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Loi Léonetti d'avril 2005 ; états généraux pour la révision de la loi de bioéthique
Dr. Jean Léonetti : "A la lumière du crépuscule"
A lire absolument : "A la lumière du crépuscule. Témoignages et
réflexions sur la fin de vie", par Jean Léonetti, éditions Michalon,
novembre 2008. (lien Amazon.fr)
Le Docteur Jean Léonetti, cardiologue, maire d'Antibes et député, est l'auteur de la loi sur le droit des malades et la fin de vie, dite loi Léonetti, d'avril 2005. Entre mars et octobre 2008, Jean Léonetti a conduit une mission d'évaluation de la loi dont il est l'auteur, et qui fut votée à l'unanimité par les députés et sénateurs en 2005. Or la mort, habituellement, ne fait pas consensus. N'avons-nous pas chacun une vision différente de notre mort ? On choisit bien sa vie, et on voudrait choisir sa mort comme on a choisi sa vie. Comment se fait-il qu'un projet de loi sur un sujet si peu consensuel ait pu faire l'unanimité au moment de son vote ? A l’heure où la mission d’évaluation de la loi Léonetti vient de s’achever, sans pour autant enterrer le débat (la loi doit-elle évoluer par la suite en incluant la notion d’"exception d’euthanasie", pour répondre à des cas - distincts - comme celui d’un Vincent Humbert ou d’une Chantal Sébire, ce qu’elle a décidé de ne pas faire pour le moment ?), il est clair que les questions concernant la fin de vie ne font consensus ni au sein des équipes soignantes, ni parmi les usagers de la santé. Le livre de Léonetti, ce sont des impressions sur quelques uns (les plus marquants) des très nombreux témoignages auditionnés à l'Assemblée Nationale dans le cadre du projet d'évaluation de la loi Léonetti - ces auditions peuvent être visionnées en ligne, dont celle de Marie Humbert, mère de Vincent Humbert :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/commissions/droits_malades/index.asp
Le député socialiste Gaëtan Gorce, qui a participé à la mission d'évaluation de la loi Léonetti sur les droits des malades et la fin de vie, regrette que la démarche de la mission sur la fin de vie "ne soit pas plus aboutie". Le député "veut aller plus loin. Il préconise la mise en place d'une 'euthanasie d'exception', pour préparer la société à la dépénalisation du droit à mourir." Or dans son rapport remis au gouvernement début décembre 2008, Leonetti "refuse une nouvelle législation sur la fin de vie". Les dix propositions du rapport, que Gaëtan Gorce soutient, permettent d'"améliorer une loi méconnue et efficace pour la plupart des cas. Par exemple, la possibilité pour les équipes soignantes, la famille et le patient, de faire appel à un référent spécialiste des soins palliatifs, en cas de difficulté médicale particulière". Mais selon M. Gorce, "la législation existante ne répond pas à toutes les situations. Ainsi, certaines personnes sont livrées à elles-mêmes, et transgressent la loi. Certes, le malade peut mettre fin à ses jours de lui-même, mais c'est une issue violente sur tous les plans." Ceci fait référence au cas - récent - de Chantal Sébire.
Soulignons le conflit entre Mme Marie Humbert et le Dr. Léonetti, qui écrit ce que l'on pourrait appeler une lettre ouverte à Marie Humbert, dont l'association "Faut qu'on s'active !" "porte le combat militant" : [p. 110: ]
"Elle [Marie Humbert] veut une 'loi Vincent Humbert', qui dise que ce qu'elle a fait est bien. L'association qui porte son combat militant se nomme 'Faut qu'on s'active !'. Le terme serait presque indécent s'il ne traduisait pas la réelle souffrance d'une mère que les circonstances ont amené à tuer son enfant".
Jean Léonetti achève son livre sur une "Lettre à un ami partisan de l'euthanasie", dont on comprend qu'il peut s'agir, là aussi, d'une lettre ouverte à Marie Humbert [p. 137 : ]:
"Je te rencontre souvent sous les traits d'une femme (...). Tu m'as quelquefois agressé en me reprochant de n'être pas allé assez loin. (...). J'ai bien noté par ailleurs que tu n'as plus ce mépris pour les acteurs des soins palliatifs que tu considérais il y a peu de temps encore comme des personnes qui n'avaient d'autre utilité que de tenir la main des mourants d'une manière infantile et vaine. Tant mieux, j'ai cependant la conviction que vous suivez des chemins différents sinon opposés."
© Editions Michalon.
Doit-on inscrire la compassion dans la loi ? Marie Humbert fut-elle la seule à entendre la demande de mort de son fils, tandis que les équipes soignantes auraient refoulé cette demande, impossible à entendre pour eux, du fait de l'existence de tous les Vincent Humbert qu'ils ont déjà soigné et/ou soignent encore - ces Vincent Humbert qui avaient eux aussi réclamé la mort, mais entre temps, finalement, changé d'avis ? "La mort tue ta liberté de changer d'avis", écrit Léonetti dans sa conclusion qui semble s'adresser à Marie Humbert et à son fils Vincent [p. 135].
Ce livre est là pour que nous partagions un peu du vécu des équipes soignantes, des patients, des proches de patients : de cruels affrontements, des perspectives équivoques, une éprouvante "morale du doute". Il nous fait entrer dans le vif du débat, excusez du peu...
Rencontre ouverte à toutes les parties prenantes intéressées par la recherche sur les cellules souches à Londres, Royaume-Uni
Une rencontre ouverte à toutes les parties prenantes du domaine des cellules souches et des disciplines connexes se tiendra le 20 janvier 2009 à Londres, au Royaume-Uni.
"La rencontre comprendra une révision indépendante du réseau national britannique de recherche sur les cellules souches (UKNSCN) et se concentra sur sa structure, ses modes de financement et son rôle futurs.
L'UKNSCN a été instauré en juillet 2006 en tant qu'entité nationale indépendante pour la promotion de la recherche dans toutes les sous-disciplines des sciences des cellules souches. Il fait également office de point focal national pour la diffusion d'informations concernant la recherche sur les cellules souches au Royaume-Uni, destinées aux chercheurs d'outre-manche, au grand public ainsi qu'aux médias.
Sa mission principale est la promotion des activités et évènements nationaux de recherche qui permettraient d'accélérer la transposition de la recherche fondamentale dans le domaine des cellules souches en applications thérapeutiques en vue de contrôler les maladies dégénératives telles que la maladie d'Alzheimer, de Parkinson et le diabète."
Pour de plus amples informations, consulter :
==> http://www.uknscn.org/events/090120_review_uknscn.html
Source des informations : Réseau national britannique de recherche sur les cellules souches
http://cordis.europa.eu
Une audition au Parlement Européen sur les cellules souches
"Cellules souches : l’Europe a besoin d’une médecine régénérative responsable" annonce une audition programmée le 11 décembre 2008 prochain à Bruxelles.
"Le député européen, M. Alojz Peterle, membre de la Commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, organise cette audition pour présenter, à parlementaires européens, représentants de commissions, acteurs français et étranger et organisations non-gouvernementales, les avancées et les défis de la recherche sur les cellules souches adultes et de sang de cordon. Pour cela, il a invité les co-fondateurs de Novussanguis, consortium international de recherche en thérapie cellulaire à partir des cellules souches adultes et de sang de cordon, à présenter les premiers projets financés par le consortium."
==> Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site www.novussanguis.org
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Une campagne d'information sur la fin de vie
Rappelons que la mission Leonetti, chargée d'évaluer la loi en vigueur, a affirmé son opposition à une légalisation de l'euthanasie et à l'instauration d'un principe d'exception d'euthanasie, et a insisté sur la nécessité de développer l'offre de soins palliatifs sur le territoire français. Dans l'hebdomadaire La Vie, Jean Leonetti répète qu''aucune loi ne peut résoudre tous les problèmes de la fin de vie et répondre au fantasme de maîtriser la mort'. Après cinq années passées à travailler sur le sujet de la fin de vie, le député-médecin conclut : 'j'ai compris une petite chose toute simple : ce qui fait demander la mort est bien pire que la mort, c'est la solitude et la souffrance, le sentiment d'abandon' ; 'le sens de la vie est donné par ceux qui sont autour de vous et vous aiment'.
Par ailleurs, le comité de suivi du développement des soins palliatifs devrait rapidement évoluer en 'observatoire des pratiques médicales'. Roselyne Bachelot devrait aussi faire le point sur le programme de développement des soins palliatifs annoncé par le Président de la République en juin dernier (cf. Synthèse de presse du 13/06/08).
Dans Le Figaro, Martine Perez ajoute que 'les partisans de l'euthanasie ne désarmeront pas' : 'conduits par l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, ils réclament à cor et à cri, en s'appuyant sur des cas particuliers tragiques qu'ils médiatisent, une reconnaissance du droit à la mort'."
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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Figaro (Martine Perez) 05/12/08 - Le Quotidien du Médecin (Renée Carton) 05/12/08 - La Vie (Claire Legros) 04/12/08
Europe : vers un renforcement de la coordination entre Etats membres pour le don d'organes
Selon la Commission européenne, 'le nombre de dons d'organes effectués au sein de l'Union européenne reste stable depuis plusieurs années et la plupart des pays connaissent une grave pénurie'. Près de 40.000 personnes sont en attente d'une greffe en Europe."
