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Montpellier : don d'organes : Les religions appellent à la solidarité

Article très intéressant !

"La Ville de Montpellier veut remuer les méninges sur 'la question de société du don d'organes'. Car il est urgent d'en parler. Que chacun prenne conscience de la montée en puissance de cette technique de guérison et de ses risques.

Médicalement 'depuis 1967, la première transplantation de coeur réussie, les choses ont tellement évolué ! Aujourd' hui, avec une greffe, on est guéri. Coeur, rein, foie, poumons ... Rien que dans la région Languedoc-Roussillon, 390 personnes sont sur listes d'attente et, l'an dernier, 180 ont été traitées. Et en plus, la population occidentale est vieillissante' , note les docteurs du CHRU, Florence Vachiery et Francis Navarro. Et ce dernier, professeur à la faculté de médecine, de pointer la 'pénurie de la filière qui engendre un trafic d'organes abominable'.

De la prévente dans les couloirs de la mort chinois aux ponctions forcées sur les populations les plus pauvres et donc les plus fragiles physiquement, la réalité du marché et ses répercussions sont sordides. Mais maintenant, connues, elles sont aussi provocatrices de débats. Ainsi, mardi [22 juin 2010], jour national du don d'organes, un psy du CHRU, deux aumôniers hospitaliers (une catholique, un protestant), le rabbin de Montpellier et le recteur de la mosquée de Paris ont rejoint le docteur Mandroux pour ouvrir le champ de réflexion.

Que ce soit dans le Coran, l'Ancien et le Nouveau testament ou la Torah, tous les livres saints parlent du respect de l'intégrité du corps d'un défunt mais aussi du devoir de charité et du principe fondamental de sauver la vie. Et à travers les religions, les verbes s'accordent pour reconnaître tous 'le don d'organes, acte de vie'. Lors des interventions, chacun des invités a aussi nommé précisément la mort encéphalique, donc cérébrale pour la 'reconnaître comme état de mort'. Une précision primordiale car les organes, pour être transplantables, ne doivent jamais cesser d'être irrigués. Donc, l'opération se fait pendant que le coeur du mort fonctionne mécaniquement. Ce qui réduit considérablement le champ des interventions chirurgicales possibles.

L'an dernier, dans la région, sur 130 décédés qui aurait été potentiellement donneurs, 65 ont été prélevés. '30 pour cent des familles ont refusé car elles ne connaissent pas l'avis du proche', note le CHRU. 'Et 12 pour cent en invoquant des raisons religieuses', ajoute Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée. Quand on ne s'est jamais posé la question, quand l'autre n'a pas dit sa volonté, au cas où, de donner ou non ses organes, prendre la décision dans l'urgence et la douleur est dur. 'Un grand écart émotionnel terrible', précise l'aumônière du CHRU, qui a évoqué la mort de deux jeunes enfants noyées l'été dernier et l'état d'esprit des parents."

1 commentaire:

Ethics, Health and Death 2.0 a dit…

Parfois ce "grand écart émotionnel" infligé par la question du don d'organes à la mort brusque d'un proche se mue en déchirement émotionnel irrémédiable :

http://ethictransplantation.blogspot.com/2010/06/faire-vibrer-en-parlant-du-don-dorganes.html

Le problème du trafic d'organes ne doit pas faire oublier le devoir de compassion des personnels de santé envers les mourants et leurs proches !