"Que faire du cordon ombilical une fois coupé ? L'Etablissement français du sang vous incite à le donner à une banque publique car il contient des cellules souches qui permettent de sauver les patients atteints de graves maladies comme la leucémie."
"VOUS ATTENDEZ UN ENFANT ? A sa naissance, pensez à faire don de son cordon ombilical, comme y incite l'Etablissement français du sang (EFS) dans sa nouvelle campagne. Le don de cordon - ou plus exactement du sang qui reste dans le cordon juste après l'accouchement - existe en France depuis l'ouverture, en 1995, à Besançon, de la première banque publique de stockage de ce type de cellules sanguines. Mais treize ans plus tard, ces dons sont encore très peu connus du grand public, et pour cause : seulement neuf maternités dans l'Hexagone sont habilitées à effectuer ces prélèvements*.
'La France est en retard par rapport aux autres pays', admet, à regret, le professeur Marc Peschanski, chercheur au Genopole d'Evry (Essonne). Notre pays se classe en effet au 16 e rang, juste derrière la République tchèque ...
'Nous sommes en train de développer notre réseau de maternités'
Pourtant, le sang de cordon, grâce aux cellules souches qui le composent, pourrait sauver de nombreuses vies. On sait en effet depuis une vingtaine d'années que la greffe de cellules souches issues de ce sang permet de guérir les personnes atteintes de certaines pathologies sanguines, comme les leucémies. Près de huit mille malades ont ainsi été traités dans cinquante pays. C'est la raison pour laquelle l'association Laurette Fugain, fille du chanteur décédée d'une leucémie en 2002, milite pour ce type de prélèvement en France.
Comment procède-t-on ? Le prélèvement du sang de cordon ombilical a lieu dans les minutes qui suivent l'accouchement, après qu'il eut été coupé. On l'appelle aussi sang placentaire, car il est identique au sang qui compose le placenta. L'acte, pratiqué par des personnels spécialement formés, n'est douloureux ni pour la mère ni pour l'enfant. Une fois le sang prélevé, il est envoyé dans l'un des centres de traitement et de stockage (tous publics) de l'Hexagone. Le but : extraire les cellules souches du sang puis les congeler. Près de six mille unités de sang de cordon sont ainsi entreposées. Un chiffre que l'Etablissement français du sang espère doubler d'ici à 2010.
En effet, aujourd'hui, dans la plupart des hôpitaux français, le cordon ombilical est encore éliminé comme un 'déchet opératoire'. 'Nous sommes en train de développer notre réseau de maternités et de former les personnels habilités', promet-on du côté de l'EFS. En attendant ? Quelques familles sont tentées de stocker leur cordon dans une banque privée à l'étranger (...). Contrairement aux banques publiques, c'est un acte payant que certains considèrent comme 'égoïste'. 'En France, le don est anonyme et pour autrui, contrairement aux banques privées qui proposent aux gens de stocker leurs cellules pour eux', s'insurge le professeur Peschanski."
* Trois maternités à Bordeaux, deux à Besançon, une à Belfort, une à Limoges, une à Marseille et la maternité Robert-Debré à Paris.
www.laurettefugain.org/sang-de-cordon.html
Article d'Alexandra Echkenazi
mardi 29 avril 2008
Le Parisien
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