Age pas de limite
"Il n’y a pas de limite d’âge pour être donneur d’organes. A soixante-dix ans, on peut donc donner son rein ou son foie s’ils sont en bon état. En revanche, Il n’y a pas de prélèvement possible sur une personne atteinte d’une maladie grave (cancer, sida, etc.), ni sur une personne qui prend des médicaments (corticoïdes…) pouvant altérer le fonctionnement de ses organes."
Carte mieux vaut l’avoir
"La loi française étant fondée sur le consentement présumé, la carte de donneur n’a pas de valeur légale. Mais mieux vaut en avoir une sur soi. Elle donne une indication aux médecins, et, en général, la famille respecte le souhait du défunt car 'sans constituer une preuve, c’est un avis fort', note le Dr Atinault. On se la procure sur http://www.dondorganes.fr/"
Refus : inscription obligatoire
"Une personne opposée au don d’organes doit s’inscrire sur le Registre national des refus. Les médecins sont obligés de le consulter avant toute intervention. Si le nom du donneur présumé y figure, aucun prélèvement n’est pratiqué. Ecrire à : Agence de la biomédecine, Registre national des refus, Tsa 90001, 93572 Saint-Denis-La Plaine Cedex."
Prélèvement comme une opération
"Dans les 150 établissements habilités, le prélèvement se déroule comme une opération normale. 'Le défunt a une cicatrice recouverte par un pansement, c’est tout', précise le Dr Atinault. 66 pour cent des donneurs d’organes déclarés en mort cérébrale sont décédés à la suite d’un accident vasculaire cérébral, 20 à 25 pour cent d’un traumatisme crânien causé par un accident de la route ou autre (chute de cheval, chute dans un escalier, etc.), environ 10 pour cent d’une noyade, d’une pendaison ..."
Don anonyme et gratuit
"Le don d’organes est très réglementé en France. Il est gratuit et ne peut pas faire l’objet d’une commercialisation. Il est également anonyme, mais la famille du donneur peut être informée par l’Agence de la biomédecine de la réussite de la greffe. ' Il y a des gens qui vendent leurs organes dans les pays pauvres pour vivre, mais en France et en Europe, c’est impossible ', assure le Dr Noury."
Donneurs vivants seule la famille proche est concernée
"En France, environ 5 pour cent des transplantations sont effectuées à partir de donneurs vivants. Il s’agit essentiellement de greffes de rein, un seul rein suffisant pour vivre. On est loin des 40 pour cent affichés dans certains pays. ' En Norvège, par exemple, où les distances sont telles que les patients ne peuvent pas se faire dialyser facilement, les autorités ont développé le don de rein par des donneurs vivants ', affirme le Dr Atinault. Ce pourrait être une des pistes à développer chez nous, pour éviter la dialyse qui reste un traitement lourd. Seuls les parents, conjoints, frères, sœurs, enfants, grands-parents, oncles ou tantes, cousins germains, conjoint des parents, peuvent être volontaires. 80 pour cent des greffons prélevés sur un donneur vivant fonctionnent toujours au bout de dix ans, contre 60 pour cent pour ceux prélevés sur des donneurs 'décédés'."
Brigitte Bègue
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