"Selon une série de rapports établis au cours de ces dernières années, il semblerait que des organes soient régulièrement prélevés sur des prisonniers exécutés en Chine pour être revendus à des fins de transplantation. L’exemple le plus récent est fourni par le quotidien britannique The Guardian, dans un article en date du 13 septembre 2005 ; selon ce journal, une société chinoise de cosmétiques utiliserait de la peau prélevée sur des cadavres de prisonniers exécutés pour mettre au point des produits de beauté en vente à l’étranger. Amnesty International n’est pas en mesure de le confirmer, mais reste très préoccupée par les informations qui ne cessent de lui parvenir concernant ce type de pratiques ; jusqu’à 90 p. cent des organes utilisés pour des transplantations en Chine proviendraient de prisonniers exécutés".
"Le prélèvement et la commercialisation d’organes humains sans le consentement libre et éclairé des donneurs est contraire aux principes directeurs de l’Organisation mondiale de la santé sur le prélèvement et la transplantation d’organes. La participation de chirurgiens spécialistes des transplantations à de telles procédures enfreint les principes éthiques de la Société de transplantation internationale et de l’Association médicale mondiale.
Amnesty International appelle depuis longtemps la Chine à interdire de telles pratiques. En juin 2005, le ministre chinois de la Santé, Huang Jiefu, a annoncé que la Chine envisageait d’établir des règles interdisant le commerce d’organes humains et encourageant les dons d’organes sur la base d’un consentement libre et éclairé.
D’après les informations dont dispose Amnesty International, ces règles sont en cours de discussion et n’ont pas encore été officiellement adoptées. Étant donné la nature cruelle, inhumaine et dégradante de la peine de mort, l’organisation considère qu’il n’y aura que peu de circonstances, si même il en existe, dans lesquelles un prisonnier confronté à une exécution imminente sera en mesure de donner 'volontairement'son 'consentement libre et éclairé' au prélèvement de ses organes".
Source :
Amnesty International
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