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"En bioéthique, la France est assez subtile"

Interview de Pierre Le Coz, vice-président du CCNE (Comité Consultatif National d'Ethique) :

http://www.temoignagechretien.fr/ARTICLES/Accueil/%C2%AB-En-bioethique-la-France-est-assez-subtile-%C2%BB-/Default-1-2414.xhtml

Extraits de cet article :

1.- Quel est pour vous le problème éthique prioritaire en ce moment ?

Pierre le Coz : "Pour moi, il existe deux questions prioritaires : la question du sang de cordon et celle de la vitrification (congélation pour les conserver) des ovocytes. Avec le sang de cordon (lire plus bas), on pourrait récupérer des cellules souches qui permettraient à terme de régénérer certains organes. Cela constituerait une alternative au don d’organes au moins dans certains cas. La transplantation est une des prouesses du XXe siècle. Mais cette technique peut entraîner des dérives comme le trafic d’organes. Il faut donc arrêter ce jeu de massacre et développer toutes les alternatives possibles.

En France, il est de bon ton de décrier le principe des banques privées de cordons, au nom du risque de dérives financières. Mais pour éviter ce risque, on en prend de plus graves comme l’augmentation de la demande de transplantations, avec les dérives de trafic international (via internet) que cela entraîne. Soyons honnêtes : nous n’avons pas assez d’argent pour constituer suffisamment de ban­ques pub­liques et créer des centres de recherche. Le risque est qu’on accumule du retard, et que les gens partent à l’étranger déposer leurs cordons dans des banques privées. Au lieu de diaboliser le privé, on devrait établir des partenariats, en fixant des conditions strictes.Dans le domaine de la recherche, il faut se donner les moyens de ses ambitions.

Quant à la vitrification des ovocytes, elle pose beaucoup moins de problème éthique que la congélation des embryons par exemple, lors d’une aide médicale à la procréation. Ce serait un moyen pour les femmes jeunes atteintes de cancer de préserver leur fertilité en congelant leurs ovules pour s’en servir plus tard. Il y aurait des embryons, mais sans doute en aurions-nous moins besoin."

2.- Lois bioéthiques : ce qui change :

Sang de Cordon

"En France, il n’est pas possible de déposer le cordon de son enfant dans une banque privée et de le conserver pour un usage personnel. En revanche, on peut déposer le sang de cordon dans une banque publique où il servira à d’autres, selon les principes de gratuité et de solidarité qui régissent le don en France.

Cependant, dans des cas bien précis, comme celui du 'bébé du double espoir', dans une famille touchée par une maladie génétique incurable, on peut récupérer les cellules souches contenues dans le sang de cordon d’un bébé pour soigner l’un de ses frères et sœurs atteint par la maladie. L’enfant naît par fécondation in vitro après un double diagnostic pré-implantatoire afin d’implanter un embryon sain qui soit un donneur compatible pour un de ses aînés.

Cette disposition est autorisée par la loi de bioéthique de 2004 et ses décrets d’application de 2006. La première française a eu lieu le 26 janvier dernier avec la naissance d’Umut-Talha, baptisé le 'bébé médicament'."

Remarque : plus les banques de sang de cordon seraient développées en France, moins on aurait besoin de créer des "bébés du double espoir" ... Je parle au conditionnel, vu le retard de la France en la matière ... Près de 30 ans de retard, d'après le Pr. Eliane Gluckman, pionnière de la greffe de sang de cordon.

Merci à Pierre Le Coz et au journaliste pour cette interview et cet article très intéressants !

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