Source :
http://sante-medecine.commentcamarche.net
"Mourir après la loi Léonetti"
==> http://www.ethique-clinique.asso.fr
Réactions après le rapport Leonetti
En revanche, pour la jeune Hannah Jones, cette jeune fille britannique de 13 ans atteinte d'une forme rare de leucémie depuis l'âge de 4 ans et qui vient de refuser une transplantation cardiaque au résultat incertain bien qu'elle sache qu'elle risque de mourir prochainement (cf. Synthèse de presse du 13/11/08), Paulina Taboada affirme qu'il s'agit d'un cas de légitime limitation de l'acharnement thérapeutique."
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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix 04/12/08 - Le Figaro.fr 02/12/08 - Libé.fr 02/12/08 - Valeurs Actuelles 04/12/08 - Quotidien du médecin (Stéphanie Hasendahl) 04/12/08 - Zenit 03/12/08
"L'euthanasie, une vraie régression pour les médecins"
"En ce qui concerne la fin de vie, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif viennent de confirmer les choix portés par l'Assemblée nationale en 2005. Malgré l'orchestration médiatique de la détresse de Mme Sébire, la France réitère son refus de rentrer dans la logique folle des législations belge et hollandaise. Folle, car ces lois, en prétextant de la détresse des malades, ouvrent en réalité un droit opposable à la mort, un droit-créance qui s'impose à la société et dont le corps médical devient l'effecteur. L'euthanasie d'Hugo Claus, écrivain belge célèbre, qui débutait une maladie d'Alzheimer, en est une démonstration. Le fait que le tiers des patients euthanasiés entre 2001 et 2004 par l'association Suisse Exit n'aient pas de maladie incurable en est une autre manifestation. Folles encore car elles donnent à un médecin isolé la charge d'examiner, de décider et d'exécuter la décision. Cela fait pourtant des siècles que le monde judiciaire a compris que la garantie minimale des droits du citoyen est de séparer ces fonctions. Il faut être d'une naïveté déconcertante pour penser que l'abus de pouvoir n'existe pas en médecine et que l'autonomie du malade, souvent déjà bien compromise par la maladie, peut suffire à éliminer ce risque.
C'est pourtant sur cette hypothèse candide que repose la légalisation. Il faut avoir peu de mémoire pour ne pas se souvenir que les médecins ont flirté tout au long du XXe siècle avec la barbarie et lui ont parfois apporté leur concours actif. La séquence euthanasie- prélèvements d'organes, ouverte par les médecins belges depuis 2006, en est peut-être une nouvelle illustration. Folle enfin car ces législations s'immiscent dans l'art médical et dévoient ainsi le sens même du soin en imposant par la loi des procédés d'un autre âge. Aujourd'hui, la médecine a, pour traiter la douleur et la souffrance, d'autres méthodes que l'effacement brutal de celui qui souffre de ces maux par arrêt du cœur.
Si certains politiques veulent ouvrir un droit à la mort, qu'ils l'assument pleinement, sans instrumentaliser la profession médicale. Rien ne s'opposerait à ce que la distribution de potions mortifères soit réalisée dans un bureau idoine des mairies avec les garanties qu'ils estimeraient nécessaires. L'euthanasie n'est pas un acte médical. Apprendre à la pratiquer requiert dix minutes de formation. Par contre, engager des soins proportionnés requiert dix ans d'études et au moins autant de pratique clinique.
L'euthanasie est une revendication qui est supposée renforcer l'autonomie de la personne aux dépens de la loi morale du groupe. La loi Leonetti du 22 avril 2005 et les compléments décidés par la mission parlementaire permettent d'arriver à un équilibre harmonieux entre ces deux considérations antagonistes. Le paradoxe veut que dans ce dossier, la gauche, en militant pour la légalisation de l'euthanasie, est à contre-emploi de ses valeurs traditionnelles. Ceci illustre bien comment des parcours singuliers et des histoires individuelles peuvent influencer le sens du bien commun. La loi est là pour protéger les personnes et régler la vie en société. Elle ne peut pas faire office de thérapie individuelle. Ceux de ses ténors qui soutiennent la légalisation et qui mettent parfois les moyens publics, dont ils sont les gestionnaires, à la disposition des promoteurs de cette idée seraient bien inspirés de réfléchir posément aux enjeux éthiques et sociaux de cette problématique avant de s'avancer plus avant dans ce combat.
En confirmant son choix, la France est fidèle à son héritage lié aux Lumières et aux droits de l'homme. Sur ce sujet de société qui porte les prémisses de ce que sera le lien social de demain, notre pays montre au monde la voie d'une législation juste et équilibrée sur la fin de vie. Il ne fait plus aucun doute qu'elle bat là en brèche l'argument fallacieux qui voudrait que certains de nos voisins aient des législations plus 'avancées' que nous dans ce domaine. Le bilan de ces législations montre que l'euthanasie n'est qu'un illusoire progrès de l'autonomie, au prix d'une régression médicale et d'une déstructuration du lien social."
Tribune du Professeur Louis Puybasset, Chef de l'unité de neuroréanimation chirurgicale de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris :
http://www.lefigaro.fr
"La chair à vif", de David Le Breton
"C’est avec beaucoup de bonheur que le lecteur accueille cette nouvelle version, revue et complétée de La chair à vif, dont la première édition date de 1993. Car l’ouvrage a connu un succès notoire, contribuant à la très large notoriété de l’auteur, professeur d’anthropologie à l’Université Marc Bloch de Strasbourg et spécialiste de la question du corps, de la mort, mais aussi des marques sur la chair, etc.
Le titre même de l’ouvrage est significatif du contenu : La chair à vif est bien celle de l’'écorché' sous les instruments des anatomistes en quête de connaissance, de savoir sur le corps et la maladie. Elle est aussi celle du condamné à mort 'objet licite de dissection et d’expérimentation'. Elle est celle de l’homme moderne interpellé par la médecine des greffes. Sans doute le don d’organe représente-t-il un geste noble, mais contrairement à ce que l’on pense parfois ou ce qu’on veut donner à penser, il n’est pas simple, limpide ni allant de soi.
L’auteur en faisant le rapprochement entre les expériences de dissection anatomique avec toutes leurs questions et leurs péripéties, et d’autre part le don d’organes, met le doigt sur le non évident et le culpabilisant. Les deux gestes, écrit-il, 'provoquent l’horreur des proches ou hantent les dernières heures de l’existence. Un sentiment de violation suscite la culpabilité de n’avoir pu empêcher la mutilation du corps de la personne aimée. Le greffé lui-même n’est pas indemne de troubles personnels après la transplantation.' C’est que le corps n’est pas que matière, garage de pièces détachées... Il établit la frontière de l’identité personnelle et par là, les limites du corps dessinent aussi l’ordre moral et signifiant du monde. Ainsi continue encore l’auteur, 'la greffe est l’une des expériences humaines les plus troublantes et les plus difficiles à assumer malgré le gain de santé et d’autonomie.' Et dans le débat éthique au cœur d’une société pluraliste, le statut du cadavre 'échappe à tout argument.'
Un livre à méditer afin de 'penser le corps', ce corps propre autant que social, en vue d’une cohérence du monde."
Source :
http://www.ethique-alsace.com/
(La lettre du CEERE)
Des cellules souches pour supplanter les greffes de cornée ?
Source :
http://www.genethique.org
Espagne : greffe des deux bras entiers.
Source :
http://www.genethique.org
Fin de vie : appel pour une "mobilisation éthique"
==> Lire la suite.
Source :
Genethique.org
Les recommandations de la mission Leonetti
"Jean Leonetti avait été chargé, avec trois de ses collègues (le socialiste Gaëtan Gorce, le communiste Michel Vaxès et le centriste Olivier Jardé), d'évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie et de faire des propositions. Après six mois d'auditions, les députés refusent donc toute légalisation de 'l'aide active à mourir' ou même 'd'exception d'euthanasie'. 'La loi du 22 avril 2005 répond à quasiment toutes les situations', avait déjà expliqué Jean Leonetti, interrogé sur la question de l'euthanasie. Quant au suicide assisté, ce n'est pas à la société de l'organiser, explique la mission.
Les travaux de la mission ont cependant fait apparaître une profonde méconnaissance de la loi actuelle à laquelle les parlementaires souhaitent remédier. Ils estiment notamment qu'il faut clarifier les conditions de 'sédation en phase terminale', car celle-ci n'est pas toujours bien appréhendée par les médecins.
La mission propose également de nommer dans chaque région un référent issu des soins palliatifs qui pourrait être saisi par la famille, le malade lui-même ou les médecins et qui serait chargé de renouer le dialogue ou de proposer des solutions concrètes de prise en charge, après avoir dressé un tableau objectif de la situation. Il serait en mesure de dire 'la réalité des choses en cas d'affaire médiatique', explique Jean Leonetti.
