... de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées (téléphoniques, e-mail, etc.)
... et en particulier, de ne PAS poster de tels messages à la suite du "Blog post" :
"Vendre ses organes en toute légalité".
La loi française interdit la vente d'organes. Merci pour votre compréhension !
Merci de ne PAS poster de messages concernant la vente d'un organe et comportant des coordonnées téléphoniques, e-mail, etc. La loi française interdit la vente d'organes.
Chine : la prédation d'organes continue de plus belle !
Peine de mort: Amnesty demande des comptes à la Chine
le 30/3/2010 à 14h23 par Benoît Guivellic (Aujourd'hui la Chine)
"La Chine est une fois de plus en tête du classement des pays exécutant le plus de personnes au monde, selon Amnesty International, qui publie son rapport annuel sur la peine de mort. L'organisation appelle la Chine à la transparence sur le nombre d'exécutions capitales conduites chaque année (...)".
==> http://www.aujourdhuilachine.com
Nancy : le nouvel Institut lorrain du coeur et des vaisseaux Louis Mathieu
"Configuration unique en France, l'Institut lorrain du coeur et des vaisseaux Louis Mathieu symbolise une nouvelle génération d'établissement. Structure hospitalière française la plus récente et la plus moderne dédiée à une offre de soins cardio-vasculaires complète et dotée d'un plateau technique de pointe, l'institut rassemble les unités du pôle cardio-vasculaire du CHU de Nancy jusqu'ici dispersées dans les étages de l'hôpital d'adultes de Brabois : consultations, secteurs d'hospitalisation, soins intensifs, surveillance continue, réanimation et salles opératoires. D'une capacité d'accueil de 260 lits, l'Institut lorrain du coeur et des vaisseaux Louis Mathieu ouvre progressivement ses portes aux patients d'ici à mai 2010.
Conjuguant efficience organisationnelle et économique, l'établissement vise une meilleure prise en charge des patients : chambres individuelles, environnement plus agréable (ergonomie, couleurs, lumière) et parcours de soins fluidifié par la proximité des différentes unités. Les conditions de travail des professionnels hospitaliers sont également améliorées : locaux spacieux, environnement favorable et meilleure transmission de l'information entre les équipes (proximité et réseaux de communication).
L'Institut abrite le département de Cardiologie médicale : plus de 7500 consultants en cardiologie multi-disciplinaire et plus de 5 600 patients hospitalisés en 2009.
84 lits d'hospitalisation (dont 70 chambres individuelles) sont orientés vers des spécialités, 16 lits pour les soins intensifs aux coronariens et 16 autres lits pour la réadaptation cardiaque.
Parmi ces spécialités :
- l'hémodynamique interventionnelle qui se classe depuis quelques années parmi les plus gros centres publics nationaux en terme d'activité (par an près de 3200 actes de coronarographies diagnostiques et de 1200 à 1300 gestes d'angioplasties coronaires, la majorité avec pose de stent)
- le laboratoire d'échocardiographie et son activité en croissance constante, avec plus de 12 000 examens réalisés en 2009, régulièrement sollicité pour des actions de formation dans des techniques de pointe telles que : échographie 4D, Doppler tissulaire, speckle imaging, etc.
- l'hypertension artérielle avec sa consultation multidisciplinaire (cardiologues, gériatres et néphrologues) labellisée 'centre d'excellence' de la Société Européenne d'hypertension artérielle et qui s'adresse aux patients dont l'hypertension est résistante au traitement, ou liée à une cause (endocrinienne, rénale, ou vasculaire), ou qui ont des facteurs de risque multiples.
Le département de Chirurgie cardiaque et vasculaire est aussi présent dans l'Institut avec
- un plateau technique opératoire de 5 salles dotées des équipements les plus récents en matière de monitorage de surveillance, de chirurgie vidéo-assistée et d'imagerie médicale.
- un plateau technique d'investigations ambulatoires dédié à la prise en charge du polyartériel permettant la réalisation d'échographies-dopplers vasculaires, de tests de Strandness, de capillaroscopie, de TcP02, investigations réalisées en collaboration avec les médecins échographes
- les urgences chirurgicales cardio-vasculaires et son équipe médicale multidisciplinaire (chirurgiens cardiaques, chirurgiens vasculaires, anesthésistes-réanimateurs, cardiologues) disponible 24h/24 et 7j/7. Une collaboration et une communication efficaces avec les Centres Hospitaliers périphériques et le SAMU en particulier permettent la prise en charge de pathologies variées : dissection aortique aiguë, rupture d'anévrysme de l'aorte abdominale, choc cardiogénique nécessitant le recours à l'assistance mécanique, ischémie aiguë des membres inférieurs ou encore la tamponnade cardiaque qui représente plus de 20 pour cent de l'activité réalisée au pôle cardio-vasculaire qui, en ce domaine, est amené à être le centre de recours régional
- la greffe cardiaque et les coeurs artificiels : plus de 550 patients transplantés au CHU de Nancy depuis 1987 en faisant un des plus actifs de France en terme d'expérience. Le développement de l'ingénierie médicale rend possible aujourd'hui l'implantation de coeurs artificiels définitifs offrant aux patients une autonomie de vie complète.
Le service de Cardiologie pédiatrique est aussi une composante importante de l'Institut du coeur et des vaisseaux Louis Mathieu. Seul service autonome de cardiologie pédiatrique et congénitale du Nord Est de la France, il assure une continuité des soins 24h/24 grâce à une garde sur place et une astreinte seniorisée, en étroite collaboration avec le service de réanimation polyvalente de l'hôpital d'enfants où sont hospitalisées les urgences et le service de néonatalogie. Le service prend en charge les cardiopathies congénitales, les plus fréquentes des malformations congénitales, de la période anténatale à l'âge adulte inclus et les troubles du rythme de l'enfant. Il évalue les aptitudes cardiaques au sport de l'enfant, se prononce sur les orientations scolaires et professionnelles des enfants et adolescents et sur les autorisations et la surveillance des grossesses de femmes ayant des cardiopathies congénitales opérées ou non. Le service est la seule structure de Lorraine à avoir l'agrément au sein du SROS pour effectuer l'activité de cathétérisme interventionnel (traitement par cathétérisme, sans chirurgie : angioplasties et valvuloplasties, fermetures de communications, embolisations de vaisseaux...).
L'unité de Médecine vasculaire installée dans l'Institut prend en charge l'ensemble des maladies vasculaires, qu'elles correspondent à une atteinte artérielle ou veineuse comme la phlébite ou l'embolie pulmonaire (avec les services de Cardiologie et l'unité de Surveillance continue médicalisée et le service d'Hématologie biologique dans le cadre des réunions mensuelles de concertation pluridisciplinaire abordant les dossiers difficiles de maladie thrombo-embolique veineuse), les pathologies microcirculatoires (syndrome de Raynaud) et la pathologie lymphatique. Centre de Compétence des Maladies Vasculaires Rares, labellisé en septembre 2008 par le Ministère de la Santé, elle a pour mission de développer la filière de soins pour les maladies vasculaires comme la maladie de Buerger, la maladie de Takayasu, le lymphoedème primitif et le syndrome d'Ehlers-Danlos vasculaire.
Enfin, la recherche clinique avec le CIC-P (Centre d'Investigation Clinique Pierre Drouin) est aussi partie prenante de l'Institut. Ce centre public de recherche plurithématique, mixte (INSERM - CHU de Nancy – Université Henri Poincaré) est l'interface entre la recherche fondamentale et la recherche médicale appliquée, il englobe la recherche fondamentale et l'innovation appliquée en santé. La mission du CIC consiste à produire de nouvelles connaissances scientifiques et médicales dans le strict respect des normes éthiques et juridiques. Il a plusieurs domaines privilégiés dont la cardiologie. Le CIC-P coordonne un réseau académique national de recherche clinique. Il est engagé dans de nombreuses collaborations européennes et internationales. Parmi celles-ci, un protocole européen vise à recruter 1 000 familles européennes autour de la problématique de la transmission familiale de l'hypertension. Il est aussi partenaire dans une vaste étude interrégionale épidémiologique, la première du genre, concernant des panels de populations luxembourgeoises, wallonnes, sarroises et lorraines qui s'échelonne jusqu'en 2011. Objectif général : créer une alliance transfrontalière de prévention et de promotion de la santé cardio-vasculaire pour la Grande Région."
Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
54035 Nancy cedex
Téléphone : 03 83 85 14 78
Fax : 03 83 85 11 88
email : l.verger@chu-nancy.fr
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 514 - 30 mars 2010
Conjuguant efficience organisationnelle et économique, l'établissement vise une meilleure prise en charge des patients : chambres individuelles, environnement plus agréable (ergonomie, couleurs, lumière) et parcours de soins fluidifié par la proximité des différentes unités. Les conditions de travail des professionnels hospitaliers sont également améliorées : locaux spacieux, environnement favorable et meilleure transmission de l'information entre les équipes (proximité et réseaux de communication).
L'Institut abrite le département de Cardiologie médicale : plus de 7500 consultants en cardiologie multi-disciplinaire et plus de 5 600 patients hospitalisés en 2009.
84 lits d'hospitalisation (dont 70 chambres individuelles) sont orientés vers des spécialités, 16 lits pour les soins intensifs aux coronariens et 16 autres lits pour la réadaptation cardiaque.
Parmi ces spécialités :
- l'hémodynamique interventionnelle qui se classe depuis quelques années parmi les plus gros centres publics nationaux en terme d'activité (par an près de 3200 actes de coronarographies diagnostiques et de 1200 à 1300 gestes d'angioplasties coronaires, la majorité avec pose de stent)
- le laboratoire d'échocardiographie et son activité en croissance constante, avec plus de 12 000 examens réalisés en 2009, régulièrement sollicité pour des actions de formation dans des techniques de pointe telles que : échographie 4D, Doppler tissulaire, speckle imaging, etc.
- l'hypertension artérielle avec sa consultation multidisciplinaire (cardiologues, gériatres et néphrologues) labellisée 'centre d'excellence' de la Société Européenne d'hypertension artérielle et qui s'adresse aux patients dont l'hypertension est résistante au traitement, ou liée à une cause (endocrinienne, rénale, ou vasculaire), ou qui ont des facteurs de risque multiples.
Le département de Chirurgie cardiaque et vasculaire est aussi présent dans l'Institut avec
- un plateau technique opératoire de 5 salles dotées des équipements les plus récents en matière de monitorage de surveillance, de chirurgie vidéo-assistée et d'imagerie médicale.
- un plateau technique d'investigations ambulatoires dédié à la prise en charge du polyartériel permettant la réalisation d'échographies-dopplers vasculaires, de tests de Strandness, de capillaroscopie, de TcP02, investigations réalisées en collaboration avec les médecins échographes
- les urgences chirurgicales cardio-vasculaires et son équipe médicale multidisciplinaire (chirurgiens cardiaques, chirurgiens vasculaires, anesthésistes-réanimateurs, cardiologues) disponible 24h/24 et 7j/7. Une collaboration et une communication efficaces avec les Centres Hospitaliers périphériques et le SAMU en particulier permettent la prise en charge de pathologies variées : dissection aortique aiguë, rupture d'anévrysme de l'aorte abdominale, choc cardiogénique nécessitant le recours à l'assistance mécanique, ischémie aiguë des membres inférieurs ou encore la tamponnade cardiaque qui représente plus de 20 pour cent de l'activité réalisée au pôle cardio-vasculaire qui, en ce domaine, est amené à être le centre de recours régional
- la greffe cardiaque et les coeurs artificiels : plus de 550 patients transplantés au CHU de Nancy depuis 1987 en faisant un des plus actifs de France en terme d'expérience. Le développement de l'ingénierie médicale rend possible aujourd'hui l'implantation de coeurs artificiels définitifs offrant aux patients une autonomie de vie complète.
Le service de Cardiologie pédiatrique est aussi une composante importante de l'Institut du coeur et des vaisseaux Louis Mathieu. Seul service autonome de cardiologie pédiatrique et congénitale du Nord Est de la France, il assure une continuité des soins 24h/24 grâce à une garde sur place et une astreinte seniorisée, en étroite collaboration avec le service de réanimation polyvalente de l'hôpital d'enfants où sont hospitalisées les urgences et le service de néonatalogie. Le service prend en charge les cardiopathies congénitales, les plus fréquentes des malformations congénitales, de la période anténatale à l'âge adulte inclus et les troubles du rythme de l'enfant. Il évalue les aptitudes cardiaques au sport de l'enfant, se prononce sur les orientations scolaires et professionnelles des enfants et adolescents et sur les autorisations et la surveillance des grossesses de femmes ayant des cardiopathies congénitales opérées ou non. Le service est la seule structure de Lorraine à avoir l'agrément au sein du SROS pour effectuer l'activité de cathétérisme interventionnel (traitement par cathétérisme, sans chirurgie : angioplasties et valvuloplasties, fermetures de communications, embolisations de vaisseaux...).
L'unité de Médecine vasculaire installée dans l'Institut prend en charge l'ensemble des maladies vasculaires, qu'elles correspondent à une atteinte artérielle ou veineuse comme la phlébite ou l'embolie pulmonaire (avec les services de Cardiologie et l'unité de Surveillance continue médicalisée et le service d'Hématologie biologique dans le cadre des réunions mensuelles de concertation pluridisciplinaire abordant les dossiers difficiles de maladie thrombo-embolique veineuse), les pathologies microcirculatoires (syndrome de Raynaud) et la pathologie lymphatique. Centre de Compétence des Maladies Vasculaires Rares, labellisé en septembre 2008 par le Ministère de la Santé, elle a pour mission de développer la filière de soins pour les maladies vasculaires comme la maladie de Buerger, la maladie de Takayasu, le lymphoedème primitif et le syndrome d'Ehlers-Danlos vasculaire.
Enfin, la recherche clinique avec le CIC-P (Centre d'Investigation Clinique Pierre Drouin) est aussi partie prenante de l'Institut. Ce centre public de recherche plurithématique, mixte (INSERM - CHU de Nancy – Université Henri Poincaré) est l'interface entre la recherche fondamentale et la recherche médicale appliquée, il englobe la recherche fondamentale et l'innovation appliquée en santé. La mission du CIC consiste à produire de nouvelles connaissances scientifiques et médicales dans le strict respect des normes éthiques et juridiques. Il a plusieurs domaines privilégiés dont la cardiologie. Le CIC-P coordonne un réseau académique national de recherche clinique. Il est engagé dans de nombreuses collaborations européennes et internationales. Parmi celles-ci, un protocole européen vise à recruter 1 000 familles européennes autour de la problématique de la transmission familiale de l'hypertension. Il est aussi partenaire dans une vaste étude interrégionale épidémiologique, la première du genre, concernant des panels de populations luxembourgeoises, wallonnes, sarroises et lorraines qui s'échelonne jusqu'en 2011. Objectif général : créer une alliance transfrontalière de prévention et de promotion de la santé cardio-vasculaire pour la Grande Région."
Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
54035 Nancy cedex
Téléphone : 03 83 85 14 78
Fax : 03 83 85 11 88
email : l.verger@chu-nancy.fr
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 514 - 30 mars 2010
Promotion du don d'organes
http://www.ouest-france.fr
Par ailleurs, cet article fait la promotion du don de moelle osseuse, qui nécessite une hospitalisation et une opération qui n'est pas si indolore qu'on veut bien le dire. Où est l'information sur le sang de cordon ombilical, qui permet lui aussi de guérir les leucémies ? Le sang de cordon ombilical est prélevé à la naissance du bébé, c'est totalement indolore, avant, ce sang était jeté car considéré comme "déchet opératoire" !
Il faut promouvoir le don de sang de cordon ombilical à la naissance des bébés. Au sein d'une fratrie, recueillir le sang de cordon ombilical à la naissance de chaque enfant permet, en cas de leucémie d'un des enfants, d'utiliser le sang de cordon recueilli à la naissance d'un frère ou d'une soeur de l'enfant malade, afin de soigner ce dernier.
Par ailleurs, cet article fait la promotion du don de moelle osseuse, qui nécessite une hospitalisation et une opération qui n'est pas si indolore qu'on veut bien le dire. Où est l'information sur le sang de cordon ombilical, qui permet lui aussi de guérir les leucémies ? Le sang de cordon ombilical est prélevé à la naissance du bébé, c'est totalement indolore, avant, ce sang était jeté car considéré comme "déchet opératoire" !
Il faut promouvoir le don de sang de cordon ombilical à la naissance des bébés. Au sein d'une fratrie, recueillir le sang de cordon ombilical à la naissance de chaque enfant permet, en cas de leucémie d'un des enfants, d'utiliser le sang de cordon recueilli à la naissance d'un frère ou d'une soeur de l'enfant malade, afin de soigner ce dernier.
France : réouverture du blog de bioéthique de l'Eglise catholique
"Depuis son ouverture en février 2009, le blog bioéthique de l'Eglise catholique a été un lieu de réflexions et d'échanges fructueux pendant les Etats généraux de la bioéthique, voulus par le gouvernement et achevés en juin dernier. La publication de billets y a été interrompue pendant l'été 2009 malgré un nombre important de visites (20 000 internautes par mois). Après la remise du rapport d'information parlementaire sur la bioéthique au gouvernement, et à l'approche de la publication du projet de loi sur la bioéthique, les évêques français réactivent cet outil. Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, a manifesté son souhait que 'ce blog constitue un espace de dialogue et de recherche de ce qui est juste et vrai, dans le respect de chacun'.
Le blog aborde des sujets tels que l'assistance médicale à la procréation (AMP), la recherche sur l'embryon, les tests génétiques et la médecine prédictive, les prélèvements et greffes d'organes, le diagnostic prénatal et le diagnostic préimplantatoire, ou encore la maternité pour autrui."
Il peut être consulté à l'adresse suivante : www.bioethique.catholique.fr.
La Croix 26/03/10 - Gènéthique 29/03/10
http://www.genethique.org
Le blog aborde des sujets tels que l'assistance médicale à la procréation (AMP), la recherche sur l'embryon, les tests génétiques et la médecine prédictive, les prélèvements et greffes d'organes, le diagnostic prénatal et le diagnostic préimplantatoire, ou encore la maternité pour autrui."
