"Une femme de 38 ans a reçu ce week-end au CHU d'Amiens une greffe partielle de visage, prélevée sur une donneuse en état de mort encéphalique. L'opération a été réalisée par l'équipe du professeur Jean-Michel Dubernard, chirurgien de l'hôpital Édouard Herriot des hospices civils de Lyon et celle du professeur Bernard Devauchelle, un spécialiste réputé de la chirurgie maxillo-faciale au CHU d'Amiens.
C'est la première fois au monde qu'est réalisée une greffe du triangle formé par le nez et la bouche.
La patiente avait été gravement défigurée par une morsure de chien en mai 2005. 'Au delà des conséquences esthétiques, la blessure s'est avérée très invalidante tant au niveau de l'élocution que de la fonction de mastication' ont expliqué les médecins.
L'intervention a été réalisée après l'accord administratif de l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé en juillet dernier et l'aval de l'Agence de biomédecine.
Ces greffes soulèvent de nombreuses questions éthiques et psychologiques 'notamment concernant le changement de personnalité lié aux modifications du visage et à la nécessité d'un traitement antirejet à vie' expliquent les médecins. Beaucoup s'interrogent notamment sur la prise de ces médicaments immunosuppresseurs à prendre à vie alors que cette greffe n'est pas vitale mais qu'elle est destinée à améliorer la qualité de la vie.
En mars 2004, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait rendu un avis défavorable à un 'projet de reconstruction d'un visage par allo transplantation de tissus composites'. Les membres du CCNE s'étaient opposés à ce qu'une personne défigurée puisse se faire greffer le visage d'un mort en raison notamment du risque de rejet et du traitement immunosuppresseur à vie. Le CCNE s'indigne aussi que par un casting morbide, on doive choisir des corps en état de mort clinique ayant un visage ressemblant à celui du candidat receveur".
© genethique. org
"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction".
Le Figaro (Martine Perez - Cyrille Vanlerberghe -Jean-Michel Bader )
Libération (Sandrine Cabut)
Le Nouvel Observateur
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