"A l’occasion de la journée mondiale du rein, le 11 mars prochain, des spécialistes rappellent que même si les greffes de reins font souvent peur aux patients atteints d’insuffisance rénale, elles sont nettement supérieures à la dialyse en termes de qualité de vie et de survie mais aussi d’économie. '3 millions de Français seraient concernés par une maladie des reins. Environ 35 000 d’entre eux sont soumis à un lourd traitement par dialyse, tandis que 30 000 ont pu retrouver une vie pratiquement normale grâce à une greffe de rein', précise le laboratoire d’idées Demain, la greffe."
La greffe comme meilleur traitement de l’insuffisance rénale ?
"Une étude menée par l’équipe de Serge Briançon (école de santé publique de Nancy), publiée ce mardi 9 mars dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, a révélé que la qualité de vie des greffés est supérieure à celle des dialysés, même si elle reste inférieure à celle de la population générale. En tout, dans huit régions, ce sont 832 patients dialysés et 1 061 transplantés qui ont été suivis pendant plusieurs mois, et les conclusions admettent que 'toutes les mesures possibles pour améliorer l’accès à la greffe et réduire le temps passé en dialyse devraient être mises en œuvre. Cet effet bénéfique s’observe même chez le sujet âgé', concluent les auteurs. Il faut cependant préciser que toutes les insuffisances rénales ne peuvent pas être traitées par greffe, notamment chez les patients souffrant de diabète par exemple."
Une solution économiquement intéressante
"La greffe de rein offrirait donc aux patients une meilleure qualité de vie, mais serait également avantageuse en terme de coûts. 'La dialyse coûte au bas mot 4 fois plus cher que la greffe', explique Demain, la greffe. Sur le plan financier, la première année suivant la greffe coûte environ 46 000 euros. La facture annuelle est ensuite de 7 600 euros, alors que celle d’une dialyse s’élève à 70 000 euros. En 2007, la Caisse nationale d’Assurance-maladie a dépensé 4 milliards d’euros pour l’insuffisance rénale, 82 pour cent pour les dialyses et 18 pour cent pour les greffes. 'La réalisation de 3 000 greffes de reins correspond à une économie de 90 millions d’euros chaque année, soit en cumulant sur 10 ans près de 1,7 milliards d’euros. Chaque tranche de 500 greffes supplémentaires génère une économie de 15 millions d’euros pas an', calcule le laboratoire Demain, la greffe."
L’accès à la greffe de rein difficile ?
"Le groupe de réflexion qui milite pour le développement des transplantations, Demain, la greffe, tire la sonnette d’alarme : 'les résultats 2009 de l’activité de prélèvement et de greffe sont particulièrement préoccupants. En effet, pour la première fois depuis 10 ans, le nombre de greffes rénales est en déclin sensible (2 826 contre 2 937 en 2008), tout comme le don d’organes (1 481 donneurs décédés en mort encéphalique ont été prélevés en 2009 contre 1 563 en 2008) et les durées d’attente avant la greffe continuent à s’allonger'. Le nombre de patients en attente d’un rein continue cependant à augmenter (+5 pour cent en 2009).
Serge Briançon, de l’école de santé publique de Nancy, et Demain, la greffe mettent également en avant les disparités régionales face au traitement. Ainsi, c’est dans les régions Paca, Languedoc-Roussillon et dans le Nord-Pas-de-Calais que le taux de dialyse est le plus élevé, alors que les greffes sont plus importantes en Ile-de-France, dans les Pays de la Loire, en Rhône-Alpes et en Lorraine. 'Les durées d’attente vont de quelques mois à plusieurs années en fonction du lieu d’inscription des patients' précise Demain, la greffe."
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2 commentaires:
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