La mission estime qu'il faut également améliorer la formation des médecins en la matière et défend notamment la création de chaires universitaires de soins palliatifs. Ces chaires permettraient d'encourager la recherche dans ce secteur, de conférer une plus grande autorité à la discipline et de diffuser la culture palliative à l'hôpital.
Enfin, la mission préconise la création d'un observatoire de la fin de vie pour évaluer les conditions dans lesquelles se déroulent les fins de vie en France.
*Agée de 52 ans et atteinte d'une tumeur incurable, Chantal Sébire avait demandé à la justice, mercredi 12 mars, la possibilité de 'bénéficier d’un suicide médicalement assisté' (cf. Synthèse de presse du 13/03/08). Sa demande avait été refusée par le tribunal de grande instance de Dijon le 17 mars (cf. Synthèse de presse du 18/03/08). 2 jours plus tard, elle était retrouvée morte à son domicile, après avoir absorbé un barbiturique (cf. Synthèse de presse du 20/03/08)."
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Marine Lamoureux) 01/12/08 - Le Figaro 01/12/08 - Le point.fr 28/11/08 - Le NouvelObs.com 01/12/08 - Le Monde.fr 28/11/08
"Une famille chinoise" : un nouvel enfant pour en sauver un autre
"Wang Xiaoshuai entendait axer son drame sur le désarroi des parents face à la fatalité médicale, leur impuissance d'abord, puis leur obligation morale et affective de surmonter les dissensions conjugales. Il s'applique avec beaucoup de pudeur et de sensibilité à raconter une histoire de gens ordinaires, susceptible d'arriver dans n'importe quel pays. Mais il est cerné par le contexte national."
ANGOISSE CACHÉE
"D'abord deux estimations : il y a de plus en plus de cas de leucémie en Chine, et de plus en plus de divorces depuis les années 1990. Une directive politique, ensuite. Depuis la fin des années 1970, le gouvernement chinois a imposé la règle de l'enfant unique, pour enrayer la surpopulation et par nécessité économique. Depuis 2002, un couple peut faire un second enfant, à condition de payer une amende de 5 000 yuans (environ 537 euros). Cette loi autorise une personne à avoir un nouvel enfant si elle se remarie.
Dans le cas du couple du film, le nouveau conjoint de cette femme aux abois s'interdit d'être père génétique s'il accepte que le 'bébé-médicament' (on les appelle ainsi) soit déclaré comme le sien.
Ce n'est que l'un des dilemmes de ce méli-mélo psychologique (Ours d'argent au Festival de Berlin pour son scénario), facteur de jalousies et de mensonges. Auteur de Shanghaï Dreams (Prix du jury à Cannes en 2005), Wang Xiaoshuai opte pour l'angoisse cachée plutôt que pour le déferlement de larmes. Il illustre le transfert de l'acte procréateur par un transfert d'espace (la mère qui s'apprêtait à changer d'appartement avec son nouveau compagnon loue un studio pour 'recevoir' l'ancien), et n'élude aucune des conséquences de la situation.
La maladie de l'enfant sert de révélateur au mal-être de ce couple de divorcés qui se sont enfoncés dans l'incompréhension et la non-communication. Facteur de crise, elle pousse la virulente hôtesse de l'air avec laquelle le père s'est remis en ménage à réviser sa perception des rapports sociaux. L'intrigue recèle une bonne dose de revirements, de changements de stratégies (les tentatives d'insémination artificielle ayant échoué, le père de la moribonde est sommé de pratiquer le rapport sexuel dont sa compagne ne veut pas entendre parler). Chacun des personnages entourant la mère fait un chemin vers une acceptation, autant le beau-père gâteau qui a adopté la gamine que la belle-mère ombrageuse bouleversée par une visite à l'hôpital.
Faudra-t-il que cette conception régénératrice s'exerce en secret, en cachette des deux partenaires trompés ? 'C'est digne d'une série télé !', lâche le père face à l'exigence sexuelle de son ex-épouse. C'est un beau film digne, tout simplement."
Film chinois de Wang Xiaoshuai avec Liu Weiwei, Zhang Jiayi, Yu Nan, Cheng Taisheng. (1 h 55.)
LE MONDE
Fin de vie : les préconisations de la mission Leonetti
"Jean Leonetti et les trois autres parlementaires formant la mission chargée d'évaluer la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie remettront mardi prochain au Premier ministre François Fillon leurs 10 propositions."
"Pas de révolution, mais des avancées prudentes. Jean Leonetti et les trois autres parlementaires formant la mission chargée d'évaluer la loi adoptée le 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie remettront mardi prochain au Premier ministre François Fillon leurs dix propositions. Lepoint.fr se les est procurées."
"Cette loi qui instaurait un droit au laisser mourir avait été fortement contestée en mars dernier par Chantal Sébire, cette femme atteinte d'une tumeur qui lui déformait cruellement le visage et qui avait été retrouvée morte après une prise massive de barbituriques et après avoir vainement sollicité de la justice le droit de recourir à l'euthanasie.
Les quatre parlementaires, Jean Leonetti (UMP), Olivier Jardé (Nouveau Centre), tous deux médecins, Gaëtan Gorce (PS) et Michel Vaxès (PCF) écartent toute solution du type suicide assisté, n'autorisent pas l'exception d'euthanasie, et proposent principalement quatre avancées concrètes à la loi actuelle. D'abord, ils souhaitent que soit institué un congé d'accompagnement pour la personne proche du mourant, dans un premier temps à titre expérimental dans un département français. Ce congé se déroulerait à domicile, serait d'une durée de 15 jours, et serait payé par l'employeur.
Poursuivre le développement des soins palliatifs
Ensuite, ils préconisent un meilleur recours à la 'sédation' terminale qui permet d''endormir' progressivement et en douceur un patient, en lui épargnant les affres d'une agonie dégradante et douloureuse : ils demandent de préciser les modalités d'application des arrêts de traitement de survie et de modifier le code de déontologie médicale afin d'obliger les médecins à donner un traitement d'accompagnement aux malades en fin de vie pouvant aller jusqu'à l'emploi de produits sédatifs (anxiolytiques, opiacés, neuroleptiques, barbituriques, anesthésiques).
Troisièmement, ils conseillent de mobiliser les compétences en soins palliatifs dans les cas litigieux en créant dans chaque département un poste de référent (médecin spécialisé en soins palliatifs) qui pourrait être sollicité par la famille, par le patient lui-même ou par son médecin.
Quatrièmement, les parlementaires réclament au gouvernement que soit créé un Observatoire des pratiques médicales de la fin de vie, afin d'étudier et d'améliorer l'application de la loi du 22 avril 2005 : il serait chargé de rendre un rapport annuel sur la mort à l'hôpital et l'accompagnement des personnes en fin de vie. La mission Leonetti estime qu'actuellement, seulement 20 pour cent des personnes qui en ont besoin bénéficieraient de cet accompagnement.
De plus, ce rapport recommande de poursuivre le développement des soins palliatifs, d'aménager leur financement à l'hôpital, de mieux former les médecins à l'éthique et à ces soins, de favoriser une meilleure compréhension de la loi du 22 avril 2005 par les juges afin que des poursuites inutiles ne soient pas engagées et que des circonstances exceptionnelles permettent de classer sans suite une affaire ou de rendre un non-lieu."
Source :
http://www.lepoint.fr
Article de Jérôme Vincent
Révision des lois de bioéthique : le rapport du CCNE
"'Boîte à outils' selon ses auteurs, le rapport du CCNE a pour but de servir, en amont, 'à identifier les enjeux' en faisant 'émerger le fondement et le sens des options débattues et des réponses proposées'. Le Comité devrait toutefois, dans le courant de l’année, rendre des avis concernant la gestation pour autrui (GPA), le diagnostic préimplantatoire (DPI) et le diagnostic prénatal (DPN) et la recherche sur l’embryon. Ce mémoire se présente en deux parties : la première concerne le principe même de l’intervention du législateur dans le domaine de la bioéthique et la seconde les évolutions récentes et la teneur de l’intervention du législateur.
'Bioéthique et loi : l’intervention du législateur dans le domaine de la bioéthique':
Si aujourd’hui, personne ne semble vouloir remettre en question le principe même d’un cadre législatif en matière de bioéthique, est parfois soulevée la question de savoir si le mode d’intervention du législateur doit évoluer. Toutefois, ces questions fondamentales ne sauraient être réservées au seul législateur et, pour le CCNE, il est nécessaire de rendre accessible les informations sur l’état de la science au grand public afin que la société s’empare de ces questions.
Le rapport rappelle ensuite que 'la finalité de la loi de bioéthique est de dégager un cadre qui concilie la libre pensée scientifique et le respect de la dignité des personnes et du bien commun' et que 'toutes les applications possibles de la recherche scientifique ne sauraient être nécessairement et systématiquement autorisées'. Pour le Comité, 'la loi issue du débat démocratique permet de dégager des valeurs communes' et estime qu’il est ad minima nécessaire de se mettre d’accord sur ce qui est perçu comme inacceptable. Dotée d’un 'rôle structurant' pour l’individu, notamment dans le domaine du droit de la filiation, la loi devra tenir compte des enjeux d’une modification du modèle ancestral de la maternité, dans le cas de la gestation pour autrui en particulier. Les Sages ont tenu à ajouter que 'la légalité d’une pratique n’est pas une garantie de sa conformité à la morale'. De plus, 'la loi n’est pas suffisante à réguler le domaine de la bioéthique' ; ainsi existe-t-il des cas où la conscience du professionnel de santé peut transgresser la loi : 'dans des domaines traitant des décisions concernant le début ou la fin de vie humaine, le respect de la loi n’épuise pas les enjeux éthiques des conduites' ; 'il existe des cas exceptionnels dans lesquels la conscience du professionnel de santé peut le conduire à transgresser la loi, en assumant par avance les conséquences de ses actes'.
