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Les embryons de la discorde

"La recherche sur l'embryon fait débat en Grande-Bretagne. La Chambre des communes, qui discute depuis des semaines la révision des lois de bioéthique, a également dû se prononcer, le 19 mai, sur une expérience controversée menée par des scientifiques de l'université de Newcastle. Ces derniers avaient annoncé, en avril, avoir créé des chimères homme-animal, en injectant de l'ADN humain dans des embryons de bovins. L'opération était destinée à fabriquer des cellules souches embryonnaires, capables de fonctionner dans n'importe quel type d'organe (coeur, foie, peau...), comme celles déjà produites dans de nombreux laboratoires dans le monde."

"Les chimères, détruites après quatorze jours, auraient été incapables de se développer au-delà pour former un véritable embryon, et encore moins de mener une grossesse à terme dans l'utérus d'une vache. Mais le rapprochement 'homme-animal' a enflammé les imaginations et provoqué l'indignation de l'Eglise catholique. Les parlementaires, eux, soutiennent ces expérimentations. Un amendement visant à les interdire a été rejeté, par 336 voix contre 176, après une intervention du Premier ministre, Gordon Brown, en faveur de la recherche.

Le même jour, le Parlement a voté une autre loi autorisant les 'bébés-médicaments'. Il s'agit, pour les parents d'un enfant atteint par exemple de leucémie et nécessitant une greffe de moelle, de concevoir un bébé in vitro qui pourra être le donneur. L'embryon est sélectionné afin que son système immunitaire soit compatible avec celui de son frère ou de sa soeur malade.

En France, les recherches sur l'embryon sont officiellement interdites depuis 2004, mais un moratoire suspend l'interdiction pour les projets validés par l'Agence de la biomédecine. 'Aucune demande n'a été déposée pour la création de chimères, constate le généticien Axel Kahn, mais je ne pense pas qu'elle aurait été refusée. La méthode utilisée par les biologistes de Newcastle permet d'étudier le développement des cellules sans utiliser d'embryon humain ; elle ne me paraît pas répréhensible.' Quant aux 'bébés-médicaments', ils devraient être bientôt autorisés dans l'Hexagone."

Article de Gilbert Charles, publié le 30/05/2008
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