cet engagement assume l’enfant dans la durée. On ne peut parler d’adoption, c’est-à-dire de suppléance parentale, qu’après l’enfantement'.
Interrogé sur le fait qu'une femme pourrait, par liberté consciente et désireuse de sauver des enfants congelés, s'engager dans un acte d'adoption d'embryons, le professeur Mattheeuws explique que, malgré la générosité de cette intention, la femme n'a pas un droit absolu sur son corps. Le corps d'une femme ne peut être une 'solution médicale' à une question délicate, explique-t-il. Cette solution 'instrumentalise' la femme, qu'elle le veuille ou pas. Il rappelle que 'l’acte conjugal est le symbole corporel et prégnant de ce qui soutient tout enfant embryonnaire dans l’être' et que 'corporellement, la femme qui accueille en elle un enfant embryonnaire congelé pose un acte qui n’est pas le sien : l’acte d’une autre, d’un couple. Cet acte n’est pas délégable.'
Sans condamner les personnes qui pourraient adopter ces embryons congelés, il ne souhaite pas promouvoir un tel acte qui, selon lui, 'n'est pas juste'. Peut-être, n'est-il pas dans le pouvoir de l'homme de sauver la vie de ces embryons congelés, 'l'aveu d'une impuissance humaine n'est pas toujours une faiblesse ou un péché ou un manque de générosité'. Rendre ces embryons à leur destinée éternelle est une façon de montrer le caractère sacré de la vie, explique-t-il.
A ceux qui préconisent de laisser ces embryons dans le froid comme témoins d'options criminelles et absurdes de nos société, il répond que cette position, bien qu'ayant une certaine noblesse, ne respecte pas les embryons congelés jusqu'au bout et ne leur offre pas la paix qui leur est due.
Il préconise de retirer ces embryons du froid et de les rendre aux conditions temporelles qui sont les leurs. Il suggère de ne pas utiliser de 'moyens disproportionnés' pour les sauver ou des moyens qui ne respectent ni leur dignité ni la dignité des personnes désireuses de les aider. Pour lui, 'il ne s’agit pas d’une euthanasie, mais du refus de prendre un moyen disproportionné et inadapté pour tenter de les faire survivre'. En tant que croyant, il pense que la mort de ces embryons est le seul moyen de les faire passer à la vraie vie."
© Genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Source : Le Monde (Paul Benkimoun)
Agence de la biomédecine : Communiqué de Presse
Information, réflexion et échange sont au cœur de la 6ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe le 22 juin 2006
"Le nombre de greffes d’organes a augmenté de 32 % depuis l’an 2000 mais, dans le même temps, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente a continué d’augmenter. La pénurie de greffons persiste toujours : en France, en 2005, près de 12 000 personnes ont eu besoin d’une greffe d’organes pour continuer à vivre ou à mieux vivre et 4238 ont été greffées.
Chacun d’entre nous peut contribuer à faire progresser la greffe. Comment ? En prenant position pour ou contre le don de ses organes et en le disant à ses proches, afin qu’ils puissent en témoigner en cas de décès brutal. Pour beaucoup d’entre nous, évoquer ce sujet en famille n’est ni naturel ni facile. Mais il existe un certain nombre d’étapes et de clés pour y parvenir. Un constat qui sera cette année au cœur des actions et des conseils proposés lors de la 6ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, le 22 juin prochain".
Juin 2006 : les messages clés
"Lorsque la famille ne connaît pas la position du défunt sur le don d’organes, elle peut hésiter et parfois s’opposer. Il est donc plus que jamais nécessaire d’inviter chacun d’entre nous à dire s’il est d’accord (ou non) pour donner ses organes en cas de décès brutal, et à transmettre sa position à ses proches. Prendre la parole en famille sur le don d’organes demande du temps pour mûrir le sujet, lever des tabous, trouver un moment adéquat, ce qui est normal. Nouer et partager le dialogue avec l’entourage familial, les amis, les collègues ou les professionnels de santé est une étape importante dans sa réflexion personnelle sur le don d’organes.
Information, réflexion, échange : cette année, l’Agence de la biomédecine intervient à chacune de ces étapes pour stimuler les prises de position sur le don d’organes.
Informer sur le don d’organes et la greffe
En juin, l’Agence de la biomédecine proposera un guide d’information actualisé, détaillant notamment les clés d’un échange familial serein sur le don d’organes.
Il sera distribué le 17 juin 2006 par les bénévoles des associations en faveur de la greffe et également mis à disposition du public par les équipes hospitalières, les pharmacies et les laboratoires d’analyses médicales partout en France. Une campagne radio de sensibilisation sera également programmée du 16 au 22 juin. Trois spots seront diffusés sur France Inter, France Info, France Bleu, RTL, Europe 1, Nostalgie, Sud Radio et les stations majeures des DOM. Basés sur des témoignages, ils traiteront respectivement du don d’organes et de ses enjeux, du processus de réflexion et du vécu d’une famille ayant échangé sur ce sujet.
Faciliter la réflexion et l’échange
Du premier contact avec le sujet à la transmission de sa position à ses proches, chacun d’entre nous doit prendre le temps de la réflexion, un temps personnel et propre à chaque individu. Associé à la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe depuis 2005, le Pr. Daniel Marcelli(1) proposera analyses et conseils pour aider chacun d’entre nous à s’approprier le sujet du don d’organes, à mûrir sa position puis à trouver les mots pour l’exprimer. Pour encourager les français à prendre conseil auprès des pharmaciens, l’Ordre national des pharmaciens, partenaire de la Journée du 22 juin 2006, mettra à disposition du public dans les officines et les laboratoires d’analyses médicales des affiches et des guides, et invitera les pharmaciens au dialogue.
Se mettre à l’écoute des Français
Quelles sont aujourd’hui les perceptions et convictions des Français sur le don d’organes ? Pourquoi certains d’entre eux passent-ils un jour à l’acte et disent à leurs proches qu’ils sont pour ou contre le don d’organes ? Lancée par l’Agence de la biomédecine à l’occasion du 22 juin 2006, l’enquête 'Les Français face au don d’organes' permettra de mieux répondre à ces interrogations. Cette consultation sera l’occasion d’établir un point précis des connaissances et des questions sur le don d’organes, et de mettre en évidence les leviers favorisant l’expression des positions de chacun. Les résultats seront analysés par des experts et partagés avec la presse à l’automne 2006.
La greffe, une thérapeutique qui sauve toujours plus de vies
Pratiquée depuis plus de 50 ans dans le monde, la greffe d’organes est une thérapeutique qui constitue chaque année, pour près de 12 000 personnes en France, l’espoir de reprendre une vie normale ou de continuer à vivre. Encouragée et étroitement encadrée par les pouvoirs publics, l’activité de prélèvement et de greffe se développe de plus en plus dans notre pays. En 2005, deux seuils importants ont été franchis : le taux de prélèvement a atteint pour la première fois 22 prélèvements par million d’habitants, et avec 4 238 greffes pratiquées (dont 94 % à partir de donneurs décédés) l’activité a dépassé le seuil de 4000 greffes annuelles".
"Les chiffres clés
- De 2000 à 2005 : hausse de 32 % du nombre de greffes réalisées
- Entre 2004 et 2005 : + 7,3 % pour l’activité de greffe (+ 27 % pour les seules greffes de poumon) et + 6,2 % pour l’activité de prélèvement d’organes
- + 4 % d’inscrits en liste d’attente en 2005
- En 2005, près de 12 000 malades ont eu besoin d’une greffe et 4 238 patients ont été greffés."
(1) Spécialiste de la famille et Professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au Centre hospitalier Henri Laborit de Poitiers.
Source :
Agence de la biomédecine - communiqué de presse du 28/03/2006
Collaborative Transplant Study (CTS) - University of Heidelberg, Germany
"The Collaborative Transplant Study originated from the need to gain further insight into the complex problems and risks involved in human organ transplantation. The study was initiated in 1982. It is based on the voluntary cooperation of transplant centers from around the world.
The study's aims are strictly scientific. The philosophy behind it is that the knowledge-gaining process can be accelerated by combining the experience of many, especially with respect to complex interactions of factors and the analysis of rare events. Aside from maintaining a transplant registry, the CTS conducts various prospective and retrospective studies on particular research topics.
Participation
With the active support of more than 400 transplant centers in 45 countries, the CTS is the largest international voluntary study in the field of medicine. More than 300.000 data sets for kidney, heart, lung, liver, and pancreas transplants have been collected. This wealth of data has provided invaluable insights into transplantation-related problems.
The study is coordinated from the transplantation immunology department of the University of Heidelberg, Germany. The Heidelberg CTS team includes physicians, immunologists, computer scientists, statisticians and laboratory staff."
Web page :
http://cts.med.uni-heidelberg.de/public/introduction.html
The study's aims are strictly scientific. The philosophy behind it is that the knowledge-gaining process can be accelerated by combining the experience of many, especially with respect to complex interactions of factors and the analysis of rare events. Aside from maintaining a transplant registry, the CTS conducts various prospective and retrospective studies on particular research topics.