Le Comité s’interroge ensuite sur la pertinence d’une loi révisable, comme c’est le cas aujourd’hui. D’après lui, si le réexamen est souhaitable parce qu’il favorise une réflexion globale, 'il n’est pas sûr qu’il soit opportun de renouveler l’obligation d’y procéder périodiquement'.
'Quelle loi pour la bioéthique ?'
L’actuelle loi de 2004 repose sur des principes cardinaux (respect de la dignité de la personne humaine, intérêt de l’enfant, non-commercialité du corps humain et de ses éléments et gratuité, anonymat) auxquels sont admises des dérogations (dans le domaine de la recherche sur l’embryon).
Depuis la dernière révision, un certain nombre d’évolutions ont été constatées et certains s’interrogent sur l’évolution des principes eux-mêmes comme celui de l’anonymat. D’autres 'estiment que les nombreuses exceptions apportées aux principes fondateurs les ont d’ores et déjà vidés de leur substance'. Membre du CCNE et rapporteur de ce projet, Frédérique Dreifuss-Netter a introduit ici la possibilité de passer du régime actuel d’interdiction assorti de dérogations à un régime d’autorisation assorti de limites. Elle n’y voit qu’un 'changement symbolique'...
Enfin, le CCNE se demande 'si le souci légitime de respecter des principes fondateurs ne conduit pas à minimiser d’autres enjeux' comme celui de l’autonomie et si le champ d’application de la loi ne devrait pas être élargi en couvrant le domaine des neurosciences, des nanotechnologies ou encore de la biodiversité par exemple.
En conclusion, le Comité dégage quatre types de choix :
- celui relatif au champ d’application de la loi ;
- celui relatif à la technique législative (loi détaillée ou loi cadre) ;
- celui relatif à la portée des principes actuels, leur hiérarchie et les exceptions qui y sont apportées ;
- celui relatif à l’adéquation de la fin et des moyens des principes et de leurs conséquences.
La présentation de ce rapport a été suivie de débats.
Directrice de l’Agence de la biomédecine, Emmanuelle Prada-Bordenave est ensuite revenue sur le bilan d’application de la loi de 2004 rendu par l’Agence en vue de la prochaine révision (cf. Synthèse de presse du 13/11/08). Elle s’est notamment prononcée contre l’abrogation du principe d’anonymat et a insisté sur la nécessité d’arriver à l’autosuffisance dans le domaine du don d’ovocytes. Elle s’est montrée plutôt opposée à l’élargissement du DPI aux prédisposions. Enfin, elle a encouragé la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires humaines qui, d’après elle, ont permis d’acquérir un certain nombre de connaissances.
Membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques (OPECST) et rapporteur de la mission parlementaire sur la révision, Alain Claeys a rappelé que le rapport de l’Office demandait la levée de l’interdiction sur la recherche sur l’embryon - puisque les chercheurs demandant les autorisations de recherche sur l’embryon ne peuvent pas certifier qu’elles sont à visée thérapeutique - et l’autorisation du clonage - qu’il souhaite renommer 'transfert nucléaire'. Il a ajouté que l’OPECST devrait remettre d’ici un an un rapport consacré exclusivement à la recherche sur l’embryon.
Signalons l’intervention de Philippe Bas, président du groupe de travail sur la bioéthique au Conseil d’Etat dont le rapport est attendu au début de l’année prochaine, qui s’est montré réticent au principe d’une révision législative tous les cinq ans.
Affichant leur souci de ne pas vider la loi de sa substance et de ne pas mener des débats tous les 5 ans, beaucoup des intervenants ont proposé d’opter pour une loi cadre fixant les grands principes et qui permette d’ajuster la pratique à la technique. L’Agence de la biomédecine rendrait ainsi un rapport annuel au Parlement pour lui faire des propositions en ce sens. Clonage, création d’embryons chimères... seraient-ils ainsi décidés ? L’enjeu est d’importance. Ajoutons que tous ne s’accordent [pas] sur la portée de cette loi cadre."
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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Marine Lamoureux) 27/11/08
Un comité de pilotage pour la révision des lois de bioéthique
"Roselyne Bachelot a annoncé hier, en conseil des ministres, la nomination d'un comité de pilotage des états généraux de la bioéthique, présidé par le député Jean Leonetti."
"'Les questions de bioéthique ne doivent pas être confisquées par les spécialistes, elles concernent tout un chacun. Mon objectif est que le débat puisse avoir lieu, débarrassé des fausses craintes et des faux espoirs que suscitent ces questions fondamentales', a déclaré la ministre."
"Le gouvernement a donc souhaité que la révision des lois de bioéthique, qui doit intervenir dans un an, soit précédée d'une vaste consultation nationale sur des sujets comme 'la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, le prélèvement et la greffe d'organes, de tissus et de cellules, l'assistance médicale à la procréation, la médecine prédictive, les diagnostics prénatal et préimplantatoire'. Le comité de pilotage sera chargé de définir 'une méthode de travail permettant d'assurer un véritable débat citoyen, touchant le plus grand nombre'. Cinq autres personnalités composent ce comité : Alain Claeys, député PS et président de l'office parlementaire des choix scientifiques, Marie-Thérèse Hermange, sénatrice UMP et membre du CCNE, Sadek Beloucif, médecin et président du Conseil d'orientation de l'Agence de la biomédecine, Claudine Esper, professeur de droit, et membre du Conseil d'orientation de l'Agence de la Biomédecine et Suzanne Rameix, philosophe.
Le comité de pilotage commencera ses auditions dès le mois de janvier 2009. Trois forums régionaux se tiendront en province en présence d'un panel de citoyens choisis au hasard et formés aux questions de bioéthique par des spécialistes. Le comité de pilotage devrait rendre son rapport fin juin. L'ensemble de ces travaux devrait être la base d'un projet de loi pour la révision des lois de bioéthique : ce texte que le gouvernement souhaite dévoiler à l'automne 2009, pourrait être débattu par le Parlement début 2010.
Rappelons que ces lois de bioéthique ont pour principe d'être réexaminées tous les cinq ans par le législateur, afin de prendre en compte les avancées scientifiques et sociétales. Elles fixent une série de principes (indisponibilité du corps humain, non commercialisation du vivant, gratuité et anonymat du don), dont découlent autorisations et interdictions.
Les questions débattues seront les suivantes :
- l'assistance médicale à la procréation. Le débat portera sur l'éventualité d'ouvrir son accès aux couples homosexuels et aux femmes célibataires ;
- l'anonymat et la gratuité du don. En matière de don d'organes comme de gamètes, la loi impose le principe de l'anonymat et de la gratuité. Face à la 'pénurie' de gamètes, la question de l'indemnisation du don d'ovocytes est posée. La question de la levée de l'anonymat du donneur de gamètes sera aussi évoquée après les revendications des enfants issus de ce 'don' ;
- la gestation pour autrui. Le débat portera sur l'autorisation ou non des mères porteuses. Une mission d'information du sénat préconisait en juin de l'autoriser alors que l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) s'est prononcé contre ;
- l'extension du diagnostic préimplantatoire (DPI). L'OPECST propose de dresser 'de manière indicative une liste de maladies d'une particulière gravité' autorisant le DPI ;
- les recherches sur les cellules souches embryonnaires : l'interdiction des recherches sur les embryons pourrait être levée. L'OPECST est favorable à un régime d'autorisation préalable. Les membres de l'OPECST seraient aussi favorables au clonage dit thérapeutique, aujourd'hui interdit et qu'ils souhaitent appeler 'transfert nucléaire' ;
- les tests génétiques. Ils sont réservés à des fins médicales ou judiciaires. Les parlementaires souhaitent inscrire dans la loi que 'nul ne peut se prévaloir de son génome pour en tirer avantage'.
Les responsables religieux des principales confessions, inquiets de 'l'instrumentalisation' et de la 'marchandisation' du corps humain et convaincus de porter une voix 'originale' sur ces questions, souhaitent être écoutés lors de ces débats. L'Eglise catholique explique qu'elle souhaite 'encourager la recherche tout en veillant au respect de toute personne humaine'. Rappelant que l'embryon est un être humain dès sa conception, elle fait part de sa totale opposition aux recherches sur l'embryon. La Conférence des évêques de France a élaboré un document de travail reprenant son argumentation. Des personnes relais interviendront dans chaque diocèse."
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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Monde (Paul Benkimoun - Cécile Prieur - Stéphane Le Bars) 27/11/08 - La Croix (Marine Lamoureux) 27/11/08 - Le Figaro 27/11/08
Qui, parmi les Français, participera au débat sur la bioéthique ?
