Brest : Don d'organes. Du théâtre pour sensibiliser

"Une pièce de théâtre pour sensibiliser au don d'organes et sortir du schéma conférence-débat. 'Romain' - titre de l'oeuvre - sera présentée à Saint-Renan, vendredi."

==> http://letortjm.free.fr/julien.htm

"Cette semaine est dédiée, en France, au don d'organes, déclaré grande cause nationale en 2009. Pour sortir du schéma rebattu - conférence-débat - régulièrement emprunté afin de sensibiliser le public, la coordination hospitalière des prélèvements d'organes et de tissu du CHU de Brest propose une soirée théâtrale inédite, à Saint-Renan, vendredi. Point de départ du projet, Jean-Marie Letort, médecin urgentiste, passionné de théâtre et auteur de la pièce, a sollicité, en mars dernier, Sylvian Bruchon, à la triple casquette artistique : comédien, metteur en scène et auteur de textes de théâtre.

Noémie, seule en scène

Sur scène, seule pour un monologue de 40 minutes, Noémie Cartiaux, élève du conservatoire de Brest, également étudiante aux Beaux-Arts. 'Se référant à son journal intime, elle raconte une histoire d'amour qu'elle a vécue quatre ans auparavant, à 16 ans'. Histoire d'amour, de vies, confrontation avec la mort : le texte a été écrit à partir d'une histoire vécue. L'idée est d'interpeller le public sur un sujet qui touche à la mort.

Dédramatiser et anticiper, donc.

'J'aimerais que le public soit interpellé. Qu'à la fin de la séance, il puisse prendre position'. Le sujet, sensible, est souvent abordé à un moment de deuil avec la famille de la personne en état de mort encéphalique. 'La loi dit que si, de son vivant, elle n'était pas opposée à un prélèvement d'organes, nous pouvons prélever. Mais nous interrogeons toujours la famille. Et, si elle s'y oppose, nous ne prélevons jamais. Le taux de refus en Bretagne est de 25 pour cent, contre 32 pour cent au niveau national. Il faut encore qu'il diminue'.

11.000 malades sur liste d'attente

En France, 11.000 personnes sont en attente d'une greffe. 'Un chiffre qui a tendance à augmenter car la greffe est devenue un geste qui s'est simplifié', analyse Jean-Marie Letort. L'an dernier, faute de donneurs, 250 d'entre elles, dont une dizaine d'enfants, sont décédées. 'Les mentalités évoluent dans le bon sens. Il y a dix-quinze ans, la moyenne d'âge des personnes prélevées était de 37ans. Maintenant, elle est de 50ans. Même si chez les personnes âgées, ça reste encore tabou. Il faut savoir qu'on peut prélever jusqu'à 85 ans'. L'an dernier, dans le Finistère, 32 greffes ont été réalisées. 'Nous sommes un des centres préleveurs les plus importants de France'.

Pratique

'Romain', représentation suivie d'un débat, vendredi, à 20h30, au centre socioculturel, à Saint-Renan. Entrée gratuite."

Source :
http://www.letelegramme.com