Il peut être consulté à l'adresse suivante : www.bioethique.catholique.fr.
La Croix 26/03/10 - Gènéthique 29/03/10
http://www.genethique.org
Martin Wincker au salon du livre 2010
"Martin Wincker (auteur de 'La Maladie de Sachs') sera au Salon du Livre, il signera sur le stand POL le dimanche 28 mars de 15 heures à 17 heures et le mardi 30 de 19 heures 30 à 21 heures. Il sera aussi à la Terrasse de Gutenberge (rue Emilio-Castelar, Paris, 12e) le vendredi 26 à 19 heures pour lire des extraits de 'Le Choeur des femmes'. Et la pièce radiophonique 'Paroles d'amour' sera diffusée dans l'émission 'Les Passagers de la nuit' du Lundi 22 au Jeudi 25 mars."
Source :
http://www.facebook.com
Source :
http://www.facebook.com
Mobilisation internationale contre le tourisme des greffes d'organes
MADRID - "Le tourisme des greffes d'organes, qui pousse des malades de pays riches à payer des fortunes pour se faire transplanter rein ou foie dans un pays pauvre, est l'objet d'une mobilisation internationale grandissante, avec l'OMS et l'Union européenne en tête.
Ce phénomène pour lesquels des pays comme la Chine ou le Pakistan sont régulièrement montrés du doigt, a été l'un des thèmes cruciaux de la conférence internationale sur les dons d'organes et transplantations, organisée par le gouvernement espagnol à Madrid jusqu'à jeudi.
'Eviter les trafics illicites d'organes et en finir avec le tourisme de transplantation est un objectif central, partagé par tous les pays', a souligné la ministre espagnole de la Santé, Trinidad Jimenez.
'L'Union européenne a un modèle harmonisé où on n'admet pas qu'un don puisse avoir un prix et l'OMS fait un gros effort pour diffuser ce modèle', a ajouté Mme Jimenez.
'Cela a commencé en 2005 avec une action très décidée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Société internationale de transplantation pour faire établir des lois dans les pays où il n'y en avait pas', explique Rafael Matesanz, directeur de l'Organisation nationale de transplantations espagnole.
Un 'front commun' international a réussi à 'bouger les lignes', confirme le Dr Luc Noël, coordinateur à l'OMS sur le sujet. Des lois répressives contre les trafics d'organes ont été adoptées dans les cinq pays considérés comme les pires en la matière: Chine, Philippines, Pakistan, Egypte et Colombie.
En Chine, il 'continue d'y avoir un tourisme de transplantations' mais une loi pour réprimer ce phénomène a été votée en 2007 et un premier procès d'une bande de trafiquants d'organes va s'ouvrir, souligne M. Noël.
Le Dr Huang Jiefu, vice-ministre de la Santé chinois, s'est déplacé à Madrid en personne pour tenter de convaincre des efforts sincères de Pékin en la matière.
'Depuis le début des années 2000, la transplantation d'organes est devenue une industrie florissante' dans un pays où 'plus de 90 pour cent des organes greffés proviennent toujours de prisonniers exécutés', a-t-il reconnu.
'Dans un environnement dérégulé, un commerce d'organes humains a vu le jour en Chine pour former un réseau incroyablement lucratif allant à l'encontre des principes d'équité', a-t-il déploré.
Le journal El Pais a récemment rapporté le cas d'un Espagnol, Oscar Garay, ayant déboursé au total 135.000 euros pour se faire greffer un foie, d'une provenance non spécifiée, à l'hôpital de Tianjin au sud de Pékin, fin 2008.
Depuis la loi chinoise de 2007, 'nous avons toujours certains hôpitaux qui travaillent avec des agences illégales et qui vendent des organes à des étrangers pour de l'argent', reconnaît le vice-ministre chinois.
Mais sept hôpitaux se sont vus retirer leur licence pour pratiquer des greffes, a souligné Dr Huang Jiefu, et l'établissement à venir d'un organisme national des transplantations sous l'égide de la Croix rouge chinoise débouchera sur un système plus 'sûr, juste et transparent'.
Le président de la Société internationale de transplantation, Jeremy Chapman, estime que 'la Chine travaille très dur pour stopper le commerce de la transplantation'.
Pour M. Chapman, un tel travail doit aller de pair avec des efforts dans les pays d'origine de ces 'touristes' de la greffe (parmi lesquels beaucoup de pays riches du Golfe) afin de développer des systèmes nationaux de dons d'organes.
'Il y des exemples heureux, comme celui de l'Arabie saoudite où, avant, les patients avaient l'habitude de se rendre à l'étranger pour une greffe et où ce n'est pratiquement plus le cas aujourd'hui', souligne M. Chapman."
(AFP / 25 mars 2010 10h23)
http://www.romandie.com
Ce phénomène pour lesquels des pays comme la Chine ou le Pakistan sont régulièrement montrés du doigt, a été l'un des thèmes cruciaux de la conférence internationale sur les dons d'organes et transplantations, organisée par le gouvernement espagnol à Madrid jusqu'à jeudi.
'Eviter les trafics illicites d'organes et en finir avec le tourisme de transplantation est un objectif central, partagé par tous les pays', a souligné la ministre espagnole de la Santé, Trinidad Jimenez.
'L'Union européenne a un modèle harmonisé où on n'admet pas qu'un don puisse avoir un prix et l'OMS fait un gros effort pour diffuser ce modèle', a ajouté Mme Jimenez.
'Cela a commencé en 2005 avec une action très décidée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Société internationale de transplantation pour faire établir des lois dans les pays où il n'y en avait pas', explique Rafael Matesanz, directeur de l'Organisation nationale de transplantations espagnole.
Un 'front commun' international a réussi à 'bouger les lignes', confirme le Dr Luc Noël, coordinateur à l'OMS sur le sujet. Des lois répressives contre les trafics d'organes ont été adoptées dans les cinq pays considérés comme les pires en la matière: Chine, Philippines, Pakistan, Egypte et Colombie.
En Chine, il 'continue d'y avoir un tourisme de transplantations' mais une loi pour réprimer ce phénomène a été votée en 2007 et un premier procès d'une bande de trafiquants d'organes va s'ouvrir, souligne M. Noël.
Le Dr Huang Jiefu, vice-ministre de la Santé chinois, s'est déplacé à Madrid en personne pour tenter de convaincre des efforts sincères de Pékin en la matière.
'Depuis le début des années 2000, la transplantation d'organes est devenue une industrie florissante' dans un pays où 'plus de 90 pour cent des organes greffés proviennent toujours de prisonniers exécutés', a-t-il reconnu.
'Dans un environnement dérégulé, un commerce d'organes humains a vu le jour en Chine pour former un réseau incroyablement lucratif allant à l'encontre des principes d'équité', a-t-il déploré.
Le journal El Pais a récemment rapporté le cas d'un Espagnol, Oscar Garay, ayant déboursé au total 135.000 euros pour se faire greffer un foie, d'une provenance non spécifiée, à l'hôpital de Tianjin au sud de Pékin, fin 2008.
Depuis la loi chinoise de 2007, 'nous avons toujours certains hôpitaux qui travaillent avec des agences illégales et qui vendent des organes à des étrangers pour de l'argent', reconnaît le vice-ministre chinois.
Mais sept hôpitaux se sont vus retirer leur licence pour pratiquer des greffes, a souligné Dr Huang Jiefu, et l'établissement à venir d'un organisme national des transplantations sous l'égide de la Croix rouge chinoise débouchera sur un système plus 'sûr, juste et transparent'.
Le président de la Société internationale de transplantation, Jeremy Chapman, estime que 'la Chine travaille très dur pour stopper le commerce de la transplantation'.
Pour M. Chapman, un tel travail doit aller de pair avec des efforts dans les pays d'origine de ces 'touristes' de la greffe (parmi lesquels beaucoup de pays riches du Golfe) afin de développer des systèmes nationaux de dons d'organes.
'Il y des exemples heureux, comme celui de l'Arabie saoudite où, avant, les patients avaient l'habitude de se rendre à l'étranger pour une greffe et où ce n'est pratiquement plus le cas aujourd'hui', souligne M. Chapman."
(AFP / 25 mars 2010 10h23)
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Homme réparé et homme "augmenté" - Arts et Métiers - 25/03/2010
Jeudi 25 mars 2010, de 18h30 à 20h
Musée des arts et métiers
60 rue Réaumur - 75003 Paris
Métro : Réaumur-Sébastopol ou Arts et Métiers - Bus : 20, 38, 39, 47
www.arts-et-metiers.net
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Inscriptions au 01 53 01 82 70 ou à conferences@arts-et-metiers.net
"Depuis toujours, les interrogations sur le corps et son devenir se sont révélées comme un carrefour de rencontre des imaginaires, un thème récurrent de la littérature puis du cinéma, comme un stimulant de l’innovation scientifique et technologique.
Les progrès récents de la biologie, de la médecine, des sciences des matériaux, des technologies de l’information … permettent aujourd’hui de réparer le corps. Greffes d’organes, de cellules, organes artificiels, biomatériaux… sont autant de technologies nouvelles qui contribuent à la restauration des processus physiologiques.
Si la capacité de l’homme à se transformer et à évoluer est caractéristique de l’humanité même, les progrès technologiques laissent envisager, pour demain, le rêve d’'hommes augmentés', capables de décupler leur force physique, d’accélérer leur développement, de vaincre temporairement le vieillissement, voire la mort. Ce 'cyborg', remplira-t-il les espoirs escomptés, ou au contraire, ne sera-t-il qu’une machine bio-sociale au service de la performance et de la productivité ?
Avec Jean-Pierre Ternaux, neurobiologiste, directeur de recherche au CNRS, Institut de biologie du développement de Marseille Luminy et Gilles Boëtsch, directeur de recherche au CNRS, Unité mixte internationale 'Environnement, Santé, Sociétés'."
Musée des arts et métiers
60 rue Réaumur - 75003 Paris
Métro : Réaumur-Sébastopol ou Arts et Métiers - Bus : 20, 38, 39, 47
www.arts-et-metiers.net
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Inscriptions au 01 53 01 82 70 ou à conferences@arts-et-metiers.net
"Depuis toujours, les interrogations sur le corps et son devenir se sont révélées comme un carrefour de rencontre des imaginaires, un thème récurrent de la littérature puis du cinéma, comme un stimulant de l’innovation scientifique et technologique.
Les progrès récents de la biologie, de la médecine, des sciences des matériaux, des technologies de l’information … permettent aujourd’hui de réparer le corps. Greffes d’organes, de cellules, organes artificiels, biomatériaux… sont autant de technologies nouvelles qui contribuent à la restauration des processus physiologiques.
Si la capacité de l’homme à se transformer et à évoluer est caractéristique de l’humanité même, les progrès technologiques laissent envisager, pour demain, le rêve d’'hommes augmentés', capables de décupler leur force physique, d’accélérer leur développement, de vaincre temporairement le vieillissement, voire la mort. Ce 'cyborg', remplira-t-il les espoirs escomptés, ou au contraire, ne sera-t-il qu’une machine bio-sociale au service de la performance et de la productivité ?
Avec Jean-Pierre Ternaux, neurobiologiste, directeur de recherche au CNRS, Institut de biologie du développement de Marseille Luminy et Gilles Boëtsch, directeur de recherche au CNRS, Unité mixte internationale 'Environnement, Santé, Sociétés'."
L'Europe devrait approuver d'ici à juin une directive sur les dons d'organes
Le saviez-vous ? En Espagne, les cas de "mort encéphalique" (ME) sont plus fréquents. Cet état de "mort encéphalique" peut conduire au prélèvement d'organes, mais c'est une forme de décès qui est rare : dans la plupart des pays, moins de 1 pour cent des décès sont dûs à une "mort encéphalique". J'ai interrogé un chirurgien espagnol sur cette particularité concernant la fréquence des ME en Espagne. Ce serait en raison de l'activité des corridas (tauromachie). Le combat contre des taureaux rapporterait donc aussi ... plus de potentiels donneurs d'organes !
MADRID (AFP) - "Une directive européenne sur les dons d'organes devrait être approuvée d'ici à juin au Parlement européen, afin de stimuler, coordonner et encadrer les pratiques en matière de transplants en Europe, a-t-on appris mardi auprès des intervenants d'une conférence sur ce thème à Madrid.
La future directive, qui a pour objectif d'uniformiser la qualité et sécurité des transplants en Europe, s'accompagnera d'un plan d'action destiné à augmenter les dons d'organes sur le continent, a expliqué la ministre espagnole de la Santé, Trinidad Jimenez.
'L'objectif est de sauver 20.000 personnes par an', en stimulant la coopération entre pays européens et en prenant exemple sur l'Espagne, leader mondial en matière de dons d'organes, a expliqué Mme Jimenez.
Ce pays, qui préside l'Union européenne jusqu'à fin juin, est depuis 18 ans celui enregistrant le plus fort taux de dons d'organes : 34,4 donneurs par million d'habitants contre 18,1 donneurs/million d'habitants en moyenne en Europe, a rappelé la ministre.
Le texte qui pourrait être adopté dès mai en première lecture à Strasbourg, a 'pour objectif de mieux satisfaire une demande très élevée', a expliqué à l'AFP un de ses rapporteurs, l'eurodéputé slovaque du PPE (démocrates-chrétiens) Miroslav Mikolasik.
D'après la ministre portugaise de la Santé, Ana Maria Teodoro Jorge, 'dix citoyens européens meurent chaque jour en attente d'un don d'organe', tandis qu'environ 60.000 Européens sont en attente d'une greffe.
'Il y a des cas excellents comme celui de l'Espagne et d'autre terribles comme celui de la Bulgarie', pays avec un taux d'un donneur par million d'habitants, a affirmé M. Mikolasik pour qui l'Europe doit 's'inspirer d'exemples comme l'Espagne'.
La directive établira clairement le caractère 'gratuit et volontaire' du don, principe sur lequel il y a unanimité en Europe, selon M. Mikolasik.
L'autre objectif du texte est de combattre le trafic d'organes et le phénomène de 'tourisme de transplant' : des patients riches se rendent dans des pays comme la Chine pour y recevoir des greffes.
'Il faut une culture commune européenne du transplant fondée sur la gratuité pour éviter justement les trafics', a estimé l'eurodéputé social-démocrate allemand, Jo Leinen."
http://www.tv5.org
Hôpitaux de Lyon : nouveau service de pointe pour prise en charge des accidents vasculaires cérébraux
"Situé à l'Est de Lyon (3°), l'hôpital Pierre Wertheimer, établissement 'de spécialité' entièrement dédié à la neurologie et à la neurochirurgie, vient d'inaugurer un service de Réanimation Neurologique de 31 lits. L'accent a été mis sur l'efficacité de la prise en charge et de la réanimation afin de maximiser les chances de récupération et de limiter les séquelles invalidantes. Traumatisés crâniens, victimes d'accidents vasculaires cérébraux, de méningites… chaque année 1 600 patients souffrant d'affections neurologiques, médicales et chirurgicales et nécessitant une admission en réanimation ou en surveillance continue seront accueillis dans un environnement médico-technique optimal."
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http://web.reseau-chu.org
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Greffe de foie à partir d'un donneur en arrêt cardio-respiratoire persistant, dit "décédé après arrêt cardiaque"
"Pour la première fois en France, les équipes du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière ont réalisé un greffe de foie à partir d'un donneur décédé après arrêt cardiaque !
En 2010, un patient de 49 ans, atteint d'une pathologie hépatique grave a reçu un greffon hépatique provenant d'un donneur décédé après arrêt cardiaque (DDAC). Cette première procédure en France a été réalisée par l'équipe de transplantation hépatique dirigée par le Professeur Laurent Hannoun. La transplantation a été possible grâce à la mobilisation de l'ensemble du département d'anesthésie réanimation dirigé par le Professeur Pierre Coriat.
Les équipes de la coordination des prélèvements d'organes et de tissu (Professeur Bruno Riou) et de l'unité de Réveil (Professeur Olivier Langeron) avaient été avisées par le SMUR de l'hôpital Lariboisière du transfert, en milieu hospitalier, d'un patient en arrêt cardiaque réfractaire malgré les tentatives de ressuscitation entreprises par l'équipe médicale du SMUR. Après avoir vérifié l'absence d'indications pour l'assistance circulatoire à visée thérapeutique telles qu'elles ont été définies par les Sociétés Savantes, après avoir constaté et déclaré le décès en conformité avec le programme de prélèvement sur DDAC mise en oeuvre par l'Agence de biomédecine (ABM) et après avoir vérifié auprès des proches la non-opposition du défunt au don d'organes, la procédure de préservation des organes par une circulation régionale normothermique (CRN) a été réalisée, suivie du prélèvement des reins et du foie.
La transplantation hépatique a été réalisée par le Professeur Jean-Christophe Vaillant et la prise en charge de l'anesthésie par le Docteur Daniel Eyraud.
A ce jour, le patient greffé a quitté l'unité de réanimation chirurgicale dirigée par le Professeur Jean-Jacques Rouby pour rejoindre le service de chirurgie digestive et son état de santé est très satisfaisant.
Depuis 2006 le Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière est l'un des neuf sites pilotes à pouvoir pratiquer des prélèvements de reins sur DDAC, dans le cadre d'un programme imposant des critères stricts de sélection des donneurs et des receveurs établis par l'Agence de la biomédecine et des professionnels de la greffe rénale et de la réanimation. Cette technique a été utilisée par l'équipe du Professeur Benoît Barrou (service d'urologie dirigé par le Professeur Marc-Olivier Bitker) pour des transplantations rénales, avec de bons résultats.
En 2009, l'Agence de la biomédecine a donné son accord pour étendre la convention au prélèvement et à la greffe de foie à partir de DDAC, selon un programme spécifique sur la base de la même méthodologie que le prélèvement et la greffe rénale, en collaboration avec tous les acteurs de cette activité.
Le programme de prélèvement et de greffe de DDAC fait partie des stratégies mises en place pour améliorer l'accès des malades en attente avec des résultats satisfaisants ainsi que l'ont déjà publié d'autres équipes européennes ou américaines. Il représente un espoir pour les nombreux malades en attente."