Pour Dorothée Benoit-Browaeys et son association VivAgora, 'cette idée de public neutre est une construction de l'esprit, car un débat s'élabore avec des personnes qui portent des enjeux'. C'est pourquoi elle plaide pour que le débat soit ouvert à tous."
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La Croix (Marianne Gomez) 26/11/08
Les 25 et 26/11/2008 : Journées annuelles d'éthique
Lieu :
Université Paris Descartes - Grand Amphithéâtre - 12 rue de l'école de Médecine - 75006 Paris - Entrée libre.
Téléchargez le programme
Thèmes abordés :
mercredi 26 novembre 2008 - 9h-12h30 : réflexion sur les états généraux de la bioéthique / 14h-17h30 : travail avec les lycées.
Sources :
http://www.ccne-ethique.fr
Le marché du sang de cordon
"Le quotidien se penche notamment sur la question des banques de stockage. Dans le monde, des dizaines de banques privées proposent d'assurer le prélèvement de sang de cordon à la naissance ainsi que sa conservation pendant une vingtaine d'années, pour un usage personnel ou intrafamilial, et ce moyennant une somme estimée entre 1 000 et 3 500 euros. Selon la banque britannique Cryogenesis, en Angleterre, 30 000 patients ont été déjà été séduits quand la banque nationale stocke 11 000 unités de sang placentaire (USP) seulement. Aux Etats-Unis, les banques privées compteraient plus de 2,5 millions de clients.
En France, les banques privées sont interdites et les trois banques publiques stockent 7 000 USP (unités de sang placentaire) quand 50 000 seraient nécessaires pour répondre aux besoins nationaux. Voilà pourquoi, Marie-Thérèse Hermange souhaite que se développe le réseau français de sang de cordon et notamment qu'augmente le nombre de maternités habilitées à prélever le sang de cordon (aujourd'hui au nombre de huit). C'est dans ce sens que les présidents de la Fondation générale de santé, Antonio Ligresti, et de l'Etablissement français du sang (EFS), Jacques Hardy, ont signé, lundi 17 novembre dernier, un accord de partenariat pour doubler le nombre de maternités qui prélèvent le sang de cordon en France d'ici à 2010. 'Il faut développer des partenariats public-privé', insiste le Pr Gluckman (hôpital Saint-Louis, Paris), qui, en 1988, a réalisé avec succès le première greffe mondiale de sang de cordon.
Par ailleurs, le Pr Gluckman travaille, avec Marie-Thérèse Hermange, sur un projet de site Internet baptisé Eurocord-Ed : financé par l'Europe, il a pour but d'informer les professionnels et le grand public sur la technologie du sang de cordon et ses applications thérapeutiques."
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Le Figaro (Sandrine Cabut) 25/11/08 - La Croix 25/11/08
Etats généraux : les parlementaires craignent l'opinion
Selon un décret qui devrait paraître cette semaine, le comité de pilotage devrait être constitué de six personnes dont Alain Claeys (PS, Vienne), président et rapporteur de la mission parlementaire sur la révision de la loi, et Jean Leonetti (UMP, Alpes Maritimes). Trois thèmes devraient être abordés par ces Etats généraux : les greffes et don d'organes, l'assistance médicale à la procréation (AMP) et la recherche sur l'embryon. Quant à la mise en place concrète de ces débats, une des possibilités retenue est celle proposée par le député vert Noël Mamère : organiser, comme au Danemark, des 'conférences de citoyens' avec un groupe de personnes préalablement formées sur les enjeux des questions débattues. Mais cette solution implique de 'laisser de côté la plus grande partie de la population'. Pour y remédier, les débats pourraient être ouverts au public, comme le suggère Jean Leonetti.
Les parlementaires s'inquiètent toutefois du 'diktat de l'opinion'. 'Si on demande l'avis de la population, on va tomber dans une démagogie folle', craint Bernard Debré (UMP, Paris). Pour Jean-Sébastien Vialatte, membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) , 'le grand risque, c'est qu'il y ait des effets médiatiques qui pousseraient le législateur à aller au-delà de ce qu'il veut faire, que l'on voie par exemple des personnes ayant obtenu une grossesse à l'étranger venir témoigner...'.
Reste désormais au ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, de définir clairement ce que seront ces Etats généraux."
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La Croix (Marianne Gomez) 25/11/08
Nancy : PRELOR, Réseau lorrain des prélèvements d'organes et de tissus
"Au 1er septembre 2008, sur 15 centres autorisés, la région a vu son taux de prélèvement diminuer de 38 pour cent !
Un chiffre lié à la conjugaison de facteurs nationaux comme la baisse de la traumatologie routière, celle du nombre des accidents vasculaires cérébraux AVC ou l'opposition des familles, et de facteurs régionaux dont le plus visible est un défaut de recensement des donneurs. La moyenne lorraine est de 50 prélèvements par million d'habitants contre 60 à 65 au niveau national. PRELOR est un outil d'amélioration qui permettra aux établissements autorisés de travailler ensemble sur les prélèvements pour mieux partager les greffes, entraînant du même coup dans leur dynamique toutes les autres structures de soins.
Cette mission de la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique précisant que 'tous les établissements de santé, qu'ils soient autorisés ou non, participent à l'activité de prélèvement d'organes et de tissus en s'intégrant dans des réseaux de prélèvement', s'accompagnera d'une amélioration de l'efficacité des établissements en organisant une collaboration entre les coordinations hospitalières et les personnels impliqués.
Au-delà de cette nouvelle vigilance inter hospitalière, PRELOR est une réponse concrète à tous les donateurs volontaires parfois inquiets d'imaginer leur geste généreux rester sans effet faute de réactivité et d'échanges d'information entre les établissements de santé : désormais leur don ne sera pas à priori gaspillé."
Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
54035 Nancy cedex
Téléphone : 03 83 85 14 78
Fax : 03 83 85 11 88
email : l.verger@chu-nancy.fr
Source :
Réseau CHU-Newsletter
Newsletter N°444 - 25/11/2008
Jean Leonetti : réflexions sur la fin de vie
"Jean Leonetti revient sur l'affaire Sébire*, à l'origine de cette mission d'évaluation. Selon lui, le traitement médiatique qui en a été fait 'a complètement éclipsé tout raisonnement derrière'. Sur un sujet aussi grave que celui de la fin de vie, il est nécessaire de ne pas se laisser guider par l'émotion. Et puis, 'quand on connaît l'histoire médicale et qu'on voit comment les choses se sont passées, on se dit que tout le monde a manipulé tout le monde'.
Il souhaite ensuite faire 'évoluer la conscience palliative' : 'la médecine d'accompagnement (...) n'est pas un pis-aller ou un complément', 'ça n'est pas parce qu'on ne va pas guérir les gens que l'on ne peut pas les soigner'.
Sur la dignité et le respect de l'autonomie, le député-médecin écrit : 'le médecin n'est pas l'instrument d'un malade qui viendrait chercher la mort comme un self-service et, réciproquement, il ne doit pas considérer le malade comme un objet à qui on inflige un traitement de la part d'un sachant par rapport à un souffrant'. Il poursuit sur les directives anticipées en se prononçant contre une 'lecture stricte' de ces directives même si 'a priori et moralement, les médecins doivent suivre les directives anticipées, par respect pour celui qui les a écrites'.
Pour Jean Leonetti, la légalisation d'une exception d'euthanasie est 'une impasse' : comment un comité pourrait-il décider de la vie ou de la mort des gens ? Comment justifier la qualification d'exceptionnelle pour une situation plutôt que pour une autre ? Et puis, d'après lui, 'l'exception d'euthanasie (...) est en fait une procédure simplifiée qui existe aujourd'hui et qui est mal appliquée parce que la loi n'est pas suffisamment connue des médecins mais aussi des juges' ; 'dans les cas les plus douloureux, où la mort a été donnée dans un contexte de compassion et de détresse, les juges pourraient classer sans suite, sans être obligés d'incriminer la personnes aux assises'.
'La loi souffre encore d'un manque de moyens', analyse-t-il. Enfin, Jean Leonetti refuse que la loi se saisisse de sujets comme le suicide assisté, en raison de 'la fluctuation des volontés' : 'j'aurais toujours peur de donner la mort à quelqu'un qui a encore deux ans à vivre et qui aurait pu peut-être changer d'avis'. Il se dit toutefois partisan d''une sédation d'accompagnement sur les arrêts de traitement de survie' et prône la mise en place d''un système de consultants en soins palliatifs qui viennent dénouer ces problèmes complexes [les tensions existantes entre les familles et le corps médical concernant l'acharnement thérapeutique ou le combat pour la vie]'.
Il rappelle que le président de la République, la garde des Sceaux et la ministre de la Santé pensent que 'la législation actuelle, avec des améliorations, est la bonne'.
Enfin, il revient sur le combat mené par l'Association pour le 'droit de mourir dans la dignité' (ADMD). Reprenant les termes de François Goldwasser (chef de service en cancérologie à l'hôpital Cochin), ses membres prônent un 'ex-progrès devenu ringard'. 'C'est vrai qu'il fut un temps où il valait mieux faire ça que l'agonie dans la torture. Mais, aujourd'hui, avec les techniques qui sont en place, médicaliser la mort, c'est l'adoucir. Cela s'apprend. Et c'est souvent par incompétence ou par peur que l'euthanasie est réclamée ou qu'elle est donnée.'
