Une équipe médicale britannique, dirigée par le professeur Butler, pourrait recevoir prochainement le feu vert du comité éthique de son hôpital. Celui-ci étudie la question à partir de mercredi, mais ne rendra pas sa décision avant plusieurs mois.
"Une première mondiale. C’est un visage complet qui pourrait être transplanté par une équipe britannique. L’équipe du professeur Butler attend le feu vert du comité d'éthique du Royal Free Hospital de Londres qui commence, mercredi, à étudier le dossier. Le porte-parole de l'équipe du professeur Butler a cependant précisé dans la matinée que le comité ne devrait pas prendre sa décision immédiatement : 'Aucune décision n'est imminente, et il faudra de longs longs mois, au mieux, avant qu'une opération puisse avoir lieu', a-t-il averti."
"Cela fait 14 ans que le professeur Butler, spécialiste en chirurgie reconstructive, travaille sur ce projet. Première avancée concrète en décembre 2005 : il a obtenu le droit de présélectionner des patients capables psychologiquement de supporter une telle opération. Dans sa recherche de patient idéal, le chirurgien a choisi 29 personnes. Parmi elles, un homme de 22 ans grièvement brûlé dans son enfance, semble présenter les qualités requises.
'Tenir le choc psychologiquement'
'Avant qu'une opération puisse être envisagée, nous devrons d'abord avoir un panel de quatre à cinq patients potentiels', a précisé le porte-parole du chirurgien britannique. 'Sélectionner le bon malade est très important, cela doit être quelqu'un capable de tenir le choc psychologiquement', a insisté Peter Butler, assurant que son but 'n'est pas d'être le premier' d'une quelconque 'course contre la montre'.
Le chirurgien du Royal Free Hospital avait déjà demandé le feu vert pour une telle opération en 2003, sur une jeune Irlandaise de 14 ans. Mais l'Ordre des chirurgiens s'y était opposé, mettant en avant les potentiels troubles de la personnalité chez la patiente.
Visage hybride
Selon les recherches de l'équipe londonienne, le nouveau visage du malade serait en fait hybride entre celui du donneur et celui du greffé. Et d'après des simulations informatiques, les familles des donneurs ne reconnaîtraient pas leurs proches décédés chez les greffés.
Aujourd’hui, deux patients dans le monde ont subi une greffe partielle de visage : Isabelle Dinoire, en France, en novembre 2005, et Li Guoxing, un paysan chinois de 30 ans défiguré par un ours, en avril.
Si le Royal Free Hospital parvenait à être le premier à mener à terme une telle opération, il devancerait l'équipe du Pr Maria Siemionow à Cleveland, dans l'Ohio, aux Etats-Unis, qui a obtenu le feu vert des autorités médicales américaines dès octobre 2004 mais n'a pas encore choisi le patient final."
Source :
www.lefigaro.fr (sciences)
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