Angers, mardi 02 février 2010 - "Depuis juin 2007, huit patients ont reçu une greffe de rein, grâce à une technique expérimentée par le CHU d'Angers. Dans le grand Ouest, seul le CHU de Nantes la propose également.
Pourquoi, comment
Quel est ce nouveau procédé ?
Jusqu'en 2003, en France, on ne prélevait des organes que sur des personnes en état de mort cérébrale. Depuis sept ans, on peut aussi prélever sur des personnes dont le coeur s'est arrêté. Pour ça, il faut maintenir la circulation dans les organes. Sinon, ils se détériorent.
Comment les organes peuvent-ils être irrigués après la mort ?
On a inventé un appareil de massage cardiaque. Constitué d'une plate-forme dorsale et d'une sangle qui se fixe sur la poitrine du donneur, il offre des résultats incomparablement supérieurs à ceux du massage manuel. Son premier intérêt, évidemment, c'est de sauver la vie de personnes victimes d'un arrêt cardiaque. Le second, si on échoue, c'est de permettre à leurs organes de continuer à recevoir du sang oxygéné pour pouvoir éventuellement les greffer.
Combien y a-t-il d'appareils à Angers ?
Trois dont un au CHU et deux dans les camions du Samu. Le premier a été acheté par le CHU. Le second par la Fondation Greffes de vie. Le troisième par le Lions Club d'Angers, grâce à des collectes auprès du public. Chacun coûte 18 000 EUR.
Huit patients greffés en deux ans, ce n'est tout de même pas mirobolant...
'C'est vrai, reconnaît le dr Jean-Paul Jacob, qui a lancé cette expérimentation. Ça reste modeste. Mais notre projet a créé de la motivation dans les autres CHU de l'Ouest.' Nantes a commencé. Tours, Poitiers et Rennes vont suivre. Angers est le 3e ou 4e CHU de France à s'être lancé dans cette aventure, menée également à Lyon, Nancy, Strasbourg, Lille et Paris. Au total, en France, 165 personnes ont reçu une greffe grâce à ce procédé.
Quels sont les résultats des greffes ?
'Excellents,' assure le Dr Jacob, qui est aujourd'hui médecin adjoint de l'Agence de biomédecine du Grand Ouest. Pour peser cet enthousiasme, il faut savoir qu'au début des greffes d'organes, dans les années 50, on ne prélevait que sur des personnes dont le coeur s'était arrêté. Car on ne connaissait pas encore la mort cérébrale. On avait abandonné ce procédé car les greffes ne donnaient pas de résultats satisfaisants. On y revient donc aujourd'hui, en l'ayant rendu fiable."
Claudine QUIBLIER
http://www.ouest-france.fr
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