Contact presse
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Direction de la Communication
Philippe Couchoux
Téléphone : 01 42 16 15 39
philippe.couchoux@psl.aphp.fr
Pour plus d'informations, contacter :
Eve AULONG
Directrice de la communication
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris - 3, av Victoria
75184 Paris CEDEX 04
Tél : 01 40 27 30 00
Fax : 01 40 27 38 50
email : direction.communication@sap.ap-hop-paris.fr
Source :
http://web.reseau-chu.org
En 2010, un patient de 49 ans, atteint d'une pathologie hépatique grave a reçu un greffon hépatique provenant d'un donneur décédé après arrêt cardiaque (DDAC). Cette première procédure en France a été réalisée par l'équipe de transplantation hépatique dirigée par le Professeur Laurent Hannoun. La transplantation a été possible grâce à la mobilisation de l'ensemble du département d'anesthésie réanimation dirigé par le Professeur Pierre Coriat.
Les équipes de la coordination des prélèvements d'organes et de tissu (Professeur Bruno Riou) et de l'unité de Réveil (Professeur Olivier Langeron) avaient été avisées par le SMUR de l'hôpital Lariboisière du transfert, en milieu hospitalier, d'un patient en arrêt cardiaque réfractaire malgré les tentatives de ressuscitation entreprises par l'équipe médicale du SMUR. Après avoir vérifié l'absence d'indications pour l'assistance circulatoire à visée thérapeutique telles qu'elles ont été définies par les Sociétés Savantes, après avoir constaté et déclaré le décès en conformité avec le programme de prélèvement sur DDAC mise en oeuvre par l'Agence de biomédecine (ABM) et après avoir vérifié auprès des proches la non-opposition du défunt au don d'organes, la procédure de préservation des organes par une circulation régionale normothermique (CRN) a été réalisée, suivie du prélèvement des reins et du foie.
La transplantation hépatique a été réalisée par le Professeur Jean-Christophe Vaillant et la prise en charge de l'anesthésie par le Docteur Daniel Eyraud.
A ce jour, le patient greffé a quitté l'unité de réanimation chirurgicale dirigée par le Professeur Jean-Jacques Rouby pour rejoindre le service de chirurgie digestive et son état de santé est très satisfaisant.
Depuis 2006 le Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière est l'un des neuf sites pilotes à pouvoir pratiquer des prélèvements de reins sur DDAC, dans le cadre d'un programme imposant des critères stricts de sélection des donneurs et des receveurs établis par l'Agence de la biomédecine et des professionnels de la greffe rénale et de la réanimation. Cette technique a été utilisée par l'équipe du Professeur Benoît Barrou (service d'urologie dirigé par le Professeur Marc-Olivier Bitker) pour des transplantations rénales, avec de bons résultats.
En 2009, l'Agence de la biomédecine a donné son accord pour étendre la convention au prélèvement et à la greffe de foie à partir de DDAC, selon un programme spécifique sur la base de la même méthodologie que le prélèvement et la greffe rénale, en collaboration avec tous les acteurs de cette activité.
Le programme de prélèvement et de greffe de DDAC fait partie des stratégies mises en place pour améliorer l'accès des malades en attente avec des résultats satisfaisants ainsi que l'ont déjà publié d'autres équipes européennes ou américaines. Il représente un espoir pour les nombreux malades en attente."
Contact presse
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Direction de la Communication
Philippe Couchoux
Téléphone : 01 42 16 15 39
philippe.couchoux@psl.aphp.fr
Pour plus d'informations, contacter :
Eve AULONG
Directrice de la communication
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris - 3, av Victoria
75184 Paris CEDEX 04
Tél : 01 40 27 30 00
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Steve Jobs soutient le don d'organes
"Près d'un an après le retour du célèbre cofondateur d'Apple aux commandes de son groupe, l'homme n'a pas oublié qu'il devait la vie à une greffe d'organe réussie. Une prise de conscience qui a conduit Steve Jobs à soutenir une loi destinée à accroître le don d'organe en Californie.
Steve Jobs
Chaque fois que Steve Jobs s'est intéressé à un domaine, il l'a révolutionné. Ordinateurs, Musique en ligne ou téléphonie, le PDG d'Apple fait montre d'un savoir faire quasi infaillible. L'homme, connu pour son perfectionnisme, son aspiration à l'excellence et son souci du détail s'est peu à peu construit un statut de prophète du design. Et ça marche : les fidèles du Mac, de iTunes et de l'iPhone, séduits par la philosophie de marque, utilisent Apple comme un marqueur social.
La saga Apple a été maintes fois été racontée et pour cause. Elle rassemble tous les ingrédients d'une success story à l'américaine. En 1976, deux jeunes passionnés, Steve Jobs et et Steve Wozniak assemblent des circuits imprimés dans un garage aux abords de la Silicon Valley. Ils fondent Apple avec un capital de 500 dollars, fruit de la vente de la Volkswagen de Jobs et fabriquent leur premier ordinateur : l'Apple 1 qui sera vendu 666,66 dollars. La compagnie au logo en forme de pomme est née.
En 1980, la société entre en bourse. Deux ans plus tard, Steve Jobs est le plus jeune homme à entrer dans le classement Fortune parmi les hommes les plus riches de la planète.
Irascible, rigide et autoritaire, Steve Jobs se voit écarter de la direction d'Apple. Douze ans plus tard, Apple voyant qu'il perdait du terrain et de l'argent le rappelle aux commandes.
Entre temps, Steve Jobs aura racheté Pixar à George Lucas pour un montant de dix millions de dollars et propulsé le film d'animation aux sommets. Vingt ans plus tard la société Pixar a été revendue à Disney pour plus de sept milliards de dollars.
Terrassé une première fois par un cancer du pancréas en 2004, il se relèvera de sa maladie. Mais en 2008, il montre des signes d'amaigrissement qui affolent son entourage et déchaînent les spéculations sur l'avenir d'Apple.
Début 2009, il reconnaît de sérieux problèmes de santé et accepte de lever le pied pendant six mois, probablement le temps d'une transplantation du foie. Il laisse les commandes à ses deux hommes de confiance Tim Cook et Jonathan Ives qui a signé le design de l'iPhone et du MacBook. L'annonce a provoqué un décrochage du titre.
Depuis, l'action a repris des couleurs mais des questions persistent sur l'avenir de la firme même si tout le monde convient que le talent de Steve Jobs à susciter la passion chez les utilisateurs de technologies est aujourd'hui un savoir faire acquis à la firme et qui devrait lui permettre d'occuper pendant longtemps le créneau de prescripteur de tendances.'J'ai eu de la chance' avait sobrement déclaré Steve Jobs sur le site Business Insider, enfin de retour aux affaires après de longs mois d'absence pour cause de cancer du pancréas.
Sans les moyens financiers quasi illimités à sa disposition, le concepteur du récent iPad n'aurait jamais vu sa dernière création. Un jet privé lui avait permis de se rendre en moins de 4 heures dans un autre état pour y subir une greffe du foie.
'L'année passée, 400 Californiens sont morts en attendant une greffe. J'aurais pu mourir' a poursuivi l'homme d'affaires de 55 ans.
Parfaitement conscient de son statut de privilégié, la semaine dernière, dans l'enceinte de l'hôpital pour enfants de Lucile Packard à Palo Alto, c'est en compagnie du gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, que Steve Jobs a voulu défendre un projet de loi sur le don d'organes, en relatant son histoire personnelle.
Si cette loi entrait en application, les automobilistes californiens qui renouvellent leur permis de conduire se verraient demander s'ils souhaitent être inscrit sur la liste des donneurs potentiels."
Source :
http://www.zonebourse.com
Copyright Zonebourse.com 2010
Steve Jobs
Chaque fois que Steve Jobs s'est intéressé à un domaine, il l'a révolutionné. Ordinateurs, Musique en ligne ou téléphonie, le PDG d'Apple fait montre d'un savoir faire quasi infaillible. L'homme, connu pour son perfectionnisme, son aspiration à l'excellence et son souci du détail s'est peu à peu construit un statut de prophète du design. Et ça marche : les fidèles du Mac, de iTunes et de l'iPhone, séduits par la philosophie de marque, utilisent Apple comme un marqueur social.
La saga Apple a été maintes fois été racontée et pour cause. Elle rassemble tous les ingrédients d'une success story à l'américaine. En 1976, deux jeunes passionnés, Steve Jobs et et Steve Wozniak assemblent des circuits imprimés dans un garage aux abords de la Silicon Valley. Ils fondent Apple avec un capital de 500 dollars, fruit de la vente de la Volkswagen de Jobs et fabriquent leur premier ordinateur : l'Apple 1 qui sera vendu 666,66 dollars. La compagnie au logo en forme de pomme est née.
En 1980, la société entre en bourse. Deux ans plus tard, Steve Jobs est le plus jeune homme à entrer dans le classement Fortune parmi les hommes les plus riches de la planète.
Irascible, rigide et autoritaire, Steve Jobs se voit écarter de la direction d'Apple. Douze ans plus tard, Apple voyant qu'il perdait du terrain et de l'argent le rappelle aux commandes.
Entre temps, Steve Jobs aura racheté Pixar à George Lucas pour un montant de dix millions de dollars et propulsé le film d'animation aux sommets. Vingt ans plus tard la société Pixar a été revendue à Disney pour plus de sept milliards de dollars.
Terrassé une première fois par un cancer du pancréas en 2004, il se relèvera de sa maladie. Mais en 2008, il montre des signes d'amaigrissement qui affolent son entourage et déchaînent les spéculations sur l'avenir d'Apple.
Début 2009, il reconnaît de sérieux problèmes de santé et accepte de lever le pied pendant six mois, probablement le temps d'une transplantation du foie. Il laisse les commandes à ses deux hommes de confiance Tim Cook et Jonathan Ives qui a signé le design de l'iPhone et du MacBook. L'annonce a provoqué un décrochage du titre.
Depuis, l'action a repris des couleurs mais des questions persistent sur l'avenir de la firme même si tout le monde convient que le talent de Steve Jobs à susciter la passion chez les utilisateurs de technologies est aujourd'hui un savoir faire acquis à la firme et qui devrait lui permettre d'occuper pendant longtemps le créneau de prescripteur de tendances.'J'ai eu de la chance' avait sobrement déclaré Steve Jobs sur le site Business Insider, enfin de retour aux affaires après de longs mois d'absence pour cause de cancer du pancréas.
Sans les moyens financiers quasi illimités à sa disposition, le concepteur du récent iPad n'aurait jamais vu sa dernière création. Un jet privé lui avait permis de se rendre en moins de 4 heures dans un autre état pour y subir une greffe du foie.
'L'année passée, 400 Californiens sont morts en attendant une greffe. J'aurais pu mourir' a poursuivi l'homme d'affaires de 55 ans.
Parfaitement conscient de son statut de privilégié, la semaine dernière, dans l'enceinte de l'hôpital pour enfants de Lucile Packard à Palo Alto, c'est en compagnie du gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, que Steve Jobs a voulu défendre un projet de loi sur le don d'organes, en relatant son histoire personnelle.
Si cette loi entrait en application, les automobilistes californiens qui renouvellent leur permis de conduire se verraient demander s'ils souhaitent être inscrit sur la liste des donneurs potentiels."
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http://www.zonebourse.com
Copyright Zonebourse.com 2010
Greffe trachéale chez un enfant de 10 ans à Londres
GB: transplantation avec une technique pionnière sur un enfant, à partir de cellules souches
"Des médecins britanniques et italiens ont procédé à une transplantation avec une technique pionnière, pour reconstituer la trachée-artère d'un Britannique de dix ans, atteint d'une malformation rare, à partir de cellules souches, ont-ils annoncé vendredi soir.
Au cours de cette opération qui a duré neuf heures lundi à l'hôpital Great Ormond Street de Londres, l'équipe médicale a transplanté sur l'enfant la trachée-artère d'un donneur, dans laquelle avaient été injectées des cellules de moelle osseuse appartenant au garçon.
Les médecins espèrent que dans les mois à venir les cellules de moelle osseuse commenceront à se transformer dans son corps en cellules trachéales, un processus qui, s'il s'avère couronné de succès, pourrait selon eux révolutionner la médecine régénératrice.
Le nouvel organe ne devrait pas être rejeté par le système immunitaire de l'enfant, parce que les cellules sont dérivées de son propre tissu cellulaire. 'La procédure est différente en de nombreux aspects, et nous pensons que c'est vraiment une étape importante', a déclaré le professeur Martin Birchall, de l'University College London.
'C'est la première fois qu'un enfant reçoit un traitement à base de cellules souches et c'est la plus longue voie aérienne qui ait jamais été remplacée', a-t-il assuré.
M. Birchall a convenu que d'autres essais cliniques étaient nécessaires pour démontrer la validité de la technique, mais estimé qu'elle pourrait être utilisée pour la transplantation de larynx et d'oesophages.
L'enfant, dont l'identité n'a pas été révélée, souffrait d'une malformation très rare et potentiellement mortelle, la sténose trachéale, un rétrécissement de la trachée-artère qui restreint fortement les capacités respiratoires."
Copyright 2010 AFP
http://www.pausesante.fr
"Project to get transplant organs from ER patients raises ethics questions"
Vous êtes un patient arrivant dans un service hospitalier des urgences aux USA ? Vous pourriez bien devenir donneur d'organes ... Voilà qui commence à poser des questions d'éthique qu'il devient urgent de résoudre : jusqu'où peut-on aller pour récupérer des organes ?
Article by Rob Stein, Washington Post Staff Writer.
Copyright Washington Post
"In the hope of expanding a controversial form of organ donation into emergency rooms around the United States, a federally funded project has begun trying to obtain kidneys, livers and possibly other body parts from car-accident victims, heart-attack fatalities and other urgent-care patients.
Using a 321,000 USD grant from the Department of Health and Human Services, the emergency departments at the University of Pittsburgh Medical Center-Presbyterian Hospital and Allegheny General Hospital in Pittsburgh have started rapidly identifying donors among patients whom doctors are unable to save and taking steps to preserve their organs so a transplant team can rush to try to retrieve them.
Obtaining organs from emergency room patients has long been considered off-limits in the United States because of ethical and logistical concerns. This pilot project aims to investigate whether it is feasible and, if so, to encourage other hospitals nationwide to follow. So far, neither hospital has yet gotten any usable organs.
'This is about helping people who have declared themselves to be donors, but die in a place where donation is currently not possible,' said Clifton W. Callaway, an associate professor of emergency medicine at the University of Pittsburgh who is leading the project. 'It's also about helping the large number of people awaiting transplants who could die waiting because of the shortage of organs.'
Critics say the program represents a troubling attempt to bring a questionable form of organ procurement into an even more ethically dicey situation: the tumultuous environment of an ER, where more than ever it raises the specter of doctors preying on dying patients for their organs.
'There's a fine line between methods that are pioneering and methods that are predatory,' said Leslie M. Whetstine, a bioethicist at Walsh University in Ohio. 'This seems to me to be in the latter category. It's ghoulish.'
For decades, most hearts, lungs, kidneys, livers and other organs obtained for transplants in the United States have come from patients who have been pronounced dead in a hospital after a complete cessation of brain activity, known as brain death, was carefully determined.
But because thousands of people die each year waiting for organ transplants, the federal government has begun promoting an alternative that involves surgeons taking organs, within minutes, from patients whose hearts have stopped beating but who have not been declared brain-dead. The faster organs are retrieved, the better the chances they will be useable.
Although increasingly common, the practice remains controversial because of questions about whether organ preservation and removal might begin before patients are technically dead, and because of fears that doctors might not do everything possible to save patients and may even hasten their deaths, to increase the chance of obtaining organs.
In the United States, the practice, known as 'donation after cardiac death,' or DCD, is being done only on patients in the intensive-care unit or other parts of the hospital for whom the possibility of death has been long anticipated, and there has been time to methodically assess their condition and make sure family members are comfortable with the decision. Each hospital can decide whether and how to perform the procedure.
In 2008, the Children's Hospital in Colorado sparked intense debate with a federally funded DCD pilot project that involved taking hearts from babies 75 seconds after they were removed from life support. After an intensive review, the hospital restarted the program about two months ago but required that surgeons wait two minutes.
The Washington Hospital Center launched a DCD program in its emergency room in the late 1990s but discontinued the effort when it proved too difficult logistically. The Washington Regional Transplant Community, which coordinates organ procurement for the region, 'is always evaluating best practices across the nation to see if they are replicable in our service area and can meet the ultimate test of offering more donation options to families and saving more lives,' said Cindy Speas, director of community affairs for the group. 'So we will, of course, look at the results of the program' in Pittsburgh.
The University of Pittsburgh started screening patients last year, and Allegheny started within the past month.
'Strict firewalls'
Many ethicists and transplant experts and advocates say the Pittsburgh emergency room experiment is worth pursuing as long as it is designed to include protections, especially for patient care.
'There are strict firewalls in place,' said Jim Bowman, the medical director for the transplantation division at the Health Resources and Services Administration, which is funding the project. 'This is potentially a new source of organs that up until now have been neglected.'
Others remain wary. One concern is that under the program, doctors will take organs from people who have agreed to become donors by checking off a box on their driver's license or by signing up on a state registry, and will not seek a family member's consent if one is not present.
'The problem is there's no real informed consent in driver's license designations,' said David Crippen, an associate professor of critical-care medicine at the University of Pittsburgh. 'The computer asks, Would you like to be a donor -- yes or no. . . . Many people may be consenting to something that they really don't understand.'
Some experts worry that the practice could send subtle signals to doctors and nurses that could influence how hard they work to save patients.
'When you do this stuff in such close proximity to treating the patient, the people in the emergency room will quickly start to think, This is a potential organ donor, even when they are treating the patient,' said Michael A. Grodin, a medical ethicist at Boston University. 'People are going to wonder, if they are being treated in the ER, Are the transplant people going to swoop down to get my organs?'
The practice could backfire by making an already skeptical public less likely to designate themselves as organ donors, several experts said.
