Gilles Grollier, chef du département cardiologie de l'hôpital de Caen, présente la prothèse "Jarvik" sur un coeur artificiel.
"C'est une révolution et une première médicale en France. A Caen, un patient souffrant d'insuffisance cardiaque s'est fait greffer mardi une nouvelle prothèse chargée d'assister son coeur. Une prothèse minuscule, de la taille d'un bâton de rouge à lèvres, et beaucoup moins génante pour les malades. Gros avantage : le patient va pouvoir réguler le débit sanguin de son coeur quand il fait un effort. Seul bémol : le prix, environ 80 000 euros".
Assistance cardiaque
"Pour la première fois en France, les 6 et 7 décembre au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen, une équipe de cardiologues a et va implanter un nouveau type de coeur artificiel sur deux patients rigoureusement sélectionnés. Il s'agit d'une assistance cardiaque constituée d'une turbine de la taille d'un tube de rouge à lèvres, implantée dans le coeur affaibli pour intensifier le flux sanguin dans le corps.
Silencieux et léger (moins de 90 grammes), l'appareil se place à la pointe du ventricule gauche - le plus actif - et est relié à l'aorte descendante ou ascendante. Une batterie externe, d'un poids inférieur au kilo, assure l'autonomie de l'appareil. Le câble d'alimentation ressort soit par l'abdomen soit derrière la tête. Indiqué chez des personnes souffrant d'une altération momentanée de la fonction cardiaque ou chez des personnes en attente d'une transplantation, cet appareil peut également être envisagé de façon permanente. 'La première personne à en avoir bénéficié est un Américain qui est toujours en vie plus de 5 ans après', a indiqué le professeur Gilles Grollier, chef du service de cardiologie du CHU de Caen.
Faire face à la pénurie d'organes
Autre atout de cet appareil : le patient peut réguler lui-même le débit sanguin de son coeur s'il doit par exemple grimper une côte ou faire une randonnée en montagne.
Seul bémol : le prix de l'appareil, environ 80.000 euros. Actuellement, 150 personnes à travers le monde bénéficient d'une pompe d'assistance carrdiaque de ce type, appelée 'Jarvik 2000', du nom de son inventeur le professeur Robert Jarvik. Mais c'est la première fois que l'opération est tentée en France.
Cet appareil permet aussi de faire face à la pénurie d'organes.
317 personnes seulement ont pu bénéficier d'une greffe du coeur en 2004 en France, contre 380 en 1998, selon l'Agence de biomédecine, qui relève également que les patients demeurant en attente d'une greffe sont plus nombreux : 280 l'an dernier contre 269 en 1998".
Source :
www.RTL.fr
Article de G.F., avec Carole Laporte-Many
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