Participation
With the active support of more than 400 transplant centers in 45 countries, the CTS is the largest international voluntary study in the field of medicine. More than 300.000 data sets for kidney, heart, lung, liver, and pancreas transplants have been collected. This wealth of data has provided invaluable insights into transplantation-related problems.
The study is coordinated from the transplantation immunology department of the University of Heidelberg, Germany. The Heidelberg CTS team includes physicians, immunologists, computer scientists, statisticians and laboratory staff."
Web page :
http://cts.med.uni-heidelberg.de/public/introduction.html
Allemagne : Deutsche Stiftung Organtransplantation / Fondation allemande pour la transplantation d'organes
"Die Deutsche Stiftung Organtransplantation (DSO) ist die bundesweite Koordinierungsstelle für Organspende. Sie unterstützt die Krankenhäuser und Transplantationszentren im Organspendeprozess und stimmt die Zusammenarbeit von der Organspende-Meldung, über die Organentnahme bis zur Organübertragung ab".
==> Link zu der DSO Web-Seite : hier klicken !
France : sept sites pour accéder à l'information médicale
Fourmillant de conseils et d'explications, les sites de cette sélection vous aideront à en savoir un peu plus sur les petits et les gros bobos.
www.medisite.fr : SOS Médecin
"Lancé en 1999, Médisite a connu une existence chaotique. Fermé faute de moyens (entre autres), il a rouvert en 2005 sous une forme adaptée au grand public. Ce site couvre un large spectre de sujets liés à la santé, allant de la trousse à pharmacie du voyageur aux accidents domestiques, en passant par le droit de la santé, l'alimentation, la drogue.
Chaque question - sur le fonctionnement de l'oreille, les médicaments génériques... - bénéficie d'un traitement simple et limpide. Les articles proviennent de rapports gouvernementaux ou sont rédigés par des médecins. Une rubrique accueille des blogs liés à la santé : un jeune homme raconte son sevrage du cannabis, une femme, son régime. Les forums fédèrent des visiteurs sur des thèmes tels que dépression, grossesse ou sexualité."
"L'avis de la rédaction
On aime : le traitement des sujets, la variété des thèmes."
"On n'aime pas : la maigre rubrique Reportage TV, l'interface vieillotte, l'absence de 'Qui sommes-nous ?'.
Mention Bien"
www.doctissimo.fr : dites 33 !
"Bienvenue dans le monde des mycoses et des troubles de l'érection ! Si ça vous gratouille ou si ça vous chatouille, venez jeter un oeil sur Doctissimo. Ce bon site d'information sur le corps et son fonctionnement, sur les symptômes ainsi que sur les pathologies, est animé par une équipe de journalistes et de médecins.
Pratique, Doctissimo comporte aussi une encyclopédie médicale, un atlas du corps humain, un guide des médicaments et des examens en laboratoire. La navigation est agréable et claire, avec des entrées par thème, par âge, par sexe. Vous pouvez consulter les témoignages d'autres internautes sur les forums. Mode oblige, Doctissimo accueille un espace consacré aux blogs. Et diffuse sur Doc TV des reportages et des cours de gymnastique."
"L'avis de la rédaction
On aime : la richesse des sujets, le sérieux des informations, la gratuité.
On n'aime pas : les pubs un peu envahissantes, l'espace blogs pas très ciblé sur le sujet.
Mention Très bien "
www.e-sante.fr : à votre santé
"Animé par des médecins, ce magazine en ligne distille informations et conseils sous forme d'articles courts et clairs. Arthrite, cancer du sein, régime alimentaire ou problèmes de couple, toutes les difficultés liées à la santé sont abordées. L'interface agréable combine une partie de magazine et une pratique, pas si différente de celle du magazine, plus une boutique en ligne.
Sur le forum, les internautes viennent échanger leurs expériences. De quoi trouver du soutien, des encouragements et, parfois, de bons conseils. Enfin, il est possible de s'abonner à une newsletter gratuite. L'espace Services propose différentes formules d'abonnement ciblées sur votre profil, donnant accès à des dossiers, à des conseils juridiques et à des réponses à vos questions."
"L'avis de la rédaction
On aime : le ton et l'interface, plutôt agréables.
On n'aime pas : le mélange des genres de type conseils/boutique, humains/animaux.
Mention Bien"
www.docteurclic.com : médecin du Web
"Dr Clic se positionne sur le créneau du conseil médical. Vous pouvez, en tant que patient, ouvrir un 'dossier personnel' en option payante. Outre des consultations sous forme de QCM ou de questions à des médecins, payantes elles aussi, vous obtenez des interprétations d'analyses médicales.
La charte de Dr Clic est explicite : les médecins ne posent pas de diagnostic, et il est précisé à chaque page que ces conseils ne remplacent pas une vraie consultation. L'accès au reste du site (articles, conseils, forums, etc.) est gratuit."
"L'avis de la rédaction
On aime : l'outil gratuit pour interpréter les résultats de ses analyses.
On n'aime pas : les services payants, l'interface peu attrayante.
Mention Assez bien"
www.medecine-et-sante.com : c'est grave, docteur ?
"Malgré son interface relativement aride, ce site vaut le détour. Vous y trouverez de nombreuses réponses à des questions courantes, mais également des éclaircissements sur les principales maladies et leurs symptômes. Tout cela reste assez sommaire, mais présente l'avantage de fournir des informations concrètes et intéressant le plus grand nombre : 'Pourquoi fait-on dormir bébé sur le dos ?', 'Mes chevilles et mes pieds enflent','Que penser de la grippe aviaire ?', etc.
Les articles sont courts, mais offrent un bon aperçu du sujet et, surtout, sont rédigés par des médecins encore en activité. Les thèmes abordés sont en outre très variés. Le dictionnaire définit de nombreux termes médicaux, et l'encyclopédie anatomique permet de mieux comprendre le fonctionnement du corps."
"L'avis de la rédaction
On aime : la simplicité et la clarté des explications.
On n'aime pas : l'interface très basique, les nombreux liens morts.
Mention Bien"
www.tasante.com : au secours, j'ai 15 ans !
"Au menu de ce site destiné aux adolescents : sexe, drogue et problèmes de peau. Les sujets y sont abordés sans détour ni périphrase. Et surtout sans tabou. Dépassant largement les soucis de santé, ce site prend une dimension plus sociale en abordant des sujets tels que l'alcoolisme, les mariages forcés ou encore les tournantes.
Emanation de la radio Skyrock, il joue la proximité, en adoptant un vocabulaire 'jeune' et le tutoiement systématique. Mais le contenu tient la route. Les articles, bien ficelés et parfois écrits par des médecins, mélangent habilement gravité et légèreté. Y figurent également des adresses utiles pour se faire aider ou écouter. Si les contributions des jeunes gens sont d'intérêt inégal, certaines ont une vraie valeur d'exemple, notamment sur des sujets comme la drogue."
"L'avis de la rédaction
On aime : les sujets abordés sans tabou, les tests, le lexique.
On n'aime pas : le ton 'jeune' parfois un poil exagéré.
Mention Bien"
www.homeophyto.com : médecine douce
"Pour tous les adeptes de l'homéopathie et de la médecine par les plantes en alternative à la médecine traditionnelle (l'allopathie), voici un bon site animé par des homéopathes. Vous en retrouverez les grands principes, la notion de 'terrain', mais aussi des remèdes homéopathiques adaptés à des symptômes très précis.
Certains articles ainsi que le dictionnaire des médicaments sont accessibles aux seuls abonnés payants, soit 36 euros par an pour les particuliers. En outre, les rédacteurs répondent aux internautes sur le forum."
"L'avis de la rédaction
On aime : la possibilité de trouver ici des remèdes adaptés.
On n'aime pas : l'interface un peu triste, le système de navigation qui ouvre une fenêtre par lien.
Mention Bien"
Et aussi...
www.who.int/fr
"Le site de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, a pour vocation d'amener les peuples au meilleur niveau de santé possible. Il permet de faire le point sur les mesures prises dans le cadre de la lutte antitabac, sur les progrès en matière de traitement contre la grippe aviaire, le cancer..."
Top Santé :
"Comme dans le magazine éponyme, les articles sont traités sous le mode de la vulgarisation pour l'accès du plus grand nombre à l'information. Les sujets, du grave au léger, vont de la grippe aviaire aux pattes d'oie et s'adressent assez ostensiblement aux femmes."
www.sante.gouv.fr
"Rapport sur les infections nosocomiales, foire aux questions sur la grippe aviaire, le Chikungunya... Ici, tous les problèmes de santé publique ont leur réponse. Sont intéressants aussi les informations sur la réforme de l'assurance-maladie, le dossier médical personnel et toutes les infos pratiques."
www.vidal.fr/
"Le célèbre dictionnaire des médicaments se décline en plusieurs titres grand public sur le Web. Le Vidal de la famille, le Vidal du voyageur, de l'automédication, de la santé psy, etc. Pratique pour connaître l'usage des remèdes. Il est dommage que l'accès à la posologie soit payant."
www.sentiweb.org
"Ce site émane de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale et montre, cartes à l'appui, la progression des pathologies transmissibles telles la grippe, la gastro, la rougeole, etc."
