Éthique scientifique : de la falsificabilité à la falsification ? par le Docteur Marc GIRARD, Médecin expert en pharmacologie et Gérard HUBER, Président du Club "Solidarité Santé" de Prospective 2100 Mercredi 26 mai 2010 à 17h30 à l'ISEP - 28, rue Notre Dame des Champs - Paris 6ème - Métro : Notre Dame des Champs - Parking FNAC : 153 bis Rue de Rennes"En désignant sans ambiguïté 'l’éthique' comme leur sujet de préoccupation, les deux conférenciers n’entendent pas s’abriter derrière cette acception dénaturée du mot par laquelle les Modernes s’imaginent échapper à l’inconcevable soupçon de vouloir 'faire la morale'. Tel qu’il est envisagé ici, le mot 'éthique' doit s’entendre dans deux sens :
- le plus traditionnel et le plus profond : la recherche de la vie bonne,
- le plus critique : l’exercice du jugement d’appréciation sur des actes qualifiés de conformes ou de non conformes à la recherche de la vérité.
Il s’agira donc, dans un premier temps, d’inventorier les éléments de fait qui autorisent à évoquer un état de décadence dans l’activité scientifique contemporaine. En effet, si Nietzsche avait pu diagnostiquer cet état dans la philosophie et la culture, à la fin du XIXe siècle, il apparaît que c’est, à présent, au tour de la science de se précipiter dans cette chute. Les signes de la décadence (qui n’ont rien à voir avec le statut incertain de la vérité scientifique) sont la négation de la vie par la dévotion envers l’artefact, la simulation, la modélisation, et le rejet de la clinique humaine et de la singularité, ainsi que la tentation de plus en plus manifeste, chez les experts, de transformer l’épreuve de falsifiabilité en falsification, au risque de compromettre l’honnêteté intellectuelle de la grande majorité des chercheurs et la crédibilité des résultats. Puis, via un questionnement autour de ce qui constitue la spécificité de l’activité scientifique par rapport à d’autres modes d’exploration du Réel, on s’attachera à reconnaître les causes et facteurs déclenchant d’une telle déchéance. Sur la durée de l’exposé, l’objectif ne sera évidemment pas de fournir des réponses définitives à des questions aussi fondamentales, mais à tout le moins de formuler des hypothèses et esquisser des pistes de réflexion susceptibles d’alimenter une discussion avec le public ; à plus long terme, il s’agira également d’inspirer la mise en place d’un atelier de travail interdisciplinaire rassemblant ceux qui pensent que, sauf catastrophe déjà trop prévisible, l’activité scientifique du futur ne peut plus faire l’économie d’une refondation éthique radicale."
==> INSCRIPTION GRATUITE ET OBLIGATOIRE : Doc. PDF, 1 page, 20 Ko.
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