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Sur le cordon ombilical et le placenta

"La conservation et la collecte du cordon et du placenta sont à nouveau encouragées : l’Académie nationale de médecine a adopté le 26 janvier 2010 un rapport sur les cellules souches mésenchymateuses de cordon (CSM) et Marie-Thérèse Hermange a déposé au Sénat le 19 février 2010 une proposition de loi 'tendant à promouvoir et organiser la collecte, la conservation et la recherche relative au sang de cordon'.

Académie nationale de médecine
Suite à l’intervention à l’Académie le 3 mars 2009, du Pr Zhong-Chao Han, scientifique chinois de l’Université de Tianjin renommé pour ses travaux sur les cellules souches mésenchymateuses, un groupe de travail s’est attaché à examiner l’intérêt scientifique et thérapeutique des cellules souches du cordon et du placenta. Il vient de rendre son rapport.
Après la démonstration de l’efficacité des cellules souches hématopoïétiques de sang de cordon, les chercheurs se sont penchés sur les cellules souches mésenchymateuses (CSM) qui présentent une plasticité exceptionnelle. Principalement présentes dans la moelle osseuse et les tissus adipeux, on en trouve également dans le sang de cordon en quantité réduite : selon le Pr Lataillade, chef du laboratoire de recherche du Centre de Transfusion des Armées à l’hôpital Percy, un sang de cordon sur trois en recèlerait. Son expérience a été partagée par le Pr Zhong-Chao Han qui s’est penché sur le cordon lui-même et les annexes placentaires. Ceux-ci se sont révélés générer des quantités très importantes de CSM. L’équipe du Pr Zhong-Chao Han affirme qu’un seul cordon permet d’obtenir une centaine d’unités thérapeutiques, ce qui ouvre des perspectives très prometteuses en médecine régénérative.
Les CSM sont en effet dotées d’une capacité exceptionnelle d’immuno-suppression : elles n’expriment pas les molécules HLA et sont ainsi compatibles avec n’importe quel patient. Des études ont montré qu’elles pouvaient être utilisées pour la réparation des os, du cartilage ou du système cardio-vasculaire, du tissu cardiaque après infarctus, ou pour la reconstitution de la peau, ... Alors que les cellules souches embryonnaires n’ont jamais donné lieu à aucune application thérapeutique, les CSM font l’objet d’une centaine d’essais thérapeutiques dans le monde. Le Pr Zhong-Chao Han affirme avoir déjà traité une centaine de personnes par CSM de cordon.
Face à ces 'perspectives remarquables', le rapport de l’Académie demande que la France promeuve les recherches sur les CSM, qui ne posent aucun problème éthique, et qu’elle crée des centres de ressources biologiques spécifiquement dédiés à cette mission.

Proposition de loi
L’article 8 de la proposition de loi déposée au Sénat le 19 février 2010 reprend cette requête. Dans la mesure où 'le cordon et le placenta génèrent des cellules souches mésenchymateuses (CSM) en quantité importante et, [où] greffées de façon allogénique, elles seraient tolérées immunologiquement, sans traitement immunosuppresseur', 'un effort de recherche particulier doit être entrepris pour définir le champ thérapeutique dans lequel ces cellules pourraient être utilisées', lit-on dans l’exposé des motifs.
Le texte estime par ailleurs que la collecte du sang de cordon et des tissus placentaires est un 'enjeu de santé publique majeur' et 'un intérêt stratégique pour permettre à la recherche française de se maintenir au plus haut niveau, dans un contexte de forte concurrence internationale'. Il demande donc que soit conféré au cordon le statut de ressource thérapeutique et que le développement de la collecte et de la conservation du sang de cordon soit favorisé dans le 'respect de la solidarité du don à travers les principes de gratuité et d’anonymat par les banques publiques'. Il préconise une information systématique des femmes enceintes et la conservation des 'unités de sang placentaire à des fins spécifiques de greffes intrafamiliales'. Tout en affirmant que le sang de cordon 'ne peut être privatisé', il souhaite enfin que puissent être développés des partenariats public-privé pour faire progresser le nombre de prélèvements."

Source :

http://www.genethique.org

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