Attention
Surfer n'est pas consulter
Les sites d'information médicale ne remplacent pas l'avis d'un expert. En cas de doute, consultez votre médecin traitant.
Source :
Micro Hebdo
Article de Magali Rangin
Le tourisme de la transplantation est en plein essor
" 'Pour pallier le manque de donneurs d'organes, les Etats-Unis songent à autoriser le commerce des viscères humains et de charger une agence gouvernementale de réguler ce nouveau marché', rapporte Le Temps, qui rappelle que, 'en 2004, le Congrès américain avait déjà refusé un projet de libéralisation de la vente d'organes, au motif qu'il s'agissait d'une violation pure et simple de la dignité humaine'."
"Toutefois, poursuit le quotidien de Genève, le lobby de la libéralisation constate que 'les efforts entrepris pour encourager les dons ont échoué'. Par exemple, il y aurait ainsi près de 400.000 Américains désespérant de recevoir un nouveau rein. Ce problème concerne de nombreux pays: en Suisse, un millier de personnes figurent sur liste d'attente et une quarantaine sont décédées l'an dernier avant d'avoir pu être greffées. En France, 10.000 personnes attendent un nouveau rein, et seul un tiers d'entre elles trouveront un donneur. En Grande-Bretagne, la pénurie d'organes serait responsable de 400 décès prématurés par an, précise Le Temps.
Ceux qui militent pour un commerce régulé des corps soulignent que 'le désespoir des patients a permis la mise en place d'un marché noir, en pleine expansion depuis les années 1980'. Un corps humain est actuellement estimé à 220.000 dollars (environ 180.000 euros). Autre chiffre éloquent: en 2003, le Prix Nobel d'économie Gary Becker a évalué le prix du marché d'un rein pour un Américain à 45.000 dollars en moyenne (environ 37.000 euros). 'Le même organe coûte 20.000 dollars de moins en Chine, où l'on peut acheter un foie pour 40.000 dollars (environ 33.000 euros) et une cornée pour 5.000 dollars (environ 4.000 euros)', souligne le quotidien.
Enfin, Le Temps signale que 'le tourisme lié à la transplantation toucherait une douzaine de pays, selon des rapports établis par Amnesty International et Organs Watch: Brésil, Bulgarie, Haïti, Inde, Mexique, Moldavie, Mozambique, Pakistan, Paraguay, Pérou, Roumanie, Salvador et Turquie. Des milliers de greffes illégales seraient ainsi effectuées chaque année au profit de riches clients'."
Source : Courrier International
Topchretien.com (TopInfo)
"Toutefois, poursuit le quotidien de Genève, le lobby de la libéralisation constate que 'les efforts entrepris pour encourager les dons ont échoué'. Par exemple, il y aurait ainsi près de 400.000 Américains désespérant de recevoir un nouveau rein. Ce problème concerne de nombreux pays: en Suisse, un millier de personnes figurent sur liste d'attente et une quarantaine sont décédées l'an dernier avant d'avoir pu être greffées. En France, 10.000 personnes attendent un nouveau rein, et seul un tiers d'entre elles trouveront un donneur. En Grande-Bretagne, la pénurie d'organes serait responsable de 400 décès prématurés par an, précise Le Temps.
Ceux qui militent pour un commerce régulé des corps soulignent que 'le désespoir des patients a permis la mise en place d'un marché noir, en pleine expansion depuis les années 1980'. Un corps humain est actuellement estimé à 220.000 dollars (environ 180.000 euros). Autre chiffre éloquent: en 2003, le Prix Nobel d'économie Gary Becker a évalué le prix du marché d'un rein pour un Américain à 45.000 dollars en moyenne (environ 37.000 euros). 'Le même organe coûte 20.000 dollars de moins en Chine, où l'on peut acheter un foie pour 40.000 dollars (environ 33.000 euros) et une cornée pour 5.000 dollars (environ 4.000 euros)', souligne le quotidien.
Enfin, Le Temps signale que 'le tourisme lié à la transplantation toucherait une douzaine de pays, selon des rapports établis par Amnesty International et Organs Watch: Brésil, Bulgarie, Haïti, Inde, Mexique, Moldavie, Mozambique, Pakistan, Paraguay, Pérou, Roumanie, Salvador et Turquie. Des milliers de greffes illégales seraient ainsi effectuées chaque année au profit de riches clients'."
Source : Courrier International
Topchretien.com (TopInfo)
Quelle issue pour les embryons congelés ?
"Le Père Alain Mattheeuws, jésuite, docteur en théologie morale et sacramentaire, professeur dans différentes facultés et spécialiste de la recherche bioéthique en théologie morale, répond dans une interview à Zenit* aux délicates questions qui entourent la congélation, l'implantation et l'adoption d'embryons créés par fécondation in vitro. Il lance 'un appel éthique' pour que soit respecté l'embryon congelé, qu'il nomme 'enfant embryonnaire congelé'."
"La congélation d'embryons humains, pour ceux créés en excédant lors d'une fécondation in vitro, ne posent que des problèmes techniques et juridiques si l'on considère l'embryon comme un matériau biologique. En revanche, si l'on considère qu'il faut protéger l'être humain dès sa conception, la congélation d'embryon est inacceptable comme l'explique l'Instruction Donum vitae : 'La congélation des embryons, même si elle est réalisée pour garantir une conservation de l’embryon en vie ('cryoconservation') constitue une offense au respect dû aux êtres humains, car elle les expose à de graves risques de mort ou d’atteinte à leur intégrité ; elle les prive au moins temporairement de l’accueil et de la gestation maternelle, et les place dans une situation susceptible d’offenses et de manipulations ultérieures.' (Intro n°6)
Le Père A. Mattheeuws rappelle 'le caractère illicite (immoral) des procréations médicalement assistées (PMA)'. 'Si les parents posent la question de la valeur de leur acte, gardons-nous de les juger. Mais par contre, il convient d’être vrai et ne pas cacher le caractère illicite de ce qu’ils ont fait, parfois de bonne foi. Éclairer la conscience avec délicatesse et amour, c’est toujours respecter la dignité d’autrui'.
Les parents n'ont pas un droit absolu sur leurs 'enfants embryonnaires', en revanche ils en sont responsables. Même si certains Etats proposent de défaire juridiquement cette responsabilité parentale, les couples ne peuvent pas 'moralement signer une décharge totale des embryons issus de leur corps et de leurs personnes' et s'en décharger comme des 'objets'. Les parents ont des décisions à prendre quant à l'avenir de leur 'enfant embryonnaire', 'ils ne peuvent pas se débarrasser de la responsabilité qu'ils ont prise en concevant ces embryons, même avec l'aide d'un médecin'.
Les couples qui recourent à la PMA doivent prendre conscience du statut et de la dignité de ces 'enfants embryonnaires congelés'. Ils doivent tout faire pour les respecter et leur donner la possibilité de continuer à vivre en leur rendant la dimension du temps, en les sortant de leur état congelé et en n'en faisant pas des matériaux de recherche.
Le Père Mattheeuws ne pense pas qu'il y ait 'une obligation morale' pour les couples à implanter dans l'utérus maternel tous les embryons créés en vue de les mettre au monde mais il les appelle à accomplir 'au mieux' leur responsabilité d’engendrement en les délivrant de leur 'prison de froid'.
Aux Etats-Unis, on dénombre 400 000 embryons congelés dont 11 000 surnuméraires ne feraient plus l’objet d’un projet parental. En France, ils seraient 80 000. En Belgique, 24 000.
Peut-on alors envisager 'l'adoption' des embryon congelés ?
Pour certains, adopter des enfants embryonnaires ajouterait 'une pièce au puzzle complexe et aberrant d’un système qui ne respecte pas l’origine de la vie humaine'. D’autres pensent 'qu’une adoption massive et visible de ces enfants embryonnaires témoignerait du respect qu’on leur doit et favoriserait à long terme une prise de conscience du mal qui leur a été fait, et donc du caractère mortifère de ces diverses techniques'. D’autres arguments sont à considérer : l’accord commun des époux, le statut du corps de la femme, le droit de l’embryon à être conçu, porté et mis au monde par sa mère et l’amour de ses parents...
L'adoption d'embryons congelés peut prendre deux formes : le 'sauvetage d'embryon', s'il s'agit, pour une femme, de mettre simplement l'embryon au monde, ou 'l'adoption d'embryon' s'il s'agit, pour un couple, d'accueillir l'embryon, une fois né, au sein de sa famille.
Pour le Père Mattheeuws : 'l’adoption-gestation ne [me] semble pas un moyen respectueux. Elle ne rejoint pas la perfection d’un acte moralement bon. L’intention est généreuse, mais l’objet de l’acte contredit le respect qui est du à tout être humain, particulièrement à la femme' car il y a une 'unité insécable' entre la conception et la gestation."
>> à suivre
* Zenit a fait le choix de diffuser cet interview en quatre volets qui feront l'objet de deux articles dans la revue de presse de Genethique.