'Imagine you have a 20-year-old inner-city kid who gets shot. Twenty minutes later, a family member comes in and says, What happened? They're told, We tried to save him but couldn't, and he had an organ donor card so we took an organ,' said University of Pennsylvania bioethicist Arthur Caplan. 'You can imagine they're going to think, Did you really do everything you could to save him?'
Trying to allay concerns
The project's organizers have taken several steps to address the concerns, Callaway said. No one will check whether a patient is an organ donor until after the patient has been declared dead, he said. The medical personnel involved in trying to save patients will be completely separate from those involved in obtaining their organs.
'If I were simultaneously given the task for being part of the transplant team, and that was in the back of my head, I might have some conflicting priority that your death may benefit someone else,' Callaway said.
Some critics question whether patients pronounced dead in the emergency room meet the official criteria for organ donation, or whether there are enough safeguards in place in case someone pronounced dead unexpectedly revives -- which can happen, though very rarely. The Pittsburgh protocol requires only that doctors wait two minutes after death is pronounced before taking steps to preserve organs.
'There's no consensus regarding how long CPR (cardiac pulmonary resuscitation) must be performed before death is determined as irreversible. In other words, when in the resuscitation process does the patient transition from being treated as a patient to a donor?' Whetstine asked. 'Are such patients really dead after resuscitation efforts end and after a time interval of two minutes of cessation of circulation elapses?'
But Callaway dismissed any suggestion that the patients technically may not be dead. Only patients for whom everything has been done, and who it is clear cannot be revived, will be considered, he said.
'This is donation after cardiac death. No heartbeat. No breathing. Dead. Clinically dead. There is an unambiguous death,' he said.
And, although the protocol officially calls for waiting two minutes, he said, in reality it would take at least 15 minutes before the special team could arrive and start preparing the body for organ donation.
'Right now, every single person who dies in the emergency department, even if they designated themselves as an organ donor, their organs go to the morgue,' Callaway said. 'That's not what their wishes were, and certainly there's someone waiting for an organ who could have benefited.'"
http://www.washingtonpost.com
"Donate your organs, move up the queue"
Mar 15, 2010JERUSALEM - "Israel is launching a potentially trailblazing experiment in organ donation: Sign a donor card, and you and your family move up in line for a transplant if one is needed.
The new law is the first of its kind in the world, and international medical authorities are eager to see if it boosts organ supply. But it has also raised resistance from within Israel's ultra-Orthodox Jewish minority.
These opponents say it discriminates against them because their religious convictions forbid the donation of their organs, and while they are unlikely to get the law reversed, they have the political clout to slow its implementation.
Only 10 per cent of Israeli adults hold donor cards, compared with more than 30 per cent in most Western countries. The actual rate of families donating a deceased's organs is 45 per cent, but in other countries, it rises to 70 per cent, according to Mr Jacob Lavee, director of the heart transplant unit at Israel's Sheba Medical Center.
The low rate of organ donation is thought to be partly driven by religious considerations. Most rabbis have no problem with transplants to save lives; their objection is to profiting from, or needlessly mutilating, cadavers.
But Rabbi Yosef Sholom Elyashiv, 99, one of ultra-Orthodox Jewry's most influential leaders, takes a different view. He forbids organ donation before cardiac death, but allows his followers to receive life-saving donations.
Dr Lavee, who helped draft the law, acknowledges that one of his primary motivations is 'to prevent free riders'.
He said: 'It will rectify the unfairness of the situation, where people who are unwilling to donate wait in the same line as those who are willing.'
The measure opens a new dimension in the worldwide quest to overcome organ shortages. One solution - a legalised organ market - is ethically fraught. Another is called 'presumed consent', where whoever does not opt out is considered a donor.
Spain, France, Austria and Belgium have adopted the latter model and rank among the top European nations in percentage of deceased donations, according to a United Nations study.
But experts here say 'presumed consent' would have been much trickier to get through the Israeli Parliament.
Mr Arthur Caplan, director of the Center for Bioethics at the University of Pennsylvania, said the Israeli measure was ethically sound - he called it 'reciprocal altruism' that would benefit society as a whole.
The only place where a limited version of the Israeli measure has been tested before is in Singapore, whose 1987 law introduced incentives for donors such as waivers for hospital charges and partial coverage of funeral expenses.
Mr Robby Berman, founder and director of the Halachic Organ Donor Society, a Jewish organisation based in New York, said ultra-Orthodox Jews cannot have it both ways.
'My position is, if you are not part of the solution, you are part of the problem,' he said. 'Every Jew has a right to be against an organ donation, but then you can't come and say, give me an organ," he said." AP
http://www.todayonline.com
The new law is the first of its kind in the world, and international medical authorities are eager to see if it boosts organ supply. But it has also raised resistance from within Israel's ultra-Orthodox Jewish minority.
These opponents say it discriminates against them because their religious convictions forbid the donation of their organs, and while they are unlikely to get the law reversed, they have the political clout to slow its implementation.
Only 10 per cent of Israeli adults hold donor cards, compared with more than 30 per cent in most Western countries. The actual rate of families donating a deceased's organs is 45 per cent, but in other countries, it rises to 70 per cent, according to Mr Jacob Lavee, director of the heart transplant unit at Israel's Sheba Medical Center.
The low rate of organ donation is thought to be partly driven by religious considerations. Most rabbis have no problem with transplants to save lives; their objection is to profiting from, or needlessly mutilating, cadavers.
But Rabbi Yosef Sholom Elyashiv, 99, one of ultra-Orthodox Jewry's most influential leaders, takes a different view. He forbids organ donation before cardiac death, but allows his followers to receive life-saving donations.
Dr Lavee, who helped draft the law, acknowledges that one of his primary motivations is 'to prevent free riders'.
He said: 'It will rectify the unfairness of the situation, where people who are unwilling to donate wait in the same line as those who are willing.'
The measure opens a new dimension in the worldwide quest to overcome organ shortages. One solution - a legalised organ market - is ethically fraught. Another is called 'presumed consent', where whoever does not opt out is considered a donor.
Spain, France, Austria and Belgium have adopted the latter model and rank among the top European nations in percentage of deceased donations, according to a United Nations study.
But experts here say 'presumed consent' would have been much trickier to get through the Israeli Parliament.
Mr Arthur Caplan, director of the Center for Bioethics at the University of Pennsylvania, said the Israeli measure was ethically sound - he called it 'reciprocal altruism' that would benefit society as a whole.
The only place where a limited version of the Israeli measure has been tested before is in Singapore, whose 1987 law introduced incentives for donors such as waivers for hospital charges and partial coverage of funeral expenses.
Mr Robby Berman, founder and director of the Halachic Organ Donor Society, a Jewish organisation based in New York, said ultra-Orthodox Jews cannot have it both ways.
'My position is, if you are not part of the solution, you are part of the problem,' he said. 'Every Jew has a right to be against an organ donation, but then you can't come and say, give me an organ," he said." AP
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"Researchers confirm safety of kidney donations"
"After the procedure, the donors live as long or longer than those in the general population.
People who donate a kidney to a sick friend or relative live at least as long as others in the general population and may live somewhat longer because they tend to take better care of themselves after the procedure, researchers reported Tuesday.
'We have intuitively . . . felt this way, and hoped that this operation is safe, but this is the first time that we have been able to demonstrate it in a national representation of live donors,' said Dr. Dorry L. Segev of the Johns Hopkins School of Medicine, lead author of the report in the Journal of the American Medical Assn."
Source:
http://articles.latimes.com
People who donate a kidney to a sick friend or relative live at least as long as others in the general population and may live somewhat longer because they tend to take better care of themselves after the procedure, researchers reported Tuesday.
'We have intuitively . . . felt this way, and hoped that this operation is safe, but this is the first time that we have been able to demonstrate it in a national representation of live donors,' said Dr. Dorry L. Segev of the Johns Hopkins School of Medicine, lead author of the report in the Journal of the American Medical Assn."
Source:
http://articles.latimes.com
Chine : un système de don d'organes qui peine à se mettre en place !
Foreign Ministry Spokesperson Qin Gang's Regular Press Conference on March 18, 2010
"Q: Spanish media reported that some Spanish people were planning to have organ transplants in China under the name of tourists. Does China allow such behavior? Has China taken any measures to prohibit human organ trade?
A: China has promulgated the Regulation on Human Organ Transplantation and the Chinese health authorities have explicit regulations on foreigners’ application for human organ transplants. The issue you raised should be handled according to relevant Chinese regulations. I want to stress that China’s laws strictly prohibit human organ trade and organ transplant surgeries for foreigners under the name of tourists. In China, organ donation must have the written consent of the donator."
http://www.fmprc.gov.cn
"Q: Spanish media reported that some Spanish people were planning to have organ transplants in China under the name of tourists. Does China allow such behavior? Has China taken any measures to prohibit human organ trade?
A: China has promulgated the Regulation on Human Organ Transplantation and the Chinese health authorities have explicit regulations on foreigners’ application for human organ transplants. The issue you raised should be handled according to relevant Chinese regulations. I want to stress that China’s laws strictly prohibit human organ trade and organ transplant surgeries for foreigners under the name of tourists. In China, organ donation must have the written consent of the donator."
http://www.fmprc.gov.cn
China: 4 Face Trial on Organ Trafficking Charges
By EDWARD WONG
Published: March 19, 2010
"The first Chinese trial involving organ trafficking could take place next month in Beijing, according to a report in China Daily, an official English-language newspaper. Four men have been charged with paying living people for organs and then reselling the organs. If found guilty, the men would be sentenced to at least five years in prison. China Daily reported that last year, about a third of 10,000 organ transplants in China involved living donors, almost six times the number in 2008." (source)
La Chine et l'Egypte sont deux pays souhaitant légiférer contre le trafic d'organes : donneurs vivants et donneurs morts, mais surtout donneurs vivants pour l'Egypte, à la différence de la Chine où pendant longtemps, beaucoup d'organes ont été prélevés sur des condamnés à mort. Ces deux pays peinent à mettre en place un système de don d'organes officiel, comme en France, car les potentiels donneurs et/ou leurs proches sont découragés par le trafic d'organes qui s'est installé pendant des années. Il y a une perte de confiance.
Published: March 19, 2010
"The first Chinese trial involving organ trafficking could take place next month in Beijing, according to a report in China Daily, an official English-language newspaper. Four men have been charged with paying living people for organs and then reselling the organs. If found guilty, the men would be sentenced to at least five years in prison. China Daily reported that last year, about a third of 10,000 organ transplants in China involved living donors, almost six times the number in 2008." (source)
La Chine et l'Egypte sont deux pays souhaitant légiférer contre le trafic d'organes : donneurs vivants et donneurs morts, mais surtout donneurs vivants pour l'Egypte, à la différence de la Chine où pendant longtemps, beaucoup d'organes ont été prélevés sur des condamnés à mort. Ces deux pays peinent à mettre en place un système de don d'organes officiel, comme en France, car les potentiels donneurs et/ou leurs proches sont découragés par le trafic d'organes qui s'est installé pendant des années. Il y a une perte de confiance.
AMP : "le bazar bioéthique"
"Un colloque intitulé Ethique, procréation et droit visant à explorer les demandes d'accès à l'assistance médicale à la procréation (AMP) a lieu les 18 et 19 mars 2010 à la Maison du Barreau à Paris. Le quotidien Libération présente une interview de Véronique Fournier, cardiologue et fondatrice du Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin qui est l'un des organisateurs du colloque. Il expose également des cas limites de demandes d'AMP que Véronique Fournier a recueillis dans un livre intitulé 'Le Bazar bioéthique. Quand les histoires de vie bouleversent la morale bioéthique', à paraître le 22 mars 2010.
Parmi les cas évoqués : celui d'un couple dont l'homme âgé de 67 ans se trouve devant un refus des Centres d'études et de conservation des oeufs et du sperme (Cecos) qui 'n'acceptent pas les demandes des couples dont l'homme a plus de 60 ans', ou celui d'une femme célibataire de 44 ans qui se voit refuser le recours à l'AMP, déconseillée en France à partir de 42 ans.
Interrogée sur ces cas limites, Véronique Fournier affirme ne pas avoir de 'certitude éthique' qui lui permette de répondre. 'Il faut avoir une bonne raison d'interdire, face à ces femmes et à ces hommes qui font une demande qui leur est essentielle, vitale. L'argument invoqué pour interdire est souvent l'intérêt de l'enfant, mais je suis convaincue que c'est un mauvais argument'. Les personnes qui font ces demandes 'ne se lancent pas dans l'AMP par hasard ou par caprice. Il faut leur faire confiance. Pour ma part, je ne sais plus vraiment ce qui est bien ou mal, et surtout cela ne me semble plus la bonne interrogation sur le plan éthique. La question importante m'apparaît plutôt de réfléchir à ce qui est juste'. Pour elle, les personnes qui cherchent à accéder à l'AMP sont de 'véritables agents éthiques' qui 'ont beaucoup à nous apprendre pour bousculer un peu nos certitudes'. Elle souhaite que la loi de bioéthique soit 'une loi de solidarité vis-à-vis d'eux' et non une 'loi défensive, comme s'il fallait absolument se doter de garde-fous contre la folie des hommes'. Elle estime que les craintes concernant un 'risque d'eugénisme' et le danger de la 'quête de l'enfant parfait' ne correspondent pas à ce qu'elle voit lors des demandes d'AMP dont elle a connaissance."
Libération (Charlotte Rotman) 19/03/10
Source :
http://www.genethique.org
Parmi les cas évoqués : celui d'un couple dont l'homme âgé de 67 ans se trouve devant un refus des Centres d'études et de conservation des oeufs et du sperme (Cecos) qui 'n'acceptent pas les demandes des couples dont l'homme a plus de 60 ans', ou celui d'une femme célibataire de 44 ans qui se voit refuser le recours à l'AMP, déconseillée en France à partir de 42 ans.
Interrogée sur ces cas limites, Véronique Fournier affirme ne pas avoir de 'certitude éthique' qui lui permette de répondre. 'Il faut avoir une bonne raison d'interdire, face à ces femmes et à ces hommes qui font une demande qui leur est essentielle, vitale. L'argument invoqué pour interdire est souvent l'intérêt de l'enfant, mais je suis convaincue que c'est un mauvais argument'. Les personnes qui font ces demandes 'ne se lancent pas dans l'AMP par hasard ou par caprice. Il faut leur faire confiance. Pour ma part, je ne sais plus vraiment ce qui est bien ou mal, et surtout cela ne me semble plus la bonne interrogation sur le plan éthique. La question importante m'apparaît plutôt de réfléchir à ce qui est juste'. Pour elle, les personnes qui cherchent à accéder à l'AMP sont de 'véritables agents éthiques' qui 'ont beaucoup à nous apprendre pour bousculer un peu nos certitudes'. Elle souhaite que la loi de bioéthique soit 'une loi de solidarité vis-à-vis d'eux' et non une 'loi défensive, comme s'il fallait absolument se doter de garde-fous contre la folie des hommes'. Elle estime que les craintes concernant un 'risque d'eugénisme' et le danger de la 'quête de l'enfant parfait' ne correspondent pas à ce qu'elle voit lors des demandes d'AMP dont elle a connaissance."
Libération (Charlotte Rotman) 19/03/10
Source :
http://www.genethique.org
"Nouvel espoir pour les patients nécessitant des dons d'organes"
"Les personnes ayant besoin de greffes de foie ou d'autres dons d'organe devraient bénéficier de périodes d'attente plus courtes selon des mesures adoptées par les députés ce mardi 16 mars 2010 visant à améliorer l'offre, la sécurité et la qualité des organes donnés.
La commission de la santé publique du Parlement européen a approuvé deux résolutions législatives qui visent à faire face à la pénurie d'organes par des programmes nationaux de qualité et une meilleure coopération entre les États membres. Les députés soulignent que les dons d'organes doivent être altruistes, volontaires et non rémunérés. Les dons de donneurs vivants sont considérés comme complémentaires aux dons post-mortem et pourront être utilisés 'lorsqu'il n'y a aucune autre alternative appropriée, telle que le don d'un organe d'un donneur décédé'.
Au cours des 50 dernières années la transplantation d'organe est devenue une pratique établie dans le monde entier et représente souvent le seul traitement possible pour certains patients. Cependant, les files d'attente sont longues - environ 60 000 patients sont actuellement sur les listes d'attente dans l'UE - et tous les jours 12 personnes meurent alors qu'elles figurent sur une liste.
Programmes nationaux de qualité pour garantir la qualité et la sécurité des organes
Une étape clé consiste à désigner les autorités responsables dans chaque pays des normes de qualité et de sécurité des organes humains destinés à la transplantation. Tel est l'objectif d'une directive de l'UE examinée dans un rapport de Miroslav Mikolášik (PPE, SK). Le rapport stipule qu'une autorité compétente peut être un organisme sans but lucratif public ou privé, une organisation ou une institution.
L'autorité devra maintenir un programme national de qualité couvrant toutes les étapes du don à la transplantation ou à l'élimination, basé sur les règles fixées dans la directive. Les États membres peuvent conserver ou introduire des mesures protectrices plus rigoureuses, ont ajouté les députés. Pour faciliter la coopération, la Commission européenne établira un réseau d'autorités et des systèmes de transmission d'informations.
Les autorités approuveront des organismes d'obtention et des centres de transplantation, établiront des systèmes de compte rendu et de gestion, collecteront des données sur les résultats des greffes et superviseront les échanges d'organes avec d'autres États membres et pays tiers. La traçabilité du donneur au patient - et en sens inverse - fera partie du système, avec des dispositions en cas de réactions défavorables, en vue de protéger à la fois les patients et les donneurs. La confidentialité des données sur les patients devra être respectée en conformité avec les règles nationales, estiment les députés.
Combat contre le trafic d'organes, statut des donneurs vivants
Les dons d'organes humains doivent être 'altruistes, volontaires et non rétribués', stipule la commission parlementaire, mais 'le principe de non- rétribution n'empêchera pas les donneurs vivants de recevoir un dédommagement rigoureusement limité à la couverture des dépenses et désagréments liés au don'.
