Selon une étude publiée dans la revue américaine Archives of Internal Medicine, réalisée auprès de 1 000 services hospitaliers, les conditions de décès à l'hôpital sont loin d'être optimales en France.
"D'après les conclusions de cette étude, seulement un tiers des infirmières interrogées jugent acceptables les circonstances de ces décès. Un quart des personnes seulement meurent entourées de leurs proches et on estime à 12 pour cent les patients qui meurent en souffrant. Rappelons que 70 pour cent des français meurent à l'hôpital."
"Pour le docteur Ferrand, du service d'anesthésie-réanimation de l'hôpital Henri Mondor, cette étude ne signifie pas 'que les malades ne meurent pas bien'. Il précise, par ailleurs, que 'tout le monde n'a pas besoin d'antalgiques'. Françoise Ellien, psychologue clinicienne, précise que 'certains malades attendent le départ de leurs proches et parfois même des soignants pour mourir, pour ne pas leur imposer ce spectacle'.
Cette étude montre aussi l'incapacité des services à adopter une démarche de soins palliatifs au moment des décès. Seuls 12 pour cent des services hospitaliers disposent d'un protocole écrit de prise en charge de la fin de vie.
Pour le docteur Ferrand, deux critères de qualité doivent être retenus : permettre la réappropriation de l'évènement par la famille et intégrer les droits des malades dans les pratiques médicales."
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Le Monde (Paul Benkimoun) 30/04/08
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