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Loi Leonetti : Bilan d'étape de la mission d'évaluation

"Le journal Le Monde a interviewé Jean Leonetti, député UMP chargé par le gouvernement d'une mission d'évaluation de la loi sur la fin de vie du 22 avril 2005. Il dresse un bilan d'étape de ses travaux après trois mois d'auditions."

"Pour Jean Leonetti, la loi sur la fin de vie est encore très mal connue dans le milieu médical. Il dénonce le fait que beaucoup de gens continuent de mourir à l'hôpital en souffrant alors que la loi autorise le fait de calmer la douleur même si cela a pour second effet d'entraîner la mort.

Il explique que lorsque la médecine estime qu'il n'y a plus rien à faire, elle doit accompagner le malade jusqu'à l'endormissement. 'La sédation terminale n'est pas inscrite dans la loi ou le règlement, mais s'il faut l'écrire, on le fera', déclare-t-il.

Créer une exception d'euthanasie se heurterait selon lui à plusieurs obstacles juridiques : 'de quel droit des experts, placés au dessus des citoyens, pourraient dire si une personne peut mourir ou non ? et s'ils refusent devant quelle instance faire appel ? etc...'.

Pour lui les demandes de mort exprimées en fin de vie peuvent être résolues avec la loi de 2005. En effet l'arrêt des traitements et l'accompagnement sans douleur peuvent offrir au malade une fin de vie apaisée.

Il rappelle que dans l'affaire Chantal Sébire*, cette dernière refusait les soins et demandait en réalité un suicide assisté. 'Le suicide doit rester une liberté et non devenir un droit opposable' explique-t-il. 'Car, si on ouvre cette porte, comment limiter et restreindre ce droit à la mort, comment le cantonner?' ajoute-t-il.

Enfin, il prône la création d'un observatoire sur la fin de vie pour savoir 'comment les personnes sont accompagnées et quels médicaments leur sont administrés'.

*Agée de 52 ans et atteinte d'une tumeur incurable, Chantal Sébire avait demandé à la justice, mercredi 12 mars, la possibilité de 'bénéficier d’un suicide médicalement assisté' (...). Sa demande avait été refusée par le tribunal de grande instance de Dijon le 17 mars (...). 2 jours plus tard, elle était retrouvée morte à son domicile, après avoir absorbé un barbiturique (...)."

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Le Monde (Cécile Prieur) 21/07/08 - Le Figaro.fr 18/07/08 - Libération 21/07/08

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