La commission parlementaire a ajouté que toute incitation ou bénéfice financiers à l'intention d'un donneur potentiel doivent être évités. Les États membres doivent interdire toute publicité en la matière et toute mise à disposition d'organes humains qui impliquerait un gain financier.
Un point controversé était celui du statut des donneurs vivants. Selon les députés, les dons provenant de donneurs vivants seront considérés comme complémentaires aux dons post-mortem et pourront être utilisés 'lorsqu'il n'y a aucune autre alternative appropriée, telle que le don d'un organe d'un donneur décédé'. Ils ajoutent 'Les dons de donneurs vivants sont, en règle générale, limités aux dons entre proches parents, entre époux et entre partenaires de vie stables, du fait du danger implicite d'exploitation qu'ils comportent. Particulièrement, en l'absence de relations étroites de ce type, des dispositions appropriées seront prises dans le droit national des États membres, assurant ainsi la protection la plus élevée possible des donneurs vivants'. Il s'agit d'éviter que le donneur agisse à des fins de gain financier et d'empêcher la commercialisation d'organes.
Plan d'action sur le don et la transplantation d'organes (2009-2015)
Dans un rapport d'initiative distinct d'Andres Perello Rodriguez (S&D, ES), les députés accueillent favorablement le plan d'action de la Commission sur le don d'organes et soulignent que l'échange d'informations et des meilleures pratiques entre États membres aidera les pays à faible disponibilité d'organes à améliorer leurs taux de dons.
La nomination de coordinateurs de donneurs d'organes est une étape clé vers une meilleure détection des donneurs et vers une amélioration des taux de dons d'organe, souligne le projet de résolution.
Les députés encouragent les États membres à recourir à des systèmes donnant aux citoyens la possibilité de s'inscrire sur un registre de donneurs lorsqu'ils demandent un passeport ou un permis de conduire. Une inscription en ligne sur des registres de donneurs nationaux ou européens devrait aussi être envisagée. Les États membres sont également invités à inclure des références sur les cartes d'identité nationales ou les permis de conduire permettant d'identifier le détenteur en tant que donneur d'organe potentiel."
http://www.secteurpublic.fr
La commission de la santé publique du Parlement européen a approuvé deux résolutions législatives qui visent à faire face à la pénurie d'organes par des programmes nationaux de qualité et une meilleure coopération entre les États membres. Les députés soulignent que les dons d'organes doivent être altruistes, volontaires et non rémunérés. Les dons de donneurs vivants sont considérés comme complémentaires aux dons post-mortem et pourront être utilisés 'lorsqu'il n'y a aucune autre alternative appropriée, telle que le don d'un organe d'un donneur décédé'.
Au cours des 50 dernières années la transplantation d'organe est devenue une pratique établie dans le monde entier et représente souvent le seul traitement possible pour certains patients. Cependant, les files d'attente sont longues - environ 60 000 patients sont actuellement sur les listes d'attente dans l'UE - et tous les jours 12 personnes meurent alors qu'elles figurent sur une liste.
Programmes nationaux de qualité pour garantir la qualité et la sécurité des organes
Une étape clé consiste à désigner les autorités responsables dans chaque pays des normes de qualité et de sécurité des organes humains destinés à la transplantation. Tel est l'objectif d'une directive de l'UE examinée dans un rapport de Miroslav Mikolášik (PPE, SK). Le rapport stipule qu'une autorité compétente peut être un organisme sans but lucratif public ou privé, une organisation ou une institution.
L'autorité devra maintenir un programme national de qualité couvrant toutes les étapes du don à la transplantation ou à l'élimination, basé sur les règles fixées dans la directive. Les États membres peuvent conserver ou introduire des mesures protectrices plus rigoureuses, ont ajouté les députés. Pour faciliter la coopération, la Commission européenne établira un réseau d'autorités et des systèmes de transmission d'informations.
Les autorités approuveront des organismes d'obtention et des centres de transplantation, établiront des systèmes de compte rendu et de gestion, collecteront des données sur les résultats des greffes et superviseront les échanges d'organes avec d'autres États membres et pays tiers. La traçabilité du donneur au patient - et en sens inverse - fera partie du système, avec des dispositions en cas de réactions défavorables, en vue de protéger à la fois les patients et les donneurs. La confidentialité des données sur les patients devra être respectée en conformité avec les règles nationales, estiment les députés.
Combat contre le trafic d'organes, statut des donneurs vivants
Les dons d'organes humains doivent être 'altruistes, volontaires et non rétribués', stipule la commission parlementaire, mais 'le principe de non- rétribution n'empêchera pas les donneurs vivants de recevoir un dédommagement rigoureusement limité à la couverture des dépenses et désagréments liés au don'.
La commission parlementaire a ajouté que toute incitation ou bénéfice financiers à l'intention d'un donneur potentiel doivent être évités. Les États membres doivent interdire toute publicité en la matière et toute mise à disposition d'organes humains qui impliquerait un gain financier.
Un point controversé était celui du statut des donneurs vivants. Selon les députés, les dons provenant de donneurs vivants seront considérés comme complémentaires aux dons post-mortem et pourront être utilisés 'lorsqu'il n'y a aucune autre alternative appropriée, telle que le don d'un organe d'un donneur décédé'. Ils ajoutent 'Les dons de donneurs vivants sont, en règle générale, limités aux dons entre proches parents, entre époux et entre partenaires de vie stables, du fait du danger implicite d'exploitation qu'ils comportent. Particulièrement, en l'absence de relations étroites de ce type, des dispositions appropriées seront prises dans le droit national des États membres, assurant ainsi la protection la plus élevée possible des donneurs vivants'. Il s'agit d'éviter que le donneur agisse à des fins de gain financier et d'empêcher la commercialisation d'organes.
Plan d'action sur le don et la transplantation d'organes (2009-2015)
Dans un rapport d'initiative distinct d'Andres Perello Rodriguez (S&D, ES), les députés accueillent favorablement le plan d'action de la Commission sur le don d'organes et soulignent que l'échange d'informations et des meilleures pratiques entre États membres aidera les pays à faible disponibilité d'organes à améliorer leurs taux de dons.
La nomination de coordinateurs de donneurs d'organes est une étape clé vers une meilleure détection des donneurs et vers une amélioration des taux de dons d'organe, souligne le projet de résolution.
Les députés encouragent les États membres à recourir à des systèmes donnant aux citoyens la possibilité de s'inscrire sur un registre de donneurs lorsqu'ils demandent un passeport ou un permis de conduire. Une inscription en ligne sur des registres de donneurs nationaux ou européens devrait aussi être envisagée. Les États membres sont également invités à inclure des références sur les cartes d'identité nationales ou les permis de conduire permettant d'identifier le détenteur en tant que donneur d'organe potentiel."
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Dons d’organes : marqué sur la carte d'identité
"Le Parlement européen a annoncé une série de mesures pour les dons d’organes. Objectif : réduire le délai d’attente.
Les greffes d’organes sont aujourd’hui l’objet d’une problématique grave : les délais d’attente sont beaucoup trop longs par rapport aux besoins des malades. Pour tenter de rendre ce délai plus court et améliorer la qualité des dons, le Parlement européen vient d'annoncer une série de mesures pour faciliter le don dans les pays membres.
Parmi ces mesures, le Parlement souhaiterait donner la possibilité à chaque citoyen de s’inscrire sur un registre rassemblant tous les donateurs. De plus, un signe distinctif sur la carte d’identité pourrait permettre de savoir rapidement si la personne souhaite donner ou non ses organes. Cependant, l’identité des donneurs et des receveurs d’organes devra être toujours protégée, conformément aux règles nationales."
Kea-Kea Kaing
http://www.topsante.com
Les greffes d’organes sont aujourd’hui l’objet d’une problématique grave : les délais d’attente sont beaucoup trop longs par rapport aux besoins des malades. Pour tenter de rendre ce délai plus court et améliorer la qualité des dons, le Parlement européen vient d'annoncer une série de mesures pour faciliter le don dans les pays membres.
Parmi ces mesures, le Parlement souhaiterait donner la possibilité à chaque citoyen de s’inscrire sur un registre rassemblant tous les donateurs. De plus, un signe distinctif sur la carte d’identité pourrait permettre de savoir rapidement si la personne souhaite donner ou non ses organes. Cependant, l’identité des donneurs et des receveurs d’organes devra être toujours protégée, conformément aux règles nationales."
Kea-Kea Kaing
http://www.topsante.com
"Pourquoi interdire aux vivants d'offrir un rein ?"
Excellent article de Jean-Yves Nau ! Journaliste et docteur en médecine, Jean-Yves Nau a été en charge des questions de médecine, de biologie et de bioéthique au Monde pendant 30 ans. Il est notamment le co-auteur de "Bioéthique, Avis de tempête".
Ce geste peut sauver une vie, mais en France la loi rechigne à le faciliter.
"Mais qui êtes-vous donc ? L'un de ceux qui, coûte que coûte iront jusqu'à leur fin munis de leurs deux reins ? Ou l'une de ces personnes qui, le cas échéant, accepterait volontiers de son vivant l'offrande à un proche de l'un de ses reins?
Cas n°1: vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
Cas n°2: attendez-vous à souffrir (administrativement).
Car, contrairement à ce que vous pourriez imaginer, vous n'êtes pas, ici, libre de vos actes. L'Etat français veille : votre corps ne vous appartient pas et vous n'êtes pas autorisé à user comme il pourrait vous plaire des éléments qui le composent ; au grand dam de certains, puisque le don d'organe effectué de son vivant (rein, lobe de foie ou de poumon) peut désormais, grâce à la chirurgie de la greffe, prévenir nombre de morts prématurées. Plusieurs éléments d'actualité viennent de relancer cette controverse éthique riche d'enseignements.
Un don pratiquement sans danger
C'est aujourd'hui démontré avec la toute récente publication dans les colonnes du Journal of The American Medical Association (Jama) d'une étude sans précédent. On ne disposait jusqu'à présent que de réponses fragmentaires émanant de telle ou telle équipe utilisant telle ou telle méthode chirurgicale. Tel n'est plus le cas avec la publication de ce travail américain à partir des données émanant de plus de 80.000 donneurs de reins vivants. Conclusion: pas de risque chirurgical particulier.
'Donner un rein est sans danger, résume le Pr Dorry L. Segev, MD, Ph.D., spécialiste de chirurgie de transplantation au Johns Hopkins University School of Medicine qui a coordonné ce travail. Au départ, les donneurs vivants sont en bonne santé. Aussi la première priorité du chirurgien comme de l'ensemble de la communauté de la transplantation est-elle de s'assurer qu'ils le demeureront. Cette étude indique que cet objectif est atteint. Bien qu'il n'y ait jamais de garantie absolue en matière de chirurgie, faire le don d'un rein est plus sûr que pratiquement toutes les autres interventions chirurgicales.'
En pratique, le Pr Segev et ses collègues ont analysé les données du registre national américain, soit les dossiers médicaux de 80.347 donneurs vivants et ce pour une période comprise entre le 1er avril 1994 et le 31 mars 2009. Ils ont notamment recensé sur cette période de quinze ans un total de 25 décès dans les 90 jours après le prélèvement; soit un taux de mortalité de 3,1 pour 10.000. Ce risque était légèrement plus élevé dans certains sous-groupes connus pour être plus exposés que la moyenne à un risque chirurgical comme les hommes (5,1 décès pour 10.000 cas) et les Afro-Américains (7,6 décès pour 10.000 cas). Pour autant, même dans ces deux groupes, le risque apparaît très faible. A titre de comparaison, les auteurs rappellent que le risque de mortalité opératoire associé à l'ablation vésicule biliaire est à peu près six fois plus élevé (18 pour 10.000 cas), tandis que le risque lié à l'ablation d'un rein (pratiquée pour de strictes raisons médicales) est d'environ 260 pour 10.000 cas.
Aux Etats-Unis, les prélèvements de reins greffons chez des vivants a notablement augmenté ces dernières années, passant de 3.000 en 1994 à près de 6.000 en 2008. Et tout se passe comme si les personnes en insuffisance rénale (pour lesquelles l'indication de greffe a été portée) avaient de plus en plus fréquemment recours aux donneurs vivants. Il s'agit dans ce cas soit d'amis plus ou moins proches du malade soit de membres plus ou moins éloignés de sa famille. Ce phénomène est sans aucun doute la conséquence de la pénurie constante de greffons cadavériques. Mais il tient aussi au fait que les résultats en termes de survie des greffés sont meilleurs avec les greffons provenant des vivants que des morts.
Progrès chirurgicaux
L'Agence Reuters vient de rapporter la réalisation -le 1er février- du premier prélèvement de rein pratiquée, en Europe (et en France), via le nombril. Cette spectaculaire première est le fait de l'équipe d'urologie et de chirurgie de la transplantation de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon.'La nouvelle technique présente l'avantage de ne pratiquement pas laisser de cicatrice sur le donneur et de permettre une convalescence très rapide', a expliqué à cette occasion le Pr Xavier Martin, qui a dirigé cette intervention. Une telle approche pourrait selon lui aider à augmenter le nombre des prélèvements sur donneurs vivants en améliorant le confort du donneur, comme c'est le cas aux Etats-Unis. 'Le fait qu'il n'y ait pas de cicatrice et seulement quatre jours de traitement antalgique au lieu de vingt-six pour une intervention standard rassure les patients', souligne le Dr Sébastien Crouzet (Lyon) qui a passé huit mois à la Cleveland Clinic pour se former à cette nouvelle technique.
'En France, seuls un tiers des patients en attente de rein réussissent à être greffés', déplore le Pr Martin, qui rappelle que 90 pour cent des greffes se font à partir de greffons 'cadavériques'. La patiente lyonnaise prénommée Tiana, est âgée de 45 ans. Elle a donné l'un de ses reins à son mari, et à pu retourner à son domicile quatre jours seulement après l'intervention. 'J'ai aussitôt repris une vie normale et les douleurs se sont estompées très rapidement', assure-t-elle. 'On obtient de meilleurs résultats avec un donneur vivant, observe encore le Pr Martin. En cas de don cadavérique, la médiane de survie est de 15 ans, en cas de donneur vivant, de 22 ans.'
Des constats nullement anodins
La démonstration de l'innocuité des prélèvements de rein sur des vivants ne manquera pas d'être utilisée par tous ceux qui, à l'échelon international, participent au développement des trafics de prélèvements d'organes. Ces trafics consistent pour l'essentiel à rémunérer des personnes qui, pour des raisons économiques et nullement altruistes, en sont réduites à vendre (pour des sommes éminemment variables) l'un de leur rein ensuite greffé chez un receveur contre de substantielles rémunérations. Condamnée par l'OMS comme par de nombreuses institutions éthiques, cette pratique est sous-tendue par la pénurie croissante de greffons rénaux transplantables. Mais la démonstration de cette innocuité sera aussi utilisée par ceux qui estiment que plutôt que d'échouer à combattre de tels trafics, les autorités gouvernementales devraient organiser et encadrer cette activité chirurgicale et commerciale; une thèse régulièrement défendue dans les très libérales colonnes de The Economist.
L'insupportable paradoxe français
Les conclusions de la publication du Jama concernent aussi au premier chef les pays qui -comme la France- interdisent, avec succès, le développement sur leur sol d'une telle forme de marchandisation du corps humain. Des pays qui sont aussi, paradoxe, confrontés à une pénurie chronique de greffons disponibles. Pourquoi, face à une telle situation, ne pas faciliter le développement - hors commerce - du prélèvement sur donneurs vivants ? Pourquoi se limiter (ou presque) aux seuls prélèvements 'cadavériques' avec toutes les nouvelles et graves interrogations que suscitent les tentatives de redéfinition des critères de la mort?
Selon les derniers chiffres disponibles de l'Agence biomédecine fin 2008, plus de 30.000 personnes souffrant d'insuffisance rénale (d'un âge moyen de 70 ans) étaient, en France, soignées par rein artificiel (ou hémodialyse). A la même date, près de 27.000 personnes (d'un âge moyen de 54 ans) vivaient après une greffe de rein réussie. Entre 2003 et 2009 le nombre de personnes inscrites sur la liste d'attente de greffes de rein est passé de 5.249 à 6.859 tandis que, parmi elles, le nombre des décès passait de 136 à 201.
En France, plus de 90 pour cent des greffes sont effectuées avec des greffons prélevés sur des 'cadavres'. Aux Etats-Unis (où le taux de dons 'cadavériques' est le même qu'en France), les donneurs vivants de rein assurent en moyenne 40 pour cent des greffes rénales contre environ 7 pour cent en France. Pourquoi une telle différence ?
Les contraintes de la loi de bioéthique
Cette loi promulguée en 1994 et révisée en 2004 encadre de manière drastique la possibilité de tels dons :
Article L1231-1
'Le prélèvement d'organes sur une personne vivante, qui en fait le don, ne peut être opéré que dans l'intérêt thérapeutique direct d'un receveur. Le donneur doit avoir la qualité de père ou mère du receveur.
Par dérogation (...) peuvent être autorisés à se prêter à un prélèvement d'organe dans l'intérêt thérapeutique direct d'un receveur son conjoint, ses frères ou sœurs, ses fils ou filles, ses grands-parents, ses oncles ou tantes, ses cousins germains et cousines germaines ainsi que le conjoint de son père ou de sa mère. Le donneur peut également être toute personne apportant la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans avec le receveur.
Le donneur, préalablement informé par le comité d'experts mentionné à l'article L. 1231-3 des risques qu'il encourt et des conséquences éventuelles du prélèvement, doit exprimer son consentement devant le président du tribunal de grande instance ou le magistrat désigné par lui, qui s'assure au préalable que le consentement est libre et éclairé et que le don est conforme aux conditions prévues aux premier et deuxième alinéas. En cas d'urgence vitale, le consentement est recueilli, par tout moyen, par le procureur de la République. Le consentement est révocable sans forme et à tout moment.
Article L1231-2
Aucun prélèvement d'organes, en vue d'un don, ne peut avoir lieu sur une personne vivante mineure ou sur une personne vivante majeure faisant l'objet d'une mesure de protection légale.'
Faut-il s'attendre à des changements ?
