"La Journée mondiale du rein, qui aura lieu demain jeudi 11 mars, sera consacrée cette année au diabète car cette maladie est l'une des causes majeures de complication rénale et d'insuffisance rénale chronique."
"Or il y a de plus en plus de personnes diabétiques dans le monde, en raison des modes de vie qui changent, notamment en termes d'alimentation et de sédentarité. Les médecins doivent donc dépister précocement les complications rénales du diabète, notamment en détectant la présence anormale de microalbumine (une augmentation faible, mais pathologique de la quantité d'albumine éliminée) dans les urines. C'est d'autant plus important que des médicaments permettent maintenant de ralentir la progression de cette atteinte rénale.
D'autre part, l'Assurance-maladie a présenté mardi matin une étude sur l'insuffisance rénale chronique. Elle indique qu'au 31 décembre 2007, près de 61.000 personnes étaient traitées pour cette maladie en France. Ce nombre risque d'augmenter avec le vieillissement de la population et, précisément, avec l'arrivée des générations issues du baby-boom dans la classe d'âge des 60-69 ans, car c'est alors que l'incidence de cette maladie commence à être élevée.
Une prise en charge coûteuse
L'Assurance-maladie a étudié les modalités de prise en charge de ces patients : 45 pour cent d'entre eux (soit 27.300) sont greffés et 55 pour cent (soit 33.500) sont dialysés, dont 92 pour cent sont en hémodialyse et 8 pour cent en dialyse péritonéale. Par ailleurs, si l'activité de greffe reste soutenue en France comparativement aux autres pays européens, hormis pour les greffes issues de donneurs vivants, elle est stable depuis trois ans, alors que le nombre de malades en attente d'organes augmente régulièrement.
L'Assurance-maladie a également analysé le coût de la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique en France : plus de 4 milliards d'euros en 2007 qui se répartissent à près de 77 pour cent pour l'hémodialyse, 5 pour cent pour le traitement sous dialyse péritonéale et 18 pour cent pour la greffe de rein. Le coût moyen des soins varie fortement selon le mode de traitement. L'hémodialyse est la plus coûteuse, en moyenne 88.608 euros par an, alors que le coût de la dialyse péritonéale est de 64.450 euros. Enfin, la greffe coûte 86.471 euros la première année et 20.147 euros durant les années de suivi. Différentes études estiment que plus de malades pourraient être sous dialyse péritonéale. Si 25 pour cent des patients étaient traités ainsi, les dépenses pourraient diminuer de 155 millions d'euros par an tout en leur offrant une meilleure qualité de vie et de prise en charge."
Source :
Article de Anne Jeanblanc
Le Point
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