Parallèlement, suite à la décision de la Cour de cassation italienne de 'débrancher' Eluana Englaro (cf. Synthèse de presse du 14/11/08), les évêques italiens ont réclamé une loi sur la fin de vie, rappelant que l'alimentation et l'hydratation ne sont pas une forme d'acharnement thérapeutique, mais un soin proportionné et que 'débrancher' Eluana est un acte d'euthanasie.
*Agée de 52 ans et atteinte d'une tumeur incurable, Chantal Sébire avait demandé à la justice, mercredi 12 mars, la possibilité de 'bénéficier d’un suicide médicalement assisté' (cf. Synthèse de presse du 13/03/08). Sa demande avait été refusée par le tribunal de grande instance de Dijon le 17 mars (cf. Synthèse de presse du 18/03/08). 2 jours plus tard, elle était retrouvée morte à son domicile, après avoir absorbé un barbiturique (cf. Synthèse de presse du 20/03/08)."
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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl)
Une première dans la greffe de trachée
"Les chercheurs ont d'abord prélevé 7 cm de tranchée sur une donneuse de 51 ans, en état de mort cérébrale, puis l'ont rincée longuement. Ils ont ensuite prélevé des cellules bronchiques chez la patiente avant de les trier, de les purifier et de les mettre en culture. Les préparations des cellules épithéliales et de chondrocytes (cartilage) obtenues ont ensuite été ensemencées dans la trachée puis le tout a été installé dans un bioréacteur. Les chercheurs ont enfin transplanté, avec succès, cette trachée reconstruite dans la poitrine de Claudia Castillo.
Cette nouvelle technique pourrait à l'avenir être utilisée pour des personnes atteintes de cancer de la gorge ou de malformations congénitales. Jusqu'à aujourd'hui, le seul essai de reconstitution d'une trachée avait été menée à l'hôpital Marie-Lannelongue (Plessis-Robinson) par le Pr Philippe Dartevelle et le Dr Frédéric Kolb en découpant sur le malade un lambeau de peau muni de son artère et de sa veine pour le coudre 'en portefeuille' en lieu et place de la trachée et en y glissant des morceaux de cartilage costal dans son épaisseur. "
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Le Figaro (Jean-Michel Bader) 19/11/08 - BBC News (Michelle Roberts) 19/11/08 - Times on line (David Rose) 19/11/08
==> Vidéo de l'interview de Claudia Castillo (en anglais) : voir.
Partenariat public-privé pour le sang de cordon
Vingt maternités supplémentaires
"C’est en présence d’Emmanuelle Prada-Bordenave, directrice de l’Agence de la biomédecine, et de Claude Huriet, que les présidents de la Fondation générale de santé, Antonino Ligresti et de l’Établissement français du sang (EFS), Jacques Hardy, ont signé hier un accord de partenariat qui vise à doubler d’ici à 2010 le nombre de maternités qui prélèvent le sang de cordon. Une solution à la pénurie de greffons, comme l’explique au 'Quotidien' le Pr Gregory Katz, directeur de la Fondation."
Source :
Le Qotidien du Médecin N° 8461 (18/11/08)
Un partenariat public-privé pour les prélèvements de sang de cordon
"Les présidents de la Fondation générale de santé, Antonio Ligresti, et de l'Etablissement français du sang (EFS), Jacques Hardy, ont signé hier, lundi 17 novembre, un accord de partenariat pour doubler le nombre de maternités qui prélèvent le sang de cordon en France d'ici à 2010. Interviewé dans Le Quotidien du Médecin, le Pr Grégory Katz, directeur de la Générale de santé, explique ce qu'il présente comme 'une solution à la pénurie de greffons'.
Selon le Pr Katz, le retard de la France dans ce domaine s'explique par la pénurie de prélèvements et donc de maternités qui n'arrivent pas à remplir les banques. Aujourd'hui, 7 000 unités de sang de cordon sont stockées en France et seulement 8 maternités procèdent à des prélèvements sur l'ensemble du territoire. La Générale de santé met donc à disposition les 20 maternités de son réseau, 'avec 33 000 naissances chaque année, grâce auxquelles nous pourrons prélever, former, informer et offrir des greffons pour la recherche'. Elle prévoit de pratiquer entre 3.000 et 4.000 prélèvements chaque année ; 'le but est de faire en sorte qu'à l'arrivée il y ait un greffon compatible par patient, y compris pour les minorités ethniques'.
'Nous sommes dans une logique solidaire et très éthique, selon un modèle allogénique', insiste le Pr Katz : 'les greffons sont stockés dans un pot commun et distribués selon les besoins à tout le monde' ; 'il n'y aura aucun prélèvement intrafamilial, aucun don dirigé et le don est anonyme et gratuit'. 'La fondation est à but non lucratif et n'aura aucune recette', précise-t-il. Elle s'est aussi engagée à assurer la formation des équipes médicales - du consentement éclairé des donneuses au stockage et à la transplantation en passant par le prélèvement lui-même - et la promotion auprès du grand public.
Par ailleurs, plutôt que d'incinérer les unités non validées avec les déchets hospitaliers, la Générale de santé souhaite les offrir 'à des chercheurs qui souhaitent faire avancer la science dans le domaine des cellules souches'.
L'ouverture de la première maternité est prévue pour 2009. Et, si les maternités de la Générale couvrent l'ensemble de l'hexagone, 'd'autres maternités pourront nous rejoindre', ajoute le Pr Katz. 'L'ambition est de créer une dynamique', conclut-il."
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Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 18/11/08
Des critères de mort
Il rappelle la polémique qu'a entraîné l'article du 2 septembre dernier de l'Osservatore Romano (cf. Synthèse de presse du 04/09/08) qui remettait en cause les critères actuels de définition de la mort."
"En France, il est stipulé qu'en cas d’arrêt cardiaque ou respiratoire persistant, trois examens cliniques sont nécessaires pour s’assurer du décès : 'absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée, abolition de tous les réflexes du tronc cérébral, absence totale de ventilation spontanée'. Pour s'assurer du caractère irréversible de la mort encéphalique, on effectue, à quatre heures d’intervalles, deux électroencéphalogrammes (EEG) qui doivent être plats ou l’on pratique une angiographie encéphalique confirmant l’arrêt de la circulation sanguine. Lucetta Scaraffia de l'Osservatore Romano contestait que 'l’idée que la personne humaine cesse d’exister quand le cerveau ne fonctionne plus, alors que son organisme, grâce à la respiration artificielle, est maintenu en vie, comporte une identification de la personne avec ses seules activités cérébrales'.
Rappelons ce que dit l'Eglise en la matière. En août 2000, Jean-Paul II rappelait que les membres de l’équipe médicale ayant la responsabilité de diagnostiquer la mort pouvaient utiliser le nouveau critère [critère cérébrale] 'au cas par cas pour atteindre ce degré d’assurance dans le jugement éthique que la doctrine morale qualifie de certitude morale'. Cependant, il ne faut pas réduire la personne à son cortex cérébral. Il faut prouver que c'est l'intégralité de l'encéphale qui est concerné, et ce de manière absolument irréversible.
Benoît XVI intervenait, le 7 novembre dernier, sur le sujet devant les participants d’un congrès international sur le don d’organes qui s’est déroulé à Rome sous l’égide de l’Académie pontificale pour la vie, de la Fédération mondiale des associations médicales catholiques et du Centre italien de transplantations (cf. Synthèse de presse du 10/11/08). Il a rappelé à cette occasion que les techniques de transplantation d’organes constituaient 'une grande conquête scientifique et un grand espoir pour tant de malades graves'. Il a parlé à ce sujet d'une 'culture du don et de la gratuité'. Il s’agit d’un véritable 'acte d’amour que l’on exprime par le don de ses organes vitaux', 'un témoignage de charité qui sait regarder au-delà de la mort pour que la vie l’emporte toujours'. Il a précisé qu'il était nécessaire 'de lever les préjugés et les malentendus, de dissiper les méfiances et les peurs pour les remplacer par des certitudes et des garanties pour permettre une prise de conscience de plus en plus large du grand don de la vie'. Benoît XVI a confirmé les propos de son prédécesseur en rappelant que récemment, la science a fait de grands progrès dans le constat de l’état de mort et a ajouté : 'là où la certitude n’est pas encore atteinte, le principe de précaution doit prévaloir.' C’est pourquoi il a demandé que 'les résultats obtenus reçoivent le consensus de la communauté scientifique toute entière pour favoriser la recherche de solutions qui donnent une certitude à tous'.Toute décision arbitraire doit donc être bannie car il n'est jamais permis d'agir avec une conscience douteuse.
Comme le signalait la lettre mensuelle Genethique du mois de septembre, l’Agence de la biomédecine autorise, depuis octobre 2006, à titre expérimental, des prélèvements d’organes sur des personnes en état d’arrêt cardiaque 'pour augmenter le nombre de donneurs potentiels'.