On pourrait le penser avec la toute prochaine révision de la loi de bioéthique. Cette révision fournira-t-elle l'occasion d'élargir le champ de cette pratique à un cercle familial plus large ainsi qu'aux amis des malades ? Rien n'est moins sûr, comme l'observe (et le regrette vivement) dans les colonnes de La Revue du Praticien Médecine Générale (datée du 23 février) le Pr Alain Tenaillon, ancien responsable du pôle stratégie-greffe, maintenant à la direction médicale et scientifique de l'Agence de la biomédecine :
'La philosophie utilitariste et le principe d'autonomie dominent aux Etats-Unis et en général dans les pays anglo-saxons ; alors qu'en France c'est l'approche kantienne et la déontologie qui priment. Ainsi le primum non nocere [avant tout ne pas nuire] semble empêcher toute intervention non justifiée par un intérêt thérapeutique direct. En outre, les principes d'anonymat et de gratuité pourraient être remis en question par le don du vivant qui pourrait faire l'objet de commerce. Si ces questions d'éthique sont importantes, il faut cependant arrêter de faire de chaque donneur vivant une victime ou un escroc en puissance. Le don du vivant est toujours ou presque une très belle histoire d'amour ou d'amitié et les dérives en France sont presque impossibles (...). Nos instances n'ont jusqu'à présent autorisé le don du vif que de façon subsidiaire par rapport aux dons cadavériques (...) : aucune campagne nationale n'a été réalisée sur ce thème en France, alors que tous les experts mondiaux s'accordent pour reconnaître que ce type de greffe est actuellement le meilleur traitement.'
Des voix s'élèvent
Comme souvent, l'expérience corporellement vécue par une personnalité cristallise l'attention sur un sujet superbement ignoré dans la sphère publique. C'est le cas ici avec Christian Baudelot, sociologue français de renom. L'initiative qu'il anime et fédère réunit des signatures que l'on ne saurait suspecter de participer à un trafic de marchandisation des corps humains. Pour autant, elle n'est pas sans susciter anticorps et résistances de diverses origines. En 2009, le Conseil d'Etat recommandait au législateur 'de ne pas faire évoluer le don entre personnes vivantes' en raison 'des risques de dérive marchande' et des 'pressions familiales'. Des risques que l'on ne saurait sous-estimer. C'est que 'l'amour et l'amitié' du Pr Tenaillon sont, en cas d'abcès, rarement les seules invitées à la barre. Rompre, pour les meilleurs raisons du monde, avec la sacro-sainte trinité éthique et laïque française ('anonymat, gratuité, bénévolat'), peut très vite ouvrir les vannes au commerce tarifé ; non plus celui des seules muqueuses de surface, mais bien un autre concernant des organes battant sous la peau. De ce point de vue, cette question nous ramène immanquablement à celle de la 'grossesse pour autrui' ou, plus précisément, du leasing utérin.
Le coup de gueule du Pr 'Max'
Auditionné le 10 juin 2009 à l'Assemblée nationale, le Pr Jean-Michel Dubernard (Max pour les intimes ou pas), spécialiste de la transplantation de renom international, a expliqué pourquoi il était toujours réticent aux dons offerts par des personnes vivantes. Ce député hors norme considère notamment qu''il est impossible d'éviter les pressions familiales'. Puis 'Max' eut ce mot, tellement chirurgical: 'Quand il y a mort d'un donneur, comme cela m'est déjà arrivé, c'est 100 pour cent pour notre gueule.'
Qui, de son vivant, oserait rire de cette apparente brutalité d'un pseudo-rustre lyonnais ? Le sociologue Baudelot ne comprend pas le chirurgien Dubernard. Et la réciproque est implicite. Pourquoi ? Jusqu'à quand ?"
Article de Jean-Yves Nau
http://www.slate.fr/story/18653/pourquoi-interdire-aux-vivants-doffrir-un-rein
Ce geste peut sauver une vie, mais en France la loi rechigne à le faciliter.
"Mais qui êtes-vous donc ? L'un de ceux qui, coûte que coûte iront jusqu'à leur fin munis de leurs deux reins ? Ou l'une de ces personnes qui, le cas échéant, accepterait volontiers de son vivant l'offrande à un proche de l'un de ses reins?
Cas n°1: vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
Cas n°2: attendez-vous à souffrir (administrativement).
Car, contrairement à ce que vous pourriez imaginer, vous n'êtes pas, ici, libre de vos actes. L'Etat français veille : votre corps ne vous appartient pas et vous n'êtes pas autorisé à user comme il pourrait vous plaire des éléments qui le composent ; au grand dam de certains, puisque le don d'organe effectué de son vivant (rein, lobe de foie ou de poumon) peut désormais, grâce à la chirurgie de la greffe, prévenir nombre de morts prématurées. Plusieurs éléments d'actualité viennent de relancer cette controverse éthique riche d'enseignements.
Un don pratiquement sans danger
C'est aujourd'hui démontré avec la toute récente publication dans les colonnes du Journal of The American Medical Association (Jama) d'une étude sans précédent. On ne disposait jusqu'à présent que de réponses fragmentaires émanant de telle ou telle équipe utilisant telle ou telle méthode chirurgicale. Tel n'est plus le cas avec la publication de ce travail américain à partir des données émanant de plus de 80.000 donneurs de reins vivants. Conclusion: pas de risque chirurgical particulier.
'Donner un rein est sans danger, résume le Pr Dorry L. Segev, MD, Ph.D., spécialiste de chirurgie de transplantation au Johns Hopkins University School of Medicine qui a coordonné ce travail. Au départ, les donneurs vivants sont en bonne santé. Aussi la première priorité du chirurgien comme de l'ensemble de la communauté de la transplantation est-elle de s'assurer qu'ils le demeureront. Cette étude indique que cet objectif est atteint. Bien qu'il n'y ait jamais de garantie absolue en matière de chirurgie, faire le don d'un rein est plus sûr que pratiquement toutes les autres interventions chirurgicales.'
En pratique, le Pr Segev et ses collègues ont analysé les données du registre national américain, soit les dossiers médicaux de 80.347 donneurs vivants et ce pour une période comprise entre le 1er avril 1994 et le 31 mars 2009. Ils ont notamment recensé sur cette période de quinze ans un total de 25 décès dans les 90 jours après le prélèvement; soit un taux de mortalité de 3,1 pour 10.000. Ce risque était légèrement plus élevé dans certains sous-groupes connus pour être plus exposés que la moyenne à un risque chirurgical comme les hommes (5,1 décès pour 10.000 cas) et les Afro-Américains (7,6 décès pour 10.000 cas). Pour autant, même dans ces deux groupes, le risque apparaît très faible. A titre de comparaison, les auteurs rappellent que le risque de mortalité opératoire associé à l'ablation vésicule biliaire est à peu près six fois plus élevé (18 pour 10.000 cas), tandis que le risque lié à l'ablation d'un rein (pratiquée pour de strictes raisons médicales) est d'environ 260 pour 10.000 cas.
Aux Etats-Unis, les prélèvements de reins greffons chez des vivants a notablement augmenté ces dernières années, passant de 3.000 en 1994 à près de 6.000 en 2008. Et tout se passe comme si les personnes en insuffisance rénale (pour lesquelles l'indication de greffe a été portée) avaient de plus en plus fréquemment recours aux donneurs vivants. Il s'agit dans ce cas soit d'amis plus ou moins proches du malade soit de membres plus ou moins éloignés de sa famille. Ce phénomène est sans aucun doute la conséquence de la pénurie constante de greffons cadavériques. Mais il tient aussi au fait que les résultats en termes de survie des greffés sont meilleurs avec les greffons provenant des vivants que des morts.
Progrès chirurgicaux
L'Agence Reuters vient de rapporter la réalisation -le 1er février- du premier prélèvement de rein pratiquée, en Europe (et en France), via le nombril. Cette spectaculaire première est le fait de l'équipe d'urologie et de chirurgie de la transplantation de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon.'La nouvelle technique présente l'avantage de ne pratiquement pas laisser de cicatrice sur le donneur et de permettre une convalescence très rapide', a expliqué à cette occasion le Pr Xavier Martin, qui a dirigé cette intervention. Une telle approche pourrait selon lui aider à augmenter le nombre des prélèvements sur donneurs vivants en améliorant le confort du donneur, comme c'est le cas aux Etats-Unis. 'Le fait qu'il n'y ait pas de cicatrice et seulement quatre jours de traitement antalgique au lieu de vingt-six pour une intervention standard rassure les patients', souligne le Dr Sébastien Crouzet (Lyon) qui a passé huit mois à la Cleveland Clinic pour se former à cette nouvelle technique.
'En France, seuls un tiers des patients en attente de rein réussissent à être greffés', déplore le Pr Martin, qui rappelle que 90 pour cent des greffes se font à partir de greffons 'cadavériques'. La patiente lyonnaise prénommée Tiana, est âgée de 45 ans. Elle a donné l'un de ses reins à son mari, et à pu retourner à son domicile quatre jours seulement après l'intervention. 'J'ai aussitôt repris une vie normale et les douleurs se sont estompées très rapidement', assure-t-elle. 'On obtient de meilleurs résultats avec un donneur vivant, observe encore le Pr Martin. En cas de don cadavérique, la médiane de survie est de 15 ans, en cas de donneur vivant, de 22 ans.'
Des constats nullement anodins
La démonstration de l'innocuité des prélèvements de rein sur des vivants ne manquera pas d'être utilisée par tous ceux qui, à l'échelon international, participent au développement des trafics de prélèvements d'organes. Ces trafics consistent pour l'essentiel à rémunérer des personnes qui, pour des raisons économiques et nullement altruistes, en sont réduites à vendre (pour des sommes éminemment variables) l'un de leur rein ensuite greffé chez un receveur contre de substantielles rémunérations. Condamnée par l'OMS comme par de nombreuses institutions éthiques, cette pratique est sous-tendue par la pénurie croissante de greffons rénaux transplantables. Mais la démonstration de cette innocuité sera aussi utilisée par ceux qui estiment que plutôt que d'échouer à combattre de tels trafics, les autorités gouvernementales devraient organiser et encadrer cette activité chirurgicale et commerciale; une thèse régulièrement défendue dans les très libérales colonnes de The Economist.
L'insupportable paradoxe français
Les conclusions de la publication du Jama concernent aussi au premier chef les pays qui -comme la France- interdisent, avec succès, le développement sur leur sol d'une telle forme de marchandisation du corps humain. Des pays qui sont aussi, paradoxe, confrontés à une pénurie chronique de greffons disponibles. Pourquoi, face à une telle situation, ne pas faciliter le développement - hors commerce - du prélèvement sur donneurs vivants ? Pourquoi se limiter (ou presque) aux seuls prélèvements 'cadavériques' avec toutes les nouvelles et graves interrogations que suscitent les tentatives de redéfinition des critères de la mort?
Selon les derniers chiffres disponibles de l'Agence biomédecine fin 2008, plus de 30.000 personnes souffrant d'insuffisance rénale (d'un âge moyen de 70 ans) étaient, en France, soignées par rein artificiel (ou hémodialyse). A la même date, près de 27.000 personnes (d'un âge moyen de 54 ans) vivaient après une greffe de rein réussie. Entre 2003 et 2009 le nombre de personnes inscrites sur la liste d'attente de greffes de rein est passé de 5.249 à 6.859 tandis que, parmi elles, le nombre des décès passait de 136 à 201.
En France, plus de 90 pour cent des greffes sont effectuées avec des greffons prélevés sur des 'cadavres'. Aux Etats-Unis (où le taux de dons 'cadavériques' est le même qu'en France), les donneurs vivants de rein assurent en moyenne 40 pour cent des greffes rénales contre environ 7 pour cent en France. Pourquoi une telle différence ?
Les contraintes de la loi de bioéthique
Cette loi promulguée en 1994 et révisée en 2004 encadre de manière drastique la possibilité de tels dons :
Article L1231-1
'Le prélèvement d'organes sur une personne vivante, qui en fait le don, ne peut être opéré que dans l'intérêt thérapeutique direct d'un receveur. Le donneur doit avoir la qualité de père ou mère du receveur.
Par dérogation (...) peuvent être autorisés à se prêter à un prélèvement d'organe dans l'intérêt thérapeutique direct d'un receveur son conjoint, ses frères ou sœurs, ses fils ou filles, ses grands-parents, ses oncles ou tantes, ses cousins germains et cousines germaines ainsi que le conjoint de son père ou de sa mère. Le donneur peut également être toute personne apportant la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans avec le receveur.
Le donneur, préalablement informé par le comité d'experts mentionné à l'article L. 1231-3 des risques qu'il encourt et des conséquences éventuelles du prélèvement, doit exprimer son consentement devant le président du tribunal de grande instance ou le magistrat désigné par lui, qui s'assure au préalable que le consentement est libre et éclairé et que le don est conforme aux conditions prévues aux premier et deuxième alinéas. En cas d'urgence vitale, le consentement est recueilli, par tout moyen, par le procureur de la République. Le consentement est révocable sans forme et à tout moment.
Article L1231-2
Aucun prélèvement d'organes, en vue d'un don, ne peut avoir lieu sur une personne vivante mineure ou sur une personne vivante majeure faisant l'objet d'une mesure de protection légale.'
Faut-il s'attendre à des changements ?
On pourrait le penser avec la toute prochaine révision de la loi de bioéthique. Cette révision fournira-t-elle l'occasion d'élargir le champ de cette pratique à un cercle familial plus large ainsi qu'aux amis des malades ? Rien n'est moins sûr, comme l'observe (et le regrette vivement) dans les colonnes de La Revue du Praticien Médecine Générale (datée du 23 février) le Pr Alain Tenaillon, ancien responsable du pôle stratégie-greffe, maintenant à la direction médicale et scientifique de l'Agence de la biomédecine :
'La philosophie utilitariste et le principe d'autonomie dominent aux Etats-Unis et en général dans les pays anglo-saxons ; alors qu'en France c'est l'approche kantienne et la déontologie qui priment. Ainsi le primum non nocere [avant tout ne pas nuire] semble empêcher toute intervention non justifiée par un intérêt thérapeutique direct. En outre, les principes d'anonymat et de gratuité pourraient être remis en question par le don du vivant qui pourrait faire l'objet de commerce. Si ces questions d'éthique sont importantes, il faut cependant arrêter de faire de chaque donneur vivant une victime ou un escroc en puissance. Le don du vivant est toujours ou presque une très belle histoire d'amour ou d'amitié et les dérives en France sont presque impossibles (...). Nos instances n'ont jusqu'à présent autorisé le don du vif que de façon subsidiaire par rapport aux dons cadavériques (...) : aucune campagne nationale n'a été réalisée sur ce thème en France, alors que tous les experts mondiaux s'accordent pour reconnaître que ce type de greffe est actuellement le meilleur traitement.'
Des voix s'élèvent
Comme souvent, l'expérience corporellement vécue par une personnalité cristallise l'attention sur un sujet superbement ignoré dans la sphère publique. C'est le cas ici avec Christian Baudelot, sociologue français de renom. L'initiative qu'il anime et fédère réunit des signatures que l'on ne saurait suspecter de participer à un trafic de marchandisation des corps humains. Pour autant, elle n'est pas sans susciter anticorps et résistances de diverses origines. En 2009, le Conseil d'Etat recommandait au législateur 'de ne pas faire évoluer le don entre personnes vivantes' en raison 'des risques de dérive marchande' et des 'pressions familiales'. Des risques que l'on ne saurait sous-estimer. C'est que 'l'amour et l'amitié' du Pr Tenaillon sont, en cas d'abcès, rarement les seules invitées à la barre. Rompre, pour les meilleurs raisons du monde, avec la sacro-sainte trinité éthique et laïque française ('anonymat, gratuité, bénévolat'), peut très vite ouvrir les vannes au commerce tarifé ; non plus celui des seules muqueuses de surface, mais bien un autre concernant des organes battant sous la peau. De ce point de vue, cette question nous ramène immanquablement à celle de la 'grossesse pour autrui' ou, plus précisément, du leasing utérin.
Le coup de gueule du Pr 'Max'
Auditionné le 10 juin 2009 à l'Assemblée nationale, le Pr Jean-Michel Dubernard (Max pour les intimes ou pas), spécialiste de la transplantation de renom international, a expliqué pourquoi il était toujours réticent aux dons offerts par des personnes vivantes. Ce député hors norme considère notamment qu''il est impossible d'éviter les pressions familiales'. Puis 'Max' eut ce mot, tellement chirurgical: 'Quand il y a mort d'un donneur, comme cela m'est déjà arrivé, c'est 100 pour cent pour notre gueule.'
Qui, de son vivant, oserait rire de cette apparente brutalité d'un pseudo-rustre lyonnais ? Le sociologue Baudelot ne comprend pas le chirurgien Dubernard. Et la réciproque est implicite. Pourquoi ? Jusqu'à quand ?"
Article de Jean-Yves Nau
http://www.slate.fr/story/18653/pourquoi-interdire-aux-vivants-doffrir-un-rein
"Les Eurodéputés prennent des mesures pour faciliter le don d'organes
"Dans un premier temps, les membres du Parlement européen appellent chaque pays à désigner des autorités qui seront responsables de la qualité et des normes de sécurité des organes dédiés à la transplantation.
Les autorités désignées devront collecter toutes les données relatives aux résultats des greffes et superviser les échanges d'organes entre les différents Etats membres. En outre, les membres du Parlement européen sollicitent une protection accrue des patients et des donateurs. 'La confidentialité des données des patients doit être respectée conformément aux règles nationales'.
Le Parlement européen invite également les Etats membres à donner l'opportunité aux citoyens de s'inscrire sur un registre de donateurs et à envisager une inscription en ligne sur des registres de donateurs nationaux ou européens. Enfin, les membres du Parlement proposent d'inclure des références sur la carte d'identité afin de savoir rapidement si le détenteur de la carte est un donneur d'organes."
http://www.magazine-avantages.fr
Les autorités désignées devront collecter toutes les données relatives aux résultats des greffes et superviser les échanges d'organes entre les différents Etats membres. En outre, les membres du Parlement européen sollicitent une protection accrue des patients et des donateurs. 'La confidentialité des données des patients doit être respectée conformément aux règles nationales'.
