"Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé qu'il souhaitait que le consentement ou le refus de don d'organes soit inscrit sur la carte Vitale.
Il explique : 'aujourd'hui, la loi dit qu'automatiquement vous êtes présumé donneur. Même si nul n'est censé ignorer la loi, il est bien de (le) confirmer avec l'inscription sur la carte Vitale'."
Source :
© genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Libération 31/03/06 - La Croix 31/03/06
L'avis d'une élève infirmière :
"Je suis inquiète d'apprendre par les médias que l'on va bientôt devoir informer de son accord ou de son refus d'être donneur d'organes lors de l'acquisition de la carte vitale, ou qu'en tout cas cette décision figurera une fois pour toute sur notre carte vitale. Une de mes inquiétudes réside dans le fait que certains prendront leur décision sans en parler vraiment avec leur famille, qui ne sera pas au courant de leur choix. D'autre part, qu'en est-il des jeunes, des mineurs ? Je doute qu'ils aient la maturité pour faire un choix éclairé, sans être sous influence. D'ailleurs, la même chose vaut pour le grand public. La pression pour obtenir des organes est énorme, cela est sans doute un bien, mais... Car à mon sens il reste un 'mais'...
Enfin, ce qui me préoccupe énormément, c'est le fait que si en cours de vie une personne décide de changer de choix à ce sujet, rien ne prouve que le changement sera bien pris en compte. Quand on fait un changement (d'adresse ou autre) auprès d'EDF, par ex., la facture suivante nous permet toujours de voir que le nécessaire a été fait. Qu'en sera-t-il pour le don ? La 'facture suivante' a de fortes chances d'être le jour du prélèvement... En cas d'erreur, ou de non modification, comment le prouver, rien ne peut empêcher l'erreur d'être commise. Je doute que la sécurité sociale prenne le temps de répondre à chacun pour leur confirmer que la modification a bien été prise en compte. Cela suppose un immense effort logistique et administratif.
Je pense qu'il est bon que chacun se pose la question de savoir ce qu'il souhaiterait à ce moment-là, mais chacun devrait communiquer son choix quand il se sent prêt à le faire. Même s'il y a des groupes de discussion sur ce sujet qui peuvent se former pour renseigner les gens, je doute de leur capacité à rester neutre. La neutralité sur un tel sujet me paraît impossible. Comment un médecin qui est pour le don d'organes va-t-il soigner un patient qui est contre ? Aussi bien que si le patient avait été pour, je l'espère...D'autre part, qui est contre le don ne doit pas s'attendre à recevoir un organe en cas de besoin. Cela semble équitable, certes. Je pense que cette décision va soulever beaucoup de questions, qui pour le moment restent en suspens..."
Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.
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