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
"La congélation d'embryons humains, pour ceux créés en excédant lors d'une fécondation in vitro, ne posent que des problèmes techniques et juridiques si l'on considère l'embryon comme un matériau biologique. En revanche, si l'on considère qu'il faut protéger l'être humain dès sa conception, la congélation d'embryon est inacceptable comme l'explique l'Instruction Donum vitae : 'La congélation des embryons, même si elle est réalisée pour garantir une conservation de l’embryon en vie ('cryoconservation') constitue une offense au respect dû aux êtres humains, car elle les expose à de graves risques de mort ou d’atteinte à leur intégrité ; elle les prive au moins temporairement de l’accueil et de la gestation maternelle, et les place dans une situation susceptible d’offenses et de manipulations ultérieures.' (Intro n°6)
Le Père A. Mattheeuws rappelle 'le caractère illicite (immoral) des procréations médicalement assistées (PMA)'. 'Si les parents posent la question de la valeur de leur acte, gardons-nous de les juger. Mais par contre, il convient d’être vrai et ne pas cacher le caractère illicite de ce qu’ils ont fait, parfois de bonne foi. Éclairer la conscience avec délicatesse et amour, c’est toujours respecter la dignité d’autrui'.
Les parents n'ont pas un droit absolu sur leurs 'enfants embryonnaires', en revanche ils en sont responsables. Même si certains Etats proposent de défaire juridiquement cette responsabilité parentale, les couples ne peuvent pas 'moralement signer une décharge totale des embryons issus de leur corps et de leurs personnes' et s'en décharger comme des 'objets'. Les parents ont des décisions à prendre quant à l'avenir de leur 'enfant embryonnaire', 'ils ne peuvent pas se débarrasser de la responsabilité qu'ils ont prise en concevant ces embryons, même avec l'aide d'un médecin'.
Les couples qui recourent à la PMA doivent prendre conscience du statut et de la dignité de ces 'enfants embryonnaires congelés'. Ils doivent tout faire pour les respecter et leur donner la possibilité de continuer à vivre en leur rendant la dimension du temps, en les sortant de leur état congelé et en n'en faisant pas des matériaux de recherche.
Le Père Mattheeuws ne pense pas qu'il y ait 'une obligation morale' pour les couples à implanter dans l'utérus maternel tous les embryons créés en vue de les mettre au monde mais il les appelle à accomplir 'au mieux' leur responsabilité d’engendrement en les délivrant de leur 'prison de froid'.
Aux Etats-Unis, on dénombre 400 000 embryons congelés dont 11 000 surnuméraires ne feraient plus l’objet d’un projet parental. En France, ils seraient 80 000. En Belgique, 24 000.
Peut-on alors envisager 'l'adoption' des embryon congelés ?
Pour certains, adopter des enfants embryonnaires ajouterait 'une pièce au puzzle complexe et aberrant d’un système qui ne respecte pas l’origine de la vie humaine'. D’autres pensent 'qu’une adoption massive et visible de ces enfants embryonnaires témoignerait du respect qu’on leur doit et favoriserait à long terme une prise de conscience du mal qui leur a été fait, et donc du caractère mortifère de ces diverses techniques'. D’autres arguments sont à considérer : l’accord commun des époux, le statut du corps de la femme, le droit de l’embryon à être conçu, porté et mis au monde par sa mère et l’amour de ses parents...
L'adoption d'embryons congelés peut prendre deux formes : le 'sauvetage d'embryon', s'il s'agit, pour une femme, de mettre simplement l'embryon au monde, ou 'l'adoption d'embryon' s'il s'agit, pour un couple, d'accueillir l'embryon, une fois né, au sein de sa famille.
Pour le Père Mattheeuws : 'l’adoption-gestation ne [me] semble pas un moyen respectueux. Elle ne rejoint pas la perfection d’un acte moralement bon. L’intention est généreuse, mais l’objet de l’acte contredit le respect qui est du à tout être humain, particulièrement à la femme' car il y a une 'unité insécable' entre la conception et la gestation."
>> à suivre
* Zenit a fait le choix de diffuser cet interview en quatre volets qui feront l'objet de deux articles dans la revue de presse de Genethique.
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Vendre ses organes en toute légalité?
"Des médecins américains militent pour un commerce régulé des parties du corps, déjà légal en Iran. C'est le seul moyen, plaident-ils, de remédier à la pénurie des donneurs et au marché noir. Et pourquoi pas en Suisse ?"
"Pour pallier le manque de donneurs d'organes, les Etats-Unis songent à autoriser le commerce des viscères humaines en chargeant une agence gouvernementale de réguler ce nouveau marché financier. Les deux principaux auteurs de l'initiative, Eli et Amy Friedman, sont médecins, le premier à l'Université de l'Etat de New York, l'autre à celle de Yale. Ils viennent de relancer le récurrent débat sur ce sujet dans la revue Kidney International. En 2004, le Congrès américain avait déjà refusé un projet de libéralisation de la vente d'organes, au motif qu'il s'agissait d'un 'viol pur et simple de la dignité humaine'.
Le lobby de la libéralisation constate que les efforts entrepris pour encourager les dons ont failli. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: officiellement, 65000 personnes patientent sur une liste d'attente aux Etats-Unis, et, chaque année, plus de 3000 meurent faute d'avoir trouvé un greffon. Certaines sources mentionnent des chiffres encore plus imposants: il y aurait ainsi près de 400000 Américains désespérant de recevoir un nouveau rein. En Suisse, un millier de personnes figurent sur liste d'attente; une quarantaine sont décédées l'année dernière avant d'avoir pu être greffées. Malgré cela, le gouvernement helvétique tient à maintenir la gratuité du don d'organes - principe expressément stipulé par la loi sur les transplantations. En France, 10000 personnes attendent un nouveau rein, et seul un tiers d'entre eux trouverait un donneur. La pénurie d'organes serait responsable de 400 décès prématurés par année en Grande-Bretagne.
La loi américaine de 1984 interdit la vente d'organes humains. Elle punit de 50000 dollars d'amende et de 5 ans de prison tout contrevenant. Le désespoir des patients a pourtant permis la mise en place d'un marché noir, en pleine expansion depuis les années 1980. Un corps humain est actuellement estimé à 220000 dollars. En 2003, le Prix Nobel d'économie Gary Becker a calculé le prix du marché d'un rein pour un Américain moyen: 45000 dollars. Le même organe en coûte 20000 de moins en Chine, où l'on peut aussi acheter un foie pour 40000 dollars et une cornée pour 5000 dollars. Le tourisme de la transplantation toucherait une dizaine de pays, selon des rapports établis par les ONG Amnesty International et Organs Watch: Brésil, Bulgarie, Haïti, Inde, Mexique, Moldavie, Mozambique, Pakistan, Paraguay, Pérou, Roumanie, Salvador et Turquie. Des milliers de greffes illégales seraient ainsi effectuées chaque année au profit de riches clients.
Les Suisses trempent-ils dans ce commerce? 'Il n'y a pas de marché noir à l'intérieur du pays, c'est certain. Notre organisation hospitalière ne le permet pas', souligne Dominique Belli, médecin-chef aux Hôpitaux cantonaux universitaires genevois (HUG). Mais on ne peut pas exclure que des patients n'ayant pas encore trouvé de greffon se rendent à l'étranger pour se donner une deuxième chance. Certains pays sont plus laxistes: 'La vente d'organes est déjà autorisée en Iran', déclare Conrad Müller, directeur de Swisstransplant.
(...)
Pour le Dr Dominique Belli, la solution ne se trouve pas dans la création d'un marché financier: 'Le problème serait résolu si toutes les personnes qui pouvaient donner donnaient.' Les sondages montrent que 8 Suisses sur 10 ont une opinion positive sur le don d'organes, mais seule une personne sur dix détient une carte de donneur.
Dans les petits hôpitaux, il arrive que l'infrastructure manque pour effectuer les prélèvements. Des greffons sont ainsi perdus. 'Avec une loi semblable à la nôtre, l'Espagne compte trois fois plus de donneurs que la Suisse, parce que le gouvernement injecte chaque année des millions d'euros dans les établissements hospitaliers', explique le Dr Belli."
Source :
Article de Francesca Sacco
© Le Temps, 2006. Droits de reproduction et de diffusion réservés
"Pour pallier le manque de donneurs d'organes, les Etats-Unis songent à autoriser le commerce des viscères humaines en chargeant une agence gouvernementale de réguler ce nouveau marché financier. Les deux principaux auteurs de l'initiative, Eli et Amy Friedman, sont médecins, le premier à l'Université de l'Etat de New York, l'autre à celle de Yale. Ils viennent de relancer le récurrent débat sur ce sujet dans la revue Kidney International. En 2004, le Congrès américain avait déjà refusé un projet de libéralisation de la vente d'organes, au motif qu'il s'agissait d'un 'viol pur et simple de la dignité humaine'.
