A Lyon, le professeur Olivier Boillot serait "le seul chirurgien à pratiquer des greffes pédiatriques avec donneur vivant". Responsable de l’Unité de Transplantation Hépatique de l'Hôpital Edouard Herriot à Lyon, le service qu'il dirige est pourtant menacé de fermer ! Une pétition circule actuellement, car des parents inquiets veulent pouvoir donner un petit lobe de leur foie afin que vive leur enfant, menacé par une grave maladie hépatique, pour laquelle le seul traitement envisageable est la transplantation. Si le professeur Olivier Boillot et son équipe (service) doivent cesser leur activité à compter du 13/09/2010, qui va opérer les parents donneurs et les enfants receveurs ? Le don d'un lobe de foie de son vivant présenterait-il des risques ? Est-il moins risqué de donner un lobe de son foie à un enfant qu'à un adulte ? (On pourrait imaginer que pour un enfant, un petit morceau de foie suffit ...) Combien de donneurs sont morts en France des suites de cette opération, depuis le début de cette activité ? Existe-t-il une volonté politique de freiner ce genre d'activité, alors que nul n'ignore le douloureux contexte de pénurie d'organes à greffer ? Message d'un parent d'enfant greffé à l'Agence de la Biomédecine, l'institution qui encadre l'activité des transplantations d'organes. En 2005, cette institution a pris le relais de l'Etablissement Français des Greffes (l'EFG)
"Je m'appelle Nicolas et je suis le papa d'Axel (21 mois) greffé depuis le 22 juin 2010 par le professeur Olivier Boillot grâce à un donneur vivant (sa maman). Axel est arrivé en pleine forme sur la greffe. Pourquoi ?? Tout simplement, c'est grâce à un don vivant. En un mois Axel a eu une greffe. Le professeur Boillot a été le premier en france à réaliser en 1992 la première greffe grâce à un don vivant. Le professeur Boillot maitrise cette méthode. Et vues les listes d'attente c'est vraiment l'avenir. Mais malheureusement le professeur fait de l'ombre !!! La direction des hospices civils de Lyon nous assure que le Professeur Olivier Boillot est le grand responsable de la transplantation hépatique aux HCL mais sans autorité institutionnelle et aujourd’hui aucun organigramme n’est à même d’avaliser ce propos tenu par le directeur de la stratégie, Monsieur Bruno Barral. Aucune organisation institutionnelle ne semble être en place à ce jour.
En 2009, les 2/3 des greffes de foie ont été réalisées par Monsieur BOILLOT sur le site de l’Hôpital Edouard Herriot (HEH), toutes les possibilités de greffe hépatique - bipartition, greffe pédiatrique, donneur vivant, greffe domino - n’ont lieu que dans le service de ce même hôpital. Il apparaît pour le moins surprenant que l’on ne prenne pas en compte cet état de fait. On est en droit de se demander si l’accès aux soins est le même pour tous, et principalement pour les malades graves acceptés sur liste d’attente gérée par votre Agence : depuis l’instauration des astreintes alternées entre les deux équipes pour les malades de l’hôpital Edouard Herriot (HEH) voulues par la gouvernance des Hospices civils de Lyon, des anomalies inquiétantes se sont produites sortant de la liste des malades lourds se trouvant en service de réanimation.
L’Agence de Biomédecine assure la répartition et l’attribution des greffons pour un malade donné, que l’équipe médicale de HEH du professeur Boillot soit d’astreinte ou pas : il semble fondamental et juste que le patient auquel un greffon est attribué - vu le score d’attribution national donné par l’Agence - ne puisse être récusé sans motif plausible et sérieux.
Des greffons pédiatriques ont été proposés par l’Agence et ont été refusés pendant une période d’astreinte de l’hôpital de la Croix Rousse (Un professeur et deux chirurgiens). Avant ce refus, la moindre des choses eut été de prendre contact avec l’équipe habituée à ce type d’intervention (HEH du professeur Boillot), et le passé est là pour nous assurer qu’astreinte ou pas, elle était toujours disponible pour soulager et prolonger la vie de malades en grande difficulté. Aussi nous vous laissons imaginer la détresse des parents d’enfants en attente de greffe pédiatrique s’ils venaient à apprendre de tels faits.
Actuellement, on ne sait que nous dire que la transplantation pédiatrique continuera avec des équipes pédiatriques suisses ou d’ailleurs !
Avoir créé un centre de transplantation hépatique, dépenser de tels fonds publics pour arriver à de telles dérives ne peut qu’inquiéter les malades greffés qui, aujourd’hui, se posent une seule question : vu le nombre de malades inscrits sur liste, ce centre unique pourra t-il effectuer les 100 greffes auxquels Lyon peut justement prétendre et avec quels chirurgiens ?
Cette situation est absolument scandaleuse et nous ne pourrons pas longtemps empêcher des actes isolés de greffés envisageant de dénoncer par voies de presse ces graves dysfonctionnements qui ne pourront que nuire aux dons d’organes dont la pénurie est toujours aussi inquiétante. Cette situation est inacceptable.
MOBILISATION des Greffés Hépatiques. Je vous remercie et compte sur votre soutien, il faut fortement nous mobiliser."
Nicolas Curt, Parent d’enfant greffé.
Présentation de la motion du collectif de soutien au Professeur Olivier BOILLOT de l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon (69)Pourquoi ce collectif ? Quel est son but ? Qui le compose ?
"Début septembre 2010, la Direction Générale des Hospices Civils de Lyon, sous l’impulsion de l’Agence Régionale de la Santé, regroupe le plus important centre de greffes hépatiques de Lyon qui est à l’hôpital Edouard Herriot sous la responsabilité du Professeur Olivier BOILLOT, à l’Hôpital de la Croix-Rousse à Lyon avec le centre de greffes hépatiques placé sous la responsabilité du Professeur C. DUCERF.
Il est d’ores et déjà important de rappeler, pour mesurer ce que représentent les activités de transplantations hépatiques sur les Hospices Civils de Lyon, que le Professeur Olivier BOILLOT réalise à l’Hôpital Herriot la plupart des 60 à 70 greffes hépatiques annuelles, alors que le centre de transplantations hépatiques de l’Hôpital de la Croix-Rousse en réalise seulement une trentaine par an, avec trois chirurgiens transplanteurs (Messieurs les Professeurs C. DUCERF et J.Y. MABRUT et un praticien hospitalier).
En clair, tout laisse à penser que pour l’équipe de transplantation de l’Hôpital de la Croix-Rousse, la greffe hépatique n’est pas une priorité chirurgicale. Les chiffres sont là pour en attester.
Il convient de préciser et ceci sans porter de jugement sur les compétences affirmées des chirurgiens transplanteurs hépatiques des deux centres de transplantations lyonnais que seul le professeur BOILLOT réalise en plus de la greffe adulte classique de foie. Je vous invite à venir sur notre blog de soutien pour avoir plus de détails sur notre collectif."
"C'est une question de vie ou de mort".
Nicolas CURT parent d'enfant greffé.
Blog de soutien pour le Professeur BOILLOT
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