Dans ce camp, les organes des cadavres seraient soutirés pour le trafic
Un ex-journaliste chinois qui a travaillé pour une agence japonaise de nouvelle raconte à La Grande Époque les résultats de son enquête sur un camp de concentration secret en Chine. Son identité ne peut être révélée pour des raisons de sécurité.
"Les organes humains seraient prélevés des cadavres, et les dépouilles brûlées sur les lieux, dans un camp de concentration secret qui existerait dans le nord-est de la Chine, à Shenyang. Au moins 6000 personnes y seraient détenues. Jamais un prisonnier n’en sortirait vivant. C’est ce qu’affirme un journaliste chinois qui s’est récemment exilé aux États-Unis.
Dans une entrevue avec La Grande Époque, l’ancien correspondant en Chine pour une station de télévision japonaise a parlé d’un camp secret construit spécialement pour persécuter les pratiquants de Falun Gong. Il a demandé de conserver l’anonymat pour des raisons de sécurité, craignant des représailles du régime autoritaire de Beijing."
"Le camp secret de Sujiatun, selon le journaliste, est situé au nord-est de la Chine dans la ville de Shenyang, province de Liaoning, près du camp de travaux forcés Masanjia, reconnu pour ses méthodes de tortures brutales.
Sujitatun est différent des autres camps de travaux forcés bien connus, comme Masanjia, puisqu’il est complètement isolé de l’extérieur, selon le journaliste. 'D’une certaine façon, c’est une prison secrète. Pendant trois jours, je n’ai vu aucune voiture entrer ou sortir, ni personne en uniforme. Les murs sont de trois mètres de haut, faits de briques rouges. Il y a des barbelés au-dessus, des slogans sur le mur ressemblent à ceux de la Révolution culturelle, mais les mots ne sont plus vraiment lisibles aujourd’hui', décrit-il.
Le fait qu’il n’y ait aucun va-et-vient empêche les fuites d’informations hors de Sujiatun. Dans les autres camps, les gens peuvent être transférés d’un camp à un autre et les informations peuvent circuler de bouche à oreille, explique-t-il.
Il a mentionné que la plupart des pratiquants de Falun Gong qui ont été incarcérés dans d’autres camps dans le nord-est de la Chine, comme celui de Masanjia, ont été transférés dans le camp secret de Sujiatun.
Le journaliste avance que plus de 6000 pratiquants de Falun Gong y sont détenus et que ceux qui y périssent se font soutirer leurs organes pour le trafic.
'En bout de ligne, les pratiquants de Falun Gong sont tués pour leurs organes, ceux-ci sont envoyés vers différents établissements médicaux', a-t-il affirmé.
Trafic d’organes : très lucratif en Chine
'Présentement, la vente d’organes est une industrie très profitable en Chine', dit-il. 'Plusieurs patients qui sont décédés sur la table d’opération se sont fait subtiliser leurs organes. Personne n’enquête là-dessus et même les médecins sont impliqués dans ce trafic. Ils ne trouvent pas suffisamment de dépouilles à travers les exécutions, par contre, il n'y a pas de corps qui ne soient plus disponibles que ceux des pratiquants [de Falun Gong] pour faire ce trafic.'
Plusieurs rapports indiquent que les autorités chinoises ont recours à ce genre de pratique. Le vice-ministre chinois de la santé, Huang Jiefu, avait déjà avoué en décembre dernier que 95 pour cent des organes prélevés en Chine venaient de prisonniers exécutés.
Pour les étrangers qui se rendent en Chine pour une transplantation, les prix sont beaucoup plus bas que dans d’autres pays.
Le site Internet Falun Dafa InfoCenter indique qu’en date du 9 mars 2006, 2840 pratiquants de Falun Gong sont morts de diverses persécutions appliquées par le Parti communiste chinois, lui, qui a déclaré la pratique de méditation illégale en juillet 1999. Plusieurs de ces meurtres sont survenus dans le nord-est de la Chine, dont 341 cas documentés dans la province de Liaoning.
Certaines descriptions des personnes décédées indiquent que les organes internes ont été soutirés pour être vendus.
Par exemple, M. Zuo Zhigang, qui travaillait pour une compagnie Internet dans la ville de Shijiazhuang, province de Hebei, a été torturé à mort le 30 mai 2001. Il avait deux larges incisions dans le bas de son dos.
Dans les laogai
'C’est un fait connu de tous que chaque régime totalitaire doit mettre sur pied un mécanisme pour supporter son régime', a dit Harry Wu, fondateur du Laogai Research Foundation et lui-même survivant du système de laogai (camp de travail forcé) en Chine. 'Staline avait besoin du goulag. L’Allemagne d’Hitler avait besoin de l’Holocauste. Il est certain que la Chine a son système, le système de laogai, qui est similaire au goulag soviétique', ajoute-t-il. Laogai Research Foundation est une organisation sans but lucratif, située aux États-Unis, qui récolte et compile de l’information à propos de la vie en camps de travaux forcés en Chine.
M. Wu a dit que, selon des documents secrets chinois, la pratique du trafic d’organes en Chine date de 1984, bien qu’il affirme qu’elle existait aussi avant.
'Je suis extrêmement scandalisé par la violence de style nazi du Parti communiste chinois', a déclaré pour sa part Charles Lee. Ce citoyen américain a été libéré dernièrement d’un camp de travaux forcés en Chine après y avoir passé trois années. Il avait été incarcéré pour avoir tenté de détourner les signaux de télévision en Chine afin d’exposer les abus subis par les pratiquants de Falun Gong.
Un fonctionnaire du Département d’État américain n’avait pas de commentaire particulier à faire au sujet des allégations du camp de concentration secret, mais il a fait référence au rapport sur les droits humains en Chine, publié par son département. Le rapport indique que des fonctionnaires chinois ont confirmé la vente d’organes de prisonniers exécutés et mentionne aussi les abus en détention contre les pratiquants de Falun Gong."
Source :
Article de Brian Marple
La Grande Époque
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