Le lobby de la libéralisation constate que les efforts entrepris pour encourager les dons ont failli. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: officiellement, 65000 personnes patientent sur une liste d'attente aux Etats-Unis, et, chaque année, plus de 3000 meurent faute d'avoir trouvé un greffon. Certaines sources mentionnent des chiffres encore plus imposants: il y aurait ainsi près de 400000 Américains désespérant de recevoir un nouveau rein. En Suisse, un millier de personnes figurent sur liste d'attente; une quarantaine sont décédées l'année dernière avant d'avoir pu être greffées. Malgré cela, le gouvernement helvétique tient à maintenir la gratuité du don d'organes - principe expressément stipulé par la loi sur les transplantations. En France, 10000 personnes attendent un nouveau rein, et seul un tiers d'entre eux trouverait un donneur. La pénurie d'organes serait responsable de 400 décès prématurés par année en Grande-Bretagne.
La loi américaine de 1984 interdit la vente d'organes humains. Elle punit de 50000 dollars d'amende et de 5 ans de prison tout contrevenant. Le désespoir des patients a pourtant permis la mise en place d'un marché noir, en pleine expansion depuis les années 1980. Un corps humain est actuellement estimé à 220000 dollars. En 2003, le Prix Nobel d'économie Gary Becker a calculé le prix du marché d'un rein pour un Américain moyen: 45000 dollars. Le même organe en coûte 20000 de moins en Chine, où l'on peut aussi acheter un foie pour 40000 dollars et une cornée pour 5000 dollars. Le tourisme de la transplantation toucherait une dizaine de pays, selon des rapports établis par les ONG Amnesty International et Organs Watch: Brésil, Bulgarie, Haïti, Inde, Mexique, Moldavie, Mozambique, Pakistan, Paraguay, Pérou, Roumanie, Salvador et Turquie. Des milliers de greffes illégales seraient ainsi effectuées chaque année au profit de riches clients.
Les Suisses trempent-ils dans ce commerce? 'Il n'y a pas de marché noir à l'intérieur du pays, c'est certain. Notre organisation hospitalière ne le permet pas', souligne Dominique Belli, médecin-chef aux Hôpitaux cantonaux universitaires genevois (HUG). Mais on ne peut pas exclure que des patients n'ayant pas encore trouvé de greffon se rendent à l'étranger pour se donner une deuxième chance. Certains pays sont plus laxistes: 'La vente d'organes est déjà autorisée en Iran', déclare Conrad Müller, directeur de Swisstransplant.
(...)
Pour le Dr Dominique Belli, la solution ne se trouve pas dans la création d'un marché financier: 'Le problème serait résolu si toutes les personnes qui pouvaient donner donnaient.' Les sondages montrent que 8 Suisses sur 10 ont une opinion positive sur le don d'organes, mais seule une personne sur dix détient une carte de donneur.
Dans les petits hôpitaux, il arrive que l'infrastructure manque pour effectuer les prélèvements. Des greffons sont ainsi perdus. 'Avec une loi semblable à la nôtre, l'Espagne compte trois fois plus de donneurs que la Suisse, parce que le gouvernement injecte chaque année des millions d'euros dans les établissements hospitaliers', explique le Dr Belli."
Source :
Article de Francesca Sacco
© Le Temps, 2006. Droits de reproduction et de diffusion réservés
Ile Maurice : la loi sur la transplantation, un pas de géant pour la chirurgie
"Inestimable quant à sa contribution à l’avancée de la médecine à Maurice, le Human Tissue (Removal, Preservation, and Transplant) Bill sera présenté en première lecture, aujourd’hui, à l’Assemblée nationale. Ainsi renaît l’espoir pour des malades dont la vie dépend d’une greffe du cœur ou du rein, comme par exemple, ceux souffrant d’insuffisance cardiaque chronique".
"Pour la profession médicale, il s’agit d’un pas de géant. Nombreux, en effet, sont les médecins faisant état de malades forcés à chercher un cœur ou une cornée à l’étranger faute de législation appropriée ici. 'Certains patients souffrant d’insuffisance cardiaque ne peuvent trouver leur salut dans la chirurgie classique. Vu que nous avons aujourd’hui la technicité, cette loi une fois votée, nous permettra de le faire chez nous', soutient ce chirurgien cardiaque. Il prévoit que plus d’une vingtaine de malades pourront bénéficier de la transplantation.
Si un cœur prélevé chez un donneur doit être transplanté chez le receveur dans un délai de quatre heures, ce chirurgien précise qu’il est possible de 'le faire dans au moins deux heures maintenant', à condition, bien entendu, que donneur et receveur soient du même groupe sanguin.
Il précise aussi que pour le don d’organes en cardiologie, ce sont le plus souvent des sujets de moins de 40 ans non-fumeurs. Ils ne doivent pas non plus être diabétiques ou présenter d’autres complications médicales. Une autre possibilité qui s’ouvre avec cette nouvelle législation est le prélèvement des valves cardiaques. 'Au lieu des valves mécaniques, nous allons pouvoir passer à une autre étape importante qui est le prélèvement des valves', fait remarquer le chirurgien cardiaque.
Contrairement aux cœurs, les valves se conservent pendant plus de six mois. Cependant, les autorités médicales doivent s’assurer que les valves soient conservées dans des conditions très strictes de stérilité.
Outre les patients cardiaques, ceux souffrant de problèmes rénaux trouveront leur compte avec cette loi. C’est ainsi que le président des Associations des cliniques privées, Patrick Chui Wang Cheong, se réjouit surtout pour ceux qui subissent des dialyses. 'Il est vrai que nous pratiquons déjà la transplantation rénale mais elle se faisait surtout entre frères et sœurs qui se portent volontaires. Mais les écueils existent. Or, cette loi offrira de multiples possibilités.'
Comme pour les reins, la transplantation de la cornée se pratiquait déjà à Maurice. Jusqu’ici, ceux souffrant d’un keratocône (déformation de la cornée) recevaient des organes de l’étranger, notamment du Sri Lanka, et ce, avec le concours du Lions Club. La nouvelle législation permettra le prélèvement sur une personne décédée à Maurice. Le projet de la banque des yeux s’inscrit dans ce contexte. Une cornée peut être préservée sur une période d’un mois maximum.
Autorisations indispensables
Les dispositions de la loi permettent aussi à une personne de faire un don d’organe –qu’il soit capable de se régénérer ou non – tant que deux médecins peuvent certifier que ce don ne risque pas de nuire à la santé du donneur.
Une personne peut également, avant de mourir, faire connaître son intention de donner ses organes. Pour ceux qui n’ont pas exprimé cette intention au préalable, un membre de la famille – femme, enfant ou un de ses héritiers – peut le faire. Dans le cas du décès d’un mineur, ce sont les parents qui devront donner l’aval pour le prélèvement des organes, que ce soit pour sauver une vie ou pour la recherche.
Le Human Tissue (Removal, Preservation, and Transplant) Bill met aussi l’accent sur les moyens de prévenir le trafic d’organes. Plusieurs garde-fous existent : certaines autorisations seront indispensables et plusieurs procédures devront être respectées avant que l’Organ and Tissue Transplant Board donne son aval. Ce comité sera constitué du Chief Medical Officer, qui sera le président, du représentant du bureau de l’Attorney General, de trois médecins spécialistes, de trois autres personnes recommandées par le ministre, entre autres.
De plus, le médecin ayant attesté le décès du donneur ne sera pas autorisé à effectuer le prélèvement. Une disposition de cette loi prévoit aussi que le ministre s’assure que l’essentiel de la loi soit vulgarisé auprès du public. Toute personne trouvée coupable d’infraction à cette loi risque une peine d’emprisonnement de quinze ans au maximum et une amende de Rs 500 000."
Source :
Article de Jane L. O’NEILL
www.servihoo.com
"Pour la profession médicale, il s’agit d’un pas de géant. Nombreux, en effet, sont les médecins faisant état de malades forcés à chercher un cœur ou une cornée à l’étranger faute de législation appropriée ici. 'Certains patients souffrant d’insuffisance cardiaque ne peuvent trouver leur salut dans la chirurgie classique. Vu que nous avons aujourd’hui la technicité, cette loi une fois votée, nous permettra de le faire chez nous', soutient ce chirurgien cardiaque. Il prévoit que plus d’une vingtaine de malades pourront bénéficier de la transplantation.
Si un cœur prélevé chez un donneur doit être transplanté chez le receveur dans un délai de quatre heures, ce chirurgien précise qu’il est possible de 'le faire dans au moins deux heures maintenant', à condition, bien entendu, que donneur et receveur soient du même groupe sanguin.
Il précise aussi que pour le don d’organes en cardiologie, ce sont le plus souvent des sujets de moins de 40 ans non-fumeurs. Ils ne doivent pas non plus être diabétiques ou présenter d’autres complications médicales. Une autre possibilité qui s’ouvre avec cette nouvelle législation est le prélèvement des valves cardiaques. 'Au lieu des valves mécaniques, nous allons pouvoir passer à une autre étape importante qui est le prélèvement des valves', fait remarquer le chirurgien cardiaque.
Contrairement aux cœurs, les valves se conservent pendant plus de six mois. Cependant, les autorités médicales doivent s’assurer que les valves soient conservées dans des conditions très strictes de stérilité.
Outre les patients cardiaques, ceux souffrant de problèmes rénaux trouveront leur compte avec cette loi. C’est ainsi que le président des Associations des cliniques privées, Patrick Chui Wang Cheong, se réjouit surtout pour ceux qui subissent des dialyses. 'Il est vrai que nous pratiquons déjà la transplantation rénale mais elle se faisait surtout entre frères et sœurs qui se portent volontaires. Mais les écueils existent. Or, cette loi offrira de multiples possibilités.'