Le Parlement européen invite également les Etats membres à donner l'opportunité aux citoyens de s'inscrire sur un registre de donateurs et à envisager une inscription en ligne sur des registres de donateurs nationaux ou européens. Enfin, les membres du Parlement proposent d'inclure des références sur la carte d'identité afin de savoir rapidement si le détenteur de la carte est un donneur d'organes."
http://www.magazine-avantages.fr
Le coeur artificiel entre en bourse !
BFM - Good morning business - 7h40 : LE COEUR ARTIFICIEL ENTRE EN BOURSE
Le Dr Philippe Pouletty, Directeur Général de Truffle Capital et membre du Conseil d’administration de Carmat était interviewé ce matin sur BFM, la radio de l’éco, par Stéphane Soumier, dans l’émission "Good morning business". Pour Stéphane Soumier, il s’agit d’une véritable révolution ! L’industrialisation des organes artificiels va venir remplacer la transplantation. "Il y aura du boulot pour nous convaincre !", lance-t-il au Dr. Philippe Pouletty, de la société Carmat, une PME française (Levallois-Perret), qui fabrique ce coeur artificiel. Cette société entre en bourse aujourd’hui, afin de financer la phase d’essais cliniques visant à évaluer le coeur chez l’homme. Cette phase d’essais cliniques doit démarrer prochainement, suite à la levée des fonds qui seront obtenus avec l’entrée en bourse. La fabrication de ce coeur artificiel devrait démarrer en 2012.
Truffle capital est une société spécialisée dans l’investissement dans les biotechnologies. Son Directeur Général, le Dr. Philippe Pouletty, est un vétéran de l’investissement dans les biotechnologies, qu’il pratique depuis 1989, date à laquelle il démarra cette activité en Californie.
Ce coeur artificiel, raison d’être de la PME française Carmat, est à l’origine d’une coopération entre le Pr. Alain Carpentier et le groupe Lagardère (lire).
Le cœur artificiel du Pr. Alain Carpentier n’est pas à confondre avec l’assistance ventriculaire ou l’assistance circulatoire. De même, à la différence des cœurs artificiels actuels, il ne sera plus question de se promener branché en permanence à une console extérieure. Non, la batterie sera à l’intérieur même de ce cœur artificiel, alimenté par des recharges extérieures, en attendant une transplantation cardiaque.
Présenté à la presse fin octobre 2008, le coeur artificiel est une petite coque ovoïde de matière synthétique blanche, truffée d’électronique et de biomatériaux, qui palpite au rythme de 90 pulsations par minute, 24 heures sur 24. Il aura fallu 20 ans au Professeur Carpentier pour mettre en place un premier prototype. Si l’assistance circulatoire, sous forme de pompe de la taille d'un stylo, est déjà au point pour répondre à de nombreux cas d’insuffisance cardiaque, aidant ainsi le coeur de nombreux patients à récupérer, leur évitant la transplantation cardiaque, le coeur artificiel du Pr. Alain Carpentier est un projet sur le moyen terme. De nombreuses étapes doivent encore être franchies.
Pour suivre toutes les étapes du développement de ce coeur artificiel :
==> http://canalacademie.com/spip.php?article3877
Revenons à cette interview du patron de Truffle Capital par Stéphane Soumier, sur BFM.
Le coeur artificiel de Carmat coûterait 100.000 EUR pièce. L’entrée en bourse marque une étape importante, puisque pour la première fois dans l’histoire de la médecine, une logique industrielle pour un organe artificiel humain est mise en place, visant à se substituer à une médecine de remplacement (les transplantations d’organes) qui, elle, ne peut pas être industrialisée. Plus de 300 greffes du coeur sont réalisées en France chaque année, et le problème de pénurie de coeurs à greffer subsiste. Il y a des dizaines de milliers de malades en insuffisance cardiaque terminale, des gens qui s’écroulent dans la rue suite à un infarctus massif. La transplantation cardiaque ne peut répondre à tous ces problèmes, à toutes ces demandes. Stéphane Soumier voit dans cette avancée médicale un enjeu humain très fort : on passerait ainsi de la logique de la santé à celle du business ! Le Dr. Pouletty a rappelé que c’est dans le "medical device" que le taux de croissance des entreprises est le plus significatif. Le coût de la transplantation cardiaque est aussi très élevé, mais on peut raisonnablement penser que le coût d’un coeur artificiel reste, pour l’heure, bien plus élevé que le coût d’une transplantation. D’après le Dr. Pouletty, cet obstacle financier majeur pourrait être surmonté car le coeur artificiel ne sera bien sûr pas la solution pour tout un chacun. Reste à savoir si ce coeur artificiel fonctionnel aura réellement un coût comparable a celui d’une transplantation. L’assistance circulatoire mécanique présente une solution de bien moindre coût à l’heure actuelle. On peut se demander comment le coût d’un coeur artificiel pourrait rejoindre celui d’une assistance circulatoire mécanique permettant, elle aussi, d’éviter la transplantation cardiaque, tout en étant déjà opérationnelle, alors que le coeur artificiel n’est pas encore sur le marché, loin s’en faut.
Le Dr. Pouletty a souligné que le coeur artificiel pourra suivre le patient dans l’effort, car son débit peut atteindre 9 litres par minute.
Le coeur artificiel, le foie artificiel, le rein ou encore le pancréas artificiel : à terme, tout cela est donc envisageable. A quel prix ? Pour le Dr. Pouletty, il y a là une "très belle aventure médicale et industrielle", une odyssée moderne qui est "une question de technologie, de moyens financiers et de temps".
France Biotech
Dr. Pouletty et Stéphane Soumier : "A-t-on assez de courage en France pour financer de tels outils ? Comment maintenir la longueur d’avance que nous avons actuellement ? Des concurrents existent", mais "pour l’instant, les équipes étrangères se heurtent à un problème de taille : la formation de caillots dans le sang. En effet, le sang, à la rencontre d’un corps étranger, coagule. Une difficulté résolue par l’équipe d’Alain Carpentier." Oseo a donné un grand "coup de pouce" financier à Carmat. Maintenant, il appartient "au public, aux fonds capital-risque et à l’épargne d’accompagner cette aventure du coeur artificiel."
La chirurgie par le trou de la serrure ("keyhole surgery") :
On se rappelle l’aventure de la chirurgie assistée par ordinateur avec le système de chirurgie da Vinci TM, qui a vu le jour en Californie, dans les années 2000, avec la société Intuitive Surgical Inc., développant, fabriquant et commercialisant ces systèmes ... à plus d’ 1 million d’Euros pièce ! Le coût élevé de ce système de chirurgie assistée par ordinateur, permettant les pontages coronariens simples "à coeur battant" (en chirurgie mini invasive, sans ouverture du thorax), mais aussi et surtout les opérations de la prostate (prostatectomie) par de simples petites ouvertures qui sont pratiquées pour laisser entrer les instruments (ce qui est toujours mieux qu’une grande cicatrice, surtout pour les suites post-opératoires) a freiné le développement de la chirurgie mini invasive en France, où il existe une bonne trentaine de systèmes da Vinci TM, mais ... guère plus. On imagine mal les hôpitaux financer un tel coût à large échelle ! Les malades devant subir une ablation de la prostate (prostatectomie) sont plus souvent opérés en coelioscopie qu’en chirurgie assistée par ordinateur. La "coelio" est également une forme de chirurgie mini invasive, bien moins coûteuse que la chirurgie assistée par ordinateur avec le système da Vinci TM de la société Intuitive Surgical, aujourd’hui seul acteur sur ce marché hyper spécialisé.
Souhaitons meilleure fortune au coeur artificiel du Pr. Alain Carpentier, mais rappelons-nous qu’en 2000, on prédisait la présence d’un système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM dans chaque hôpital ou chaque clinique (ou presque) : pour la chirurgie cardiaque, digestive, urologique, pédiatrique. Aujourd’hui, c’est encore loin d’être le cas, pour des raisons financières avant tout. Le coeur artificiel du Pr. Alain Carpentier, face à la concurrence de l’assistance circulatoire mécanique, sous forme d’une pompe directement implantée dans le coeur, de la taille d’un stylo, pourrait bien se retrouver dans une position semblable à celle du système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM face à son principal concurrent, la chirurgie coelioscopique, bien plus répandue car bien moins chère, et apportant, pour certains organes comme la prostate, des résultats post-opératoires quasi similaires ...
Le Dr Philippe Pouletty, Directeur Général de Truffle Capital et membre du Conseil d’administration de Carmat était interviewé ce matin sur BFM, la radio de l’éco, par Stéphane Soumier, dans l’émission "Good morning business". Pour Stéphane Soumier, il s’agit d’une véritable révolution ! L’industrialisation des organes artificiels va venir remplacer la transplantation. "Il y aura du boulot pour nous convaincre !", lance-t-il au Dr. Philippe Pouletty, de la société Carmat, une PME française (Levallois-Perret), qui fabrique ce coeur artificiel. Cette société entre en bourse aujourd’hui, afin de financer la phase d’essais cliniques visant à évaluer le coeur chez l’homme. Cette phase d’essais cliniques doit démarrer prochainement, suite à la levée des fonds qui seront obtenus avec l’entrée en bourse. La fabrication de ce coeur artificiel devrait démarrer en 2012.
Truffle capital est une société spécialisée dans l’investissement dans les biotechnologies. Son Directeur Général, le Dr. Philippe Pouletty, est un vétéran de l’investissement dans les biotechnologies, qu’il pratique depuis 1989, date à laquelle il démarra cette activité en Californie.
Ce coeur artificiel, raison d’être de la PME française Carmat, est à l’origine d’une coopération entre le Pr. Alain Carpentier et le groupe Lagardère (lire).
Le cœur artificiel du Pr. Alain Carpentier n’est pas à confondre avec l’assistance ventriculaire ou l’assistance circulatoire. De même, à la différence des cœurs artificiels actuels, il ne sera plus question de se promener branché en permanence à une console extérieure. Non, la batterie sera à l’intérieur même de ce cœur artificiel, alimenté par des recharges extérieures, en attendant une transplantation cardiaque.
Présenté à la presse fin octobre 2008, le coeur artificiel est une petite coque ovoïde de matière synthétique blanche, truffée d’électronique et de biomatériaux, qui palpite au rythme de 90 pulsations par minute, 24 heures sur 24. Il aura fallu 20 ans au Professeur Carpentier pour mettre en place un premier prototype. Si l’assistance circulatoire, sous forme de pompe de la taille d'un stylo, est déjà au point pour répondre à de nombreux cas d’insuffisance cardiaque, aidant ainsi le coeur de nombreux patients à récupérer, leur évitant la transplantation cardiaque, le coeur artificiel du Pr. Alain Carpentier est un projet sur le moyen terme. De nombreuses étapes doivent encore être franchies.
Pour suivre toutes les étapes du développement de ce coeur artificiel :
==> http://canalacademie.com/spip.php?article3877
Revenons à cette interview du patron de Truffle Capital par Stéphane Soumier, sur BFM.
Le coeur artificiel de Carmat coûterait 100.000 EUR pièce. L’entrée en bourse marque une étape importante, puisque pour la première fois dans l’histoire de la médecine, une logique industrielle pour un organe artificiel humain est mise en place, visant à se substituer à une médecine de remplacement (les transplantations d’organes) qui, elle, ne peut pas être industrialisée. Plus de 300 greffes du coeur sont réalisées en France chaque année, et le problème de pénurie de coeurs à greffer subsiste. Il y a des dizaines de milliers de malades en insuffisance cardiaque terminale, des gens qui s’écroulent dans la rue suite à un infarctus massif. La transplantation cardiaque ne peut répondre à tous ces problèmes, à toutes ces demandes. Stéphane Soumier voit dans cette avancée médicale un enjeu humain très fort : on passerait ainsi de la logique de la santé à celle du business ! Le Dr. Pouletty a rappelé que c’est dans le "medical device" que le taux de croissance des entreprises est le plus significatif. Le coût de la transplantation cardiaque est aussi très élevé, mais on peut raisonnablement penser que le coût d’un coeur artificiel reste, pour l’heure, bien plus élevé que le coût d’une transplantation. D’après le Dr. Pouletty, cet obstacle financier majeur pourrait être surmonté car le coeur artificiel ne sera bien sûr pas la solution pour tout un chacun. Reste à savoir si ce coeur artificiel fonctionnel aura réellement un coût comparable a celui d’une transplantation. L’assistance circulatoire mécanique présente une solution de bien moindre coût à l’heure actuelle. On peut se demander comment le coût d’un coeur artificiel pourrait rejoindre celui d’une assistance circulatoire mécanique permettant, elle aussi, d’éviter la transplantation cardiaque, tout en étant déjà opérationnelle, alors que le coeur artificiel n’est pas encore sur le marché, loin s’en faut.
Le Dr. Pouletty a souligné que le coeur artificiel pourra suivre le patient dans l’effort, car son débit peut atteindre 9 litres par minute.
Le coeur artificiel, le foie artificiel, le rein ou encore le pancréas artificiel : à terme, tout cela est donc envisageable. A quel prix ? Pour le Dr. Pouletty, il y a là une "très belle aventure médicale et industrielle", une odyssée moderne qui est "une question de technologie, de moyens financiers et de temps".
France Biotech
Dr. Pouletty et Stéphane Soumier : "A-t-on assez de courage en France pour financer de tels outils ? Comment maintenir la longueur d’avance que nous avons actuellement ? Des concurrents existent", mais "pour l’instant, les équipes étrangères se heurtent à un problème de taille : la formation de caillots dans le sang. En effet, le sang, à la rencontre d’un corps étranger, coagule. Une difficulté résolue par l’équipe d’Alain Carpentier." Oseo a donné un grand "coup de pouce" financier à Carmat. Maintenant, il appartient "au public, aux fonds capital-risque et à l’épargne d’accompagner cette aventure du coeur artificiel."
La chirurgie par le trou de la serrure ("keyhole surgery") :
On se rappelle l’aventure de la chirurgie assistée par ordinateur avec le système de chirurgie da Vinci TM, qui a vu le jour en Californie, dans les années 2000, avec la société Intuitive Surgical Inc., développant, fabriquant et commercialisant ces systèmes ... à plus d’ 1 million d’Euros pièce ! Le coût élevé de ce système de chirurgie assistée par ordinateur, permettant les pontages coronariens simples "à coeur battant" (en chirurgie mini invasive, sans ouverture du thorax), mais aussi et surtout les opérations de la prostate (prostatectomie) par de simples petites ouvertures qui sont pratiquées pour laisser entrer les instruments (ce qui est toujours mieux qu’une grande cicatrice, surtout pour les suites post-opératoires) a freiné le développement de la chirurgie mini invasive en France, où il existe une bonne trentaine de systèmes da Vinci TM, mais ... guère plus. On imagine mal les hôpitaux financer un tel coût à large échelle ! Les malades devant subir une ablation de la prostate (prostatectomie) sont plus souvent opérés en coelioscopie qu’en chirurgie assistée par ordinateur. La "coelio" est également une forme de chirurgie mini invasive, bien moins coûteuse que la chirurgie assistée par ordinateur avec le système da Vinci TM de la société Intuitive Surgical, aujourd’hui seul acteur sur ce marché hyper spécialisé.
Souhaitons meilleure fortune au coeur artificiel du Pr. Alain Carpentier, mais rappelons-nous qu’en 2000, on prédisait la présence d’un système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM dans chaque hôpital ou chaque clinique (ou presque) : pour la chirurgie cardiaque, digestive, urologique, pédiatrique. Aujourd’hui, c’est encore loin d’être le cas, pour des raisons financières avant tout. Le coeur artificiel du Pr. Alain Carpentier, face à la concurrence de l’assistance circulatoire mécanique, sous forme d’une pompe directement implantée dans le coeur, de la taille d’un stylo, pourrait bien se retrouver dans une position semblable à celle du système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM face à son principal concurrent, la chirurgie coelioscopique, bien plus répandue car bien moins chère, et apportant, pour certains organes comme la prostate, des résultats post-opératoires quasi similaires ...
Cœur artificiel : Carmat prépare son entrée en bourse, sur Alternext
http://www.innovationlejournal.com
Cette entrée en bourse a lieu ce matin, 17/03/2010.
Le coeur artificiel implantable de Carmat, une prothèse biocompatible avec le coeur humain.
© Carmat
"La jeune entreprise innovante Carmat porteuse d’un projet collaboratif de développement d’un cœur artificiel entièrement implantable, souhaite selon l’un de ses principaux actionnaires réaliser une levée de 15 à 20 M EUR pour financer ces premiers essais cliniques.
Selon le quotidien Les échos daté du lundi 15 mars, la société Carmat préparerait son introduction sur le marché Alternext qui permet aux PME de lever des capitaux dans la zone euro. Hier, l’entreprise qui développe un cœur artificiel totalement implantable, n’a pas souhaité commenté cette information qui avait été révélée à nos confrères par le fonds Truffle capital. 'Nous prévoyons une levée de fonds significative de l’ordre de 15 à 20 M EUR, à laquelle Truffle capital participera', avait déclaré Phlippe Pouletty, son directeur général. Ce fonds est aux côtés de la Fondation du professeur Alain Carpentier (le père du cœur implantable) et d’EADS, l’un des trois principaux actionnaires de cette jeune entreprise innovante créée en 2008 en Ile-de-France."
Une aide d’Oséo autorisée par la Commission européenne
"Oséo avait sélectionné le projet Carmat dans lequel plusieurs autres partenaires scientifiques et industriels sont impliqués, au titre de ses aides en faveur de l’Innovation stratégique industrielle. Cette aide de 33 M EUR versée sur 5 ans pour 14,5 M EUR sous forme d’avances remboursables et pour le reste par le biais de subventions, avait été autorisée par le Commission européenne en juin 2009. La levée de fonds envisagée aujourd’hui permettra de financer les essais cliniques de cette prothèse biocompatible avec le corps humain comme l’ont démontré les essais réalisés en phase préclinique. L’introduction sur Alternext survient alors que l’entreprise n’a pas obtenu de financements auprès du Fonds stratégique d’investissement (FSI) qui s’implique dans des projets plus avancés. Carmat est destiné à remplacer le cœur des patients atteints d’insuffisance cardiaque et nécessitant une transplantation."
