Maladies rénales : 3 millions de Français concernés

"Les maladies rénales concernent 500 millions de personnes dans le monde et 3 en France. Pour inciter au don d’organe, les associations se mobilisent la semaine prochaine.
C’est un fléau qui touche un adulte sur dix dans le monde. Mal traitées, les maladies rénales, diabète et hypertension en tête, peuvent entraîner de graves insuffisances et souvent des conséquences rédhibitoires. Résultat : ce sont quelque 9.000 patients qui doivent chaque année avoir recours à la dialyse.

Une procédure lourde, tant pour le patient – la dialyse doit être effectuée trois fois par semaine et dure plusieurs heures – que pour son porte-monnaie (la prestation peut coûter à chaque fois entre 200 et 300 euros).

Il suffit pourtant de dépister les problèmes artériels à temps pour éviter d’avoir recours à la dialyse ou à la greffe. Comme l’explique à France-Soir le professeur Jacques Rottembourg, néphrologue à la Pitié-Salpêtrière : 'L’insuffisance rénale peut être la conséquence de plusieurs maladies. Il y a d’abord le diabète.

En France, une personne sur cinq atteinte d’insuffisance rénale est diabétique. En ce cas, il est recommandé de contrôler la pression artérielle et la glycémie au moyen de médicaments et en pratiquant une activité sportive importante et régulière.

Viennent ensuite les problèmes d’hypertension artérielle. Un adulte sur trois en France souffre d’hypertension artérielle, causée essentiellement par une alimentation trop riche en sel. Une tension artérielle bien contrôlée est un gage de bon fonctionnement des reins pour longtemps.'

Favoriser les dons 'vivants'
La prévention est d’autant plus importante que les greffes de rein ont diminué l’année dernière. 'Il est très important de remobiliser l’opinion publique au sujet de la transplantation rénale faite de son vivant', précise Jacques Rottembourg. Une méthode hélas encore peu acceptée par le grand public en France.

Or les dons d’organes faits de son vivant à un membre de la famille donnent les meilleurs résultats. Les reins sont plus performants, se greffent mieux et peuvent se révéler efficaces très longtemps.

Hors du territoire français en revanche, il n’est pas rare que le don 'vivant' soit massivement adopté. Dans les pays scandinaves, il représente une greffe sur deux. Aux Etats-Unis, la proportion est d’environ une sur trois. En France, seuls 8 pour cent des dons sont effectués de cette manière.

Conséquence, les listes d’attente de transplantation s’allongent fortement. 'D’ici à 2015, nous souhaitons porter ce taux à 20 pour cent', ajoute le professeur Rottembourg. Pour y parvenir, la Fondation du rein (www.fondation-du-rein.org) multiplie les actions qui passent par des campagnes de communication et des soutiens de personnalités (Charles Aznavour, Michel Drucker, Jean-Pierre Foucault ...)."

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L’extraction d’un rein… par le nombril

"Le 1er février, un hôpital lyonnais a prélevé un rein en utilisant une nouvelle technique permettant l’extraction de l’organe par le nombril en vue d’une greffe, une 'première en Europe', selon un communiqué des Hospices civils de Lyon (HCL).

Le principal avantage de cette procédure est de 'diminuer les douleurs postopératoires et (d’)accélérer la convalescence'.

La donneuse, une femme de 45 ans, a bénéficié de cette nouvelle technique venue des Etats-Unis afin de donner un de ses reins à son mari. L’opération a été réalisée par une équipe d’urologie et de chirurgie de la transplantation de l’hôpital Edouard-Herriot, dirigée par le professeur Xavier Martin.

'Une fois refermée, la cicatrice est largement enfouie dans le nombril, offrant une chirurgie quasiment sans cicatrices visibles', soit un avantage esthétique évident, ajoute le communiqué."

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Richard Berry, le donneur le plus célèbre de France

"A lui tout seul, il a fait prendre conscience de l’importance du don d’organe. En 2005, sa sœur Marie, qui avait déjà vécu trente-trois ans avec un rein donné par sa mère, a besoin d’une deuxième transplantation. L’acteur décide alors de lui transmettre l’un des siens.

Un acte qui leur fait prendre conscience de l’importance des dons fait de son vivant. Et c’est à cette occasion qu’ils vont tous les deux réaliser l’état catastrophique du don d’organe en France. Pour mobiliser et informer le grand public, ils commencent par écrire un livre, intitulé Le Don de soi.

Puis, capitalisant sur son succès, ils ont créé l’année dernière l’association Don de soi, don de vie, pour informer le grand public."

Source :
France Soir
Article de Thomas Morel