New England Journal of Medicine. Authors: Martin M. Monti, Ph.D., Audrey Vanhaudenhuyse, M.Sc., Martin R. Coleman, Ph.D., Melanie Boly, M.D., John D. Pickard, F.R.C.S., F.Med.Sci., Luaba Tshibanda, M.D., Adrian M. Owen, Ph.D., and Steven Laureys, M.D., Ph.D. This article (10.1056/NEJMoa0905370) was published on February 3, 2010, at NEJM.org.
Background
"The differential diagnosis of disorders of consciousness is challenging. The rate of misdiagnosis is approximately 40%, and new methods are required to complement bedside testing, particularly if the patient’s capacity to show behavioral signs of awareness is diminished."
Methods
"At two major referral centers in Cambridge, United Kingdom, and Liege, Belgium, we performed a study involving 54 patients with disorders of consciousness. We used functional magnetic resonance imaging (MRI) to assess each patient’s ability to generate willful, neuroanatomically specific, blood-oxygenation-level–dependent responses during two established mental-imagery tasks. A technique was then developed to determine whether such tasks could be used to communicate yes-or-no answers to simple questions."
Results
"Of the 54 patients enrolled in the study, 5 were able to willfully modulate their brain activity. In three of these patients, additional bedside testing revealed some sign of awareness, but in the other two patients, no voluntary behavior could be detected by means of clinical assessment. One patient was able to use our technique to answer yes or no to questions during functional MRI; however, it remained impossible to establish any form of communication at the bedside."
Conclusions
"These results show that a small proportion of patients in a vegetative or minimally conscious state have brain activation reflecting some awareness and cognition. Careful clinical examination will result in reclassification of the state of consciousness in some of these patients. This technique may be useful in establishing basic communication with patients who appear to be unresponsive."
Download PDF file (784 Ko):
==> http://nereja.free.fr/files/NEJM_2009.pdf
3 commentaires:
Lire la réaction du Pr. Louis Puybasset, responsable du service de neuro-réanimation à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris :
http://actuagencebiomed.blogspot.com/2010/02/euthanasie-cela-nameliorera-pas-la.html
"Un contact IRM dans le coma : Grâce à l'IRM fonctionnelle, des médecins belges et britanniques ont constaté chez quelques patients en état végétatif ou de conscience minimale un certain niveau d'activité cérébrale. Alors qu'ils ne manifestaient aucune réaction à des questions simples, l'imagerie a montré l'activation des aires impliquées dans la réponse. De quoi considérer ces patients différemment, notamment au plan de la douleur."
Question : cette catégorie de patients continuera-t-elle à faire l'objet de prélèvements d'organes dits "post-mortem", comme c'est actuellement le cas dans le cadre de certains programmes, dans certains pays ?
Source :
Quotidien du médecin, 08/02/2010
Il y a sans doute plus de LIS ("locked-in syndroms") que de comas, alors qu'on croyait au contraire jusqu'à présent. Il faudra dorénavant changer de paradigme : bien des patients qu'on pensait dans le coma sont sans doute victime d'un LIS et non d'un coma ! Voilà qui risquerait de changer la donne pour les prélèvements d'organes.
Mais le film "Johnny got his gun" ("Johnny s'en va-t-en guerre"), de 1971 (roman écrit en 1939) ne dit pas autre chose, et il ne date pas d'hier ... Au départ, ce livre qui a inspiré un film, voulait dénoncer la guerre. On s'en sert maintenant pour réfléchir sur la question : coma et douleur.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Johnny_s'en_va-t-en_guerre
http://actuagencebiomed.blogspot.com/2010/02/un-contact-irm-dans-le-coma.html
"Considéré en état végétatif, il communique par la pensée" :
"Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, le 3 février 2010, révèle qu'un homme considéré en état végétatif a pu 'répondre par oui et non à des médecins, uniquement par la pensée'. Agé de 29 ans, cet homme avait survécu à un accident de la route en 2003. Des chercheurs de l'Université de Liège en Belgique et de Cambridge en Angleterre ont examiné son activité cérébrale au moyen de 'l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle' (IRMF), une récente technique de scanner. Celle-ci a fait apparaître que 'les mêmes zones de son cerveau s'activaient que chez les personnes en bonne santé' lorsqu'on lui posait des questions simples nécessitant une réponse par oui ou par non.
Adrian Owen, professeur de neurologie à l'Université de Cambridge a fait part de la stupéfaction des chercheurs lorsqu'ils ont vu le résultat du scanner : 'il était capable de répondre correctement à des questions et cela simplement en modulant ses pensées, qui étaient ensuite décodées par l'IRMF'. Sur 23 personnes diagnostiquées comme en état végétatif, l'étude a ainsi détecté des 'signes de conscience' chez quatre d'entre-eux. 'Il est très probable que d'ici dix ans nous connaitrons des situations où les patients incapables de toute réponse seront capables de communiquer au jour le jour par la seule utilisation de leur cerveau' déclare le Pr. Owen.
Selon la neurologue Audrey Vanhaudenhuyse, cette technique permettrait d'interroger les personnes sur leur douleur. Celles-ci pourraient exprimer leurs sentiments et 'répondre eux-mêmes à des questions difficiles comme celle de l'euthanasie' estime le professeur Steven Laureys de l'université de Liège. Mais on ne peut encore déterminer si un patient a les moyens cognitifs de prendre de telles décisions pour lui-même selon le Pr. Owen. Quelques mois plus tôt, l'équipe du professeur liégeois Laureys avait découvert que Rom Houben, un homme considéré à tort dans le coma pendant 23 ans à la suite d'un accident de voiture, était en réalité conscient. Ce dernier souhaite écrire un livre grâce à un ordinateur spécialement adapté".
Cyberpresse. ca 03/02/10 - Timesonline.co.uk 04/02/10
Enregistrer un commentaire