Selon l'argumentation du pape, en l’absence d’unanimité dans la communauté des spécialistes des transplantations et en s’appuyant sur le principe de précaution, ne faudrait-il pas surseoir momentanément à ces pratiques de prélèvement à cœur arrêté permises 'en toute discrétion' ?
Enfin, Benoît XVI condamne 'les abus de greffes et le trafic d’organes dont les victimes sont souvent des personnes innocentes comme les enfants', mais fait valoir que ce principe éthique s’applique de la même manière 'lorsqu’on veut créer et détruire des embryons humains à des fins thérapeutiques'.
Pour conclure, Pierre-Olivier Arduin, rappelle les propos du cardinal Ratzinger en 1991, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lors d'un consistoire sur le thème des menaces contemporaines à la vie humaine, qui affirmait : 'plus tard, ceux que la maladie ou un accident feront tomber dans un coma irréversible, seront souvent mis à mort pour répondre aux demandes d’organes'. Il rappelle qu'aux Pays-Bas, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, il est possible de prélever des organes chez des personnes placées dans un contexte de prise en charge médicalisée et dont la situation conduit à une décision médicale d'arrêt de traitement. Il craint alors que dans certains pays, où la pénurie de greffons est chronique, on ne précipite intentionnellement la mort du patient dans le but de lui prélever ses organes."
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Libertépolitique.com (Pierre-Olivier Arduin) 14/11/08 - Medhyg (Jean-Yves Nau) 14/11/08
Grande-Bretagne : pas de consentement présumé ?
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Times on line (David Rose, Francis Elliot) 14/11/08
"Lorsqu'une jeune fille refuse une transplantation..."
"En France, la loi du 4 mars 2002, dite 'loi Kouchner' établit le respect de la volonté du patient. Or si sa volonté met en danger sa vie, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d'accepter les soins indispensables. Mais pour des personnes majeures, 'aucun acte médical, ni aucun traitement, ne peut être pratiqué sans son consentement' indique le texte.
En ce qui concerne les mineurs, c'est différent. 'Si le jeune a un état de discernement au moment du choix, à lui de refuser ou de consentir aux soins', explique Anne Laude, codirecteur de l'Institut droit et santé. Mais la question qui se pose est de savoir à quel âge on est capable de ce discernement. En cas de refus du jeune, les médecins s'adressent alors aux parents. Si ceux ci s'y opposent également, l'équipe médicale peut solliciter l'appui du juge des enfants ou du procureur de la République. Quoiqu'il en soit, notre droit protège particulièrement la santé de l'enfant. Si les conséquences sont graves pour sa santé, le médecin est autorisé à délivrer les soins indispensables indépendamment de tout refus.
Face à de telles questions, il n'existe donc pas de réponse toute faite. 'L'Ordre travaille en ce moment à un séminaire sur la fin de vie et le refus de soins. Il s'agit notamment de savoir si, et comment, on peut modifier dans le Code de déontologie médicale les articles sur le soulagement des souffrances et l'arrêt des traitements en ce qui concerne les mineurs', explique le Dr André Deseur, conseiller de l'Ordre des médecins."
"NDLR : Dans cette affaire, il ne s'agit pas d'un acte d'euthanasie ni d'un simple soin mais d'une transplantation cardiaque."
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Le Figaro (Marielle Court, Agnès Leclair) 13/11/08 - Libération (Anne Sauvagnargues) 13/11/08 - France-info.com 13/11/08
L'Agence de la biomédecine rend son bilan de l'application des lois de bioéthique
"- Au niveau du prélèvement et du don d'organes, l'Agence souligne que le régime actuel du prélèvement d'organes sur donneurs décédés à des fins thérapeutiques a fait 'la preuve de son efficacité'. En revanche, elle souhaite faire évoluer la place de la greffe à partir de donneurs vivants. Elle propose quelques pistes de travail : élargir le don d'organes entre vivants au delà du cercle familiale, alléger la procédure d'autorisation du don, garantir la neutralité financière du don pour le donneur et améliorer les moyens des équipes. Enfin, en ce qui concerne les cellules souches hématopoïétiques (CSH), elle propose d'instituer le suivi de l'état de santé des donneurs de CSH au même titre que les donneurs vivants d'organes et de légiférer sur les banques de sang de cordon à usage autologue pour maîtriser leur développement en respectant les principes éthiques."
"- En ce qui concerne l'assistance médicale à la procréation (AMP), l'Agence souligne que 'globalement, l'application pratique des dispositions de la loi de 2004 n'a pas soulevé de difficultés majeures'. Seules des dispositions comme l'obligation de vie commune ou l'âge de procréer mériterait une réflexion dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique. Sur la question de l'AMP avec donneur, 'on observe une remise en cause des principes d'anonymat et de gratuité'. L'Agence propose de revoir le principe de la prise en charge financière des frais liés au don, la levée de la condition de procréation antérieure et l'extension au secteur privé lucratif des autorisations de cette activité. Sur la question de la gestation pour autrui (GPA), l'Agence explique que ce n'est pas de son ressort. Enfin, en ce qui concerne les recherches biomédicales sur les gamètes et les embryons, l'Agence souligne qu'il faut s'interroger sur 'l'interdiction de réimplanter tous les embryons soumis à une quelconque recherche, quel que soit le traitement auquel il aura été exposé. Cette interdiction fait que l'embryon apparaît comme exclu de la recherche pour lui même et de la recherche clinique en particulier'. Elle explique que supprimer l'interdiction de réimplanter des embryons utilisés pour la recherche permettrait d'envisager de nouvelles techniques en matière d'AMP."
"- Sur la question du diagnostic prénatal, diagnostic préimplantatoire (DPI) et de la génétique, l'Agence estime que les dispositions de la loi française sont 'cohérentes'. En revanche, en ce qui concerne les tests génétiques, elle souligne 'l'urgence d'une concertation internationale sur les tests génétiques proposés en libre accès sur Internet'."
"- Enfin en ce qui concerne la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires humaines, l'Agence propose plusieurs modifications. Rappelons que la loi actuelle a ouvert pour cinq ans, à titre dérogatoire, la possibilité de mener ce type de recherche à plusieurs conditions : d'abord qu'elles soient 'susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs'. Pour l'Agence, 'il est à craindre qu'une formulation aussi précise ne bloque des projets très fondamentaux qui, à terme, permettraient des avancées thérapeutiques'. C'est pourquoi, elle suggère 'une reformulation couvrant la notion d'amélioration des connaissances'. Ensuite, la loi ne permet de mener cette recherche que si 'celle-ci ne peut être poursuivie par une méthode alternative d'efficacité comparable'. Pour elle, les recherches sur les cellules souches adultes et embryonnaires sont complémentaires et souhaite donc, pour la recherche sur l'embryon, un 'régime d'autorisation pérenne'. Plus largement, elle souhaite 'ouvrir une réflexion' sur la création d'embryons à des fins de recherche."
Rapport de l'Agence de la biomédecine (lire)
Copyright genethique.org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 13/11/08 - La Croix (Marianne Gomez) 13/11/08
Du sang de cordon ombilical pour soigner
"La sénatrice UMP Marie-Thérèse Hermange a présenté son rapport sur la collecte de sang ombilical, qui contient de précieuses cellules souches. LEXPRESS.fr l'a interrogée sur cette nouvelle ressource thérapeutique."
A terme, y aura-t-il un prélèvement de sang de cordon pour chaque naissance ?
"Non. Toutefois, il faut que la France mette en place une politique de collecte plus ambitieuse fondée sur une information transparente afin que le cordon ombilical ne soit plus traité comme un simple déchet opératoire. Cela doit bien entendu se faire dans le respect des principes éthiques du don anonyme, gratuit et non dirigé.
Tous les pays n'ont pas adopté ce principe. En Grande-Bretagne, par exemple, il existe des banques privées de sang de cordon ombilical. Moyennant finance, les parents peuvent stocker, durant 20 ans ou plus, le sang de cordon de leur enfant [comme, par exemple, le footballeur Thierry Henry, NDLR]. Cependant, seul 20 pour cent du sang de cordon stocké peut faire l'objet d'un usage thérapeutique personnel, le reste étant destiné au réseau public."
Aujourd'hui, que pouvons-nous faire des cellules souches du cordon et quel est leur mode de conservation ?
"Les cellules souches de sang de cordon peuvent notamment servir au traitement de cancers hématologiques. Dans 95 pathologies au total, le recours au sang de cordon est envisageable. En France, les prélèvements sont conservés dans huit maternités et dans huit banques de cellules grâce à la cryoconservation [congélation à l'azote liquide, NDLR]."
Quelles attentes suscitent les cellules souches en matière de médecine "régénérative" ?
"A court terme, les cellules souches de sang de cordon, qui sont capables de reconstituer la peau et bien d'autres tissus, devraient permettre de soigner les grands brûlés et les victimes d'irradiation. A ce propos, citons les remarquables travaux du professeur Lataillade à l'hôpital militaire de Percy et ceux du professeur Uzan de l'Inserm.
Au cours des quinze prochaines années apparaîtront des thérapies destinées à soigner le diabète juvénile, à régénérer différents organes tels que le foie, le rein ou encore le coeur..."
