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Suisse : Berne centralise les organes à greffer

Berne centralise les organes à greffer et fâche les chirurgiens


NOUVELLE LOI

"Qui recevra un organe en premier? Une loi fédérale réglementant les greffes remplacera, dès le 1er juillet, vingt-six législations disparates. Un texte très attendu. Mais la nouvelle clé de répartition entre les receveurs provoque de vifs remous.

DON Les transplantations d’organe sont aujourd’hui gérées par l’organisme privé Swisstransplant, qui ne conservera dès le 1er juillet plus qu’un rôle consultatif. Une pilule pas facile à avaler. A qui sera attribué, en premier, un cœur, un poumon ou un intestin? Comment est calculé le temps d'attente d'une greffe d'organe? Quels sont les signes cliniques attestant du décès d'un donneur potentiel ? Ces questions seront désormais réglées à l'échelle nationale.

La loi sur la transplantation, qui a fait couler beaucoup d'encre, entrera bel et bien en vigueur au 1er juillet, accompagnée de quatre ordonnances d'exécution, a annoncé hier le Conseil fédéral. Ces textes, qui remplacent 26 législations cantonales fort disparates, régiront une fois pour toutes l'utilisation de matériel humain (cellules, tissus, etc.). Mais également les conditions de prélèvement sur des personnes vivantes ou décédées. Si les chirurgiens attendaient avec impatience cette nouvelle loi, la Suisse étant mauvaise élève en matière de dons, son règlement d'application crée cependant de vifs remous. Notamment la nouvelle clé de répartition entre les receveurs potentiels.

Swisstransplant floué?

Jusqu'à présent, en effet, 70 pour cent des organes prélevés dans un hôpital sont transplantés sur place ou dans le centre universitaire le plus proche. Les autres 30 pour cent sont dispersés dans toute la Suisse, pour être greffés aux patients figurant sur la liste des cas urgents. Or, dès le 1er juillet, l'attribution des cœurs, reins, foies ou poumons sera centralisée. L'Office fédéral de la santé publique a mis au point un logiciel pour l'attribution des organes. Au grand dam de la fondation privée Swisstransplant, qui gère depuis vingt ans le don d'organes en Suisse, note son vice-président, le chirurgien genevois Philippe Morel. Swisstransplant n'aura plus qu'un rôle de contrôle et de surveillance.

Autre sujet de discorde, la répartition sera effectuée en fonction, d'abord, de l'état de santé des patients. Ensuite, de la durée d'attente de chaque receveur. Or, actuellement, certains cantons sont plus actifs que d'autres en matière de 'détection' de donneurs. De même, certains hôpitaux disposent d'un médecin ou d'un soignant spécifiquement dévolu à cette tâche. Ainsi, au Tessin et en Suisse romande, le don d'organe fonctionne très bien, poursuit Philippe Morel.

Le patient avant tout

Pour le chirurgien de l'Hôpital universitaire genevois, cette réglementation risque donc de provoquer un nivellement vers le bas. 'Les cantons mauvais élèves feront encore moins d'efforts car ils pourront compter sur un pool commun. D'autre part, certains critères de transplantation ne peuvent être traduits en données informatiques. Enfin, pour une équipe médico-chirurgicale, pouvoir greffer des patients elle-même est une stimulation à identifier davantage de donneurs. Cela dit, conclut le médecin, nous ferons tout notre possible pour que le patient ne pâtisse pas de ces problèmes'."

Source :
Copyright Edipresse Publications SA
Article de VALENTINE ZUBLER / BERNE
http://www.24heures.ch

1 commentaire:

Ethics, Health and Death 2.0 a dit…

Cette activité des transplantations gérée par un organisme centralisateur, avec un logiciel qui effectue un premier tri afin de sélectionner des receveurs parmi les milliers de noms (anonymes, remplacés par des numéros) figurant sur la liste d'attente, voilà aussi ce que fait Eurotransplant, depuis plus de 40 ans...
Voir à ce sujet le documentaire d'ARTE : "Les fabricants de coeurs" : pour découvrir l'activité d'Eurotransplant.
Lien à copier-coller dans la barre de navigation :
http://ethictransplantation.blogspot.com/2007/03/documentaire-les-fabricants-de-curs.html