Cette entrée en bourse a lieu ce matin, 17/03/2010.
Le coeur artificiel implantable de Carmat, une prothèse biocompatible avec le coeur humain.
© Carmat
"La jeune entreprise innovante Carmat porteuse d’un projet collaboratif de développement d’un cœur artificiel entièrement implantable, souhaite selon l’un de ses principaux actionnaires réaliser une levée de 15 à 20 M EUR pour financer ces premiers essais cliniques.
Selon le quotidien Les échos daté du lundi 15 mars, la société Carmat préparerait son introduction sur le marché Alternext qui permet aux PME de lever des capitaux dans la zone euro. Hier, l’entreprise qui développe un cœur artificiel totalement implantable, n’a pas souhaité commenté cette information qui avait été révélée à nos confrères par le fonds Truffle capital. 'Nous prévoyons une levée de fonds significative de l’ordre de 15 à 20 M EUR, à laquelle Truffle capital participera', avait déclaré Phlippe Pouletty, son directeur général. Ce fonds est aux côtés de la Fondation du professeur Alain Carpentier (le père du cœur implantable) et d’EADS, l’un des trois principaux actionnaires de cette jeune entreprise innovante créée en 2008 en Ile-de-France."
Une aide d’Oséo autorisée par la Commission européenne
"Oséo avait sélectionné le projet Carmat dans lequel plusieurs autres partenaires scientifiques et industriels sont impliqués, au titre de ses aides en faveur de l’Innovation stratégique industrielle. Cette aide de 33 M EUR versée sur 5 ans pour 14,5 M EUR sous forme d’avances remboursables et pour le reste par le biais de subventions, avait été autorisée par le Commission européenne en juin 2009. La levée de fonds envisagée aujourd’hui permettra de financer les essais cliniques de cette prothèse biocompatible avec le corps humain comme l’ont démontré les essais réalisés en phase préclinique. L’introduction sur Alternext survient alors que l’entreprise n’a pas obtenu de financements auprès du Fonds stratégique d’investissement (FSI) qui s’implique dans des projets plus avancés. Carmat est destiné à remplacer le cœur des patients atteints d’insuffisance cardiaque et nécessitant une transplantation."
La success story de Carmat PME de Levallois-Perret, spécialisée dans les coeurs artificiels
http://www.rtl.fr
"Fabriquer de toutes pièces un cœur de rechange pour les grands malades,; c'est le pari de Carmat, une PME française. Le projet est spectaculaire. Mais est ce que cela tient vraiment la route ? La chronique de Christian Menanteau."
"Je crois qu'on tient, là, en fait, une histoire exceptionnelle et cela pour, au moins, trois raisons :
- La raison médicale que vous avez évoquée. Il s'agit, en effet, de fabriquer un cœur artificiel autonome qui va remplacer le cœur naturel d'un patient atteint d'insuffisance cardiaque sévère. Et cela de façon définitive. Il y a 300 à 400.000 personnes concernées chaque année.
- Un défi scientifique, bien sûr. Il faut créer une machine ultra-sophistiquée, miniaturisée mais fiable et tolérée par le corps humain.
- Enfin, c'est ce défi économique qui est étonnant. Il y a là une innovation de rupture, capable de transformer une PME en leader mondial d'un marché qui est évalué, quand même, à un milliard d'euros par an. Le type de société qui manque cruellement en France et qui fait la force de l'Allemagne.
Ça fait rêver. Qui anime, qui finance cette PME ?
Des défricheurs, des pionniers. Comme toujours, c'est une histoire d'hommes. Carmat - cette PME - est née de la rencontre, il y a quelques années, de Jean-Luc Lagardère, un grand industriel, patron de Matra Défense puis d'EADS, et d'un pur talent de la médecine française, le professeur, Alain Carpentier, star mondiale de la cardiologie. Il enseigne à New York. Il a raflé toutes les récompenses possibles et, surtout, il a inventé et breveté les valves cardiaques biologiques.
Mais aussi génial soit-il, il avait dû, à l'époque de cette invention, exiler son talent aux Etats-Unis pour la faire aboutir. Du coup, ces valves s'appellent, désormais, Carpentier-Edwards. Pour éviter un nouveau gâchis, Jean-Luc Lagardère, qui était peut-être un de ses patients, à l'époque, décide de mettre à son service des cracks des très hautes technologies de ses laboratoires de l'aéronautique et de l'espace. Et l'affaire, du coup, est lancée.
Les premiers fonds sont rassemblés et OSEO, la banque des PME, met 33 millions d'euros sur la table. C'est la plus grosse somme jamais déposée dans une PME. Et, depuis, Carmat trace sa route. Il y a, aujourd'hui, 35 médecins, biologistes, ingénieurs en matériaux, en électronique embarquée. La conquête de l'espace et ce cœur artificiel sont très proches. C'est un minuscule satellite, il est complexe. Il évolue en milieu hostile et sans réparation possible.
Et la prochaine étape ?
Si tout va bien, c'est la place de leader mondial. Pour l'instant, cette innovation n'a aucun concurrent dans le monde. Bien évidemment, il reste quand même pas mal d'obstacles à franchir.
- D'abord, il va falloir passer par la case 'Bourse'. Il faut ramasser beaucoup d'argent jusqu'à la mise en service du prototype, en 2011. Obtenir un label européen. Lancer la commercialisation, en 2013.
- Et puis, le prix de ce coeur va être fixé. Il sera comparable - m'a-t-on dit - au coût global assuré par la Sécurité Sociale d'une transplantation classique avec un donneur. C'est-à-dire, de 150.000 à 200.000 euros."
"Fabriquer de toutes pièces un cœur de rechange pour les grands malades,; c'est le pari de Carmat, une PME française. Le projet est spectaculaire. Mais est ce que cela tient vraiment la route ? La chronique de Christian Menanteau."
"Je crois qu'on tient, là, en fait, une histoire exceptionnelle et cela pour, au moins, trois raisons :
- La raison médicale que vous avez évoquée. Il s'agit, en effet, de fabriquer un cœur artificiel autonome qui va remplacer le cœur naturel d'un patient atteint d'insuffisance cardiaque sévère. Et cela de façon définitive. Il y a 300 à 400.000 personnes concernées chaque année.
- Un défi scientifique, bien sûr. Il faut créer une machine ultra-sophistiquée, miniaturisée mais fiable et tolérée par le corps humain.
- Enfin, c'est ce défi économique qui est étonnant. Il y a là une innovation de rupture, capable de transformer une PME en leader mondial d'un marché qui est évalué, quand même, à un milliard d'euros par an. Le type de société qui manque cruellement en France et qui fait la force de l'Allemagne.
Ça fait rêver. Qui anime, qui finance cette PME ?
Des défricheurs, des pionniers. Comme toujours, c'est une histoire d'hommes. Carmat - cette PME - est née de la rencontre, il y a quelques années, de Jean-Luc Lagardère, un grand industriel, patron de Matra Défense puis d'EADS, et d'un pur talent de la médecine française, le professeur, Alain Carpentier, star mondiale de la cardiologie. Il enseigne à New York. Il a raflé toutes les récompenses possibles et, surtout, il a inventé et breveté les valves cardiaques biologiques.
Mais aussi génial soit-il, il avait dû, à l'époque de cette invention, exiler son talent aux Etats-Unis pour la faire aboutir. Du coup, ces valves s'appellent, désormais, Carpentier-Edwards. Pour éviter un nouveau gâchis, Jean-Luc Lagardère, qui était peut-être un de ses patients, à l'époque, décide de mettre à son service des cracks des très hautes technologies de ses laboratoires de l'aéronautique et de l'espace. Et l'affaire, du coup, est lancée.
Les premiers fonds sont rassemblés et OSEO, la banque des PME, met 33 millions d'euros sur la table. C'est la plus grosse somme jamais déposée dans une PME. Et, depuis, Carmat trace sa route. Il y a, aujourd'hui, 35 médecins, biologistes, ingénieurs en matériaux, en électronique embarquée. La conquête de l'espace et ce cœur artificiel sont très proches. C'est un minuscule satellite, il est complexe. Il évolue en milieu hostile et sans réparation possible.
Et la prochaine étape ?
Si tout va bien, c'est la place de leader mondial. Pour l'instant, cette innovation n'a aucun concurrent dans le monde. Bien évidemment, il reste quand même pas mal d'obstacles à franchir.
- D'abord, il va falloir passer par la case 'Bourse'. Il faut ramasser beaucoup d'argent jusqu'à la mise en service du prototype, en 2011. Obtenir un label européen. Lancer la commercialisation, en 2013.
- Et puis, le prix de ce coeur va être fixé. Il sera comparable - m'a-t-on dit - au coût global assuré par la Sécurité Sociale d'une transplantation classique avec un donneur. C'est-à-dire, de 150.000 à 200.000 euros."
Greffe du coeur : Un docu-fiction pour France 2
France 2 prépare un docu-fiction sur la greffe du coeur. Intitulé "Mon coeur qui bat", il suivra le parcours fictif d'une malade, en y intégrant récits réels et images scientifiques.
"On apprend par nos confrères de TV Grandes Chaînes que France 2 et Escazal Films tournent actuellement Mon coeur qui bat, un docu-fiction sur la greffe du coeur. Sa future diffusion est prévue en prime time sur France 2. On y suivra le parcours fictif d'une jeune malade en attente de greffe, incarnée par Salomé Stévenin. L'actrice rejoint Sophie Revil, une productrice qu'elle connaît bien puisque les deux femmes ont déjà travaillé ensemble sur les fictions télé La cour des grands et Clara, cet été là. On doit également à Sophie Révil la série Les petits meurtres d'Agatha Christie.
Mon coeur qui bat prend le parti de mêler fiction et réalité afin de donner à ce document une dimension pédagogique et informer le téléspectateur sur les dons d'organes. En parallèle à l'histoire fictive, on découvrira les témoignages émouvants de mères de donneurs et de l'équipe médicale de l'hôpital Georges Pompidou à Paris. Le tout sera agrémenté d'images d'archives et de synthèses illustrées par des explications scientifiques."
http://www.programme-tv.net
Dr. Véronique Fournier : "Le bazar bioéthique. Quand les histoires de vie se cognent à la moralité publique" (Robert Laffont, "Le monde comme il va")
Parution de ce livre le 22 mars 2010
"La bioéthique est d'abord une affaire d'hommes et de femmes, d'histoires singulières plutôt que de grands principes désincarnés".
"Vouloir un enfant alors que l'on est stérile, malade ou mourant, sauver la vie de celui que l'on aime au risque de perdre la sienne en donnant un organe, vouloir être un homme quand on est né femme ou l'inverse, sont autant d'épreuves de vie qui façonnent, au sens où elles détruisent et construisent à la fois, les individus qui les affrontent. La rencontre avec ces hommes et ces femmes, ainsi qu'avec les médecins qui les reçoivent, est au coeur de ce que l'on appelle l'éthique clinique.
Le Centre d'éthique clinique, unique en France, a été créé par Véronique Fournier en 2002. Constitué de médecins, de philosophes, juristes et sociologues, le Centre ne travaille que sur des situations concrètes (contrairement au Comité consultatif national d'éthique) dont patients et médecins le saisissent. Il ne s'agit plus de philosopher de haut ou de loin sur les questions éthiques que posent ces situations, mais d'accompagner dans leurs interrogations, doutes et malaises existentiels s'ils en ont, ceux qui les vivent, jusqu'à ce qu'un choix se fasse, que soit prise la moins mauvaise des décisions.
A l'image de la démarche du Centre d'éthique clinique, le livre de Véronique Fournier est d'abord un vivier d'histoires vécues, de dilemmes, drames ou joies extrêmement intenses auxquels chacun de nous peut être un jour confronté. C'est aussi une plongée passionnante dans le concret de la médecine, au carrefour entre progrès scientifique et lutte pour la vie. C'est enfin la défense d'une médecine humaine et généreuse, qui privilégie l'individu plutôt que le collectif, le juste plutôt que le bien, la solidarité plutôt que l'égalité."
"Véronique Fournier est cardiologue et médecin de santé publique. Elle commence sa carrière dans ce dernier domaine et publie L'Hôpital sens dessus dessous (Michalon, 1996). Après plusieurs années d'expérience humanitaire, notamment avec Médecins du monde, elle rejoint en 1999 le cabinet du ministre de la Santé Bernard Kouchner. Elle prend alors en charge la préparation de la loi "Droits des malades" et la révision de la loi bioéthique. Ces sujets l'incitent à créer en 2002 le Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin à Paris, qu'elle continue de diriger aujourd'hui."
Renseignements fournis par les Editions Robert Laffont, collection "Le monde comme il va".
CHU de Nancy : Donneur vivant de rein : 100e prélèvement par robot chirurgical
La Lettre "Réseau-CHU" - N° 512 - 16 mars 2010
Petit rappel : la durée de vie moyenne d'un greffon rénal prélevé sur donneur "décédé" est de 10 à 12 ans, tandis que la durée de vie moyenne d'un greffon rénal prélevé sur donneur vivant (on a deux reins mais on n'a besoin que d'un seul pour vivre) est largement supérieure : 20, 25, 30 ans ! En France, le don de rein de son vivant est une pratique encore peu développée. Le CHU de Nancy est pionnier en la matière. Le gouvernement souhaite voir s'étendre la pratique de don de rein de son vivant, car la liste des patients en attente de rein augmente très rapidement : sur les 14.400 patients en attente de greffe en 2009, une très large majorité attend un rein ! Le CHU de Nancy opère le donneur vivant, afin de prélever un rein, en chirurgie mini invasive. Moins de douleur post-opératoire, temps de récupération plus court, cicatrice moins visible ...
"Le CHU de Nancy a franchi en 2010 le cap du 100e prélèvement de rein sur donneur vivant effectué avec robot chirurgical. Huit ans après sa première intervention et alors que le nombre d'insuffisants rénaux et de candidats à la greffe augmentent, l'établissement hospitalo-universitaire lorrain maintient son leadership national et européen. Explications sur les bénéfices de cette technique opératoire pour le donneur, le receveur et l'équipe chirurgicale par le Pr Jacques Hubert, chirurgien référent au CHU de Nancy.
Premier centre expert européen en matière de robotique chirurgicale et site pilote pour le prélèvement rénal sur donneur vivant, le CHU de Nancy et ses équipes réalisent deux interventions de ce type par mois. 'L'ensemble des donneurs vivants suivis au CHU bénéficie de la technique opératoire avec le robot Da Vinci', précise le Pr Jacques Hubert qui pratique les prélèvements et les transplantations rénales en étroite collaboration avec le service Néphrologie du CHU et son responsable le Pr Luc Frimat et le Pr Michèle Kessler en charge du programme de greffe avec donneur vivant.
En effet, avant d'envisager la greffe, il faut remplir un certain nombre de conditions qui portent notamment sur la nature des liens entre donneur et receveur. 'Le cercle des donneurs vivants apparentés a été élargi par la loi de bioéthique de 2004', explique le Pr Kessler. Peuvent donner : les père et mère, frère et soeur, grands-parents, oncle et tante, cousin(e) germain(e), conjoint du père et de la mère, fils et fille, conjoint et toute personne portant la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans avec le receveur.
'Une série de bilans et d'examens psychologiques et cliniques approfondis est ensuite menée par les médecins néphrologues du CHU pour déterminer si oui ou non la greffe est possible', indique le Pr Kessler.
Le couple donneur-receveur est hospitalisé la veille de l'intervention en Néphrologie ; le donneur est installé en salle d'opération le lendemain matin vers 8h et sort du bloc entre 11h et 13h, selon la complexité du cas. Le prélèvement du rein par robot présente de nombreux avantages pour les patients mais aussi pour l'équipe chirurgicale.
'Grâce au robot, le donneur a la garantie d'une cicatrisation plus rapide avec un résultat moins visible et d'une douleur post-opératoire atténuée, assure le Pr. Hubert. Son séjour à l'hôpital dure moins d'une semaine et il peut reprendre une activité professionnelle au bout d'un à deux mois. Le robot permet d'obtenir un greffon de grande qualité qui fonctionne quasiment immédiatement, poursuit le chirurgien, si bien que l'arrêt total des dialyses pour le receveur est possible immédiatement après la transplantation.' C'est d'ailleurs la qualité de dissection très fine rendue possible grâce au robot qui intéresse l'équipe médicale. 'Le greffon ne nécessite plus de préparation particulière si ce n'est un lavage au produit glacé pour la conservation, explique le Pr Hubert. Ainsi la transplantation rénale est effectuée à deux heures d'intervalle du prélèvement.'
Durées d'hospitalisation raccourcies, utilisation moindre de dispositifs médicaux et autres produits : des points positifs qui vont dans le sens d'une prise en charge améliorée du patient et aussi d'une gestion médico-économique optimisée pour l'établissement. Si la technique est encore peu répandue en France, l'intérêt qui lui est porté dépasse les frontières : l'équipe nancéienne a reçu récemment la visite de chirurgiens hollandais souhaitant développer le prélèvement par robot dans leur établissement de Rotterdam.
En plus de la technique de chirurgie mini-invasive du robot, deux autres méthodes sont actuellement utilisées dans les centres de transplantations français : le prélèvement par chirurgie 'à ciel ouvert' (chirurgie traditionnelle ou invasive, Ndlr.) et le prélèvement par coelioscopie classique (chirurgie mini invasive, sans assistance par ordinateur, Ndlr.) Dans le cadre du programme STIC (Soutien aux Technologies et Innovations Coûteuses) du Ministère de la Santé, l'équipe du CHU de Nancy va conduire une étude multicentrique comparant ces trois méthodes ; les résultats devraient permettre d'asseoir la plus-value de la robotique chirurgicale pour le prélèvement rénal sur donneur vivant."
Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
54035 Nancy cedex
Téléphone : 03 83 85 14 78
Fax : 03 83 85 11 88
email : l.verger@chu-nancy.fr
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