Comme pour les reins, la transplantation de la cornée se pratiquait déjà à Maurice. Jusqu’ici, ceux souffrant d’un keratocône (déformation de la cornée) recevaient des organes de l’étranger, notamment du Sri Lanka, et ce, avec le concours du Lions Club. La nouvelle législation permettra le prélèvement sur une personne décédée à Maurice. Le projet de la banque des yeux s’inscrit dans ce contexte. Une cornée peut être préservée sur une période d’un mois maximum.
Autorisations indispensables
Les dispositions de la loi permettent aussi à une personne de faire un don d’organe –qu’il soit capable de se régénérer ou non – tant que deux médecins peuvent certifier que ce don ne risque pas de nuire à la santé du donneur.
Une personne peut également, avant de mourir, faire connaître son intention de donner ses organes. Pour ceux qui n’ont pas exprimé cette intention au préalable, un membre de la famille – femme, enfant ou un de ses héritiers – peut le faire. Dans le cas du décès d’un mineur, ce sont les parents qui devront donner l’aval pour le prélèvement des organes, que ce soit pour sauver une vie ou pour la recherche.
Le Human Tissue (Removal, Preservation, and Transplant) Bill met aussi l’accent sur les moyens de prévenir le trafic d’organes. Plusieurs garde-fous existent : certaines autorisations seront indispensables et plusieurs procédures devront être respectées avant que l’Organ and Tissue Transplant Board donne son aval. Ce comité sera constitué du Chief Medical Officer, qui sera le président, du représentant du bureau de l’Attorney General, de trois médecins spécialistes, de trois autres personnes recommandées par le ministre, entre autres.
De plus, le médecin ayant attesté le décès du donneur ne sera pas autorisé à effectuer le prélèvement. Une disposition de cette loi prévoit aussi que le ministre s’assure que l’essentiel de la loi soit vulgarisé auprès du public. Toute personne trouvée coupable d’infraction à cette loi risque une peine d’emprisonnement de quinze ans au maximum et une amende de Rs 500 000."
Source :
Article de Jane L. O’NEILL
www.servihoo.com
Chine : les pratiquants du Falun Gong : une source d’organes bon marché pour le marché noir
Les organes d'un pratiquant torturé à mort ont été excisés. Liu Yufeng, pratiquant de Falun Gong battu à mort. Photo : www.clearwisdom.net
"Ces dernières années, les marchés internationaux ont connu une pénurie extrême de vente et d’achat d’organes. En tant que pays le plus peuplé du monde appliquant la peine de mort, la Chine s’est mis à utiliser des injections mortelles pour que les organes des personnes exécutées ne puissent pas être donnés aux hôpitaux pour des transplantation d’organes.
Comme le trafic illégal d’organes de la Chine a été exposé internationalement, le Congrès des États-Unis a tenu de nombreuses audiences. La société internationale a demandé au Parti communiste chinois (PCC) qu’il suive la loi de 'l’utilisation des organes de la personne morte ou exécutée' de 1990. Cette loi stipule que les organes du criminel ne peuvent être obtenus que si la personne ou les parents de la personne ont donné la permission, ou si la dépouille n’est pas réclamée".
"Le prix des organes est élevé depuis de longues périodes de temps dû au manque de voies par lesquelles on peut obtenir des organes humains. Depuis que le PCC a ordonné au bureau 610, une branche spéciale établie pour persécuter les pratiquants du Falun Gong, de 'tuer les pratiquants du Falun Gong et de les considérer comme mort de suicide' et de 'ruiner leur réputation, les ruiner financièrement et les détruire physiquement' [paroles de Jiang Zemin, ancien chef d’État] les organes des pratiquants du Falun Gong qui ont été torturés à mort sont devenus une source de marchandise bon marché pour ce marché noir.
Les médecins et les vendeurs impliqués ont été dupés
Un connaisseur dans ce trafic a dit à La Grande Époque que les médecins et les trafiquants impliqués dans la vente d’organes de pratiquants avaient été informé que les organes provenaient de pratiquants de Falun Gong qui étaient 'morts d’une folie développée par la pratique' ou 'sont devenus malfaisants après avoir pratiqué, ont assassiné d’autres personnes et ont donc été condamnés à mort et tués par balle par les autorités'. Cela explique que les parties impliquées n’ont jamais trouvé de problème à cela et n’avaient pas non plus d’éthique à ce sujet. Parce que le camp de concentration de Sujiatun vend les organes à bas prix, les représentants internationaux du trafic d’organes essayent de trouver des moyens pour contacter et passer des marchés avec Sujiatun. Des Chinois d’outre-mer contactent eux aussi leur famille dans la ville de Shenyang dans l’espoir d’acheter un rein bon marché du camp de Sujiatun.
Certains travailleurs dans des hôpitaux et des systèmes de santé privés savent qu’il est possible d’acheter des organes de pratiquants du Falun Gong provenant du camp de concentration de Sujiatun, où les organes humains n’ont pas de traces d’injections mortelles. Un témoin oculaire prétend que les habitants du district de Sujiatun considèrent ce sujet [acheter des organes] tabou et sont très prudents. La personne moyenne là-bas ne soulèverait pas ce sujet.
Le four crématoire en pierre produit souvent de la fumée blanche
Le camp de concentration de Sujiatun est caché en étant entouré de beaucoup d’arbres. Un témoin oculaire a dit : 'Maintenant, certaines routes dans la ville de Shenyang sont bloquées et les véhicules n’ont pas le droit de passer. Il y a des barrages sur les routes semblables à ceux sur la route de Sujiatun. Une voiture quelconque n’a aucun moyen d’approcher le camp. Dans le but d’éviter la suspicion et les problèmes, nous sommes montés dans un camion qui transportait du charbon pour approcher de plus près le camp de concentration. Nous avons vu le crématorium du camp émettre de la fumée blanche. Personne n’était dans la zone et l’ambiance était très effrayante. Un habitant local m’a dit que chaque fois qu’on passait près de là, on voyait toujours de la fumée sortir du crématorium.'
Les dépouilles des prisonniers incinérés immédiatement après que les organes soient enlevés
Dans le passé, les médias internationaux ont révélé à la société internationale le vol secret d’organes humains en Chine. Les juges et les médecins du Bureau public de sécurité qui violaient la loi ont conspiré pour voler les organes des morts pour des transplantations et d’importants profits.
Souvent, les criminels chinois ne sont pas autorisés à contacter leur famille donc personne ne va réclamer le corps après l’exécution. De cette façon, les organes peuvent être enlevés et la dépouille rapidement incinérée. Le PCC requiert du personnel médical impliqué qu’il accomplisse les opérations chirurgicales secrètement et que leur véhicule d’opération ne puissent avoir aucun logo de l’hôpital. On interdit aussi aux médecins de porter des vêtements chirurgicaux sur les lieux d’exécution. De plus, des gardiens de sécurité surveillent leurs interventions de prélèvement d’organes et incinèrent le corps immédiatement après.
Le camp de Sujiatun est vraiment bondé mais le nombre de sa population est gardée secrète
En ce moment, Shenyang a de nombreux corps d’usines et hôpitaux privés qui achètent des organes humains pour les revendre sur le marché international. Le camp de concentration de Sujiatun a vu passer plus de 6.000 pratiquants du Falun Gong et a rassemblé quelques médecins pour des opérations de prélèvement d’organes. Dans le but d’éliminer des preuves éventuelles, les corps sont incinérés.
Une personne qui a travaillé au camp de concentration a dit que la charge de travail augmentait tout le temps. Les autorités y transfèrent continuellement des pratiquants et la prison est bondée et pleine au-delà de l’imagination. C’est clairement un endroit où une personne ne peut pas vivre, et voir cet endroit est insoutenable.
Avant cette révélation, l’anatomiste allemand Gunther von Hagens a choqué le monde avec son exposition Body Worlds, dans lequel étaient exposés beaucoup de cadavres plastinés provoquant d’intenses condamnations de la part d’organisations défendant les droits de l’homme. Les médias ont révélé que beaucoup des corps plastinés de Gunther von Hagen étaient des prisonniers exécutés venant de la Chine. Gunther von Hagen a aussi admis avoir reçu un corps avec une blessure par balle à la tête.
La Chine a en ce moment le plus grand commerce d’organes de tous les pays. Des organes en état de fonctionnement sont vendus à des hôpitaux ou à des patients, et des corps que l’on pouvait utiliser ont été donnés à Gunther von Hagens et l’Institut de plastination pour être convertis en spécimens préservés et utilisés dans la tournée de l’exposition Body Worlds.
Des organes de pratiquants du Falun Gong morts sont 'manquants'
Au milieu du mois de juin dernier, d’après un rapport fourni par des pratiquants du Falun Gong, des organes de pratiquants torturés à mort pendant leur emprisonnement ont été volés pour être transplantés.