Source :
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/du-sang-de-cordon-ombilical-pour-soigner_683624.html
Article de Ludovic Janin, publié le 12/11/2008
Belgique (Bruxelles) : banque de sang de cordon
==> http://www.hemato.onconet.be
Japon : une imprimante à jet d'encre pour produire des organes humains
Le raisonnement est basique : un organe humain n'est jamais qu'un assemblage très ordonné de cellules. Reste qu'il est a priori difficile de le reproduire compte tenu de la taille minuscule des cellules, de leur diversité, de leur nature vivante et de leur positionnement complexe."
"Mais le chercheur japonais Makoto Nakamura a découvert que les gouttes d'encre bombardées sur du papier par une imprimante à jet d'encre avaient à peu près les mêmes dimensions que des cellules, et que l'impression d'une photo en millions de couleurs n'était pas moins compliquée.
D'où l'idée de reproduire sur des milliers de couches superposées le motif cellulaire d'un organe pour le reconstituer en trois dimensions (3D), en exploitant la rapidité et la précision inégalées des imprimantes à jet d'encre.
'C'est comme construire un gratte-ciel à une échelle microscopique en utilisant différents types de cellules', a expliqué Makoto Nakamura à l'AFP lors d'une interview à Toyama, dans le centre du Japon.
Pour connaître le motif à répliquer, il suffit théoriquement de scinder un organe en deux horizontalement pour en voir la coupe, c'est-à-dire la disposition interne des cellules.
Une imprimante est ensuite programmée pour éjecter des cellules selon le même modèle cellulaire, en accumulant des milliers de couches les unes sur les autres.
'Au final, j'espère faire un coeur', avoue ce chercheur de 49 ans qui enseigne également à l'université de Toyama.
Bien qu'il reconnaisse qu'il lui faudra probablement une vingtaine d'années pour réaliser un tel exploit, cette prouesse ouvrirait la voie à la production en laboratoire de 'bons coeurs' pour les patients attendant une transplantation.
Un organe constitué à partir des cellules du receveur pourrait en outre éliminer les risques de rejet.
M. Nakamura est pour le moment parvenu à construire un tube d'un millimètre de diamètre avec deux types de cellules vivantes, volume qui a une structure similaire à celle d'un vaisseau sanguin. Il a également fabriqué un cylindre d'un dixième de millimètre de diamètre, équivalent à celui d'un cheveu.
Le chercheur travaille avec une 'imprimante biologique', dérivée d'un modèle à jet d'encre, que son équipe a mis trois ans à adapter. Après bien des déboires (bouchage des buses d'impression pas conçues pour des cellules), il est parvenu, à force de persuasion, à intéresser un responsable du fabricant Epson, qui lui a fourni une assistance technique.
L'imprimante cellulaire mise au point est capable d'ajuster le jet avec une précision d'un millième de millimètre et de construire un tube de cellules d'un centimètre et demi de haut en une minute.
En 2003, M. Nakamura est parvenu à démontrer que les cellules survivaient même après être passées par les buses, devenant ainsi l'un des premiers chercheurs au monde à créer une structure en 3D à l'aide de la technologie à 'jet de cellules'.
Ancien pédiatre, M. Nakamura a décidé à l'âge de 36 ans de se consacrer à la recherche pour fabriquer des organes et sauver ainsi des vies.
'J'ignore vraiment quelles seront les applications futures, mais cette technologie sera indispensable pour positionner les cellules souches', prédit-il."
(Copyright AFP / 21 octobre 2008 09h18)
http://www.romandie.com
CHU de Besançon : justice et santé se rencontrent autour de la loi Leonetti
Mardi 21 octobre, l'ensemble du personnel médical ainsi que les internes étaient conviés à cette formation au cours de laquelle intervenaient juges et médecins. Une table ronde a permis de rappeler le contenu de la loi Leonetti et d'évoquer ce qui a changé au niveau médico-légal, avec un éclairage européen de droit comparé.
Les questions étaient si nombreuses qu'elles n'ont pu être toutes renseignées. Une réflexion est déjà en cours quant à l'organisation de la prochaine rencontre."
Pour plus d'informations contacter :
Chargée de communication
Centre Hospitalier Universitaire - 2 Place Saint Jacques
25 030 Besançon cedex
Téléphone : 03 81 21 86 26
Fax : 03 81 21 87 15
email : smuraccioli@chu-besancon.fr
Source :
Réseau CHU - Newsletter
Newsletter N°442 - 13/11/2008
Transplantation d'ovaire entre jumelles
La patiente, une londonienne de 38 ans, a reçu il y a un peu plus d'un an l'ovaire de sa sœur jumelle. La transplantation gémellaire offre l'avantage d'éviter tout rejet immunitaire et assure aussi la naissance d'un bébé au patrimoine génétique 'identique' à celui de la mère.
Contrairement à sa sœur jumelle déjà mère de deux enfants, la patiente avait été ménopausée à l'âge de 15 ans. L'opération a été réalisée par l'équipe du Dr Sherman Silber, du centre de stérilité de Saint Louis de l'hôpital Saint Luke (Missouri).
Cette première ouvre aussi des perspectives pour les autogreffes d'ovaires. Des équipes congèlent en effet les ovaires de femmes devant subir une chimiothérapie ou une radiothérapie abdominale."
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Le Figaro (Yves Misery) 11/11/08
Les problèmes techniques des cellules souches embryonnaires
Pour le Pr Philippe Ménasché, chirurgien cardiaque à l'hôpital européen Georges Pompidou et directeur de l'unité de recherche INSERM thérapie cellulaire en pathologie cardio-vasculaire, ces limitations techniques devraient être rapidement dépassées. En collaboration avec le chercheur Michel Pucéat (Unité Inserm 861, I-Stem), il a réussi à démontrer, dans le modèle expérimental du rat, qu'il est possible de régénérer le muscle cardiaque avec ces cellules. Il avoue cependant 'qu'il est encore nécessaire d'améliorer les conditions de propagation des cellules souches embryonnaires de départ. Toutes les lignées ne prolifèrent pas à la même vitesse et, malheureusement, certaines lignées d'intérêt thérapeutique se multiplient beaucoup trop lentement'.
'Nous avons encore du pain sur la planche, et beaucoup d'obstacles réglementaires à franchir pour obtenir l'autorisation de démarrer un essai chez l'homme. Mais pour ce qui est des limitations techniques, nous saurons rapidement les dépasser', conclut-il."
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"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
La Croix (Marine Lamoureux) 10/11/08
A teenage girl refuses a "life-saving" heart transplant (UK)
==> Video.
==> "Doctors fear Hannah Jones case may blight heart swaps" (Nov 15, 2008) :
http://www.timesonline.co.uk
==> "My most perfect day: Brave Hannah at home for what could be her last Christmas": http://www.dailymail.co.uk (Dec. 27, 2008)
"I Want To End Trauma In My Life"
"Terminally-ill teenager Hannah Jones has told why she has refused surgery"
"Speaking about the decision that could prove fatal for her, she said defiantly: 'I have made my choice.' The 13-year-old won a legal battle against an attempt to force her to have a transplant to deal with her weak heart - a problem caused by years of treatment for leukaemia. Doctors told Hannah, from Marden, Herefordshire, she needed a transplant - but that the operation could kill her. Cruelly, not having the transplant means Hannah may be left with just six months to live. She told Sky News: 'I've been in hospital too much. I've had too much trauma. There's not a month or year that goes by where I have not had medical treatment. I didn't want to go through any more operations. I didn't want this and it's not my choice to have it. There's a chance I may be well and there's a chance I may not be as well as I could be. That's a chance I'm willing to take.'"
"Health officials went to the High Court to force her to undergo the operation, but the proceedings have now been abandoned. Her mother Kirsty said she had been told police would take her daughter away in a phone call after a locum GP raised concerns.
Sitting beside her daughter, she told Sky News: 'They said that if we didn't take her to hospital they would come and take her. We refused. A child protection lady came, and she was fabulous. She listened to what Hannah wanted, she went to the barrister's chambers and put Hannah's point across, and that ended proceedings.' Hannah's weakened heart can only pump a fraction of its normal capacity. And the drugs she would take to stop the body rejecting the new organ may allow the leukemia to return. Her father Andrew, 43, told The Daily Telegraph: 'It is outrageous that the people from the hospital could presume we didn't have our daughter's best interests at heart. Hannah had been through enough already and to have the added stress of a possible court hearing or being forcibly taken into hospital is disgraceful. It was hurtful to be accused of preventing her from doing anything, when everything we do is geared towards her happiness.'
Hannah Jones : 'They explained everything to me but I didn't want to go through any more operations. I'd had enough of hospitals and wanted to come home.' She was very aware that there was no chance of a cure and any treatment would only prolong her life, but at a cost.
In a letter to the Jones family, Herefordshire Primary Care Trust chief executive Chris Bull said the Trust had concluded that it was 'not appropriate' to seek a court order requiring Hannah to be admitted to hospital. He added that the teenager appeared to 'understand the serious nature of her condition' and that she 'demonstrated awareness that she could die'."
(Source)