AMSTERDAM, June 15 /PRNewswire/ -- "Deux études innovantes dans le domaine des greffes de cellules souches sont présentées aujourd'hui à l'occasion du 11ème congrès annuel de l'Association européenne d'hématologie (EHA), qui se tient à Amsterdam, aux Pays-Bas. La première étude, réalisée au Centre médico-universitaire de Leiden (LUMC), démontre pour la première fois que des cellules issues d'un environnement spécifique peuvent jouer un rôle en influençant de manière positive les réactions de rejet suivant les greffes de cellules souches. La seconde étude, de l'Institut scientifique San Raffaele de Milan, en Italie, montre qu'un gène 'suicide' peut réduire ces mêmes réactions indésirables après une transplantation de cellules souches. Ces deux découvertes renforcent la tolérance des greffes de cellules souches et constituent une avancée décisive dans le traitement des pathologies hématologiques malignes, telles que les leucémies."
"Les greffes de cellules souches permettent de traiter de nombreuses maladies hématologiques malignes, telles que les lymphomes, les leucémies et autres cancers. Les cellules souches peuvent être obtenues de deux façons. Elles peuvent être prélevées dans la moelle osseuse par des ponctions répétées. Les greffes utilisant ces cellules souches sont appelées greffes de moelle osseuse. Les cellules souches peuvent également être prélevées dans le sang ; il s'agit alors de greffes de cellules souches. Le patient reçoit des cellules souches saines et fonctionnelles par voie intraveineuse, c'est-à-dire directement dans la circulation sanguine. Ces cellules souches parviennent jusqu'à la moelle osseuse et se mettent à produire des cellules sanguines. Cette étape est essentielle au rétablissement du patient. Les greffes de cellules souches entraînent fréquemment une réaction de rejet de l'organisme du patient, qui peut s'avérer mortelle.
Importance des cellules issues d'un environnement spécifique
Les cellules souches sont situées dans un environnement spécifique à la moelle osseuse. Actuellement, seules les cellules souches hématopoïétiques sont utilisées dans les greffes de cellules souches, et non celles qui les entourent. L'étude du LUMC a révélé que ces cellules issues d'un environnement spécifique jouaient un rôle important dans la médiation des réactions de rejet potentielles suivant une greffe. Les réactions de rejet de l'organisme du patient comptent parmi les problèmes liés aux greffes de cellules souches dans le traitement des leucémies et autres maladies. Ces cellules issues d'un environnement spécifique, connues sous le nom de cellules souches mésenchymateuses, peuvent neutraliser les réactions immunitaires de l'organisme.
'Ce qui rend la découverte particulièrement intéressante, c'est la capacité de ces cellules non seulement à neutraliser les réactions immunitaires, mais aussi à les déclencher, selon le donneur ou le receveur. Cette propriété des cellules issues d'un environnement spécifique n'a jamais été envisagée de cette façon auparavant', a déclaré le professeur W.E. Fibbe du LUMC.
Et de poursuivre : 'À l'origine, l'étude a été réalisée par le LUMC dans le but de neutraliser les réactions de rejet indésirables suivant les greffes de cellules souches, mais cette découverte nous permettra d'explorer de très nombreuses possibilités.'
À l'avenir, cette nouvelle découverte pourra être appliquée aux greffes d'organes et au traitement d'autres maladies, y compris les maladies auto-immunes.
Prévention du rejet par le gène 'suicide' : un donneur pour chaque patient
La seconde étude, réalisée par l'Institut scientifique San Raffaele de Milan, a atteint trois objectifs :
- disponibilité d'un donneur pour presque tous les patients atteints de leucémie ;
- médiation plus efficace de la réaction de rejet à l'aide du gène 'suicide';
- rétablissement accéléré du système immunitaire afin de lutter contre des infections mettant en jeu le pronostic vital.
Un donneur pour chaque patient atteint de leucémie
Généralement, les frères et soeurs du patient sont testés en quête d'un donneur compatible. Les chances de succès sont faibles (25 pour cent). Cette étude italienne a impliqué des donneurs de la famille du patient compatibles à 50 pour cent seulement, ce qui a permis de trouver un donneur à chaque patient.
Assurer la médiation de la réaction de rejet et accélérer le rétablissement du système immunitaire
Les cellules immunitaires présentes dans les greffes de cellules souches peuvent entraîner des réactions de rejet graves chez le receveur ; on appelle cela la réaction du greffon contre l'hôte. Cette réaction entraîne des symptômes mettant en jeu le pronostic vital, qui se manifestent principalement dans la peau, dans le foie et dans les intestins. Les cellules immunitaires du donneur attaquent également les cellules leucémiques du receveur (réaction du greffon contre la leucémie). Ces réactions immunitaires suivant une greffe de cellules souches ont été combattues efficacement par le groupe du docteur F. Ciceri à l'aide de la thérapie génique par le gène 'suicide'. Un gène est introduit dans les cellules immunitaires du donneur ; une fois le gène activé par un médicament spécifique, les cellules immunitaires 'se suicident', interrompant la réaction immunitaire nocive. Le docteur Ciceri a utilisé avec succès des perfusions de cellules immunitaires génétiquement modifiées du donneur après la greffe, permettant au système immunitaire du receveur de se rétablir plus rapidement, réduisant la mortalité des patients due aux infections graves de son plus haut, 53 pour cent, à 12,5 pour cent.
Onzième congrès de l'EHA à Amsterdam
Le but de ce onzième congrès de l'Association européenne d'hématologie (EHA), qui aura lieu du 15 au 18 juin au Centre de convention RAI à Amsterdam, est de permettre aux chercheurs et aux hématologistes cliniques européens de partager leurs connaissances en hématologie et d'échanger des informations dans ce domaine. Beaucoup de sujets et de recherches actuels en hématologie sont présentés lors de ce congrès. L'EHA espère que cela permettra d'améliorer le diagnostic et le traitement des patients atteints de maladies hématologiques bénignes et malignes.
(...)
Fondée en juin 1992, l'Association européenne d'hématologie (EHA) est une organisation scientifique qui vise à promouvoir la recherche, l'enseignement et la pratique clinique en hématologie. L'EHA rassemble aujourd'hui plus de 2 000 membres actifs dans 95 pays."
Source :
Distributed by PR Newswire on behalf of European Hematology Association (EHA)
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