"La France manque de donneurs d’organes. Pour remédier à cette situation, l’Agence française de Biomédecine décide le prélèvement 'sur donneurs à coeur arrêté'. Jusque-là, seuls les prélèvements sur patients en état de mort cérébrale (mais coeur battant) étaient autorisés. Désormais, les défunts de mort encéphalique 'après arrêt cardiaque persistant' pourront être donneurs. Il s’agit notamment de victimes d’accidents, de suicides, d’hémorragies cérébrales ou d’anoxies (une absence d’oxygénation de l’organisme).
Le procédé n’a rien de révolutionnaire. Plusieurs pays le pratiquent déjà depuis des années. Nos voisins Britanniques, Belges, Néerlandais sont dans ce cas. Les Japonais ont également opté pour cette voie. En fin de compte, entre donneurs à 'coeur arrêté' et à 'coeur battant', la différence est assez artificielle. Car ainsi que le rappelle le Pr Christian Cabrol dans un rapport à l’Académie nationale de Médecine, 'il n’y a qu’une seule mort, la mort encéphalique. Qu’elle soit primitive ou secondaire à l’arrêt cardiaque'. Mais dans un premier temps et par mesure de précaution, seuls les reins pourront être prélevés.
Neuf sites pilotes ont été agréés pour réaliser ces nouveaux prélèvements : Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy, Strasbourg. Et à Paris, les hôpitaux Saint-Louis, Kremlin Bicêtre et Pitié Salpetrière. Il y a urgence. En 2005 sur les 11 907 patients en attente de greffes, seuls 4 240 ont pu être opérés. Soit moins de 36 pour cent... Et 295 sont décédés pendant leur attente."
Source : Académie nationale de médecine, 8 mars 2007
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