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Une équipe canadienne enquêtera sur le prélèvement d’organes en Chine

"L’ancien secrétaire d’État (Asie-Pacifique) et député libéral puis indépendant, David Kilgour, ainsi que l’avocat spécialisé en droits humains, David Matas, ont lancé une enquête sur les allégations selon lesquelles le régime chinois prélève et vend les organes de milliers de pratiquants de Falun Gong vivants et qu’il tue ensuite les victimes. Leur plan inclut d’aller enquêter en Chine. À une conférence de presse le 8 mai, MM. Kilgour et Matas ont été rejoints par sept membres du Parlement provenant des principaux partis politiques.

M. Kilgour a exprimé l’espoir que 'l’enquête complètement indépendante' et le rapport qu’ils prévoient de rendre public dans quatre à six semaines mettra en lumière les atrocités rapportées. Comme stratégie pour vérifier les rapports, M. Matas a expliqué que M. Kilgour et lui intervieweront personnellement tous les témoins disponibles en Amérique du Nord, en incluant des enquêteurs téléphoniques.

De récents rapports du World Organization to Investigate the Persecution of Falun Gong (Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong) indiquent que les employés des hôpitaux chinois pressent les patients de venir le plus tôt possible pour une transplantation d’organes. Plusieurs confirment aussi que ces organes proviennent de pratiquants de Falun Gong.

Le régime chinois a nié les accusations. Cependant, le président du caucus du Parti conservateur, Rahim Jaffer, a déclaré que 'la position du gouvernement canadien a été d’encourager la vérification indépendante de ces allégations'."

"'Étant donné le dossier de la Chine en matière de violation des droits humains, nous avons le devoir de prendre sérieusement en considération ces allégations', a-t-il ajouté. Il a exprimé sa confiance en MM. Matas et Kilgour à la tête de cette enquête, la désignant comme 'le premier pas pour mettre tous les faits sur la table'.

'Ces allégations ne sont pas un problème qui affecte un seul groupe en Chine', a-t-il remarqué, 'mais sont un affront à la vie humaine et nous avons tous intérêt à trouver des réponses.'

Le député du Nouveau Parti démocratique, Bill Siksay, a cependant insisté sur le fait que 'nous avons besoin que le gouvernement [du Canada] enquête sur cela également'. Il a écrit une lettre à ce sujet au ministre des Affaires étrangères, Peter Mackay.

Le gouvernement canadien devrait 'jouer son rôle approprié au nom des pratiquants de Falun Gong canadiens et leurs amis et familles [persécutés]', a-t-il dit. Les députés du NPD, Wayne Marston et Denise Savoie, étaient aussi présents pour démontrer leur appui.

Le mois dernier, la critique du Bloc québécois en matière d’affaires étrangères, Francine Lalonde, a écrit à M. MacKay pour soutenir une enquête opportune. Le critique du Parti vert en matière d’Affaires étrangères, Éric Walton, a dit à La Grande Époque en mars 2006 qu’il y avait assez de preuves pour justifier 'une réponse canadienne à tous les niveaux'.

En se référant à la possibilité d’un camouflage par le régime communiste chinois, comme dans le cas de l’épidémie du SRAS et du massacre des étudiants sur la place Tian An Men, Matas a précisé qu’aller en Chine représente seulement une partie de la réponse dans la vérification des preuves ; l’importance des victimes à l’extérieur de la Chine ne doit pas être omise. Ils sont plus libres de donner de l’information, a-t-il expliqué, parce qu’ils 'ne sont pas sujets à l’intimidation comme ils le seraient s’ils étaient en Chine'.

M. Kilgour a noté que la preuve substantielle sur le prélèvement d’organes des autres prisonniers ajoutait définitivement de la crédibilité aux allégations du prélèvement d’organes des pratiquants de Falun Gong. De plus, 'de toute évidence, si un groupe-cible est généralement davantage persécuté et qu’il y a un mauvais dossier quant aux droits humains [en Chine], cela donne plus de crédibilité aux allégations spécifiques', a dit M. Matas.

Des Chinois ayant des informations de première main ont commencé à les partager en mars dernier pour révéler que les prélèvements d’organes de pratiquants de Falun Gong encore vivants se produisent depuis 2001 avec l’assistance des hôpitaux et en relation avec les autorités chinoises, incluant les forces militaires et policières.

Selon la porte-parole de l’Association de Falun Dafa du Canada, Lucy Zhou, depuis 1999, lorsque la persécution du Falun Gong a commencé, le nombre de transplantations d’organes en Chine s’est accru exponentiellement. Le Falun Gong est considéré comme 'l’ennemi numéro un' du régime communiste, a dit Mme Zhou. Des centaines de milliers de pratiquants ont été arrêtés et condamnés sans procédures légales et plusieurs demeurent introuvables, tandis que les familles et beaucoup d’autres reçoivent seulement les cendres de leurs proches décédés en détention.

M. Matas a promis que David Kilgour et lui 'poursuivrons toute piste d’enquête qui nous sera disponible, aussi loin que nous le pourrons'. En attirant l’attention sur le fait qu’il était encouragé par le soutien de plusieurs membres du parti au pouvoir présents à la conférence de presse, il a dit que cela démontrait que les conservateurs considèreront sérieusement le rapport d’enquête. Les conservateurs, Maurice Vellacott et Bruce Stanton, ainsi que le libéral, Borys Wrzesnewskyj, ont aussi assisté à la conférence de presse.

Des efforts en rapport à la question de trouver des réponses incluent une demande au Comité parlementaire sur les Affaires étrangères d’étudier la persécution et le prélèvement d’organes de pratiquants de Falun Gong ainsi qu’une motion envisagée par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, recommandant une audience publique sur le prélèvement d’organes en Chine. L’enquêteur des Nations Unies sur la torture, Manfred Nowak, se penche également sur les allégations.

Mme Zhou a exprimé l’espoir 'qu’une enquête indépendante en elle-même donnera un soutien moral à ceux qui sont persécutés en Chine et fera pression sur le gouvernement chinois'.

M. Kilgour a demandé que quiconque espère offrir du soutien ou de l’information le contacte à son site Internet [www.david-kilgour.com].

Les faits, lorsque établis, mobiliseront les efforts de plusieurs gouvernements et organisations non gouvernementales ainsi que tous les individus, a souligné M. Matas."

Source :
La Grande Epoque

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