Canada : patient en attente de greffe ...

"Le gardien de nuit du FM 93, qui travaillait presque vingt heures sur vingt-quatre il y a six mois... s’épuise, aujourd’hui, à faire seulement six minutes de vélo...


'Le moral est encore bon, mais je vois que je diminue... Depuis trois ou quatre semaines, je passe la plupart de mes journées à dormir, le souffle est plus court. Je vois que mon cœur a beaucoup plus de difficulté...', a mentionné Jean-François Labrie, 29 ans, né avec une malformation congénitale et en attente d’un nouveau cœur depuis le mois de mars.

Pour mieux traverser la difficile épreuve de la greffe, il s’entraîne trois fois par semaine en physiothérapie à l’hôpital Laval, où il a élu résidence depuis deux mois. Cependant, il y a quelques jours, son cardiologue a décidé qu’il fallait diminuer la cadence.

'On en fait moins parce que c’est plus difficile pour mon corps... Mon niveau de priorité pour avoir un nouveau cœur a encore augmenté...', a t-il mentionné, au retour d’une séance de physiothérapie, où une chute de pression est survenue après quelques minutes d’entraînement.

Don de vie

Sensibilisé au don d’organes, le gardien de nuit déplore le fait que ce soit si compliqué au Québec.

'En Espagne, le don d’organes est automatique, ce sont ceux qui sont contre qui doivent le signifier. Grâce à cette loi, ils ont 35 donneurs pour un million de population contrairement à 19 donneurs pour un million au Québec, et avec un donneur, on peut sauver jusqu’à huit vies', a-t-il expliqué, convaincu que si la façon de faire était modifiée dans la province, plusieurs vies pourraient être sauvées.

'Des 35 000 décès en milieu hospitalier au Québec, seulement de 1 pour cent à 2 pour cent de ces gens sont compatibles pour le don d’organes et la moitié d’entre eux se rendent jusqu’à une greffe', a t-il expliqué.

Malgré ces statistiques, qui peuvent sembler alarmantes, la confiance demeure parce que ceux qui ont la chance de recevoir un cœur viennent encourager les autres qui attendent toujours.

'L’état dans lequel ils sont présentement : le manque de souffle ou la fatigue, c’est le pire qui peut arriver. Le lendemain de la greffe, déjà, on se sent mieux. Regardez-moi, je suis déjà capable de faire 35 km de vélo sans problème!', a fait savoir André Bilodeau, greffé du cœur en juillet, venu encourager le jeune gardien de nuit qui attend le moment où son nouveau cœur lui amènera une nouvelle vie."

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