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Belgique : un texte pour relancer le don d'organes

Conséquence du succès des transplantations, la Belgique est confrontée à une pénurie importante d'organes. Rudy Demotte veut optimaliser les prélèvements.


"Mercredi, le conseil des ministres a approuvé un projet de loi sur le don et la transplantation d'organes. Outre de réaffirmer le caractère gratuit, anonyme et altruiste du don d'organe, le texte modifie la loi de 1986 en raison des évolutions intervenues en 20 ans en matière de chirurgie des transplantations. Le projet soumis par le ministre de la Santé publique, Rudy Demotte (PS), prend en compte plusieurs constats.

Listes d'attente

D'abord, la hausse des recours aux transplantations avec comme corollaire l'aggravation de la pénurie d'organes, donc des listes d'attente qui s'allongent avec à la clef une augmentation des décès. Ensuite, les effets positifs de la campagne 'Beldonor' lancée en juin 2005. En avril 2006, on a dépassé le cap des 50 000 déclarations de volonté de dons contre 33 850 déclarations en juin 2005. Pour la même période, les déclarations d'opposition ont évolué de 190 578 à 192 888.

Mais cela reste insuffisant. Le projet de loi prévoit une relance de la campagne dès le mois de juin. Par ailleurs, sur les 117 hôpitaux qui disposent d'un service d'urgence, 8 seulement sont dotés d'un centre de transplantation. Résultat: ces 8 centres fournissent près de 45 % des organes prélevés en Belgique. 'Le projet de loi habilite le ministre à prendre les mesures pour sensibiliser et aider les autres hôpitaux à organiser le prélèvement d'organes. Ce n'est pas suffisant que 109 hôpitaux fournissent 55 % des organes', explique-t-on au cabinet du ministre Demotte. Or, en améliorant la détection, la sélection et la gestion des donneurs, il serait possible d'augmenter le nombre annuel de donneurs de 100. Par ailleurs, le projet de loi réglemente également le don d'organe de son vivant comme cela peut se pratiquer pour le foie ou les reins. 'En 20 ans, les demandes de transplantation en provenance de donneurs vivants ont augmenté. Il s'agit d'éviter tous risques de marchandisation de parties du corps humain mais aussi de s'assurer que le donneur agit bien de manière désintéressée et non par contrainte', précise-t-on au sein du cabinet.

Le texte redéfinit également le profil du candidat receveur d'organe. Ainsi, ce dernier devra obligatoirement être domicilié dans la zone Eurotransplant (association regroupant les centres de transplantation d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas et de Slovénie) afin notamment d'éviter le 'tourisme' en matière de transplantations. Le texte devrait aussi consacrer l'équilibre actuel dans la zone Eurotransplant qui veut que le nombre d'organes reçus soit peu ou prou égal au nombre d'organes donnés."

Source :
© La Libre Belgique 2006
Cet article provient de http://www.lalibre.be

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