D’après une investigation des familles, des trous sanglants et des marques de couteau ont été trouvés sur des corps de pratiquants du Falun Gong torturés à mort. Certains ont été autopsiés sans la permission des membres de leur famille et certains organes des victimes ont été excisés. Des informateurs ont révélé que des médecins du centre de désintoxication dans le district de Baiyun de la ville de Guangzhou ont ouvertement 'ordonné' à des bourreaux qui torturent les pratiquants du Falun Gong : 'ne les battez pas [sur la] taille, les reins peuvent être utilisés'.
Le 16 février 2001, Ren Pengwu, un homme de 33 ans pratiquant du Falun Gong à Harbin, a été arrêté pour avoir envoyé des documents révélant des contradictions dans l’affaire de l’auto-immolation. Il a été détenu au second centre de détention dans le canton de Hulan, province de Heilongjiang. Cinq jours après, au matin du 21 février, il est mort. Sans l’accord de sa famille, sous la guise de jugement légal, la police a excisé tous les organes du corps de Ren Pengqu, de l’œsophage aux organes génitaux avant d’incinérer le corps.
Yang Ruiyu était une femme employée du Bureau de gestion de la propriété du district de Taijiang dans la ville de Fuzhou. Le 19 juillet 2001, elle a été enlevée à son lieu de travail par le personnel de la sécurité publique. Elle est morte trois jours plus tard d’abus lors de la détention. Le corps a été envoyé sous escorte policière jusqu’au crématorium. Son mari et à sa fille ont eu l’interdiction de s’approcher du corps. D’après des témoins, il y avait un trou creux d’à peu près la taille d’un poing sur le corps de Yuang Ruiyu.
Le site Internet de Falun Gong vraiesagesse.net a appelé à la communauté internationale de prêter urgemment attention aux cas de vols d’organes de pratiquants du Falun Gong chinois. Il a aussi appelé aux parents des victimes et aux personnes dévouées au sein de la justice de conserver l’archivage de toutes les preuves d’individus et d’organisations impliqués dans ces crimes pour des procès futurs."
Source :
© 2005 - 2006 La Grande Époque/Epoch Times
Article de Ji Da
La Grande Époque
Belgique : un Durbuysien qui a du coeur
Rudy Aleotti de Petit-Han a fondé une ASBL pour sensibiliser le citoyen au don d'organes. ASDOR tente aussi de soutenir les greffés et patients du coeur. Via diverses activités, tel un spectacle théâtral le 1er avril.
"L'histoire de Rudy Aleotti, 37 ans, n'est pas banale. Restaurateur à Durbuy, marié et père de famille, il a tout pour être heureux. Sa vie bascule en 2004 lorsque son médecin lui annonce qu'il est atteint de cardiomyopathie hypertrophique, une maladie qui provoque le vieillissement prématuré du coeur. 'A 35 ans, j'avais le coeur d'un homme de 80 ans, raconte-t-il. La transplantation était ma seule chance de survie'."
Aucune association
"Le Durbuysien, inquiet, tente d'en savoir plus sur les greffes d'organes. En surfant sur le net, il découvre qu'aucune association n'existe dans la partie francophone du pays. Il décide alors d'en créer une. L'ASBL ASDOR (Association de sensibilisation pour les donneurs d'organes et les receveurs) était née.
Le 9 décembre 2005, l'attente prend fin pour Rudy. La transplantation se déroule parfaitement.
Après une convalescence de quelques semaines, le Durbuysien est à nouveau en pleine forme, prêt à se consacrer pleinement à l'association qu'il a créée. La sensibilisation du citoyen au don d'organes n'est pas le seul objectif poursuivi. ASDOR entend, par ailleurs, soutenir moralement les greffés et les patients en attente d'une greffe, mais également développer des liens d'amitié et d'entraide entre eux. 'L'occasion m'a déjà été offerte de soutenir deux familles, dans les communes de Durbuy et d'Erezée. J'ai répondu aux nombreuses questions que les patients et leur entourage se posaient.'
Des contacts ont été pris avec les administrations communales pour qu'une information, claire et précise, soit donnée, via des affiches et des dépliants, aux citoyens qui renouvellent leur carte d'identité. 'Je ne veux, évidemment, forcer personne à remplir une déclaration de donneur, mais simplement permettre au plus grand nombre d'être informé correctement', se défend-il.
Infatigable, Rudy se rend dans les écoles et les hôpitaux. Il organise, par ailleurs, diverses activités pour récolter de l'argent. Le prochain rendez-vous ? Un spectacle présenté par le théâtre de la Vie en rose, le 1er avril à Barvaux. Qu'on se le dise..."
Source :
Article de Nadia Lallemant
© La Libre Belgique 2006
Chine : Camp de concentration secret révélé
Dans ce camp, les organes des cadavres seraient soutirés pour le trafic
Un ex-journaliste chinois qui a travaillé pour une agence japonaise de nouvelle raconte à La Grande Époque les résultats de son enquête sur un camp de concentration secret en Chine. Son identité ne peut être révélée pour des raisons de sécurité.
"Les organes humains seraient prélevés des cadavres, et les dépouilles brûlées sur les lieux, dans un camp de concentration secret qui existerait dans le nord-est de la Chine, à Shenyang. Au moins 6000 personnes y seraient détenues. Jamais un prisonnier n’en sortirait vivant. C’est ce qu’affirme un journaliste chinois qui s’est récemment exilé aux États-Unis.
Dans une entrevue avec La Grande Époque, l’ancien correspondant en Chine pour une station de télévision japonaise a parlé d’un camp secret construit spécialement pour persécuter les pratiquants de Falun Gong. Il a demandé de conserver l’anonymat pour des raisons de sécurité, craignant des représailles du régime autoritaire de Beijing."
"Le camp secret de Sujiatun, selon le journaliste, est situé au nord-est de la Chine dans la ville de Shenyang, province de Liaoning, près du camp de travaux forcés Masanjia, reconnu pour ses méthodes de tortures brutales.
Sujitatun est différent des autres camps de travaux forcés bien connus, comme Masanjia, puisqu’il est complètement isolé de l’extérieur, selon le journaliste. 'D’une certaine façon, c’est une prison secrète. Pendant trois jours, je n’ai vu aucune voiture entrer ou sortir, ni personne en uniforme. Les murs sont de trois mètres de haut, faits de briques rouges. Il y a des barbelés au-dessus, des slogans sur le mur ressemblent à ceux de la Révolution culturelle, mais les mots ne sont plus vraiment lisibles aujourd’hui', décrit-il.
Le fait qu’il n’y ait aucun va-et-vient empêche les fuites d’informations hors de Sujiatun. Dans les autres camps, les gens peuvent être transférés d’un camp à un autre et les informations peuvent circuler de bouche à oreille, explique-t-il.
Il a mentionné que la plupart des pratiquants de Falun Gong qui ont été incarcérés dans d’autres camps dans le nord-est de la Chine, comme celui de Masanjia, ont été transférés dans le camp secret de Sujiatun.
Le journaliste avance que plus de 6000 pratiquants de Falun Gong y sont détenus et que ceux qui y périssent se font soutirer leurs organes pour le trafic.
'En bout de ligne, les pratiquants de Falun Gong sont tués pour leurs organes, ceux-ci sont envoyés vers différents établissements médicaux', a-t-il affirmé.
Trafic d’organes : très lucratif en Chine
'Présentement, la vente d’organes est une industrie très profitable en Chine', dit-il. 'Plusieurs patients qui sont décédés sur la table d’opération se sont fait subtiliser leurs organes. Personne n’enquête là-dessus et même les médecins sont impliqués dans ce trafic. Ils ne trouvent pas suffisamment de dépouilles à travers les exécutions, par contre, il n'y a pas de corps qui ne soient plus disponibles que ceux des pratiquants [de Falun Gong] pour faire ce trafic.'
Plusieurs rapports indiquent que les autorités chinoises ont recours à ce genre de pratique. Le vice-ministre chinois de la santé, Huang Jiefu, avait déjà avoué en décembre dernier que 95 pour cent des organes prélevés en Chine venaient de prisonniers exécutés.
Pour les étrangers qui se rendent en Chine pour une transplantation, les prix sont beaucoup plus bas que dans d’autres pays.
Le site Internet Falun Dafa InfoCenter indique qu’en date du 9 mars 2006, 2840 pratiquants de Falun Gong sont morts de diverses persécutions appliquées par le Parti communiste chinois, lui, qui a déclaré la pratique de méditation illégale en juillet 1999. Plusieurs de ces meurtres sont survenus dans le nord-est de la Chine, dont 341 cas documentés dans la province de Liaoning.
Certaines descriptions des personnes décédées indiquent que les organes internes ont été soutirés pour être vendus.
Par exemple, M. Zuo Zhigang, qui travaillait pour une compagnie Internet dans la ville de Shijiazhuang, province de Hebei, a été torturé à mort le 30 mai 2001. Il avait deux larges incisions dans le bas de son dos.
