Le China Morning Post publiait le 20 avril un article sur la réforme du don d’organe et le projet pilote mené dans la province du Guangdong. Chapeauté par le Ministère de la Santé et la Croix Rouge chinoise, la réforme autorise –enfin !- le don d’organes entre vivants au-delà du cercle familial."Depuis l’été, le ministère de la santé a discrètement ouvert un nouveau front à sa réforme, en déployant dans 10 provinces, la dernière étant Canton, un réseau de don d’organes.
La Chine, sous cet angle vit une contradiction redoutable, avec 1,5 million de patients en attente pour seulement 11.000 transplantations par an, ce qui la place quand même au second rang mondial. Croyant en la réincarnation, le Chinois répugne à céder ses organes. Transgressant la loi, dit le vice ministre Huang Jiefu, 95 pour cent des transplantations viennent de prisonniers exécutés (100.000 yuan le foie, 50.000 yuan le rein) : l’organe est déclaré provenant d’un parent proche.
Le système souffre des traditions ancestrales
Même ainsi, le système marche mal : les 2.034 receveurs de 2004 n’étaient plus que 1.118 l’an dernier. Aussi le nouveau système-test consiste en une ONG de la Croix Rouge, supervisant toute la chaîne, du don à l’opération, tout en faisant des campagnes d’incitation au don.
La loi aussi va changer, pour permettre aux familles de donner les organes d’un être cliniquement mort. Le million de Chinois aujourd’hui sous dialyse, et les 300.000 malades du foie, prient que le test soit étendu à la nation entière — ou encore que la Chine, avancée en recherche sur ADN, clonage et cellules souches, maîtrise une source d’organes de synthèse."
Eric MEYER, Extrait du Vent de la Chine N°16 (www.lepetitjournal.com) mardi 4 mai 2010
http://www.lepetitjournal.com/shanghai/actu-shanghai/56870-shanghai-actu-chine.html
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