Dans les laogai
'C’est un fait connu de tous que chaque régime totalitaire doit mettre sur pied un mécanisme pour supporter son régime', a dit Harry Wu, fondateur du Laogai Research Foundation et lui-même survivant du système de laogai (camp de travail forcé) en Chine. 'Staline avait besoin du goulag. L’Allemagne d’Hitler avait besoin de l’Holocauste. Il est certain que la Chine a son système, le système de laogai, qui est similaire au goulag soviétique', ajoute-t-il. Laogai Research Foundation est une organisation sans but lucratif, située aux États-Unis, qui récolte et compile de l’information à propos de la vie en camps de travaux forcés en Chine.
M. Wu a dit que, selon des documents secrets chinois, la pratique du trafic d’organes en Chine date de 1984, bien qu’il affirme qu’elle existait aussi avant.
'Je suis extrêmement scandalisé par la violence de style nazi du Parti communiste chinois', a déclaré pour sa part Charles Lee. Ce citoyen américain a été libéré dernièrement d’un camp de travaux forcés en Chine après y avoir passé trois années. Il avait été incarcéré pour avoir tenté de détourner les signaux de télévision en Chine afin d’exposer les abus subis par les pratiquants de Falun Gong.
Un fonctionnaire du Département d’État américain n’avait pas de commentaire particulier à faire au sujet des allégations du camp de concentration secret, mais il a fait référence au rapport sur les droits humains en Chine, publié par son département. Le rapport indique que des fonctionnaires chinois ont confirmé la vente d’organes de prisonniers exécutés et mentionne aussi les abus en détention contre les pratiquants de Falun Gong."
Source :
Article de Brian Marple
La Grande Époque
© 2005 - 2006 La Grande Époque/Epoch Times
USA: Researchers set to begin brain stem cell trial
Experiment aimed at halting progression of fatal genetic disease in kids
PORTLAND, Oregon - "Oregon researchers are set to begin the first clinical trial in the nation using fetal stem cells to treat infants and children suffering from a rare and fatal brain disease.
The stem cells will be injected into the brain in an effort to halt the progress of the genetic disorder called Batten disease that leaves its victims blind, speechless and paralyzed before they die.
Researchers note the cells are taken from fetal tissue - not from developing embryos."
"StemCells Inc. of Palo Alto, California, announced last October that it received clearance from the Food and Drug Administration to begin a human trial for its proprietary fetal stem cell product.
Oregon Health & Science University, which will conduct the clinical trial, emphasized it will be used only to determine whether the product is safe.
'While the preclinical research in the laboratory and in animals is promising, it is important to note that this is a safety trial and, to our knowledge, purified neural stem cell transplantation has never been done before,' said Dr. Robert Steiner, vice chairman of pediatric research at OHSU and the lead investigator in the study.
Fully formed brain cells have been transplanted to treat Parkinson's disease patients and stroke victims but this is the first trial involving immature neural cells still capable of transforming themselves into different kinds of brain cells.
Once patients are found for the trial, a pediatric surgeon will drill holes in the child's skull to insert a needle to inject the fetal stem cells directly into the brain, Steiner said.
No biopsies or invasive testing will be done following the injections, he said.
'But we will be following the patients clinically - their motor skills, development, language skills - to see if the use of these cells might actually have an impact on the course of the disease,' Steiner said.
Batten disease is named for the British pediatrician who first described it in 1903. Research has since determined it is caused by mutations in the genes responsible for teaching the body how to make certain enzymes that affect brain function.
Without these enzymes, material builds up inside brain cells that cause a progressive decline in mental and motor function, blindness, seizures and early death.
Steiner said doctors estimate less than one in 100,000 children are affected.
One potential candidate for the trial is Daniel Kerner of Orange County, California, the 6-year-old son of Joanna and Marcus Kerner, who were featured last month on the CBS news magazine '60 Minutes'."
© Copyright 2006 The Associated Press. All rights reserved.
Source:
www.msnbc.msn.com
Law case in the US: Colavito versus New York Organ Donor Network
"Colavito versus New York Organ Donor Network is a case to watch. The plaintiff Robert Colavito suffered from end-stage kidney failure. When his good friend, Peter Lucia, died in New York from intra-cranial bleeding, his widow decided to donate Peter's kidneys to Robert. One of Peter's kidneys was flown to Florida, where Robert was waiting for its implantation. While Robert was being prepped for surgery, the docs discovered that the kidney had been irreparably damaged, and was unusable. When the doctors called the New York Organ Donor Network to ask for delivery of the second kidney, they were told that it had already been implanted in someone else.
Robert sued the Organ Donor Network, its officials, the New York Hospital, and the doctors who allegedly implanted the second kidney into someone else for fraud and conversion. The fraud claims have been dismissed, but what's interesting is the conversion claims (claims that someone exerted unauthorized use or control of someone else's property).
The district court dismissed the entire case, holding that NY public policy prohibits a cause of action for conversion because policy does not allow for a property interest in human corpses.
The Second Circuit, in fairly extensive 2-1 decision, has essentially held that it is not in the position to decide whether New York Law will recognize that Robert Colavito had a property interest in the kidney. It has, thus, certified the question to the New York Court of Appeals. Assuming the Court of Appeals takes the case (it usually does on certified questions) it will have to decide whether New York's Public Health Law 'vests the intended recipient of a directed organ donation with rights that can be vindicated in a private party's lawsuit.'
The decision reveals two interesting facts about the case. First, the litigation revealed that the kidney that Robert did not get turned out to be unusable (it was not implanted in someone else). Second, the donor's family is also suing for fraud, battery, and conversion in the New York State Courts."
Source:
Article by Alicia Ouellette
Blog.bioethics.net
Robert sued the Organ Donor Network, its officials, the New York Hospital, and the doctors who allegedly implanted the second kidney into someone else for fraud and conversion. The fraud claims have been dismissed, but what's interesting is the conversion claims (claims that someone exerted unauthorized use or control of someone else's property).
The district court dismissed the entire case, holding that NY public policy prohibits a cause of action for conversion because policy does not allow for a property interest in human corpses.
The Second Circuit, in fairly extensive 2-1 decision, has essentially held that it is not in the position to decide whether New York Law will recognize that Robert Colavito had a property interest in the kidney. It has, thus, certified the question to the New York Court of Appeals. Assuming the Court of Appeals takes the case (it usually does on certified questions) it will have to decide whether New York's Public Health Law 'vests the intended recipient of a directed organ donation with rights that can be vindicated in a private party's lawsuit.'
The decision reveals two interesting facts about the case. First, the litigation revealed that the kidney that Robert did not get turned out to be unusable (it was not implanted in someone else). Second, the donor's family is also suing for fraud, battery, and conversion in the New York State Courts."
Source:
Article by Alicia Ouellette
Blog.bioethics.net
Californie : coup de frein pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires / embryonic stem cell research in California
"En novembre 2004, les électeurs californiens avaient approuvé à 59% la création de l'Institut pour la Médecine Régénératrice (IRM). Cet établissement, destiné à soutenir les recherches sur les cellules souches embryonnaires, devait être financé par l'État, à hauteur de trois milliards de dollars pendant 10 ans. Or sa création est suspendue jusqu'à l'issue d'un procès qui se tient cette semaine à San Francisco.
Alors que George Bush a décidé de limiter les fonds publics alloués à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, le gouverneur républicain californien, Arnold Schwarzenegger soutient la création de l'IRM et s'apprêtait à injecter des sommes considérables dans ce domaine.
Plusieurs associations pro-vie ainsi que des associations de contribuables viennent de déposer des plaintes en justice estimant que le projet de l'IRM est anticonstitutionnel car il attribue de l'argent public à une entité indépendante de l'État.
La décision du tribunal devrait être connue la semaine prochaine mais il est fort probable que le cas aille en appel, voire jusqu'à la Cour suprême".
© genethique.org
Source :
Le Nouvel Observateur (Cécile Dumas)
==> Embryonic stem cell research:
"HAYWARD, Calif. (AP) — The financial future of California's $ 3 billion human embryonic stem cell research institute went on trial Monday as taxpayer groups tried to block the state-funded research."
==> Read this press article in USA Today (posted 02/27/2006): click here.
==> Stem cell research at UCSF University (University of San Fransisco, California, USA) : click here.
Alors que George Bush a décidé de limiter les fonds publics alloués à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, le gouverneur républicain californien, Arnold Schwarzenegger soutient la création de l'IRM et s'apprêtait à injecter des sommes considérables dans ce domaine.
Plusieurs associations pro-vie ainsi que des associations de contribuables viennent de déposer des plaintes en justice estimant que le projet de l'IRM est anticonstitutionnel car il attribue de l'argent public à une entité indépendante de l'État.
La décision du tribunal devrait être connue la semaine prochaine mais il est fort probable que le cas aille en appel, voire jusqu'à la Cour suprême".
© genethique.org
Source :
Le Nouvel Observateur (Cécile Dumas)
Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.
==> Embryonic stem cell research:
Court weighs $ 3 billion Calif. stem cell agency's future:
"HAYWARD, Calif. (AP) — The financial future of California's $ 3 billion human embryonic stem cell research institute went on trial Monday as taxpayer groups tried to block the state-funded research."
==> Read this press article in USA Today (posted 02/27/2006): click here.
==> Stem cell research at UCSF University (University of San Fransisco, California, USA) : click here.
Inscription à :
Articles (Atom)